J'étais allée, munie de mon attestation pro, faire rapidement un tour à l'agence pour y chercher un document. C'était la première fois que je bravais l'extérieur. Nous étions confinés, réellement confinés, et ce jour là, nous nous étions retrouvés à trois, rasant les murs, nous parlant à trois mètres les uns des autres, sans masque puisqu'il n'y en avait pas. Au retour, j'avais comme une voleuse, pris quelques photos du printemps qui démarrait sous un soleil insolent pour nous les enfermés.
Il n'y avait personne, vraiment personne dans les rues. Tout était arrêté, seuls les oiseaux s'en donnaient à choeur joie, une impression d'apesanteur, comme si l'air lui même restait en suspend, attendant que la vie revienne.
En rentrant je m'étais complètement déshabillée, changée, lavée de ce danger invisible qui tuait tous ceux qui bravaient l'interdit.
Joli portrait d'un passé qui sera peut-être notre avenir.
RépondreSupprimerBleck
Les rues désertes avaient vraiment quelque chose d'angoissant. Je suis contente de voir à nouveau du monde dehors...sauf dans ma campagne où j'aime le calme :-)
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé ce temps sans voitures, sans bruit, sans personne. J'aurais bien voulu que ça continue longtemps, c'était tellement calme et j'aimais tellement entendre les oiseaux au lieu des motos!
RépondreSupprimerBleck j'ai lu ce matin que la haute Savoie risquait à nouveau un confinement, juste au moment où je viens de poser des vacances, j'en ai marre !
RépondreSupprimerValvita et Dr CaSo, moi j'ai vraiment aimé ce silence et ces oiseaux, sans doute parce que naïvement je pensais que cela suffirait pour nous permettre de continuer à vivre. Là j'avoue qu'un confinement ne me plairait (plaira) plus du tout du tout !