A cinq heures la chaleur est encore très présente, je rentre dans la voiture, allume le moteur, s'affiche 39°, vite ouvrir les fenêtres et se glisser dans les embouteillages des frontaliers qui quittent Genève. Les premières semaines, abrutie par ce nouvel emploi, je rentrais directement à la maison. La tête bourdonnante, aucune envie de réfléchir, impossible de pondre le moindre billet, rien que l'idée d'élaborer un repas me semblait insurmontable. Petit à petit, tout en rentrant sans escale, j'ai recommencé à faire quelques tâches ménagères afin de garder un environnement agréable. Puis un soir je me suis arrêtée pour quelques courses, les jambes légères, le sourire accroché aux lèvres.
Maintenant j'ai repris ma vie, comme avant, le temps s'est étiré, je lis, je cuisine, je fais mon repassage au réveil, je visite tous mes blogues, je me couche vers onze heures, mais le réveil sonne bien après que j'ai ouvert les yeux, écoutant les oiseaux s'égosiller, regardant passer comme une ombre Chamade qui plus tard s'allongera contre G. attendant patiemment qu'il se lève. A six heures je m'étire, le FK de G., puis mon café bu devant mon écran de portable.
Je suis loin d'être encore opérationnelle au bureau, demain pour la première fois je m'occuperais seule de terminer une AG, je me dépatouillerai seule pour trouver rapidement un électricien, un plombier, un antenniste, un carreleur... j'écouterai ceux qui se battent avec les cafards, les souris, les fuites d'eau.
J'ai souvent encore le ventre noué à l'idée de ne pas savoir, d'oublier quelque chose d'important, de mal faire. Je ne quitte pas mes notes, tous les jours j'apprends encore de nouvelles choses, assistante de gestionnaire syndic est assez complexe à vrai dire. A certains moments je me sens telle une nouille pataude, et puis je me morigène "voyons voyons Valérie, tu en es capable, allez allez reprends confiance en toi" et, me voyant perdre pied, mon grand ado me prend dans ses bras, me réconforte, m'assure que je suis la meilleure, et je repars conquérante.
Heureusement aussi que mes jeunes collègues se rappellent les affres de leurs débuts et comprennent mes hésitations.
De toute façon rien de pire que la routine, et là franchement j'en suis loin... très loin !
Maintenant j'ai repris ma vie, comme avant, le temps s'est étiré, je lis, je cuisine, je fais mon repassage au réveil, je visite tous mes blogues, je me couche vers onze heures, mais le réveil sonne bien après que j'ai ouvert les yeux, écoutant les oiseaux s'égosiller, regardant passer comme une ombre Chamade qui plus tard s'allongera contre G. attendant patiemment qu'il se lève. A six heures je m'étire, le FK de G., puis mon café bu devant mon écran de portable.
Je suis loin d'être encore opérationnelle au bureau, demain pour la première fois je m'occuperais seule de terminer une AG, je me dépatouillerai seule pour trouver rapidement un électricien, un plombier, un antenniste, un carreleur... j'écouterai ceux qui se battent avec les cafards, les souris, les fuites d'eau.
J'ai souvent encore le ventre noué à l'idée de ne pas savoir, d'oublier quelque chose d'important, de mal faire. Je ne quitte pas mes notes, tous les jours j'apprends encore de nouvelles choses, assistante de gestionnaire syndic est assez complexe à vrai dire. A certains moments je me sens telle une nouille pataude, et puis je me morigène "voyons voyons Valérie, tu en es capable, allez allez reprends confiance en toi" et, me voyant perdre pied, mon grand ado me prend dans ses bras, me réconforte, m'assure que je suis la meilleure, et je repars conquérante.
Heureusement aussi que mes jeunes collègues se rappellent les affres de leurs débuts et comprennent mes hésitations.
De toute façon rien de pire que la routine, et là franchement j'en suis loin... très loin !
14 commentaires:
Les cures de jouvence sont toujours bonnes à prendre. :)
alors, oui, tout le monde a été débutant un jour et aucune raison que tes collègues ne comprennent pas qu'il faut un certain temps pour tout retenir...
Finalement, cette réadaptation a été plus rapide que prévue non ?
Tu es très courageuse et j'ai l'impression que tu t'en sors très bien ! Félicitations !
entre deux orages..
"le sourire accroché aux lèvres."
C'est bô ...
Olivier je viens de perdre 20 ans je crois bien !
Saperli, je suis une débutante de plus de vingt ans par rapport à mes collègues :)
Marcus, j'ai surtout repris du poil de la bête, je me sens tellement mieux !
Pablo, courageuse ? C'est plutôt que j'aime vraiment travailler (mais un boulot qui me plaît :))
Darcy, je souris tout le temps, j'ai des soleil de ride autour des yeux, c'est dans ma nature je crois - sourire pour ne jamais pleurer :)
Dans l'ensemble tout baigne comme diraient mes fils? l'adaptation se fait en douceur mais elle se fait et je te félicite pour tout cela. :)
Je vais retenir cette phrase ...> j' ai des soleils autour des yeux....qu' il s' agrandisse encore ce soleil de sourire !
Ne te stresses pas trop il n'y a aucune raison de ne pas tefaire confiance tu vas t'en sortir sans problème ! C'est marrant mon pote Phil fait comme toi il passe la frontière tous les jours pour aller bosse à la Fac de Genève dans les labos. Moi c'est à Bâle que je passe tous les matins ;o)
Jipes je bosse en France mais sur la route du flot des frontaliers ;)
allez hauts les coeurs valérie ! et je sis certaine que vous vous en sortirez très bien !
Tu ne risques pas de vieillir avant l'âge, te voilà en plein apprentissage ! Stimulant pour le cerveau hein ?
Fonce Valérie tu vas y arriver, j'en suis sûre.
Bonne journée.
Leeloo et Fauvette, je vais tout faire pour :D
"perdre 20 ans" en démarrant un nouveau travail ??? OUHAHOU c'est subversif, ça, ma Val ! Tu vas encourager les mutations et la flexibilité de l'emploi dans le grand public !
Je plaisante, je comprends très bien ce que tu as voulu dire. Continue à t'accrocher, c'est génial je trouve.
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