jeudi 1 janvier 2015

une fin d'année bousculée...

A huit heure quinze, vendredi dix neuf décembre, j'avais longuement choisi parmi les seaux posés à l'extérieur de la boutique, les fleurs qui constituraient le bouquet d'adieu que l'on offrirait à Ludivine partant vers de nouveaux horizons à quelques centaines de mètres après la frontière. Dans la voiture attendaient sagement les cadeaux emballés le matin même dans un papier couvert de pastilles colorées.
La veille, après une séance de shiatsu qui m'avait fait, sans bruit couler de longues larmes sages débordant mes yeux sans que rien ne puisse les arrêter, j'étais allée choisir des petites bricoles pour compléter la doudoune pour laquelle toute l'agence s'était cotisée. Une bougie dans le cas où un de ses nouveaux collègues souffrirait comme chez nous, de dessous de bras fortement odorants, un calendrier égrenant chaque jour des excuses pour en faire le moins possible au travail, un paquet de mouchoirs colorés pour pleurer tranquillement la perte des meilleurs collègues du monde plus quelques babioles pour son nouveau bureau. Sur l'enveloppe qui contenait le reste de la somme recueillie, j'avais collé en lettres d'or, le surnom qui lui était resté après qu'un de nos client l'en ai affublé par erreur et qui nous avait tant fait rire. 
Ludivine partait et emporterait avec elle nos longs et mémorables fou rire quotidien.

A midi, alors que l'on sablait le champagne, mon téléphone avait sonné. Au bout du fil, ma belle soeur. 

La veille ma mère en compostant son billet de bus, s'était fracassée par terre alors que le bus pilait pour je ne sais quelle raison. On avait fait évacuer le bus, les pompiers l'avaient transportée aux urgences, elle ne pouvait plus bouger un cil, ses muscles tétanisés par la chute si violente.
L'instant de stupéfaction passé, ma belle soeur me rassurait, certes là tout de suite ma mère ramenée à la maison souffrait mille morts, mais elle ne s'était rien cassé, il fallait simplement que ses muscles se remettent de ce choc si violent. Et du haut de ses quatre vingt quatre ans, ma mère ne semblait pas trop démoralisée de louper les fêtes de fin d'année en famille là haut dans notre Alsace natale. 

Nous avions raccroché, j'étais retourner écouter le petit speech que Ludivine avait préparé, on avait trinqué ensemble, et je pensais à ma mère là bas couchée sur son lit.

A suivre...

7 commentaires:

Gilsoub a dit…

J'espère que depuis ta mère va mieux, et que finalement vous avez put bien fêter :-) La chute de ma mère (qui à 82 ans et une super pêche) c'est un peu ma hantise permanente...
Des bises et une bonne année 2015 (et pourquoi pas enfin se croiser pour de vrai !)

Mel a dit…

Moi aussi j'espère qu'elle va mieux et je te souhaite une douce année 2015.

Valérie de Haute Savoie a dit…

Ah non Gilsoub elle ne peut toujours pas bouger, ou très peu, alors venir en Alsace cela aurait été impossible. Et puisque tu viens dans notre région parfois, dis le moi pour qu'à ce moment là je puisse t'inviter :)

Mel oui elle va mieux, sans aucun doute, bien que toujours rivée à son lit. Merci pour tes voeux, à toi aussi je te souhaite une belle et bonne année 2015

Judicaelle a dit…

Je suis heureuse de lire que ta Maman va mieux, c'est tellement précieux une Maman...
Tous mes vœux pour 2015 et à tout bientôt. Bisous

Valérie de Haute Savoie a dit…

Judicaelle on se voit vite, dès que les fêtes sont passées. Là je suis en ouacances :D

Dr. CaSo a dit…

Eh bien, quelle peur! J'espère que ta maman va vite aller mieux! Grosses bises pour toi (et pour elle!) :)

Valérie de Haute Savoie a dit…

Dr CaSo, oui elle a vraiment eu envie de mourir tant elle souffrait, mais maintenant elle a retrouvé toute son énergie et se fait déjà des programmes de fou en prévision de sa guérison :D