dimanche 31 janvier 2016

les lectures de janvier

Premier cadeau de Noël reçu avant l'heure, ce livre de Hollis SEAMONS Dieu me déteste, très proche de nos étoiles contraires mais qui ne m'a heureusement pas fait pleurer. Deux jeunes gens en phase terminale de cancer qui vivent leurs émois amoureux dans cet hôpital où ils finissent de vivre. C'est un livre tendre et triste, mais curieusement plein de vie, comme peuvent l'être les services d'enfants gravement malades.

Ensuite il fallait que je relise le fameux livre d'Ernest HEMINGWAY Paris est une fête Lu il y a fort longtemps, je n'en ai gardé aucun souvenir. Depuis je suis allée plusieurs fois à Paris, je connais très bien les quartiers où Ernest (Tatie ??) passait ses journées dans les bistrots. Je me suis demandée tout au long de ma lecture, pourquoi cette avocate interrogée après les attentats, sommait tout les monde de lire ce livre. Il est intéressant, si loin du Paris actuel, mais la fête n'est nulle part évidente. Le jeune couple vit dans la pauvreté, rencontre des artistes et vit une vie de bohème assez éloignée de nos artistes contemporains. Tout de même, je suis loin d'être enthousiasmée.

Bon ensuite un petit livre vite lu dans le bain. Agnès ABECASSIS Soirée Sushi . Trois copines qui sont nouvellement célibataires. J'ai, lorsque je lis ce genre de livre, trouvé il faut le dire dans ma petite bibliothèque et que j'ai embarqué machinalement, j'ai donc l'impression de lire un blog à succès de parisiennes branchées.

Et Janvier se termine avec Kate ATKINSON A quand les bonnes nouvelles ? Le livre démarre sous le soleil et par un meutre particulièrement triste et sauvage puis continue dans plusieurs directions sans que l'on sache où l'auteur veut nous emmener. C'est déroutant, je n'ai pu quitter le livre, jusqu'à la fin. J'aurais voulu qu'il ne s'arrête jamais, que je puisse suivre la vie de toutes ces personnes croisées au fil de l'histoire. Je remercie ma belle soeur de me l'avoir offert et permis de m'évader durant tout un dimanche et je vous le conseille fortement !

samedi 30 janvier 2016

Prends moi pour un jambon.

A y'est j'ai eu mon augmentation annuelle ! Comme me l'a dit si gentiment ma grande cheffe, deux points ouvrez les guillemets
Je vais t'expliquer comment on a procédé pour les augmentations. Tous le monde est augmenté de deux pour cent et ensuite en fonction des efforts et du travail de chacun, on a rajouté un pourcentage.
Donc, toi qui travailles très bien, à qui on a rien à reprocher et dont on a jamais à vérifier le travail qui est toujours fait à temps, on te donne 0,44% de plus.

Youhou la fête !! Je suis joie ! 0,44% mais c'est diiiiingue ! C'te folie !

Bon après t'apprends que toutes tes collègues ont eu bien plus ça. Ah ouais mais...bégaie la cheffe à qui j'en fais la remarque.

Motiver les employés, c'est LA grande qualité de mes cheffes moi je dis.


Pas de commentaires merci, parce qu'ils risqueraient de me porter préjudice ;)

vendredi 29 janvier 2016

journée de m...

J'avais demandé à JP de préparer des légumes pour le déjeuner et de faire quelques courses avant midi, produit pour machine à laver la vaisselle et farine Francine pour ma brioche du vendredi.
ET, pour qu'il ne se trompe pas comme il en est coutumier, j'avais écrit tout cela sur un papier, précisant exactement de quelle farine et de quel produit il s'agissait.

La matinée avait été catastrophique, je me réjouissais de rentrer, manger un bon plat de légumes et mettre les pieds sous la table, poussais la porte d'entrée pour trouver un JP tirant une gueule de cent pieds de long, des galets congelés d'épinard tout juste mis dans le wok et surtout, surtout un sachet de farine, certes Francine, mais rien à voir avec ce que j'avais demandé. 
- C'est quoi ça ??
Ben y'avait rien d'autre ! dit hargneusement
- Oui mais je n'utilise absolument pas cette farine ?!? Un truc aux mille céréales dans laquelle il faut rajouter du beurre du lait des oeufs de la levure du sel... bref de la farine point barre ! De la farine qui ne me servira à rien et qui plus est dont le sachet est déjà ouvert pour avoir traîné sur le rayon des semaines durant.
Ouais et en plus j'ai perdu une heure à chercher TA farine, c'est pour ça que le repas est pas prêt !

