Cette année Valérie, m'étais-je dit, tu liras de la lecture littéraire, cette année tu feras honneur à ta chronique mensuelle (qui ne l'est plus depuis juin...). Je suis allée acheter du "littéraire" et un ou deux polars. Et comme chaque année, les résolutions partant avec mon teint blême, j'ai lu des polars et quelques romans.
En juillet un seul livre, l'Eté et les soirées tranquilles avec les copains, le retour de ma fille pour quelques jours, la lecture est passée au second plan. C'est donc - Deux - d'Irène Nemirovsky qui ouvre le bal.
Je n'ai pu, durant tout le livre, détacher l'histoire réelle d'Irène de celle que je lisais. Savoir que cette jeune femme écrivait ce livre alors que son avenir était si sombre a certainement influencé ma perception de l'histoire. Un groupe de jeunes gens, entre les deux guerres, découvrent le flirt joyeux. Et puis l'auteur s'attache plus spécifiquement à Marianne et Antoine. Ils s'aiment (s'aiment ils vraiment ?) se marient, et l'amour se délite lentement. J'avoue que pour démarrer mes vacances j'aurai pu choisir un livre plus léger. Mais j'aime cette nostalgique tristesse de la cruauté du temps qui passe.
Il me fallait passer deux trois jours sans livre, et un polar trouvé juste avant de partir en vacances dans ma fameuse bibliothèque à fait l'affaire pour alléger l'impression qui est restée prégnante un moment après avoir fini "deux". Le Poète de Michael Conelly (aucun souvenir d'avoir déjà lu cet auteur), a parfaitement fait l'affaire. Jusqu'au bout j'ai été tenue en haleine. Un journaliste enquête après le suicide de son frère jumeau, policier dans la criminelle. Il découvre assez rapidement que le suicide n'en est pas un et démarre une enquête en compagnie du FBI.
En achetant Le vieux qui déjeunait seul de Léa WIAZEMSKY, j'ai tout simplement confondu Léa et Anne ! Léa est la fille de Régine Desforges. Je ne l'ai su qu'une fois le livre fini (que c'était sa fille, non pas que j'imaginais lire Anne, dès le début le style m'avait alerté) et il y a très indéniablement une influence "Bicyclette bleue". C'est un premier livre, il en a les défauts mais il a réussi à me tirer des larmes à la fin. L'histoire est assez simple, un vieil homme déjeune tous les lundis dans un petit restaurant où travaille Clara, serveuse. La guerre 39/45 est leur lien sans qu'ils en soient conscients au début. L'histoire est gentillette mais malgré tout le charme opère.
Et puis, faisant nos courses chez le buraliste de St Georges, l'envie d'un polar m'est venu (étonnant étonnant). Peter James et son Aux prises avec la mort me tendait les bras. Je suis rentrée, me suis servie un petit pineau des Charentes, ai commencé à lire et au bout de deux pages Merde ! C'est exactement pour cela que je tiens ma liste avec résumé des livres, cette année, pour ne pas racheter un livre déjà lu.
Celui là, je l'ai lu en mai de l'année dernière et relu donc sur la plage cette année. Bien qu'il me restait un souvenir de l'histoire, mon cerveau n'en avait pas gardé suffisemment assez pour que me soit gâchée la lecture. C'est un bon polar, que j'espère toutefois ne plus racheter parce qu'il me semble que cette fois ci je me souviendrais de trop de chose pour le rerelire !
Alors, pour changer et parce que je craignais de ra ra racheter un polar déjà lu et relu, j'ai pioché dans ma pile vacances et ai attaqué Un an après d'Anne WIAZEMSKY, la suite d'une année studieuse.
Ah Godard, mais quel caractère de merde ! J'ai beaucoup ri en lisant ce livre. Il est plein d'énergie et cette fille si jeune est vraiment étonnante. Je retrouve aussi cette folle année où tout semblait en mouvement et possible. Mes toutes premières manifs en province, le filleul de maman qui lui était très impliqué parce que plus âgé et universitaire. Mais Godard, Godard, quel homme impossible à vivre. Et dieu sait que j'ai aimé ces films et une série à la télévision dont je n'aurai loupé aucun épisode !
Une fois ce livre fermé et n'ayant toujours pas le courage de lire Pas pleuré que je traîne de ville en ville, nous sommes allés à la librairie de St Pierre où le risque de tomber sur du déjà lu était bien moindre. J'ai choisi un auteur dont je ne connaissais pas le nom Viveca STEN La Reine de la Baltique. Livre sélectionné pour le prix des lecteurs 2015 !?! Ok, bien qu'il soit relativement bien écrit (ou plutôt que la traduction laisse un peu à désirer il me semble) je n'ai pas été enthousiasmée. Toutefois, puisqu'il est paru il y a un an, je me suis dit que l'auteur avait peut être amélioré son style et j'ai acheté sur les quais de St Denis à Oléron, à la librairie du Pertuis, celui sorti cette année Du sang sur la Baltique. L'énigme est plus sophistiquée, le style toujours aussi lourd ou bien encore une fois, le traducteur ne fait pas d'effort pour trouver des mots, se cantonnant à "soudain" alors qu'un mot moins fort serait plus justifié. Mais découvrir un nouvel auteur de polar m'intéresse toujours surtout s'il vient des pays froids.
Dans cette librairie, rayon polars toujours, la suite du poète de Michael CONNELLY Los Angeles River. Quelques pages lu encore sous le ciel si bleu d'Oléron et fini dans le bain en Haute Savoie. C'est une bonne suite, toute aussi noire. Le poète se rappelle au souvenir d'un agent du FBI, alors même que la veuve d'un ami de l'inspecteur Harry Bosch lui demande d'enquêter sur la mort de son mari. C'est un bon polar classique, qui se lit sans trop d'angoisse, agréable pour ce premier week end de reprise de boulot.
Enfin, lors d'un week end éclair en Alsace pour embrasser mes parents qui y passaient le mois d'Août j'ai trouvé dans la bibliothèque familiale, Alex de Pierre Lemaitre . Un polar français que j'ai ADORÉ. De bout en bout ! Une histoire à tiroir, très noire, démarrant violemment, bien écrite et un suspens parfaitement tenu jusqu'à la fin. J'avais tant aimé au revoir là haut, et je découvre enfin l'auteur de polar. Mon addiction n'est pas prête de s'éteindre.
Septembre est arrivé, le travail au bureau est intense, mais j'ai toujours un livre ouvert, la suite au mois prochain.