samedi 27 juin 2015

L'Île rêvée

Au milieu de l'Océan Indien, Rodrigues mo maitresse, mo princesse...

mercredi 24 juin 2015

En terrasse

J'ai sorti le pain du four, quatre petites, toutes petites miches de pain, sans sel et remplies de graines, courge, tournesol, sésame et pavot. Je les ai mises dans le sac blanc léger de Monoprix, JP enfilait ses sandales, il faisait chaud.
Nous l'avons retrouvée, assise, en terrasse, tranquille et souriante. Deux ans que sa tumeur s'est révélée, deux ans de lutte, mais elle est là, au soleil, prenant un thé, nous attendant.
Les commerçants pliaient leurs tables de bois, remballaient leur camelote, la musique crachotait des hauts parleurs accrochés dans les arbres, nous avons pris une bière.

En riant, s'excusant presque de se réjouir pour ça, elle nous a donné des nouvelles de celle qui phagocyte son cerveau, toujours là, mais réduite d'un millimètre par rapport au dernier IRM. Et puis elle sort, chaque jour, boire un thé, écouter les oiseaux, vivre toujours, vivre simplement.

Elle a sorti une petite miche, croquant le pain elle a fermé les yeux, souri et murmuré "ma boulangère préférée". Nous sommes ensuite repartis chacun de notre côté, elle au bras de son mari, nous le pas léger, si content de la savoir encore là.

Le soleil rasait les toits, rosissant le ciel si bleu.


mardi 9 juin 2015

Et la vie comment ça va ?

J'arrive au bureau sans plus vraiment de plaisir mais sans que cela soit un gouffre d'angoisse, une simple perte d'intérêt, un boulot alimentaire que je fais avec rigueur, automatisme. Deux nouvelles collègues absolument adorables, jolies comme un coeur, drôle, vivantes. 
Une des deux est sensée me seconder mais sert de bouche trou depuis son arrivée, l'autre à l'accueil, si solaire que je ne peux imaginer qu'elle restera, me ferait presque virer de bord si je n'étais si viscéralement hétéro... Mais le reste, le reste est tellement foutoiresque que j'ai l'impression d'être sur un bateau en perdition, perdue sans horizon. N'était mon âge,  je partirais.

Heureusement il y a dehors, le soleil, le printemps qui revêt ses habits estivaux, mon balcon pure merveille rivière de fleurs sur lequel je me pose en rentrant, un livre en main, verre à porté, un chat concierge qui scrute l'alentour et ses gros pigeons tentateurs.

Mes deux enfants des Comores passent leurs commandes pour leur retour, saucisson, houmous, saumon, coca glacé, huitres, foie gras... Je propose tofu et salade sans succès. Ils postent des photos de rêve, mer enchantée sous les palmiers, moi frigo ouvert sur ses trésors, et l'on rêve.

Vers le fin Juin nous irons, quelques blogueuses, picniquer dans un parc à Genève...

jeudi 4 juin 2015

deux rencontres

C'est vendredi 15 mai que je rencontrai Gilsoub et plus tard Sacrip'Anne

Le premier m'avait donné rendez-vous dans le 7ème, boulevard St Germain vers midi. Il faisait beau, en marchant tranquillement je ne mettrai même pas une demie-heure, flânant dans quelques boutiques.
Lorsque je serai devant le porche, de là où il travaille pour quelques mois, "envoie moi un sms" m'avait il dit, ce que j'ai fait. Non seulement il est sorti seul, mais ayant posté ça et là quelques photos de lui, je l'ai reconnu immédiatement.
LE Gilsoub qui fait des photos de bords de mer invitant au rêve. Nous sommes partis déjeuner en terrasse et bavarder, une bonne heure, tranquillement, de tout, de blogs et blogueurs, un peu de son travail, en copain. Une heure très agréable.

Et puis il est reparti dans son travail très chic et moi j'ai pris la direction de l'appartement d'Anne coincée par une varicelle enfantine au bout du bout de Paris.