Euh oui... disons simplement qu'il est resté scotché à son candycrush et n'a pas vu l'heure, il a dû se précipiter vite vite avant midi, est tombé sur le premier sachet lui passant sous les yeux et a pris les devants en faisant la gueule. Trente cinq ans que nous sommes ensemble, je connais sa tactique.
Je m'ouvre une boite de haricots, sors le tofu à la ciboulette, micro-onde, pouf pouf et j'avale le tout en remontant ma TL sur twitter. Petit café il est l'heure.

En partant je le remercie pour ce moment de grâce qui va sans aucun doute me permettre de passer une excellente après midi et je claque la porte.

Je marche vite, la rage qui s'infiltre insidieusement, je tente la respiration bienfaitrice, rien n'y fait, cette journée de merde !

Au loin un camion de pompiers, des voitures de police, gros embouteillages, le samu qui passe sirènes hurlantes à côté de moi, gros attroupement. Une jeune femme est allongée sur la route, médecins et pompiers autour, un jeune homme assis contre un muret pleure entouré de policiers. 

D'un coup ma rage tombe, je suis debout, je marche, mes petites merdes sont à vrai dire bien légères face à ce que vit cette jeune femme...

jeudi 28 janvier 2016

nom de famille

Son prénom et son nom restent gravés dans ma mémoire, au piolet !

Au bout de quelques heures j'avais établi une sorte de dialogue, les armes diverses avaient été posées sur la commode du couloir, j'avais déjà subi quelques viols et violences, j'étais enfermée, séquestrée, il comptait disait-il, les heures avant d'abattre celle qu'il avait pêchée dans la rue sous la neige si douce. J'avais feuilleté la bible qu'il avait posée sur mes genoux.

J'étais mademoiselle Ouest (ou West ?), très fier il m'avait dévoilée comme un trésor, un secret entre nous, son prénom, le plus beau disait-il, Omar. Le nom de famille je l'apprendrai lors de son arrestation, brutalement revenu dans l'actualité lors des attentats de Paris. Un nom de famille qui ébranle encore mes souvenirs enfouis depuis trente trois ans.

Ce nom apparemment rare qui surgit dans le chaos.

Etait ce un lointain cousin, un neveu, un petit fils ? Il aurait près de soixante sept ans, est il encore sur cette terre ?






mercredi 27 janvier 2016

des lettres

J'ai déjà raconté ici combien longtemps l'orthographe a été pour moi une énigme que je n'imaginais pas résoudre, j'ai continué à écrire, j'ai eu et ai encore parfois des lecteurs qui très aimablement et discrètement me corrigent, m'aident à me former et me perfectionner et je les en remercie infiniment. Les correcteurs automatiques sont eux aussi bienvenus bien qu'aimant induire en erreur, je m'en méfie. J'ai eu une collection de livres spécialisés et j'aime certains sites sur internet qui donnent de très bonnes et claires explications, je corrige immédiatement une faute que je retrouve au hasard sur un ancien billet, j'aime l'orthographe bien tenue !

Aussi, lorsque je lis les nombreuses lettres et e-mails reçus de mes locataires ou propriétaires, je souffre souvent pour eux. S'ils font une demande à transmettre à leur propriétaire, s'il s'agit d'un e.mail que je peux corriger, je le fais SAUF bien entendu si le locataire en question m'a bien pourrie au téléphone. Là je laisse sa prose telle quelle sans faire un seul effort. Et oui je ne suis pas mère Thérésa (quoique, après avoir lu des témoignages laissant entendre que celle ci était loin d'être une sainte, je le suis peut être un peu tout de même et Thérésa est mon deuxième prénom après tout !).

Hier j'ai eu une longue lettre écrite à l'encre, bourrée de fautes. Enormes et inattendues. Une lettre où une jeune femme me racontait combien l'espoir était revenu depuis que le propriétaire avait changé d'agence.
Je souriais en la lisant, parfois secouant la tête tant il était difficile de comprendre certains mots.

Arrive la dernière phrase, la fameuse phrase terminant impérativement une lettre française, phrase de politesse qui clôt les lettres d'un je vous prie de croire à mes salutations distinguées, meilleures, cordiales*...
Il y était très civilement demandé une Raiponce. Mon coeur a fondu de tendresse.

