Plus de doute, je me brigittebardoïse !
Passer ma nuit à tenter d'attraper un chaton, pleurant à fendre l'âme son abandon, alors que cela est de toute évidence "cause perdue", m'a définitivement convaincue de ma sensiblerie excessive.
Or donc, depuis trois jours le quartier résonne des miaulements continus d'un chaton minuscule et maigrichon. Hier soir, quittant le Baron Rouge dont le début ne m'avait pas happé, je partais dans la nuit bien décidée à recueillir cet animal pour qu'il passe une nuit tranquille avant de le déposer à la SPA d'Arthaz.
Mais bien que quelques rares passants, émus eux aussi par ces pleurs déchirants, aient tenté de m'aider dans mon approche, rien n'y fit. Ce tout petit truc filait comme une flèche dès que l'un de nous s'approchait. Dépitée je remontais chez moi, essayant de rester sourde aux appels constants de la bestiole... impossible !
Impossible d'autant plus qu'ayant repéré où j'habitais, il rodait sous les fenêtres en poussant ses cris désespérés. Je redescendis, pour le voir à nouveau détaler au loin, se cacher sous une voiture qui, faisant caisse de résonance, amplifiait ses appels affolés.
Abandonnant pour la deuxième fois mon sauvetage, cherchant à me replonger dans l'intrigue du film, c'est de la cour que revinrent ses cris misérables.
Incapable d'en faire abstraction, je redescend dare-dare en pensant que cette fois-ci il serait raisonnable et qu'il accepterait mon aide. En ouvrant la porte du garage à vélo, je me trouve nez à nez avec cette boule de poils ne dépassant pas vingt cinq centimètres, qui aussitôt fait demi tour et file loin de moi. Alors je laisse la lumière s'éteindre tout en gardant la porte ouverte, sans bouger... et quelques minutes plus tard il s'aventure timidement et me permet de l'emprisonner. Mais peine perdue, il est sauvage, terrifié, se jette sur la porte vitrée, menaçant de s'exploser le crâne. Je remonte chercher G., à deux nous y arriverons me dis-je.
Hélas, il fallut se rendre à l'évidence, feulant et crachant, tout petit qu'il était, l'attraper serait absolument impossible. Le coeur définitivement fendu, nous lui avons ouvert la porte.
Toute la nuit il a pleuré, et ce matin encore nous entendons ses cris déchirants. Il est maintenant accompagné de deux corneilles qui sans doute se réjouissent déjà de ce futur festin !
Passer ma nuit à tenter d'attraper un chaton, pleurant à fendre l'âme son abandon, alors que cela est de toute évidence "cause perdue", m'a définitivement convaincue de ma sensiblerie excessive.
Or donc, depuis trois jours le quartier résonne des miaulements continus d'un chaton minuscule et maigrichon. Hier soir, quittant le Baron Rouge dont le début ne m'avait pas happé, je partais dans la nuit bien décidée à recueillir cet animal pour qu'il passe une nuit tranquille avant de le déposer à la SPA d'Arthaz.
Mais bien que quelques rares passants, émus eux aussi par ces pleurs déchirants, aient tenté de m'aider dans mon approche, rien n'y fit. Ce tout petit truc filait comme une flèche dès que l'un de nous s'approchait. Dépitée je remontais chez moi, essayant de rester sourde aux appels constants de la bestiole... impossible !
Impossible d'autant plus qu'ayant repéré où j'habitais, il rodait sous les fenêtres en poussant ses cris désespérés. Je redescendis, pour le voir à nouveau détaler au loin, se cacher sous une voiture qui, faisant caisse de résonance, amplifiait ses appels affolés.
Abandonnant pour la deuxième fois mon sauvetage, cherchant à me replonger dans l'intrigue du film, c'est de la cour que revinrent ses cris misérables.
