jeudi 26 novembre 2015

de tout de rien

J'ai depuis trois jours, un afflux de visites sur un billet datant de 2010, un billet sans grand intérêt qui chaque jour est vu par plusieurs dizaines de personnes. Au début je me suis dit que c'était sans doute un robot, mais aujourd'hui encore, des visites sont signalées et si j'en crois les chiffres c'est l'Ukraine qui visite. Je ne sais quoi en penser.

Hier matin peu avant neuf heures, nous avons souhaité en chantant un bon anniversaire à notre collègue qui en avait les yeux pétillants de plaisir. Je me suis dit que tout de même j'étais dans une chouette équipe, et que ce que j'écrivais dernièrement ici n'était pas (plus) vrai. Chaque matin nous avons du plaisir à nous retrouver. Nous nous soutenons instantanément dès que l'une de nous se fait agresser ou traverse un moment difficile. Dommage que certains postes soient si ingrats que cela provoque un turn over quasi constant.

Hier soir j'ai regardé un documentaire sur la scientologie. Glaçant. Je n'ai cessé de penser à mon frère, et cette nuit je me suis réveillée plusieurs fois hantée par des cauchemars malsains.

Je me suis offert un sac à main très classique, noir, en cuir, avec une longue bandoulière. Hier après midi je l'ai pour la première fois porté mettant la bandoulière en travers, les mains libres. Un bonheur de ne pas avoir à remonter sans arrêt la sangle sur mon épaule. Au fur et à mesure j'améliore mon confort de marche, bonnes chaussures, sac pratique, mitaines, il me manque encore un bonnet pour le froid, mais j'ai un parapluie qui s'ouvre d'un clic sur le bouton. C'est parfait et j'adore remonter les files de voitures d'un bon pas, ou voir les conducteurs passer de longs moments à gratter leurs pare-brise, alors que moi je sais exactement le temps que je mettrai pour arriver à l'agence, pas de bouchon, pas de travaux !



La trêve ayant suivi les attentats est belle et bien terminée, depuis lundi les téléphones n'arrêtent pas de sonner. La nature humaine est profondément égoïste, et je suis toujours stupéfiée du ton de certains jeunes locataires ayant l'âge de mes enfants. Suffisants et dédaigneux, souvent à la limite de l'insulte pour très souvent un simple problème de robinet fuyard ou radiateur ne chauffant pas comme ils l'entendent. Je reste calme, garde pour moi certaines phrases qui me traversent l'esprit au moment où au bout du fil ces gamins se vautrent dans leur mépris. Je me demande alors ce que cette société va devenir.

Heureusement qu'il y a mes petits locataires chéris, qui guérissent d'un mot gentil cette tristesse à peine née.

3 commentaires:

Boudine a dit…

Je pense que l'on fait le même travail .... Et ça me rassure de voir que je ne suis pas la seule à me poser des questions quand à l'avenir de notre société quand je vois certaines réactions dans mon quotidien au bureau .... Vie ma vie de gestionnaire !
Bonne soirée

Mel a dit…

Tu as élucidé le mystère du billet de 2010 ?

Ce que tu dis des relations brutales et dénuées de respect m'inquiète et m'interroge.

Valérie de Haute Savoie a dit…

Ah oui tu es aussi dans l'immobilier Boudine ? On se blinde, mais que c'est triste de voir ces jeunes déjà si vieux !

Mel non, je ne sais pas pourquoi l'Ukraine adore ce billet :D