lundi 2 janvier 2017

premier jour

Pour Noël nous avons fait, avec mon petit frère et ma petite soeur, un cadeau commun à nos parents. Ma mère rêvait d'un nouveau bracelet comptant ses pas, et pour mon père, puisque nous avions testé la chose toute l'année dernière, un abonnement à Mets et Vins.
Mais évidemment, il n'avait sous le sapin qu'un petit carton qui l'avertissait qu'il était abonné, et pour que cela soit moins triste, JP lui avait acheté une bouteille de champagne Drappier Charles de Gaulle. Mon père, antigaulliste de naissance, a ri en découvrant la bouteille qu'ils ont dégustée le 31 et qu'ils ont trouvé excellente.


Contrebalançant ce champagne au nom longtemps honni, ma fille avait offert à sa grand'mère, les lettres de François Mitterrand à Anne Pingeot. Et ma mère hier au téléphone me redisait combien elle se délectait de l'immense culture de notre ancien président, longtemps son voisin.

Notre première journée de l'année nouvelle a passé tranquillement, JP tentant de moins souffrir, moi barbotant dans un bain parfumé finissant le livre démarré fin décembre.

Le soir nous avons bravé le brouillard retombé sur la ville et traversé Genève pour aller voir à Balexert -Premier contact- chaudement recommandé par G.. J'ai aimé le film, malgré son immense tristesse. A côté de moi, plongée dans un des fauteuils particulièrement confortable de la salle, une petite et ronde dame s'est attaquée à son stock de friandises et boissons bien avant le début du film. Elle débordait de toute part, et bâfrait avec application et force bruit. Et puis le film a commencé et quasi immédiatement elle a plongé dans un sommeil réconfortant, respirant avec la même vigueur qu'elle avait terminé ses provisions. Lorsque le générique de fin défilait sur l'écran et que le brouhaha de la salle prenait de l'ampleur, sa voisine et amie lui a longuement secoué l'épaule. Elle a émergée avec difficulté, semblant ne pas comprendre se qu'elle faisait là, vautrée dans les emballages vides de son festin sucré.
Avant de partir nous sommes allés chercher notre Magnum offert avec la place et l'avons dégusté en retournant à la voiture. Dehors le brouillard était encore plus épais. A un carrefour, tout près de là ou habite notre copine A., une dizaine de camions de pompiers et de voitures de polices dont les gyrophares semblaient rivaliser avec les guirlandes de Noël, bloquaient toute une artère perpendiculaire à notre voie.

Chamade impatiente d'aller se coucher nous attendait derrière la porte.

Mais il nous restait un Moët & Chandon pour trinquer à la fin de cette première journée et ce n'est qu'à une heure trente que j'ai enfin accédé aux demandes de plus en plus insistantes de ce chat qui aime tant dormir en compagnie.

Dire que je n'ai aucune envie de reprendre le travail serait un euphémisme.

5 commentaires:

looloo a dit…

Courage pour la lecture des lettres à Anne, il parait que c'est super, mais loooooooong! :-) Plutôt un livre à lire à petites doses... (qu'on m'a dit, hein, s'il te passionne, tant mieux!)

Meilleurs voeux pour 2017, une bonne santé avant tout (que la jambe de JP se rétablisse), bises à Chamade!
lulu

Valérie de Haute Savoie a dit…

Non non Looloo, c'est à ma mère ce cadeau et c'est elle qui les lit avec délectation. Cel ne me tente pas du tout.

Dr. CaSo a dit…

Je suis moi aussi allée voir Premier contact (Arrival, en anglais), après avoir lu l'histoire, et le film est assez différent mais il m'a donné une réponse que je n'avais pas comprise dans l'histoire écrite--pourquoi son mari l'avait quittée. Par contre, toute l'affaire de l'explosion n'existe pas dans l'histoire d'origine et je trouve que ça a un peu détruit la pureté de l'histoire d'origine. Enfin, il fallait bien un peu d'action pour rendre le film plus attrayant, j'imagine :) Et je ne suis toujours pas sûre que je trouve l'histoire triste. Il me semble que c'est plutôt une histoire à propos de choisir de vivre le bonheur même si on sait qu'il ne sera pas parfait, non?

Valérie de Haute Savoie a dit…

Ah il y e un livre ? Il faudrait que je le lise, cela m'intéresse de voir comment cela peut être raconté et non filmé. Le choix c'est bien ce qu'elle dit lorsqu'ils se retrouvent au moment du départ des extra terrestre, oui, mais je crois que je ne peux plus voir un enfant mourant sans être vrillée intérieurement.

Dr. CaSo a dit…

Ce n'est pas un livre, c'est une histoire dans un (long!) recueil d'histoires plus ou moins courtes par le même auteur américain, Ted Chiang. Ca a été traduit en français: http://www.denoel.fr/Catalogue/DENOEL/Lunes-d-encre/La-tour-de-Babylone. Certaines histoires sont géniales, il y en a quelques unes que j'aime moins.