Assise dans un fauteuil en cuir, un haut parleur caché dans le plafond susurrant quelques variétés entrecoupées de petits flash info, je feuillette un Madame Figaro qui traîne sur une des tables basses ; un nom accroche mon regard, retour sur la page, je cherche, trouve, Louis Langrée chef d’orchestre… serait-ce le fils d’Alain ? Je me souviens du jour où il avait téléphoné, demandant s’il pourrait jouer de l’orgue pour l’enterrement d’H., de cet orgue emplissant l’église alors que dans le chœur Alain Toiron l’accompagnait de sa clarinette. Je m’absente quelques instants, regard qui flotte… puis reprends ma lecture.
Plus loin un autre nom… ah ? elle écrit me dis-je en regardant sa photo où je retrouve les yeux de sa sœur, la danseuse. Des traces de mon enfance, dans le Figaro magazine !
Alors, puisque ma voiture n’est toujours pas de retour, je m’installe devant les bornes internet et je cherche… Emmanuelle de B., eh oui elle écrit et depuis longtemps il semble, mais je connais mieux le parcours de sa sœur. J’ai le temps, je passe de lien en lien… elle a écrit un livre racontant le cancer de sa mère… j’aimais beaucoup sa mère, si blonde si longue et tellement pleine d’énergie. J’adorais cette histoire, alors qu’elle venait de perdre son mari qu’elle aimait tant, elle avait, un soir qu’elle voulait faire un feu dans la cheminée, pris quelques feuilles du Figaro et, au moment de les froisser et les jeter dans le feu, son geste avait été stoppé par ce qu’elle y avait lu. L’annonce du décès d’une femme qu’elle avait connu. Elle avait envoyé un mot de condoléances à son mari, ils avaient repris contact et puis, ils s’étaient mariés, heureux à presque soixante ans. Je trouvais cela tellement romantique. Ensuite il y avait eu son cancer…
Ma voiture toujours coincée au centre de contrôle technique, on m’expliquera une heure et demi plus tard que le responsable de ce retard avait par mégarde glissé mes clefs dans sa veste avant d’aller se faire arracher une dent… je continue à surfer ; oui Louis Langrée est bien le fils de son père. Alain, cet homme si discret, que nous avions connu alors qu’il était professeur au Lycée Schweitzer, le professeur de mes deux frères, l’époque où l’on séparait consciencieusement les garçons des filles. Ainsi cet homme avait un fils, je le savais marié mais comme une information sans consistance ; marié et père ? Ces hommes et ces femmes que je croisais dans le salon de mes parents, que je saluais poliment, mais qui restaient des êtres sans réelles autres consistances que celles brèves entre aperçues entre deux portes.
Il est presque midi, la voiture est déclarée apte à continuer ses routes, je quitte l’écran, dans quinze jours je déposerai l'autre, la vieille, mais cette fois-ci je ne resterai pas !
Plus loin un autre nom… ah ? elle écrit me dis-je en regardant sa photo où je retrouve les yeux de sa sœur, la danseuse. Des traces de mon enfance, dans le Figaro magazine !
Alors, puisque ma voiture n’est toujours pas de retour, je m’installe devant les bornes internet et je cherche… Emmanuelle de B., eh oui elle écrit et depuis longtemps il semble, mais je connais mieux le parcours de sa sœur. J’ai le temps, je passe de lien en lien… elle a écrit un livre racontant le cancer de sa mère… j’aimais beaucoup sa mère, si blonde si longue et tellement pleine d’énergie. J’adorais cette histoire, alors qu’elle venait de perdre son mari qu’elle aimait tant, elle avait, un soir qu’elle voulait faire un feu dans la cheminée, pris quelques feuilles du Figaro et, au moment de les froisser et les jeter dans le feu, son geste avait été stoppé par ce qu’elle y avait lu. L’annonce du décès d’une femme qu’elle avait connu. Elle avait envoyé un mot de condoléances à son mari, ils avaient repris contact et puis, ils s’étaient mariés, heureux à presque soixante ans. Je trouvais cela tellement romantique. Ensuite il y avait eu son cancer…
Ma voiture toujours coincée au centre de contrôle technique, on m’expliquera une heure et demi plus tard que le responsable de ce retard avait par mégarde glissé mes clefs dans sa veste avant d’aller se faire arracher une dent… je continue à surfer ; oui Louis Langrée est bien le fils de son père. Alain, cet homme si discret, que nous avions connu alors qu’il était professeur au Lycée Schweitzer, le professeur de mes deux frères, l’époque où l’on séparait consciencieusement les garçons des filles. Ainsi cet homme avait un fils, je le savais marié mais comme une information sans consistance ; marié et père ? Ces hommes et ces femmes que je croisais dans le salon de mes parents, que je saluais poliment, mais qui restaient des êtres sans réelles autres consistances que celles brèves entre aperçues entre deux portes.
Il est presque midi, la voiture est déclarée apte à continuer ses routes, je quitte l’écran, dans quinze jours je déposerai l'autre, la vieille, mais cette fois-ci je ne resterai pas !
3 commentaires:
C'est rigolo de tomber sur de telles informations, comme ça, quand on ne s'y attends pas. :)
Le Figaro est un trésor pour ces souvenirs, que je ne lis que très rarement chez mon concessionnaire ou parfois le coiffeur si j'ai oublié de prendre un livre...
Bon week-end !
Enregistrer un commentaire