J'avais, heureusement, emballé les cadeaux depuis une semaine, il ne me restait plus qu'à poser les bouquets de petites boules de Noël en verre dorées brillantes et mates juste au moment où je les déposerais sous le sapin. Pour l'instant celui-ci était encore bien vivant, enraciné.
Les parents étaient vite allés faire les dernières courses à Orbey, et les deux cousins s'amusaient à faire les "bolosses" tout en se préparant à chercher des troncs d'arbre dans la forêt que l'on tronçonnerait pour la chaudière. Moi, emmitouflée dans mon manteau, je me tâtais pour savoir si un repas à midi serait indiqué, d'ailleurs je me tâterai durant cinq jours, faisant de ce Noël, mon Noël le plus light de la décennie.
Chamade affamée s'était jetée sur ses croquettes puis repue, était partie faire le tour du propriétaire, rasant les murs lorsqu'elle rencontrait un membre de la famille.
Il faisait presque beau, la neige tombée le matin même fondait.
Les parents arrivèrent une demie-heure après, et T. le petit dernier débarqua peu après, nous étions tous réunis et les préparatifs commencèrent. Cette année point d'orgie, les menus concoctés par ma mère seraient légers et raffinés.
Entre temps le sapin avait été scié, traîné jusqu'au séjour du haut et nous avions descendu les cartons remplis de décorations. Mes deux nouveaux santons, le pompier et la bonne sœur à cornette, vraie sœur de la perpétuelle indulgence, rejoignirent la cohorte des anciens. Pendant que je disposais la crèche, JP et ma sœur, décoraient les branches du sapin. Les garçons, sur la mezzanine, reprenaient des forces après leur bûcheronnage et en bas, en cuisine, ma mère commençait à préparer le repas. Tout cela se faisait dans une ambiance bonne enfant, calmement, sans précipitation. La maison revêtait ses habits de fêtes, la nuit était tombée, le champagne au frais et les bredeles bien rangés sur les grands plats alsaciens.
Chamade entre temps avait retrouvé le chemin de la couette, enfouie profondément pour plonger dans une sieste réparatrice. Chacun, ayant fini sa tâche, se faisait beau pour le repas. On se parfumait, se maquillait, arrangeant un nœud papillon, vaporisant des paillettes sur les cheveux. Les garçons en chemise, coiffaient leur cheveux de gel. La maison sentait bon et le sapin dans la pénombre attendait que l'on allume ses bougies, le disque chantant la nativité glissé dans le lecteur cd.
Noël Noël chantons Noël !
Les festivités pouvaient commencer, tous le monde avait mis de côté sa susceptibilité, ce soir il n'y aurait que douceur et tendresse, cela faisait si longtemps que nous n'avions été réunis un 24 décembre. Et même si là bas, tout là bas, C. et J. fêtaient Noël l'une sur son île et l'autre à Santiago, l'une et l'autre avait trouvé le temps de nous appeler et nous envoyer des messages, elles étaient là, avec nous, dans nos cœurs.
Les parents étaient vite allés faire les dernières courses à Orbey, et les deux cousins s'amusaient à faire les "bolosses" tout en se préparant à chercher des troncs d'arbre dans la forêt que l'on tronçonnerait pour la chaudière. Moi, emmitouflée dans mon manteau, je me tâtais pour savoir si un repas à midi serait indiqué, d'ailleurs je me tâterai durant cinq jours, faisant de ce Noël, mon Noël le plus light de la décennie.
Chamade affamée s'était jetée sur ses croquettes puis repue, était partie faire le tour du propriétaire, rasant les murs lorsqu'elle rencontrait un membre de la famille.
Il faisait presque beau, la neige tombée le matin même fondait.
Les parents arrivèrent une demie-heure après, et T. le petit dernier débarqua peu après, nous étions tous réunis et les préparatifs commencèrent. Cette année point d'orgie, les menus concoctés par ma mère seraient légers et raffinés.
Entre temps le sapin avait été scié, traîné jusqu'au séjour du haut et nous avions descendu les cartons remplis de décorations. Mes deux nouveaux santons, le pompier et la bonne sœur à cornette, vraie sœur de la perpétuelle indulgence, rejoignirent la cohorte des anciens. Pendant que je disposais la crèche, JP et ma sœur, décoraient les branches du sapin. Les garçons, sur la mezzanine, reprenaient des forces après leur bûcheronnage et en bas, en cuisine, ma mère commençait à préparer le repas. Tout cela se faisait dans une ambiance bonne enfant, calmement, sans précipitation. La maison revêtait ses habits de fêtes, la nuit était tombée, le champagne au frais et les bredeles bien rangés sur les grands plats alsaciens.
Chamade entre temps avait retrouvé le chemin de la couette, enfouie profondément pour plonger dans une sieste réparatrice. Chacun, ayant fini sa tâche, se faisait beau pour le repas. On se parfumait, se maquillait, arrangeant un nœud papillon, vaporisant des paillettes sur les cheveux. Les garçons en chemise, coiffaient leur cheveux de gel. La maison sentait bon et le sapin dans la pénombre attendait que l'on allume ses bougies, le disque chantant la nativité glissé dans le lecteur cd.
Noël Noël chantons Noël !
Les festivités pouvaient commencer, tous le monde avait mis de côté sa susceptibilité, ce soir il n'y aurait que douceur et tendresse, cela faisait si longtemps que nous n'avions été réunis un 24 décembre. Et même si là bas, tout là bas, C. et J. fêtaient Noël l'une sur son île et l'autre à Santiago, l'une et l'autre avait trouvé le temps de nous appeler et nous envoyer des messages, elles étaient là, avec nous, dans nos cœurs.
2 commentaires:
Ca fait du bien de lire une note qui respire la paix et le partage entre proches. Malheureusement réaliser un tel Noël avec ma famille s'avère de plus en plus difficile et c'est dans ces moments là que je ressens le plus le manque de mes amours de parents qui nous ont quittés...
Jipes, oui nous avons de la chance et j'étais vraiment heureuse que ma soeur qui faisait la tronche depuis quatre ans et mon petit frère qui n'avait pas fêté un Noël avec nous depuis quinze ans, aient fait l'effort d'être là.
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