Incapable d'en faire abstraction, je redescend dare-dare en pensant que cette fois-ci il serait raisonnable et qu'il accepterait mon aide. En ouvrant la porte du garage à vélo, je me trouve nez à nez avec cette boule de poils ne dépassant pas vingt cinq centimètres, qui aussitôt fait demi tour et file loin de moi. Alors je laisse la lumière s'éteindre tout en gardant la porte ouverte, sans bouger... et quelques minutes plus tard il s'aventure timidement et me permet de l'emprisonner. Mais peine perdue, il est sauvage, terrifié, se jette sur la porte vitrée, menaçant de s'exploser le crâne. Je remonte chercher G., à deux nous y arriverons me dis-je.
Hélas, il fallut se rendre à l'évidence, feulant et crachant, tout petit qu'il était, l'attraper serait absolument impossible. Le coeur définitivement fendu, nous lui avons ouvert la porte.
Toute la nuit il a pleuré, et ce matin encore nous entendons ses cris déchirants. Il est maintenant accompagné de deux corneilles qui sans doute se réjouissent déjà de ce futur festin !
22 commentaires:
Bouhouhou, rien qu'à lire cette histoire de chaton abandonné désespéré, j'ai le coeur à l'envers.
J'imagine que tu y as pensé mais est-ce que tu ne pourrais pas lui mettre à manger et à boire dans un coin tranquille pour que déjà il apaise sa faim, et peut-être se calme ?
Moi aussi je taxe mon excessive réceptivité aux animaux de sensiblerie mais uniquement parce que cela me fait souffrir. Sinon, je ne vois pas de la sensiblerie dans le fait de s'engager pour les animaux. Sûr, il y a des excès... C'est un sujet épineux, du coup, tu me donnes envie d'y réfléchir.
Bonne chance au chatounet.
Je ne suis pas du tout sûre qu'il puisse manger les grosses croquettes de Chamade et il se déplace beaucoup, je ne sais où mettre un bol d'eau. Hier soir entre autre, j'avais déposé une petite coupe avec du lait, qu'il n'a même pas approchée.
rouvre lui ta porte cette nuit te laisse une écuelle de lait, et reste là à regarder, qu'il s'habitue à ta présence... hiers il est rentré et bien que tu était dans le noir il savait que tu était là... si tu est sage et surtout patiente, c'est lui qui viendra vers toi, d'ailleurs il t'a déjà repéré ;-)
Pour répondre à Meerkat, je ne crois pas qu'il y est des sensibilitées inutiles, (juste parfois ridicule quand on confond l'humain et l'animal). C'est comme tout, juste une question de dosage, et comme partout l'intégrisme est à bannir ...
Gilsoub, j'habite un immeuble et la porte doit être maintenue pour rester ouverte. Évidemment, si j'étais dans une maison particulière, cela serait bien plus simple.
S'il y a une "Ecole du chat" dans ton département ils peuvent peut être t'aider. Ils ont pour vocation la capture et la stérilisation des chars errants, ensuite ils les relâchent où ils les ont trouvés ou les font adopter.
J'ai pris contact avec eux ce matin, mais puisque c'est dimanche je crois qu'il va ma falloir attendre demain leur réponse. Il y a une école du chat, il me semble même en avoir parlé dans un billet mais il y a très longtemps. Ce que tu me dis me rassure, je me sentais un peu bécasse de les appeler.
Mais c'est un vrai cauchemar!!!!
Dommage qu'il soit si sauvage, t'auras bien essayé! J'aurais fait pareil, on ne peut pas hélas gagner à tout coup!
C'est peut-être de la sensiblerie et tout ça, mais j'aurais fait la même chose à ta place! En fait, j'AI fait la même chose il y a quelques années, avec Coquine No. 1. J'ai finalement réussi à l'attraper grace à une boîte de thon, elle n'a pas pu résister à l'odeur. (Je n'avais pas de croquette à la maison, puisqu'à l'époque je n'avais pas de chat). J'espère que tout se passera bien pour ce petit chat!!
vois avec la SPA, ils ont des cages spéciales pour attraper les chatons.