Là bas j'ai découvert enfin celle que le lis depuis des années, le rire exceptionnel de Noé, gouté les délicieuses madeleines à peine sortie du four cuisinées par l'adorable merveille et, vautrée dans le canapé en buvant un thé délicat, regardé un petit garçon énergique au nom bloguesque imprononçable.

Des visages qui accompagneront définitivement mes lectures matinales lorsque j'irai sur leurs blogs.

On se lit durant des années et quand enfin l'on se rencontre, on se dit qu'on se connaissait déjà si bien.

lundi 1 juin 2015

Les lectures de Mai

J'étais bien partie, pleine de volonté pour tenir mon blog régulièrement, et puis... pif paf pouf, j'ai  à nouveau lâché l'affaire,
ZUT !
Essayons de garder au moins la liste de mes lectures mensuelles, pour qu'au moins je ne rachète pas dans trois mois un livre déjà lu (quoiqu'il faille encore que je relise mes billets... procrastination quand tu nous tiens !)

Là aussi, je fléchis et mon Pas pleurer commencé il y a une semaine, traîne ouvert retourné attendant que je m'y replonge. En attendant, je me suis fait plaisir avec :

- Fenêtre sur crime de Linwood Barclay - Jusqu'au bout l'énigme est tenue et je n'ai pas vraiment lâché le livre. J'aime bien Linwood Barclay que je rapprocherais de Halen Coben. C'est un auteur de polar qui permet de bien se vide la tête en fin de semaine. J'ai des doutes sur le diagnostic du frère schizophène (pour moi cela tient plus de l'autisme, mais c'est peut être une question de traduction) Bref bon polar

 J'ai enchaîné avec Daisy Sisters de Henning MANKELL (que j'aime d'amour) et pour une fois ce n'est pas un polar qu'il a écrit, mais une histoire sur plusieurs décennies. Cela démarre en 1941, deux jeunes filles pleines de vie, d'espoir, un peu loin d'une guerre qui menace aux frontières. Elles partent en week end et le destin de leurs vies est changé. On suit ces femmes sur plusieurs générations et comme toujours avec Menkell, l'humanité est le sujet principal. C'est parait il son premier roman, il est vendu comme tel, il est très bien, il a fait mon week end parisien.

 Au retour j'ai avalé en une heure Le Collier rouge de Jean Christophe Ruffin - Tout petit livre qui nous plonge en 1919 juste après la guerre. Un homme emprisonné seul dans un village, un chien qui l'attend et le juge qui vient pour l'interroger. Il y a la vie qui lentement revient après cette guerre effroyable, l'amour et le secret, c'est un très beau livre.

 Ensuite, sur les conseils de Caroline Delage j'ai acheté le dernier Raphaëlle BACQUÉ - Richie - Je me souviens très bien de l'annonce de sa mort, juste après le scandale DSK. Je me souviens aussi que C. m'avait parlé de son amie qui ayant fait SciencePo en avait été choquée, mais de lui je ne connaissais rien. J'avais d'ailleurs confondu avec Descoings l'écrivain c'est dire combien j'étais loin de cette idole. D'elle j'avais lu Les Strauss-Kahn. C'est un livre que l'on lit comme un roman, la découverte d'un milieu privilégié.

 Et pour finir ce week end, un petit Coffe de derrière les fagots - Une vie de Coffe - Les livres de Jean Pierre Coffe donnent envie de boire un petit vin en croquant dans une tranche de pain frais recouverte de paté de campagne maison. J'ai souvent regardé ou écouté Jean Pierre Coffe, j'ai même eu, d'un autre Jean Pierre et pour nos 10 ans de vie commune, "le bon vivre". Sa vie est époustouflante de tristesse et de force. Son sale caractère est plutôt la marque d'un homme entier et je l'aime bien.

En ce moment, ma petite bibliothèque de rue ne renferme aucun trésor, elle ressemble à un fourre tout de bouquin en mauvais état et pas vraiment ma tasse de thé (en même temps, je suis plus une buveuse de café !) il y a du Musso, du Higgins Clark et autres machins qui ne m'attirent pas. Je m'en tiens donc à ce que je connais et c'est un peu dommage. Mais je vais là aussi me ressaisir, n'en doutons pas !