jeudi 28 juillet 2016

l'apéro abandonné

Et puis maintenant la machine à laver ! 

B. et moi, grillant sous le soleil étincelant, nous lamentons. Week end de merde !
Je viens juste de manquer basculer en reculant avec la voiture, dans le champs à côté, la veille à Nice un minable a tué des dizaines de personnes, mes mollets sont dévastés par une attaque de fourmis.

Ah mais di'don ! dix neuf heures, Apéro !

Au diable les mauvaises nouvelles, en riant nous interpellons JP qui fait la sieste dans la chambre au chien assis. Ouh Ouh JP c'est l'heure de l'apéro !

Mhmmm B. s'inquiète, pas de réaction ? L'heure est grave.
Je vais voir lui dis-je et je monte l'escalier, prête à secouer notre grand dormeur.

Il grelotte, sous la couette, il fait trente degrés dans la chambre. A peine arrive t-il à ouvrir les yeux tant ils sont gonflés. Quatre à quatre je descends les escaliers, thermomètre, je remonte. 39,6 ° pas bon du tout.
Le 15 au bout du fil, historique de la maladie, description des symptômes. JP cherche son souffle, une ambulance est envoyée en urgence.

On imagine encore que le passage à l'hôpital sera bref, on l'embrasse lorsqu'il monte accompagné des ambulanciers dubitatifs sur la réalité de l'urgence.

A tout à l'heure et fait quand même un peu semblant d'aller mal, pas qu'ils nous prennent pour des zozos.

L'ambiance a chuté, l'apéro abandonné. Soudain tout semble si dérisoire, je sais déjà qu'il est inutile de se précipiter, remontent des souvenirs qui semblaient à jamais effacés.

Allez, on y va, Colmar est à une vingtaine de minutes, le temps qu'ils le prennent en charge, il sera peut être déjà là à attendre qu'on vienne le chercher.

Le soleil s'abîme dans les vignobles, le parking de Pasteur est presque vide et nous traversons l'hôpital désert. Tu iras rechercher la voiture parce qu'il doit être fatigué me dit B., inutile de lui faire faire tout ce chemin à pied...

1 commentaire:

Pablo a dit…

Oui, hein.