Je me suis demandée pourquoi il m'était si difficile d'écrire sur mon blog en ce moment. Certes mon œil qui foire un peu me rend les choses plus difficiles mais tout de même je vois, mon cerveau fonctionne, mes deux mains mis à part une tendinopathie à l'épaule gauche suite à des mouvements un peu trop toniques, gardent toute leur souplesse, bref les facultés nécessaires pour pondre un billet sont là, mais non...
Cette affaire DSK aura ouvert les vannes de la connerie. Et bien entendu, tout ce qui se dit des femmes, surtout celles qui un jour sont passées dans la moulinette du viol et qui, à entendre bon nombre de personnes sont foutues, finies, limites à jeter.
Et puis tiens, pourquoi une femme si grande ne s'est-elle pas débattue, pourquoi ne lui a-t-elle pas mordu le kiki, pourquoi n'a t-elle pas crié, pourquoi... ??
Je n'ai rien signé durant cette semaine qui a été très éprouvante, hors du temps, totalement phagocytée par cette affaire. J'ai lu, des kilomètres de tweets, billets, articles, ne sachant pas exactement où je me situais.
Certains billets m'ont réconfortée, rassurant mon errance. D'autres m'ont désolée, énervée, dégoûtée. J'aurais voulu avoir la volonté de refermer toutes ces sources d'informations, mais j'y revenais sans cesse.
J'ai détesté, vraiment détesté ce qui s'est dit des hommes, tous les hommes, tous ces violeurs potentiels dès l'instant où ils regardaient un cul, des seins, tenaient une porte, complimentaient, tous des cochons et nous des vierges magnifiques.
J'ai détesté que l'on se couche dans le lit d'Anne Sinclair, que l'on courre après la mère et la grand'mère de celle qui accuse, que l'on condamne sans même savoir encore ce qui s'est réellement passé. J'ai détesté tous ces faux culs qui jouent les vierges effarouchées, j'ai exécré le petit jeu de celle qui un jour aurait été agressée par DSK mais qui oui mais qui non mais qui oui...
Je n'ai toujours aucune conviction, et je me demande maintenant si un jour la vérité sera faite. Il y a tant d'enjeux, tant d'argent. Je crains que si cette femme a vraiment été violée elle ne s'en remette pas. Tous ces bien pensants qui étalent avec concupiscence les moindres détails de ce qui se serait passé, salissent un peu plus cette femme. C'est la planète entière qui racle le sperme sur son col.
Je me souviens encore avec horreur de l'instant où l'avocat avait dit haut et fort, devant les jurés, devant la cour, devant le public et les journalistes, que j'avais, cette nuit là, sucé mon pouce.
Je mourais une seconde fois par la bouche de celui qui en voulant sauver son client dévoilait sans pudeur ce qui était pour moi une honte absolue.
Et de l'écrire me met les larmes aux yeux.
Cette affaire DSK aura ouvert les vannes de la connerie. Et bien entendu, tout ce qui se dit des femmes, surtout celles qui un jour sont passées dans la moulinette du viol et qui, à entendre bon nombre de personnes sont foutues, finies, limites à jeter.
Et puis tiens, pourquoi une femme si grande ne s'est-elle pas débattue, pourquoi ne lui a-t-elle pas mordu le kiki, pourquoi n'a t-elle pas crié, pourquoi... ??
Je n'ai rien signé durant cette semaine qui a été très éprouvante, hors du temps, totalement phagocytée par cette affaire. J'ai lu, des kilomètres de tweets, billets, articles, ne sachant pas exactement où je me situais.
Certains billets m'ont réconfortée, rassurant mon errance. D'autres m'ont désolée, énervée, dégoûtée. J'aurais voulu avoir la volonté de refermer toutes ces sources d'informations, mais j'y revenais sans cesse.
J'ai détesté, vraiment détesté ce qui s'est dit des hommes, tous les hommes, tous ces violeurs potentiels dès l'instant où ils regardaient un cul, des seins, tenaient une porte, complimentaient, tous des cochons et nous des vierges magnifiques.
J'ai détesté que l'on se couche dans le lit d'Anne Sinclair, que l'on courre après la mère et la grand'mère de celle qui accuse, que l'on condamne sans même savoir encore ce qui s'est réellement passé. J'ai détesté tous ces faux culs qui jouent les vierges effarouchées, j'ai exécré le petit jeu de celle qui un jour aurait été agressée par DSK mais qui oui mais qui non mais qui oui...
Je n'ai toujours aucune conviction, et je me demande maintenant si un jour la vérité sera faite. Il y a tant d'enjeux, tant d'argent. Je crains que si cette femme a vraiment été violée elle ne s'en remette pas. Tous ces bien pensants qui étalent avec concupiscence les moindres détails de ce qui se serait passé, salissent un peu plus cette femme. C'est la planète entière qui racle le sperme sur son col.
Je me souviens encore avec horreur de l'instant où l'avocat avait dit haut et fort, devant les jurés, devant la cour, devant le public et les journalistes, que j'avais, cette nuit là, sucé mon pouce.
Je mourais une seconde fois par la bouche de celui qui en voulant sauver son client dévoilait sans pudeur ce qui était pour moi une honte absolue.
Et de l'écrire me met les larmes aux yeux.
15 commentaires:
Je crains qui plus est qu'on échappe pas aux détails qui tuent, comme celui que tu cites en fin de billet.
Il me semble que cette histoire est devenue un immense prétexte à faire tourner les cafés du commerce.
Et comme toi, je ne sais pas. Mais si je devais avoir envie de savoir "vraiment", ça ne serait pas de la façon dont on nous informe, sûr.
(Le captcha à taper : complett. Joli, non ? Message d'espoir ?)