La SPA, si elle vient, piquera ce chaton. L'école des chats de la région vient normalement demain essayer de l'attraper avec un piège spécial pour ensuite le faire adopter. Dans le quartier tous le monde est attendri par les miaulements de ce chat, et nous avons ce soir trouvé des gamelles avec de l'eau et un énorme morceau de poisson cru, mais après les conseils de Dr CaSo, nous sommes sortis tout à l'heure déposer une petite gamelle avec du thon en boite bien plus facile à manger pour un chaton. Demain c'est JP qui prendra le relais pendant que je travaillerai. Il a beaucoup plu tout à l'heure et il y a de nombreuses flaques, du coup il a à boire en quantité et nous avons vu un chat qui semblait se diriger vers les miaulements. En tout cas il a une sacré vigueur qui donne à penser qu'il n'a pas du tout envie de se laisser mourir...
Rhaaa, c'est duuuuur!
Des nouvelles, depuis ce billet?
En tout cas, j'aurais fait pareil aussi, le coeur fendu...
J'espère que la fin de cette histoire sera aussi heureuse que pour l'oiseau pris au piège chez toi ;)
Croisons les doigts en espérant une issue heureuse pour ce pauvre orphelin !
Moi, ce sont les corneilles qui m'inquiètent... Sont-elles toujours là ?
Depuis ce matin six heures nous ne l'avons plus entendu, mais l'école du chat nous demande de ne pas laisser de nourriture ce soir pour pouvoir à nouveau vraiment le localiser. Les corneilles sont parties et cela me soulage. Il semblait hier soir encore très vigoureux et la pluie plus le thon l'ont peut être pour l'instant un peu calmé. A moins qu'il n'ait trouvé quelqu'un ? De toute façon nos oreilles sont aux aguets.
J'avoue que cela me turlupine pas mal.
J'espère vraiment que l'Ecole des chats va pouvoir récupérer le zigoto. Mais sinon, une assiette de pâtée, même endroit et même heure fait des miracles en quelques jours. Je ne compte plus les chats (et les hérissons) qui ont débarqué chez moi de cette façon, Valentine en tête, qu'ils se soient installés ou pas. Et chez des amis. Même en appartement. Et même en étage.
Les chats sont doués.
Courage, on se croise les doigts et les pattes parce que c'est quand même angoissant.
Sa mère l'a peut-être récupéré !
Si ça peut te rassurer, je suis comme toi avec les animaux ! Et me moque de ce qu'on en pense !
Et j'aime aussi les z'humains :)
Ce n'est que vers vingt deux heures que nous avons entendu ses miaulements, moins angoissés que les jours précédents. ALors nous avons à nouveau déposé une petite gamelle avec un peu de thon, juste pour lui donner l'habitude de venir à un endroit et demain nous dirons à l'école des chats de mettre le fameux piège (une caisse sans doute, sans risque pour son intégrité) afin de l'attraper et pouvoir tout d'abord vérifier sa bonne santé et le faire adopter.
Des nouvelles ?
Mon Dieu, je suis positivement AFFREUX : je n'aurais jamais eu ta patience, et en lisant ta note, tout ce que je parvenais à me dire c'est que les alternances miaulements perpétuels/fuites à répétition m'auraient tapé sur les nerfs et que j'aurais suûrement pété un cable.......
Bon, je me rassure en me disant que j'ai tout de même un peu de Brigitte en moi (enfin, pour les animaux, hein, parce que pour le reste...) : j'aurais sûrement été beaucoup plus indulgent et enclin à craquer pour un chiot perdu... On pose son coeur là où on peut... l'essentiel c'est d'en avoir un...
C'est ce soir que l'école des chats vient poser le fameux piège. Parce que le jour il doit dormir, on ne l'entend plus mais le soir il redonne de la voix (bien moins anxieuse il est vrai depuis qu'il a eu du thon)
Bon alors, alors, ça a donné quoi cette aventure?
:D Pour l'instant je ne peux que dire que la trappe du piège (en fait une caisse à chat sophistiquée) est fermée maintenant il faut la récupérer (elle est dans une propriété privée et il faut attendre que quelqu'un ouvre le portail) ensuite on verra quel animal s'est fait piégé et si c'est le chaton ouf et sinon eh bien je pense que cela s'arrêtera là.
Je donnerai des nouvelles tout à l'heure ... le suspense continu !
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