mardi 24 novembre 2015

début de semaine

Lundi neuf heures pile le téléphone sonne, problème de robinet, de radiateur, questions sur une augmentation des charges, la routine qui reprend ses droits.
 
Quelques collègues buvant leur café, discutent derrière mon bureau.
- Alors moi je dis que si on s'attaque à un enfant, alors là oui la peine de mort il faut la rétablir. En coeur toutes "Ah oui pour un enfant oui, les viols d'enfants surtout !" D'ailleurs renchéri l'une d'elles, dans le coran c'est écrit qu'il faut couper la main du voleur, eh bien je peux te dire que tu réfléchis un peu plus avant de voler un truc.

Tranquillement elles papotent du droit de vie et de mort, de cette peine qu'elles voudraient lente et distillée, quelques tortures en prime. Jouissance de ce pouvoir fantasmé.

Dehors le ciel s'est dégagé, bleu glacé lumineux. Je sais d'expérience qu'il est inutile de contester ces discussions de comptoir, j'ai appris à me taire, aucun argument ne les fera changer d'avis. Je tente parfois un simple "Eh ben les filles, la marinelepen vous inspire ! " qu'elles réfutent horrifiées.

Une semaine que dans les services les analyses vont bon train. Il y a celle qui sait qu'il ne s'agit là que d'une manipulation des juifs et des américains, l'autre qui affirme haut et fort que bon tout de même nous sommes un pays catholique et que les musulmans n'ont rien à y faire. Les va-t-en guerre, qui trouvent que l'on pourrait enfin autoriser le port d'arme.


J'ai envie de fleurs et de douceur...

10 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai l'impression de travailler dans le même bureau que toi ... Et en plus elles ne votent plus : Tous pourris !
Douce journée à toi

charlottine a dit…

Je te rassure, (enfin pas vraiment...) il n'y a pas qu'au bureau, dans les randos et activités de retraités que je fréquente, on entend, hélas, des propos semblables.Et, comme tu le dis, difficile de discuter, mais souvent c'est plus fort que moi, je tente rien que pour montrer mon désaccord. Envie de musique et de doux silences...

Valvita a dit…

Ah le port d'armes. Comme le prône si bien Trump : "Si les gens avaient eu des armes à Paris il n'y aurait pas eu tant de morts"... Quand on voit la n ième fusillade aux USA on se dit que ce mec manque cruellement de neurones. Comme tes collègues peut-être ?

Valérie de Haute Savoie a dit…

Valvita, non je ne pense pas que ce soit un manque d'intelligence, c'est plus un manque de réflexion.

Charlottine, moi aussi je tente, mais c'est si souvent entre deux portes, entre deux coups de fil, c'est difficile d'argumenter sans asséner.

Anonyme peut être travaillons nous dans le même bureau :D



manoudanslaforet a dit…

Moi aussi je me tais , j'enrage à l'intérieur mais je me tais...après je regrette me disant que j'aurais du....

Mel a dit…

Est-ce le sentiment d'impuissance qui pousse à parler ainsi ? Une peur et une colère diffuses qui donnent envie de solutions radicales, simplistes.

Gilsoub a dit…

Juste envie de pleurer sur la bêtise crasse des gens... ces derniers temps, la liste de mes "amis Facebook" à bien réduit...

Valérie de Haute Savoie a dit…

manoudanslaforêt, le problème c'est qu'il faut souvent du temps et de la patience pour démonter ces discours tout faits, et au bureau franchement je n'ai pas le temps.

Mel la non réflexion surtout et ce qui est bassiné à longueur de temps à la télévision

Gilsoub, ah moi aussi j'ai fait du ménage :D

Mel a dit…

Depuis que j'ai quitté le "nid parental" pour faire mes études (il y a longtemps maintenant :-)), je n'ai jamais eu la télé. Au début, c'était une question de budget, et ça ne m'a jamais manqué. Du coup, je n'en ai jamais acheté. Je sais qu'il y a parfois des émissions de qualité, simplement je préfère de loin la radio, qui m'accompagne depuis toutes ces années. Le simple fait de voir le journal de 20 h (chez mes parents ou beaux-parents) me déprime déjà en temps normal. Alors là, je n'ose pas imaginer.

Valérie de Haute Savoie a dit…

Mel Je regarde très peu les informations à la télévision (quasi jamais à vrai dire), mais il est vrai que le fameux soir nous l'avons regardé hébétés durant des heures.