Je t'embrasse et je pense à toi. Tous ceux qui parlent sans savoir devraient la fermer. Tout est abject dans cette histoire et ce n'est qu'un début.
Voui voui voui, on entend tout, et surtout n'importe quoi ...
On saura. On saura quelle vérité la justice américaine choisira. Si l'affaire ne se solde pas comme nombre d'entre elles "à l'amiable", moyennant une grosse compensation. Où la victime, si elle l'est (oui après tout, elle pourrait ne pas l'être mais négocier un retrait de plainte histoire de couler des jours meilleurs au soleil), la victime donc, sera d'un coup "vendue" pour une vénale femme de chambre, les féministes nous servant alors la pauvre condition des mères célibataires (est ce bien compatible avec son statut de gentille musulmane respectueuse de sa stricte éducation d'ailleurs ?), les poussant dans des retranchements si peu avouables mais si compréhensibles, finalement.
Et pendant ce temps là, dans les sordides rues sombres de toutes les capitales du monde, de pauvres nanas un peu trop crédules, shootées, naïves, fluettes, ou pauvres, ou sous influence, subiront les pires infamies, et j'attends de voir toutes ces affaires s'étaler en pleines pages, puisqu'on nous parle d'égalité de traitement...
Quant aux manoeuvres des prétoires, je me revois me concentrer très fort sur un gentil avocat de la partie civile dont la ressemblance avec le Rego des flagrants délires ne m'avait pas échappée, pour ne pas aller étrangler les deux avocats de la défense... Ils ne faisaient sans doute que leur boulot,mais ils ne l'ont pas fait que proprement.
PS : CAPTCHA du jour : regine... là c'est sûr, on parle plus de viol, je plaide la folie monsieur le Président !
La justesse de tes propos est aux antipodes de ce qu'on peut lire ici ou là.
Mail il est triste de penser que c'est parce que tu l'as vécu que tu en parles si bien ...
Je t'embrasse Valérie.
Je n'ajoute rien, je fais partie des gens qui ne peuvent écrire quoique ce soit sur cet abomination parce que je ne sais pas ce que c'est et que je me doute que ce soit un gouffre. Bises.
Impossible en effet de se rendre compte de la terreur et de la désolation que peux entraîner ce genre de triste épisode renforçée encore par toutes les remarques cruelles et les sourires entendus de certains :o(
C'est à pleurer, effectivement, et à douter du genre humain. Mais je sais que, si tu fais l'un, tu ne feras jamais l'autre.
( Moi, je dois taper "shablee", j'aurais préféré "chablis"!)
Anne, oui on s'aventure de plus en plus dans des marais mouvants et insalubres là.
Hermione, Je ne sais si l'on doit se taire lorsque l'on a pas eu à subir un viol. Chacun est libre de sa parole. Mais c'est vrai que l'on atteint là des sommets.
Jathénaïs, ah les avocats de la partie adverse ! J'avais pour ma part un des ténors du barreau de Thonon, ce qui avait alors drainé un large public hélas. Mais avoir un bon avocat est apaisant.
Madeleine, l'avoir vécu me fait voir sans doute les choses autrement, mais pas forcément avec plus d'objectivité hélas.
Jipes, oui la terreur est le mot juste, mais au moins j'y ai survécu et je vais bien :o)
Calyste, si c'est de sucer le pouce dont tu parles oui hélas c'est un truc que j'ai gardé de l'enfance même si je ne le fais jamais en public :D
Je ne sais toujours que penser de cette affaire tant le déluge médiatique crée plus de confusion qu'autre chose, et je doute qu'on sache un jour la vérité, hélas.
Et je comprends que cette histoire te renvoie à des souvenirs douloureux. Et je compatis.
Mais qu'espérait obtenir l'avocat en dévoilant ce fait à ton sujet ? Il ne faisait à mon sens qu'incriminer davantage son client.
Mel, il voulait faire comprendre aux jurés que je n'étais peut être pas si angoissée que cela. J'avoue que de sucer mon pouce m'a permis de garder une certaine structure intérieure. Je ne le suçais plus depuis longtemps, cela m'est revenu cette nuit là et ne m'a plus quitté depuis.
Que rajouter à ça ? Je lis, je m'éclipse sur la pointe des pieds ... Non, attends, je t'embrasse avant.
Je pense comprendre (si cela est possible quand on ne l'a pas vécu) ce que cela remue en toi, l'indignation de ce qui s'est passé et aussi de ce que cela a entrainé comme réactions dans ton environnement.... comme une double peine : victime et exposée... doublement rageant et insupportable. Je t'embrasse amicalement et suis aussi ulcéré de ce que je vois et entends dans les médias
Ppn je vais bien :o)
Lce, ce qui me dérange le plus pour l'instant, c'est la jouissance à vomir sur quelqu'un qui était puissant il y a peu. Sans aucune retenue. Je doute fortement que ces gens là est une réelle compassion vis à vis de la plaignante, ce n'est qu'un prétexte pour eux.
Merci pour ce bel article. Je suis aussi effarée par les réactions autour de moi. Tout le monde a un avis, tout le monde sait ce qui s'est passé. Personne n'a la moindre considération pour cette femme en tant qu'être humain. Je déteste lire tous ces lieux communs machistes, archaïque sur les attraits des femmes, les pulsions des hommes. Mince quoi, nous ne sommes pas des bêtes, on passe notre temps à éduquer nos enfants justement pour leur apprendre à vivre en société, à gérer la frustration.
Et puis l'argent n'achète pas tout.
Le viol est un crime et ça on le lit peu.
Je suis de tout coeur avec toi.
Isabelle de Lyon, merci.
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