Parfois, alors qu'assise je rêve, le regard voilé par mon absence au temps, une ombre silencieuse s'immisce et zèbre un instant l'espace de mon songe. A quoi pense t-elle quand elle déambule, lorsqu'elle voit ces êtres sur deux pattes qui aiment tant caresser son corps doux, la regardent encore et encore sans jamais se lasser. Elle est là en son royaume, observe, quelquefois toute à sa contemplation d'un mirage à elle seule visible ; des deux pattes arrières en équilibre sur un petit rebord du balcon, celles de devant à peine posées sur la rambarde et le nez au vent, humant des odeurs pour elle délicieuses.
Et puis, si un obstacle rétréci son domaine, elle s'avance hardie, les oreilles pliées, le nez conquérant, et rouspétant ne cessera ses miaulements courroucés qu'une fois la porte réouverte. Je la regarde, murmure son nom, elle ne bouge pas, juste un frémissement de l'oreille, le regard vert se fige, loin surtout, elle n'est pas là, le muscle tendu, elle filera dès que je ferai mine de bouger.
Ensuite si je l'oublie, elle viendra frôler à distance une jambe, puis l'autre, un temps d'immobilité, vérifier que sa caresse a réveillé cet humain et filer dès l'esquisse du geste attendu.
Elle est là, n'est plus là ; l'espace tout à elle, qui jamais, n'oubliera ses pas félin-feutrés.
Et puis, si un obstacle rétréci son domaine, elle s'avance hardie, les oreilles pliées, le nez conquérant, et rouspétant ne cessera ses miaulements courroucés qu'une fois la porte réouverte. Je la regarde, murmure son nom, elle ne bouge pas, juste un frémissement de l'oreille, le regard vert se fige, loin surtout, elle n'est pas là, le muscle tendu, elle filera dès que je ferai mine de bouger.
Ensuite si je l'oublie, elle viendra frôler à distance une jambe, puis l'autre, un temps d'immobilité, vérifier que sa caresse a réveillé cet humain et filer dès l'esquisse du geste attendu.
Elle est là, n'est plus là ; l'espace tout à elle, qui jamais, n'oubliera ses pas félin-feutrés.
10 commentaires:
Ah je vois ! Madame habite chez son chat.
Tu parles si poetiquement d'elle que mes coquines sont jalouses ;)
Tout comme toi nous habitons chez Senseï... et ce depuis bientôt 5 ans.
Quelle chance de te voir lancée sur les traces du chat, c'est un régal. Ta princesse des rêves inspire ta plume d'une manière très féline ! :-)
wéééé, moi je veux faire chat chez Valérie !!
Combien de fois me suis pensé dan la peau d'un chat ! Ce doit etre parfois délicieux surtout lorsque l'on étire son corps souple au Feu du Soleil !
Jipes... et que l'on montre son trou du cul avec délectation :D
J'aime les chats... merci à vous d'être passés :)
Quel joli texte ! On dirait du Colette ! Chapeau, ma Val' !
Oh Lancelot, tu me fais rougir ! De Colette j'ai surtout le même amour des chats :)
Bonjour Valérie, comme d'habitude, un vraiment, mais très joli billet.
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