mercredi 30 novembre 2011

mauvais poil

Bouh ouh, mon ordinateur refait des siennes. Il ouvre intempestivement Windows média center (que je hais !) dès que je tape un mot. Chaque commentaire laissé sur un blog me prend des heures, faire un billet concis ici est au dessus de mes forces.
D'autant plus que les pompiers m'ont volé deux heures de sommeil cette nuit en se pendant à ma sonnette d'entrée pour que je leur ouvre. Tout ça pour ma voisine alcoolique du dessus qui, trop avinée, ne pouvait sans doute pas arriver jusqu'à son interphone.
Mais bon sang y'a personne dans cette baraque qu'il faille me réveiller moi ?

Allez zou je file sous la douche après un second café.

Bonne journée à vous, la mienne promet d'être rude.

lundi 28 novembre 2011

Un air de Mandoline.

Il fait noir, nuit noire, et dehors les voitures sont blanches, couvertes de givre qu'il faudra gratter avant de partir.

Depuis un mois je suis seule à assumer deux postes, presque seule puisque mes collègues petit à petit apprennent à me décharger de quelques tâches, mais j'ai une certaine jouissance à devoir me surpasser et laisser le soir un bureau propre, urgences toutes traitées. Jamais les dossiers n'ont été si peu en attente, je traite au jour le jour les départs, négocie au plus juste les travaux à retenir sur le dépôt de garantie, mets un point d'honneur à faire des états des lieux rapides mais précis. Et souvent je suspends le temps, respirant lentement, les yeux dans le vague, loin du stress, quelques secondes, pour ré attaquer de plus belle. J'ai trouvé le truc, il me suffit d'être toute entière à ce que je fais dans l'instant, toute entière même quelques secondes, c'est tellement moins épuisant et nettement plus efficace.


Hier, alors que la nuit allait bientôt tomber, je suis allée m'offrir la mandoline de mes rêves. Une vraie et belle mandoline pour préparer des juliennes ou des belles chips de poire qui me mettent depuis tant de temps l'eau à la bouche lorsque je lis le blog de Dr CaSo. Vite j'ai pelé quelques pommes du jardin d'Alsace, belles tranches rondes et fines que j'ai laissé fondre doucement pendant que je terminais le polar haletant commencé le matin dans le bain. Sur mes pommes fondues, j'ai posé les boudins noirs aux oignons, puis j'ai passé ma mandoline sous l'eau, me réjouissant déjà du lendemain, des recettes plein la tête.

Je suis retournée lire Cette nuit là de Linwood Barclay, que je ne peux que conseiller si l'on aime le vrai suspens. Et tiens, puisque je parle livre, celui de Delphine de Vigan aussi m'a plu au point d'avoir du mal à le lâcher ne serait ce que quelques secondes. Il va bien falloir un de ces quatre finir au moins un des trois livres commencés il y a des mois et qui encombrent mon bureau sans que j'ai le courage de m'y mettre.

jeudi 24 novembre 2011

un seul mot... BRAVO !

C'est bien parti ! Il ne faut surtout pas qu'ils changent de tactique, là, comme ça, c'est sûr que sarko il passera haut la main le premier tour avec sa copine marine, et hop nous en reprendrons pour cinq ans !
C'est un tel plaisir de les voir se tirer une balle dans le pied avec tant de constance. L'essentiel étant, nous l'avons bien compris, que chacun ait son petit poste de député ou parlementaire bien au chaud. Pour le reste ben franchement on s'en fout non ?
Ah j'oubliais le principal, qu'Hollande trouve un QG qui ait de la gueule mais pas trop bobo hein !
Bien, et sinon à droite ? Tout va bien sans aucun doute, puisque l'essentiel des informations véhiculées par les médias, sont les chamailleries PS EELV PG.

Voilà voilà !

lundi 21 novembre 2011

C'est la fête !