*même après y avoir déversé sa rage face à mon incommensurable nullité

mardi 26 janvier 2016

le lundi au soleil

Le lundi est la journée depuis quelques mois la plus chargée en agressivité et travail dans l'urgence. Il faudrait dès neuf heures avoir lu tous les mails envoyés durant le week end et réparer tous les problèmes survenus depuis la fermeture de l'agence le vendredi à dix huit heures. 

Les "je travaille moi!" ne comprennent pas comment on peut être aussi peu professionnel en s'arrêtant le samedi et le dimanche. Déjà que l'on n'ouvre qu'à neuf heures et que l'on ferme à dix huit heures, ne rien foutre le week end est la preuve que dans l'immobilier décidément on est et on restera de grosses flemmes incapables.

Je reste zen, j'ai enfin compris qu'il était inutile de vouloir faire autre chose que palier les catastrophes, répondre rapidement tout en restant courtois aux appels téléphoniques qui se chevauchent tout en répondant aux mails et passant des commandes. Oui parfois je me mélange un peu les pinceaux, mais sans gravité et si le lundi soir je suis sur les rotules, je mets un point d'honneur à laisser une boite mail quasiment vide et un bureau rangé pour pouvoir enfin vraiment travailler le mardi.

Hier n'a presque pas failli à la règle, mais il m'a semblé que l'ambiance était moins hostile, peu d'exaspérés, deux très énervés certes,  mais une majorité aimable. Il y a même eu, en fin de matinée, une sorte de petit miracle qui a réglé un énorme souci qui nous pourrissait depuis quelques mois, l'avenir.

Si l'on rajoute le soleil éclatant qui a inondé la ville, ce lundi a été une plutôt belle journée !

dimanche 24 janvier 2016

les box surprises

J'avais offert à ma mère pour son anniversaire un abonnement à la Thé Box, qui, bien qu'elle trouve les boites très jolies, ne convient pas à ses goûts et heureusement que je n'ai pris que six mois. 

Je suis abonnée depuis trois ans à une box beauté et chaque mois j'ouvre avec plaisir la jolie boite. il y a dedans cinq échantillons plus ou moins importants de produits de beauté qui sont destinés à ma fille perdue sur son île. Dès que je peux, je lui fais un paquet rempli de ces petites doses de beauté et ma coquette est ravie.

J'adore le principe de recevoir chaque mois une surprise, l'année dernière j'avais offert à ma soeur un abonnement à la Birchbox et cette année c'est à JP que j'ai offert à Noël un abonnement pour un an à une box parfaitement adaptée à ses goûts, je crois que j'ai tapé juste.

Je lui ai choisi la boite Mets & Vins. Je nous ai fait un bon cadeau !

Chaque mois nous recevrons il recevra, une bouteille de vin et des trucs à manger (terrines, pâtés, saucissons et délices sucrés).

Dans la première boite nous avions il avait un Montagne St Emilion, deux délicieuses terrines au canard, des calissons et chocolats fourrés à l'orange très bons. Cette fois ci nous avons il a eu deux petits saucissons déjà croqués et une terrine que nous mangerons en dégustant le Dandy black Terre des amoureuses. Il y a aussi une confiture d'orange et je me dis que décidément, même les friandises sucrées sont très tentantes.


Le seul reproche que je ferais, c'est qu'une bouteille c'est vite bu quand même ! Mais pas question que je m'abonne moi, deux ce serait trop ! Quoique...

Et ce billet, comme tous autres, n'est absolument pas sponsorisé.

samedi 23 janvier 2016

petits riens

Quoi ?? plus qu'une semaine de mois de Janvier ? Mais il fait quoi le temps pour passer si vite !

Je suis allée faire un tour dans les magasins, faire les soldes, je suis repartie avec un petit pull bleu ciel de la nouvelle collection Monoprix. C'est toujours pareil, c'est pour cela que je ne fais pas les soldes, je suis tellement plus tentée par les jolies choses qui annoncent le printemps.

Il faisait presque doux aujourd'hui, j'avais mis mon grand châle gris clair enroulé autour du cou et mon manteau chaud que j'ai très vite ouvert, défaisant en même temps le savant enroulage protecteur. Certains piétons étaient même en pull, nez au soleil.

Dans mon hyper marché, les chocolats de Noël ont fait place aux sacs de vingt kilos de riz, sauce soja, merveilles chinoises, nouvelle année (du singe) oblige.

