Depuis que je l'ai croisée, une nuit d'hiver, elle ne m'a plus quittée. Elle est là, fidèle compagne, sage présence. Elle nimbe tout ce qui m'entoure d'une mélancolie tendre et inexorable.
Elle veille chaque instant, ne jamais oublier que je suis mortelle, que ceux que j'aime le sont aussi O combien! C'est elle qui apaise mes impatiences lorsqu'au bout du fil ma mère parle et parle encore sans m'écouter, elle qui me souffle au creux de l'oreille que ces instants sont uniques à jamais. Elle qui arrête mon regard sur la beauté éphémère trop vite oubliée d'un nuage au couchant. Elle encore qui fait mouiller mon regard lorsque je quitte mes enfants, que je le contemple lui, endormi tel un gisant.
Le temps file si vite si vite.
Elle me remet tant et tant de fois dans la vie, que chaque seconde soit vécue, vécue vraiment sans attendre... pour ne rien regretter.
Elle veille chaque instant, ne jamais oublier que je suis mortelle, que ceux que j'aime le sont aussi O combien! C'est elle qui apaise mes impatiences lorsqu'au bout du fil ma mère parle et parle encore sans m'écouter, elle qui me souffle au creux de l'oreille que ces instants sont uniques à jamais. Elle qui arrête mon regard sur la beauté éphémère trop vite oubliée d'un nuage au couchant. Elle encore qui fait mouiller mon regard lorsque je quitte mes enfants, que je le contemple lui, endormi tel un gisant.
Le temps file si vite si vite.
Elle me remet tant et tant de fois dans la vie, que chaque seconde soit vécue, vécue vraiment sans attendre... pour ne rien regretter.
12 commentaires:
Difficile de répondre à ce billet. Un monde rond doux et chaud... dont j,espère aucune tempête ne viendra ébranler les murs.
Résonnance immense en moi que tous ces mots, que tous tes mots et tes maux...
Nos mères étaient copines , non ?
je t'embrasse et "elle" aussi.
Faire en sorte de ne rien regretter. Tout un programme mais je crois que c'est le meilleur !
Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris ce que tu veux dire... Je me sens un peu bête en te posant la question, mais je le fais quand même et te prie de m'en excuser si tu les trouves déplacées... : est-ce d'une expérience plus ou moins "mystique" dont tu parles ? d'une sorte de "révélation" lorsque tu as frôlé un grand danger ? Bises !
Pas tout à fait une expérience mystique mais c'est cette expérience là (http://notesperissables.blogspot.com/2007/09/il-est-un-peu-plus-de-midi-et-peine-ais.html) qui m'a fait toucher du doigt la brièveté de la vie et puis il y a eu mon frère...
Oh, bien sûr ; je ne sais pas pourquoi je n'y ai pas pensé. Merci de la précision.
je me sens un peu bête avec mon commentaire, je n' imaginais pas que tu parlais d'une telle agression.
je m' excuse .
Je n'avais pas pris cela mal rassures-toi :) J'ai écrit ce billet après un coup de fil de ma mère, je me disais qu'elle m'attendrissait de plus en plus alors qu'avant elle m'exaspérait, je crois que l'âge me rend de plus en plus tolérante, justement parce que j'ai à côté de moi cette voix qui me rappelle que le temps ne se rattrape pas.
J'ai exactement le même sentiment que toi vis-à-vis de mes parents. Au quotidien, ils auraient tendance à m'exaspérer (je connais leurs défauts par coeur, et c'est réciproque, c'est dangereux lors d'une cohabitation, cela). Mais, lorsque les années passent, on apprend à oublier ces détails sans importance réelle (la forme), pour ne plus considérer que ce qui demeure toujours, inaltérable (le fond).
Bisous à toi.
J'espere que ce n'est pas de la peur.
bisous
Oui Lancelot, et je trouve cela apaisant d'avoir le temps de recréer des rapport apaisés avec nos parents avant...
Tili, pas de la peur non, juste conscience que la brièveté de la vie.
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