Nous venions à peine de finir le dîner, attendant que notre feuilleton (*) démarre nous bavardions tranquillement, jeudi soir le tout premier de l'année, le téléphone avait vibré d'un message arrivé.
- Tu peux me rappeler s'il te plait ?
Sans mot, je m'étais levée, pour rappeler ce fils qui, sans doute, n'avait plus de forfait. Au bout du fil la voix était grave, le souffle un peu court.
Mon ventre instantanément tétanisé, je plongeais dans l'aquarium.
- J'ai mal depuis quatre jours du côté du foie, ce soir j'ai de la fièvre, je suis angoissé, tu crois que je peux aller aux urgences ?
On est là, serein, laissant la vie s'écouler sans la voir, rien... et tout à coup on est de l'autre côté, rejeté au tout début de l'histoire, tout remonte en bloc, les odeurs, les bruits, les souffrances, tout.
Une petite pichenette de rien du tout et l'on est prêt à se noyer.
Alors il est parti, tout seul aux urgences et nous avons attendu, unis et si seuls.
Au bout de la nuit nous avons su que tout allait bien, un virus banal sans doute, un foie en pleine forme, la vie pouvait à nouveau s'écouler.
Et malgré ma nuit hachée, malgré l'angoisse diffuse se délitant lentement, je chantais en partant travailler.
* Oui oui je parle encore de feuilleton et non pas de série, marque de mon grand âge.
- Tu peux me rappeler s'il te plait ?
Sans mot, je m'étais levée, pour rappeler ce fils qui, sans doute, n'avait plus de forfait. Au bout du fil la voix était grave, le souffle un peu court.
Mon ventre instantanément tétanisé, je plongeais dans l'aquarium.
- J'ai mal depuis quatre jours du côté du foie, ce soir j'ai de la fièvre, je suis angoissé, tu crois que je peux aller aux urgences ?
On est là, serein, laissant la vie s'écouler sans la voir, rien... et tout à coup on est de l'autre côté, rejeté au tout début de l'histoire, tout remonte en bloc, les odeurs, les bruits, les souffrances, tout.
Une petite pichenette de rien du tout et l'on est prêt à se noyer.
Alors il est parti, tout seul aux urgences et nous avons attendu, unis et si seuls.
Au bout de la nuit nous avons su que tout allait bien, un virus banal sans doute, un foie en pleine forme, la vie pouvait à nouveau s'écouler.
Et malgré ma nuit hachée, malgré l'angoisse diffuse se délitant lentement, je chantais en partant travailler.
* Oui oui je parle encore de feuilleton et non pas de série, marque de mon grand âge.
26 commentaires:
"Mon" G va avoir 13 ans et va fêter les deux ans de sa greffe. Il va bien. Ses parents s’attendent cependant à plonger encore probablement dans l'aquarium que tu décris.
Je leur souhaite à ses deux G courageux une très belle année.
OUF, quel soulagement ! Comme j'imagine bien ton angoisse et celle de ton fils, Valérie.
Quelle frayeur...
J'imagine la nuit que vous avez dû passer ! Heureusement que tout c'est bien terminé.
Tout est bien qui finit bien :-)
De tout coeur avec toi. Bonne année !
Comme je comprends cette angoisse augmentée par la distance!
Ne crains plus les années en 3, 2013 sera belle pour toi!
Ouf…
Oh Valérie, quelle angoisse!! Je suis si soulagée que tout finisse bien!! Grosses bises intercontinentales!
Je comprends l'angoisse, l'attente ; heureuse de lire que c'est banal; bon rétablissement et que cette année ne soit que source de joies !
Nadya,deux ans c'est super, et tu sais, il ne va pas forcément avoir des problèmes. C'est au début que tout cela est très délicat.
Mel, oui G. est solide mais malgré tout il était très angoissé jusqu'à ce qu'il soit pris en main par les médecins. Ensuite il a même réussi à dormir dans son box des urgences.
Anne, oui, mais tu connais aussi :D
Catherine, une mauvaise nuit de plus mais qui s'est bien terminée.
Gilsoub oui :D
Vic merci
marie-madeleine, c'est sûr que si j'avais été à Grenoble j'aurais été plus rassurée.
Dorémi oufoufouf même !
Dr CaSo dis donc, tu sais que tu as été prise au mot et que C. t'attendras à Melbourne :)
marieno, dans ces cas là on aime les petits virus mesquins de l'hiver c'est vrai :o)
Je t'embrasse, Valérie. J'aurais aimé t'entendre chanter.
OMG, mais j'y vais, j'y vais!!! cet été? Tu veux pas y aller avec moi? Elle y est déjà? Comment elle trouve ça?
Calyste :)
DrCaSo, non non elle n'y est pas encore, et d'ailleurs elle n'est que stress à l'idée de ne pas avoir à temps le visa, de ne pas trouver de logement, des bagages, des partiels à faire au milieu... bref, de l'habituel :D
Gros bisous Valérie
Malgré l'angoisse initiale, je crois que c'est plutôt bon signe pour cette année en Treize (et non pas en Trois comme on te l'a déjà dit à plusieurs reprises) et un beau cadeau des Roismages finalement... Que le reste de l'année vous soit propice à toi et à tous les tiens, et que le seul suspense soit celui qui provient de vos 'feuilletons' télévisés. Grosses bises.
On en finit jamais de plonger dans l'aquarium, je crains...
En tout cas, la bonne nouvelle est, j'espère, de bon augure pour la suite de l'année !
Des bises
Heureuse nouvelle, c'est terrible de se sentir si impuissant pour ses enfants. On s'angoisse tellement pour eux...
Pfiou, quelle peur. contente que tout va bien au final :-)
grr... j'imagine votre angoisse... mais heureusement, ouf ! cela se termine bien... pensées,
Laurence merci :o)
Tili, heureusement que l'on passe très vite à la suite :D
Jipes, oui, parfois on se demande vraiment pourquoi on en fait encore :D
Sacrip'Anne, n'en doutons pas !
Pablo, puisque tu le dis je ne peux que te croire. Dis donc tu reprends quand ton blog ?
Hermione merci :o)
et soudain le sang se glace et on pense à ton angoisse... et on est soulagé de la suite... comme on voudrait parfois que la pensée magique marche "ça ne peut plus arriver"... amicales pensées
C'est amusant, j'ai eu hier un grand débat avec mon père sur la différence entre un feuilleton et une série... nous en avons conclu qu'aujourd'hui on appelle tout "série" parce que ça fait plus moderne, mais qu'il n'y a guère d'autre explication !
Contente que l'inquiétude que tu évoques se soit finalement éloignée, et que tout le monde aille bien.
Marion y a-t'il une différence je ne crois pas. La seule sans doute est cette question de génération.
laurence (l'autre sans doute ;)) Ah la pensée magique, elle ne me quitte pas.
Ouf
Et là je confirme, il va très bien... je touche du bois d'une main en écrivant cela :D
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