En Février C. vient à Paris, l'occasion pour JP et moi de la voir. On attend le feu vert de l'Ambassade qui doit réserver son vol,  pour acheter nos billets. J'hésite encore entre le train et l'avion.

Toute la journée nous avons eu droit à des bruits de perceuse, meuleuse et autres joyeusetés. Il semble que le local commercial juste en dessous de notre appartement, se transforme en appartement. Je croise les doigts pour qu'ils ne travaillent pas demain.

Je suis atteinte je crois d'une sorte de flemme hivernale...


jeudi 21 janvier 2016

passent les collègues

Je suis arrivée dans l'agence en juin deux mille huit, j'étais la dernière d'une longue série de recrutements et nous nous sommes tous apprivoisés rapidement formant une équipe soudée, nous retrouvant souvent à midi dans une pizzéria où nous bavardions et surtout pleurions de rire à nous raconter nos nouvelles aventures immobilières.

La première qui a quitté le navire nous a laissés un peu tristes et nous avons fait passer une enveloppe dont la somme a permis d'offrir une ribambelle de cadeaux assez chics. Pour la seconde ayant acquis très rapidement une réputation de chieuse désagréable, l'enveloppe qui a circulé est pratiquement restée vide et personne ne l'a regrettée.
Mais ensuite, bien plus tard,  il y eut des départs de collègues devenus de vrais copains que nous n'imaginions pas nous abandonner. Nous étions heureux pour eux qui passaient la frontière, ou s'en allaient la bague au doigt vers de nouveaux horizons. Chaque fois nous nous sommes promis de nous revoir au dehors, nous irions déjeuner ensemble, au moins boire un coup, nous ne pouvions nous oublier, impossible tant nous nous étions fendus la poire ensemble, avions vécu des naissances, des morts, des histoires invraisemblables. Impossible !

Les nouveaux étaient vite adoptés, combler le vide laissé. Il y a eu certaines étoiles filantes mais que nous avions aimées aussitôt vues et puis... doucement, sans que nous en soyons vraiment conscients, ces départs suivis d'arrivées si souvent avortées, nous avons peu à peu laissé tomber l'affaire.

L'agence a absorbé d'autres agences, nous avons doublé, nos chefs ont pris leurs retraites, il y a eu des départs, des arrivées,  nous essayions bien à chaque fois de les intégrer, mais cela devenait de plus en plus difficile. Nous avions depuis longtemps perdu de vue les anciens.

Retenir les prénoms, réécouter une nouvelle histoire, se raconter un peu, faire l'historique de l'agence, expliquer, stopper son travail pour aider, ne pas s'agacer, se rappeler combien cela a été difficile pour nous. Vérifier discrètement que les clefs sont bien identifiées, que l'on ne donne pas un document original tout en faisant son travail, prendre toutes les lignes, excuser les maladresses auprès des clients qui ne comprennent pas pourquoi on ne les reconnait pas.

La fatigue et puis... les voir partir une nouvelle fois, sans excuses, parfois je sens que je perds un peu de mon humanité...

mercredi 20 janvier 2016

tombe la neige

Janvier, ce mois où les artistes succombent, quittant leurs corps terrestres, laissant à nos souvenirs la beauté de leurs oeuvres.

Il a neigé sur le cerisier en fleurs, je marche dans cette douceur ouatée, faisant crisser mes pas dans l'étendue vierge encore.


L'Hiver enfin !

mardi 19 janvier 2016

Fathy Halaly

Hier Michel Tournier que mon frère m'avait fait connaître en m'offrant Des clefs et des serrures s'envolait dans l'au delà accompagné de Leila Alaoui abattue par des lâches.  Juste avant, Bowie que j'aimais malgré Let's dance, Delpech et René, Glen Frey dont Hôtel California fera longtemps encore les beaux jours des radios et enfin  Fathy Halaly, qui tenait un kiosque à journaux au bout de la rue qui m'abrite lorsque je vais à Paris.

C'est sans doute le seul kiosque où je m'arrêtais encore. Pour acheter une carte, Libé, l'officiel avant internet. Il était un anonyme parmi d'autres, ce serait mensonger de dire que je suis triste. Mais maman qui le connaissait bien, qu'il avait invitée plusieurs fois à des expositions et conférences sur la poésie égyptienne, bouleversée hier lorsqu'elle m'en a parlé, serait heureuse de savoir que quelque part son nom est écrit en souvenir.

