J'ai détesté l'école, ce n'est pas un secret, encore moins un détail. Les seuls souvenirs qui me restent sont les instants magiques où nous apprenions des poésies.
Rien ne me faisait plus rêver que ces mots qui chantaient lorsqu'une fois mémorisés je les récitais, debout devant le tableau noir, la maîtresse assise derrière son bureau, les copines attentives et muettes, m'écoutant sans un mot. Je vivais la poésie, j'étais la poésie !
Je retournais à ma place, munie d'un bon point que je rangeais dans une petite boite en fer blanc.
Il n'est pas rare que me reviennent quelques vers que je récite alors, enchantée des souvenirs que cela réveille.
Rien ne me faisait plus rêver que ces mots qui chantaient lorsqu'une fois mémorisés je les récitais, debout devant le tableau noir, la maîtresse assise derrière son bureau, les copines attentives et muettes, m'écoutant sans un mot. Je vivais la poésie, j'étais la poésie !
Je retournais à ma place, munie d'un bon point que je rangeais dans une petite boite en fer blanc.
Il n'est pas rare que me reviennent quelques vers que je récite alors, enchantée des souvenirs que cela réveille.
Le Printemps (Rondeau)
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie
Et s'est vêtu de broderies,
De soleil luisant, clair et beau
Il n'y a bête, ni oiseau
Qu'en son langage ne chante ou crie
Le temps a laissé son manteau
De vent de froidure et de pluie
Rivières, fontaines et ruisseaux
Portent en livrée jolie
Gouttes d'argent, d'orfèvrerie
Chacun s'habille de nouveau
Charles d'Orléans (1391-1465) ("Rondeaux", poèmes écrits vers l'année 1450)
10 commentaires:
Des poèmes dits avec la voix que tu nous a fait imaginer aux trois premiers Détails du mois, ça devait être mémorable aussi pour les auditeurs qui t'entouraient... :
— Tu n'as jamais songé à faire du théâtre ?
Pablo, j'ai été, il y a longtemps, comédienne à la Comédie de St Etienne.
A l'époque des récitations je devais avoir une voix de toute petite fille :)
Ah j'adorais ça aussi comme lire un texte au monument aux morts pour le 8 mai et le 11 novembre entourée de toute l'école ou encore être la présentatrice lors du spectacle de l'école à Noël !
Ah ! (je m'y attendais un peu : mais j'avais raté tes deux billets où tu avais parlé de ça au passage... et ce matin, en recherchant sur ton blog, je ne les ai pas retrouvés parce que j'ai essayé avec "théâtre" plutôt qu'avec "comédie"...). Et tu n'as jamais eu envie de reprendre, même dans une troupe amateur... ? (mais peut-être ça fera l'objet d'un détail ultérieur ? ;-) )
Toute mon enfance... j'aimais beaucoup ce poème. Merci de le faire resurgir de ma mémoire.
J'y pensais moi aussi en te lisant : le théâtre est fait pour toi, et réciproquement.
Et de cet amour pour la poésie est né un talent certain pour l'écriture !
Mais, mais, où est le numéro 21???
Dr. Caso: Je me posais justement la même question. J'espère que tout va bien pour Valérie.
Fay merci (mais talent est peut être excessif non ?)
De CaSo et Fabulous Fab, vous aviez raison, le 21 tardait en raison d'une migraine due à la tablette de chocolat noir avalée hier soir :(
Madeleine, je crois que j'aurais été bien trop intimidée pour lire devant un parterre d'adulte.
Kinou, est ce que ce poème te rappelle aussi ce que tu ressentais alors petite en le lisant. Les mots avaient une image sans doute encore plus féérique que celles que l'on imagine adulte non ?
Fauvette, je crois que du théâtre j'en fais tous les jours au bureau. Plus je me sens bien et plus je me lâche.
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