vendredi 13 avril 2012

de tout de rien

La semaine a passé à toute allure, sous la pluie avec de temps en temps, pour que l'on ne l'oublie pas, le soleil illuminant les sommets enneigés.
Ce matin, sortant du lit un peu chafouine, j’aperçois sur la table de la cuisine la brioche ENORME et blanche, attendant sagement depuis hier soir vingt heures, que je la glisse au four. Eh oui, après conciliabule, toute l'agence est venue me supplier, patron en tête, de faire de cette brioche hebdomadaire, une tradition. Et la voir là, si gonflée, et sans doute un peu aigre d'avoir trop travaillé, je me suis dit que pour cette semaine c'était raté. Je me tâte, vais-je ou non, maintenant qu'elle est cuite, oser apporter ce qui je le crains ne sera pas à la hauteur de ma réputation de reine de la brioche ?


Le bouquet offert la semaine dernière par mes collègues est encore très beau. Ces renoncules qui se déguisent en pivoine me font chaque matin un tableau, doux et printanier.

Au bureau, je tente depuis plus d'un mois, de faire déplacer une ligne téléphonique malencontreusement posée dans le GAB* de l'immeuble alors qu'elle aurait dû l'être dans le local de l'ascenseur. Rien n'y fait, ni mes longues heures passées sur un trottoir à attendre un hypothétique technicien orange, ni mes coups de fils à répétition. Je ne désespère pas, mais en attendant, cet ascenseur n'est pas relié au centre de secours, et je perds un temps fou à essayer de débloquer la situation.
*l'immeuble a à ses pieds une banque, et ces imbéciles d'orange ont posé la ligne là sans avertir qui que ce soit et sans se poser de question !

Ce week end en Alsace a permis pour la première fois la rencontre du chat de mon frère et de Chamade. Au milieu de la nuit une sorte d'aboiement m'a réveillée, puis des petits miaulements angoissés m'ont fait sortir du lit. Sur la poutre surplombant le hall, se tenait Chamade hérissée de tous ses poils grondant et feulant, en bas devant la porte menant au séjour et surtout à la tranquillité, d'un petit miaulement de chaton, l'impressionnant et pourtant affable Crumble attendait un sauveur insomniaque. Le rapprochement espéré n'a pas eu lieu, l'un et l'autre sont restés à leur étage respectif, l'une crachant sa haine à la moindre ombre suspecte, l'autre trimbalant ses huit kilos de tendresse avec un maximum de discrétion. Mais l'essentiel est sauf, contrairement à la dernière incursion d'un chat dans sa vie, Chamade ne nous a pas fait sa tronche d'ado durant une semaine, et Crumble a sauvé sans effort sa peau.

Les arbres malgré la pluie, gardent leurs dernières fleurs qui se cachent sous les feuilles naissantes. Les magnolias sont particulièrement gracieux lorsque restent encore des fleurs rose vif, et que les branches noires se couvrent de verdure vigoureuse. Le printemps cette année nous gâte et je l'en remercie !

9 commentaires:

Catherine a dit…

Noisette ne j'ai jamais faite à la présence de Minouchet et lui crache dessus dés qu'il apparait dans son champs de vision. Nos filles ont mauvais caractères :-D

Oxygène a dit…

Chroniques que j'aime, chronique signées Valérie.

Dr. CaSo a dit…

"printemps," tiens, encore un mot que je ne connais pas ;)

Haha, ta Chamade et d'aussi gracieuse humeur vis-à-vis des inconnus que ma Coquine No. 1!

PascalR a dit…

Ha bah je ne suis pas prêt de lui présenter mon Elwë à Chamade, quel chameau :o)

dieudeschats a dit…

Merci pour cette scène féline, l'imaginer m'a bien fait rire :)
Vivent les poutres !

Nadya a dit…

J'aime beaucoup l'idée de remercier le printemps...

ddc a dit…

(et cette brioche, alors, ça a donné quoi ?)

Marloute a dit…

Bhin oui alors, cette brioche?

Valérie de Haute Savoie a dit…

Catherine, je crois bien que Chamade est et restera une irréductible haineuse vis à vis des autres poilus.

Oxygène, merci :o)

Dr CaSo, le printemps est une saison très jolie mais qui n'existe pas à Edmonton c'est connu. Et oui nos deux noiraudes sont de farouches célibataires.

PascalR oui mais à moi tu pourras le présenter, j'aime trop ce chat.

DDC Ah ces poutres elle les aime. Et Crumble est bien trop pataud pour tenter le funambulisme. Du coup elle le narguait avec bonheur.

Nadya je remercie beaucoup et tout ce qui m'apporte de la joie.

DDC et Marloute, je suis arrivée le matin les mains vides au grand désespoir de mes collègues. Elles m'ont suppliée de l'apporter malgré tout l'après midi, ce que j'ai fait. Elle avait un goût prononcé en fin de bouche, mais elle a malgré tout eu du succès, avec un bout de lapin de Pâques c'était tout à fait mangeable.