Il s'est effondré en pleine rue, tout au début de cette année meurtrière, ne s'est plus jamais relevé.

Alors les habitants du quartier qui l'aimaient, tant était grande sa gentillesse et son humanité, ont déposé fleurs et messages sur son kiosque fermé. Puis ils se sont réunis, pour boire un thé à la menthe, parler de lui, se souvenir.



Un kiosquier poète, rejoint dans les étoiles par Michel Tournier

lundi 18 janvier 2016

rituels

La mi-janvier passée, il était grand temps que je reprenne mon rituel matinal. Pour mon équilibre mental et pour le remise en route de la petite horloge aux habitudes de la poilue.

Elle me suit lorsque je me lève, entre dans la chambre, se pose contre l'armoire, me regarde déplier le tapis de gym à la belle couleur verte. 
Je m'assieds en tailleur, pose mes mains sur mes genoux, ferme les yeux, respire lentement, lentement, prenant le temps d'ouvrir mes poumons, de sentir passer l'air entre mes narines. Elle tourne autour, interroge, se frotte langoureusement.

Je respire et calmement démarre mon enchainement.

Elle a pigé, il y en a pour une bonne vingtaine de minutes, elle saute sur la table à repasser et s'allonge, le regard fixé sur ce corps qui geste après geste suit une chorégraphie connue par coeur.
Chien tête en bas, chien tête en bas jambe levée, guerrier, guerrier inversé, planche et merde je me trompe en faisant une figure qui normalement signe la fin de ma séance. Du haut de sa table à repasser, déjà elle s'étire, une patte, puis l'autre, lentement, la planche et tout de suite après le cobra puis l'enfant c'est fini OUF ! 
Cruelle déception, je continue, rattrapant l'enchainement. 

Résignée elle se recouche, il faudra attendre encore quelques minutes pour pouvoir enfin descendre de son perchoir et me suivre à la cuisine où je boirai mon verre d'eau. 

Presque un mois que j'ai laissé tombé le yoga, mais elle connait encore sur le bout de ses pattes les figures qui s'enchainent !

dimanche 17 janvier 2016

le cinéma porno

Longtemps j'ai enchaîné les boulots alimentaires, pas d'études, pas de diplômes, j'allais de place en place, un jour serveuse, un jour femme de ménage, un jour ouvreuse, qu'importe, je payais mon loyer, je m'amusais avec mes potes, je m'achetais des fringues, souvent aux puces, que je retaillais, transformais, je virevoltais et l'avenir n'existait pas.

Une copine m'avait trouvé une place dans un cinéma du quartier, moitié nanars, moitié pornos. Nous étions quatre, le projectionniste, la caissière et nous deux, les ouvreuses, munies de nos lampes de poche. Myriam n'aimait pas placer les clients du porno, je prenais alors le job, armée de ma lampe je précédais celui qui, la tête baissée, s'était glissé dans l'entrée, avait payé en espèces sa place et me suivait honteusement. J'avançais la tête haute, poussais la porte, balayais la salle à la recherche d'une place libre "et seul s'il vous plait" chuchotait-il.
Il se glissait dans la rangée et me laissait quelques pièces qui augmentaient confortablement mon salaire.

Parfois je jetais un oeil sur l'écran, les scènes de fellation se succédaient, parfois plusieurs corps s'agitaient, des petits morceaux aux mauvaises couleurs, films vite tournés, pas de scénario, je ressortais sans que l'image ne se soit imprimée et retrouvais Myriam avec qui nous reprenions nos délires sans une pensée pour ceux qui finissaient de se branler avant que je ne revienne placer un nouvel anonyme.

Avec le recul, je réalise qu'alors, je n'imaginais pas un instant combien ma lampe de poche éclairant furtivement ces hommes assis dans le noir, pouvait les déranger. J'étais d'une naïveté incommensurable. Ils venaient certes voir un film porno, mais de là à penser qu'ils s'envoyaient en l'air, l'idée ne m'avait jamais effleurée.

Contrairement aux autres salles, celle-ci fonctionnait en continu, le film tournait en boucle et les spectateurs sortaient par la porte arrière, une fois leur affaire terminée. Nous ne nettoyions la salle qu'en toute fin de journée, lorsque le cinéma fermait.
Puisque j'étais celle dévolue en général à cette salle, j'étais aussi chargée du nettoyage et ramassais une quantité de mouchoirs, de monnaie, de bouteilles d'alcool à moitié vide. Je faisais cela mécaniquement, sans me poser de questions, ces gens là visiblement avaient tous le rhume.