Jusqu'à mercredi dernier, pour acheter un livre nous n'avions pas le choix. Une petite librairie, ou un des trois supermarchés aux rayons succincts, sinon il fallait passer la douane, aller dans le pays étranger d'à côté où les parkings sont pleins et les pv rapidement posés.
Mais depuis mercredi nous avons une Fnac, une vraie et grande Fnac remplie de livres, de disques, de dvd et de télés.
Alors, JP et moi y sommes allés faire un tour, juste pour voir, comme presque tous les habitants alentours. On se marchait sur les pieds, les ados vautrés par terre dévoraient les bandes dessinées et les mangas, d'autres le casque sur les oreilles se dandinaient en écoutant les disques en présentation, les vendeurs souriaient, les télés brayaient du Vanessa, noël avant noël !
J'y ai vu le livre de Jaddo, cherché celui de Maître Mô pas encore en rayon, rêvé devant ces piles de livres, j'ai caressé les couvertures, ouvrant ça et là les ouvrages, hésitant, la tête dans les nuages.
JP est revenu avec le dernier de Crumb sous le bras, un sourire aux lèvres, je me suis décidée, après l'avoir pris et reposé moult fois, pour celui de Delphine de Vigan, et puis nous sommes rentrés, contents, nous avions enfin une Fnac, cela faisait presque vingt ans que l'on nous la promettait.
Bien sûr c'est un peu tard, il y a tant de possibilités maintenant avec l'internet pour les français du bout du bout de la jachère.
Mais tout de même, pouvoir tripoter les livres, les ouvrir, jeter un oeil, voler une phrase, cela n'a pas de prix.

samedi 19 novembre 2011

le petit message

Trois semaines que Samuel est en arrêt pour une tendinite opérée. Trois semaines que je me débats entre mes dossiers, les siens mal ficelés comme d'habitude, les états des lieux, les chauffages en panne, les robinets qui fuient. Trois semaines que je m'étais jurées de vivre sereinement et que j'ai effectivement réussi à vivre sans boule au ventre, sans conflit, plutôt bien.
Lundi il revient me disais-je soulagée, lundi je vais pouvoir m'attaquer au moins urgent ouf !
Et bing, le petit message s'est affiché sur mon écran, Samuel prolonge son arrêt jusqu'à fin janvier.
De mauvaises langues au bureau m'avaient prévenue, "Le connaissant il va passer des vacances de Noël chez lui tranquille va !" Et moi, inaltérable bisounours, je me disais qu'il ne pouvait pas me faire ça à moi...
Et bien si !

Mon grand chef est fâché, non pas qu'il prolonge son arrêt, mais qu'il ait menti dès le départ alors qu'il savait que de toute façon il lui faudrait plus de deux mois d'arrêt. Mais Samuel bien qu'adorable est un couard, qui n'a pas le courage d'affronter les autres. A moi il avait dit trois semaines, à mon chef deux. Et, alors que je lui affirmais qu'il était absolument impossible qu'au bout de trois semaines il soit opérationnel, il m'avait dit, les yeux un peu brouillés, que si si cela serait au maximum trois semaines.

Ce qui est rageant, c'est que si nous avions su qu'il serait absent trois mois, nous aurions envisagé les choses autrement. Il y aurait eu recrutement immédiat, je n'aurais pas été trois semaines dans la panade comme je le suis.
Hier soir donc, dans l'agence désertée, nous avons discuté mon grand chef et moi une heure durant. Un recrutement va être fait dans l'urgence, je vais mettre les bouchés doubles, je m'en sortirai.
Il n'y a pas de raison me suis-je dit, alors que les larmes cherchaient le chemin au bord des cils, que tu ne t'en sortes pas. Tu as vécu tellement pire et tu t'en es toujours sortie !

vendredi 18 novembre 2011

...

Ce jour là il faisait beau, un petit soleil derrière un vaporeux nuage qui recouvrait Paris et sa banlieue, l'automne encore tendre, le vent ras le bitume qui faisait tourbillonner les feuilles, nous marchions lentement, l'un à côté de l'autre, y allions nous ou venait on d'en sortir ? Je ne sais plus, je me souviens juste de cette rue en pente, de nos pas qui traînaient la douleur de notre anéantissement, des mots qu'il prodiguait pour apaiser ma souffrance.

- Vouloir à tout prix sauver des enfants nés gravement malades, c'est ruiner la société - avait dit la veille le mari d'une amie. Et cette phrase trottait depuis lors dans ma tête, forçait ma réflexion. G. n'était qu'au début de sa longue bataille.
Même pas cinq kilos de vie, le sourire rayonnant, tenu par un fil effiloché qui sans cesse menaçait de craquer, du haut de ses cinquante centimètres cet enfant avait déjà dépensé une fortune.

