tout quitter

J'ai pris mon vendredi après-midi, pour un rendez-vous avec le CICAS d'Annecy. C'est Solène, à fond dans la préparation de sa retraite bien qu'elle ait au moins cinq ans de moins que moi, qui m'a incitée fortement, à m'inscrire. Il ne me reste plus qu'à préparer tout ça, en créant mon compte, le reste est en ordre, tous mes papiers bien classés depuis la nuit des temps.
Quand je pédale sur les chemins bordés de mer, au soleil, à Oléron, je ne rêve que d'une chose, être libre, en retraite. Et puis je reviens derrière mon bureau, je râle, je peste, mais j'y retrouve aussi du plaisir, celui de la rencontre et des discussions avec mes propriétaires et locataires. Et je me dis que j'ai peut être encore un peu de temps avant de me retirer de cette vie qui me fait parfois chier, parfois me plait bien.
Il y a ça, il y a aussi le côté financier. Je vais perdre beaucoup, je le sais, une fois que je ne toucherai plus que cette foutue retraite, et je crains de tirer le diable par la queue chaque jour.
Mais au moins, me dit G., tu sauras où tu en es et tu pourras prendre ta décision tranquillement.

De toute façon, je sais que je pouvais partir dès le mois de mai de cette année, alors...