Retour d'état des lieux.
Lorsque je l'ai déposée devant le portail, je l'ai embrassée tendrement sur la joue, il faisait tellement beau, difficile de croire aux prédictions catastrophiques de ces prochains jours. Nous avions passé une heure pétillante et nostalgique, Jeanne disait au revoir à cet endroit où elle avait été si heureuse, je n'avais guère la tête à faire cet état des lieux de sortie et nous avons trouvé le moyen de nous perdre dans le labyrinthe des caves. Nous avons rit, j'ai vu ses yeux combattre la tristesse, la vie est courte décidément.
L'après midi a filé comme une flèche, une locataire qui quittait son appartement après avoir été licenciée, et qui nageait dans la dépression. Une heure durant elle a raconté un à un ses malheurs, égrenant lentement une vie emplie de trahison. Heureusement me disais-je que je n'aurai rien à lui retirer de son dépôt de garantie, je n'aurais pas eu le coeur à lui infliger encore cela.
J'ai terminé par une entrée sans l'entrant qui avait oublié de prendre une assurance. C'est seule que je suis allée voir l'appartement qui venait tout juste d'être refait à neuf. J'ai soulevé l'abattant neuf des toilettes neuves, dans ce cabinet de toilette si cosy... 15 jours que la pisse des ouvriers marinait tout au fond de la cuvette...
Il me semble avoir encore l'odeur imprégnée dans mes narines...
5 commentaires:
Aaaah ! L'urine macérant !!! C'est ce qui nous est arrivé ici. Il nous a fallu des semaines pour nettoyer vraiment... Et lors de l'état des lieux, j'ai failli y rajouter mon déjeuner...
Depuis, "grâce" à la fuite d'eau chez le voisin du dessous, nous avons une porcelaine neuve. Enjoy !
Jour après jour tu me (nous) montres un autre aspect de ton métier qui n'est pas toujours facile. En prise direct avec des morceaux de vie pas toujours très facile (comme ici) ou d'autres moments très heureux (je pense au couple de l'autre jour au soleil sur la terrasse). Humanité, écoute, sourire, patience... et tellement d'autres qualités nécessaires que tu nous montres avoir.
Bon week-end Val, souffle, repose-toi... profite de toi, de ton cocon.
Je t'embrasse
Excuse, mais la fin m'a fait HURLER DE RIRE... J'espè-re que c'était voulu, pour apporter une touche un peu "guignol" après les résumés précédents...
La detresse des gens peut parfois etre difficillement supportable, c'est dans ces moments là que l'on comprend à quel point la Vie peut tenir a bien peu de choses !
Beurk ! J'ai connu cela moi aussi, sur un chantier qui avait duré. J'en ai conclu que, comme les animaux qui laisse leur empreinte olfactive sur un territoire, les ouvriers avaient marqué le leur.
Erin, une horreur sans nom ! Oui je suis très étonnée encore de la richesse de ce travail, jamais je n'aurais pu imaginer cela.
Lancelot, le jour où cela t'arrivera, tu penseras à moi :D
Jipes parfois je reviens assez émue de mes rencontres.
Oxygène quelle empreinte (on s'en passerait volontiers)
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