Ai je le droit de choisir cela, me battre pour qu'il vive, lui demander à lui de supporter la souffrance, demander à la société de payer encore et encore pour que je le voie vivre, grandir ?
Alors, d'une voix calme, il avait dit
Qui peux dire ce qu'il deviendra ? Qui peut dire combien vaut une vie ? Peut-être sera t-il un jour le savant, qui par ses découvertes aidera la société, bien plus qu'elle ne l'aura aidé ?

Qui peut dire...

jeudi 17 novembre 2011

haine ordinaire

- Ah ben il était temps hein, tous ces feignants qui prennent des arrêts maladie à tout bout de champ.
- Et les mi-temps thérapeutiques, c'est un scandale ces mi-temps thérapeutiques.
- Et t'as vu, les fonctionnaires qui râlent parce qu'ils vont avoir un jour de carence, UN jour, alors que nous hein !
- Oui c'est vraiment temps qu'on leur foute notre pied au cul à ces feignants.

Les lumières du bureau sont encore éteintes, ils ne m'ont pas entendue arriver, mug à la main pour me verser un café. Il est très tôt, ils se pensaient seuls dans l'agence et tranquillement déversaient leur petite haine ordinaire de l'autre, ils n'ont pas encore trente ans. Ils se tairont dès que j'apparaîtrai et dans ma tête je me fais déjà la leçon, ne dis rien ! c'est inutile de donner ton point de vue. Depuis le temps je sais que cela ne changera rien, absolument rien, ils sont tellement sûrs de la vérité présidentielle.

Bonjour... je me sers mon café, repars tranquillement.

- Mais c'est vrai ça, c'est normal que nous on a des jours de carence et pas eux ? Et encore, un tout petit jour pour eux !

Alors je reviens sur mes pas, et calmement, les regardant l'une et l'autre dans les yeux je dis doucement - Nos jours de carence on ne les sent pas passer, c'est l'entreprise qui nous le paie. Et je repars, mon mug à la main.

JP le soir me dira qu'il a croisé notre concierge, qu'elle lui a dit tout le bien qu'elle pensait de ce président courageux, parce que moi Monsieur, même malade je suis allée travailler, c'est pas comme tous ces feignants qui restent à la maison, qui sont tout le temps chez le médecin, qui prennent nos sous avec leur maladie.

Je me demande si je ne vais pas demander à celui ou celle qui serait là haut et qui serait notre grand manitou à tous, de leur envoyer à tous ces bien-pensants un bon gros virus de la mort qui tue, mais lentement, lentement, un truc à mi temps thérapeutique mais sans mi-temps thérapeutique de grosses flemmasses, juste pour voir comment ils verraient les choses, avec des jours de carence non pris en charge, une sécu au rabais, une mutuelle pour les riches.

C'est vrai ça, il a raison Laurent Wauquiez : "Si jamais, quand vous tombez malade, cela n'a aucun impact sur votre indemnité et votre salaire, ce n'est pas très responsabilisant. Du coup, on a un peu l'impression que la sécurité sociale est quelque chose sur lequel on peut tirer sans qu'il y ait un impact"

Oui oui Laurent, un bon petit virus de la mort qui tue, mais lentement hein...

dimanche 13 novembre 2011

dimanche boulanger

Tiens et si aujourd'hui je faisais du pain !



Ah ?


Ben non !



Mais grand nettoyage en perspective.

samedi 12 novembre 2011

de bon goût.

En week end avec mes frères et mon père, nous parlons du fameux kitacaca que l'on reçoit gracieusement pour chaque anniversaire une fois passé les cinquante ans.
J'explique que pour moi cela est tout simplement impossible à faire.
Mais ma fille, me dit mon père, ce n'est pas grand chose, il suffit juste de prélever un peu de... Oui certes certes, mais j'habite en Haute Savoie, et ici contrairement à l'Alsace, les cuvettes des toilettes ne permettent pas de contempler des heures son caca avant de tirer la chasse (et de faire tranquilou son petit prélèvement). Parce que oui, et je l'ai appris grâce à la grande culture de mon grand frère, en Allemagne (et en Alsace si proche) l'on aime regarder ce que l'on a fait avant de faire partir tout cela à grande eau, alors que le français, pudique ou insouciant, ignore sa production et laisse tomber rapidement le tout au fond, Basta !
Quatre ans ! Quatre ans que je me jure que je vais prendre mon courage à deux mains et que je vais faire ce p** de test. Quatre ans... je peux bien attendre encore un peu non ?