mercredi 4 janvier 2017

Plutôt Rodrigues

Sur mon vélo, bien emmitouflée, le soleil éblouissant, j'ai respiré longuement, calmement. Mes deux états des lieux faits, noyée dans les dossiers empilés sur mon bureau, bref coup d'oeil aux messages en attentes et aux mails à traiter, mon planning est tellement chargé que je ne sais si je pourrai durant ces quinze prochains jours en traiter un seul. Je n'ai pas eu le temps de grimper l'escalier pour aller voir les collègues et chefs, si je veux ne pas rester après la fin officielle de mes heures travaillées, je n'ai plus de temps à perdre. Après tout c'est un boulot et rien d'autre.

Je suis rentrée, dans la nuit, respirant lentement, laissant flotter mon esprit au delà du stress. Chamade débordant du bonheur de me revoir, elle qui s'habitue si vite aux vacances et à ma présence, s'étouffait de ronronnement. Assise sur le canapé, à côté de JP qui fignole la carte de voeux, je me suis absolument interdite de penser à tous ces courriers et demandes en attente. J'ai lu mes mails, fait défiler les tweets, répondu à une jeune femme que j'avais blessée par des mots mal choisis et mal compris.
Et puis nous avons ouvert un petit côte du Rhône, les choux de bruxelles parfaitement cuits, encore un peu croquants et la tomme reblochonnée fondante ont fait un excellent repas.

Plus tard, regardant l'émission sur le harcèlement sexuel, je me suis jurée de ne pas me laisser anéantir par mon boulot, et cette nuit j'ai rêvé de Rodrigues, de la mer, de ma fille...

Rodrigues 2011
Une nouvelle journée encore noire de nuit se lève doucement, ce n'est qu'un travail, rien de plus...

3 commentaires:

Mel a dit…

Continue à respirer ! Courage pour affronter (gravir ?) cette montagne de boulot.

dieudeschats a dit…

Il faudrait en faire un mantra, oui... pas facile mais vital !

Valérie de Haute Savoie a dit…

Oui Mel, j'y arriverai je le sais mais franchement je n'ai plus vraiment de plaisir.

DDC oui vital et je ne veux pas que cette partie de ma vie empiète trop.