Il m'arrivait aussi parfois de rencontrer à l'extérieur un habitué, en famille. Son regard se figeait, suppliant pour que je reste coite. La fois d'après le pourboire était augmenté généreusement, sans un mot, transparent.

Je n'avais aucun jugement, je m'en foutais royalement, qu'importe ce qu'ils cherchaient. Je faisais mon boulot et le soir je filais voir dans les cinémas d'art et essai, des films qui transportaient mon âme dans des contrées bien plus poétiques.

déjà lu   et  ma vie de cinéma


jeudi 14 janvier 2016

ces mauvaises odeurs qui sentent si bon

Je marchais le nez au vent, l'esprit en apesanteur, lorsqu'une mobylette filant avec son jeune conducteur m'a dépassée bruyamment. Seul engin à moteur dans la rue piétonne, il a laissé dans son sillage une odeur de carburant qui m'a projetée avec délice quarante ans plus tôt.

Mon Solex, mon Solex adoré !

Je l'avais payé avec l'argent gagné vaillamment chaque soir, faisant du ménage dans un centre de réadaptation, mon beau Solex. Je me souviens de cette sorte de délivrance, de liberté absolue, pouvoir me déplacer en filant comme une comète dans les nuits noires de la ville.
Il était tout à moi, acheté avec Mon argent, j'étais reine du monde et lorsque je l'enfourchais, je me sentais puissante et magnifique.

Je l'ai aimé, vraiment aimé, je le trouvais tellement beau. Et chaque matin à peine ma cigarette allumée, je me réjouissais de savoir que m'attendait en bas, dans ma rue, ce Solex chéri qui ne me quitterait plus jusqu'au soir.

Sans doute ai-je dû le revendre, jamais on ne me l'a volé.

Il n'y a plus de solex dans les rues, seule la mémoire frissonne encore de cette puissance majestueuse.

mercredi 13 janvier 2016

des fleurs et autres machins

Il vient à peine de perdre sa dernière feuille, déjà ses branches nues se sont couvertes de fleurs rose qui,  le soir sous le grand lampadaire, frissonnent dans la bise glacée. Je traverse le parc et mon coeur se serre devant cette nature qui ne sait plus quel mois nous sommes. Des pâquerettes avant Noël, des cerisiers en fleurs pour l'année nouvelle. Il paraît que la neige va tomber ce week end, mais il suffira d'un coup de foehn pour qu'elle fonde sans un rayon de soleil. 

Je parcours la ville d'un bon pas, ignorant les petites pluies qui parsèment le jour. Je croise des femmes de plus en plus voilées au nom de la liberté.
Lorsque je suis arrivée à Annemasse, les jeunes femmes, quelle que soit leur confession (dont la plupart du temps elles se fichaient comme d'une guigne) vivaient librement, gaiement, leur vie de femme. Lorsque ma première copine s'est couverte brusquement la tête d'une sorte de bonnet parce que son nouvel amoureux lui avait demandé, nous l'avions toutes regardée ahuries, mais pourquoi ?

Je me souviens combien, au début de notre vie d'adulte, nous nous esclaffions de la phrase qu'aurait dite Malraux "le vingtième siècle sera religieux ou ne sera pas." Mais quel con nous disions nous. Cela nous semblait tellement risible tant nous étions libre de penser et de ne pas croire.
J'avoue que j'en ai marre que l'on ne parle plus que de religions quelle qu'elles soient, je voudrais que l'on ai d'autres références sur lesquelles s'appuyer, des trucs qui tiennent la route, et pas des fadaises de soi-disant machins de là haut qui nous dicteraient ce que l'on doit penser et faire.

Au bureau ma nouvelle collègue qui remplaçait mon ancienne nouvelle collègue qui remplaçait mon ancienne ancienne nouvelle collègue est partie au bout de quinze jours. On attend la ou le futur ex-ex futur, une routine s'installe...

lundi 11 janvier 2016

Oh non pas lui !


Chamade qui pleure Bowie par JP

dimanche 10 janvier 2016

il pleut encore et encore

Je me suis attelée à l'écriture des voeux dès le réveil, dehors la pluie tombait sans discontinuer, les heures ont passé, le nez sur mes cartes créées par JP et midi est arrivé sous la pluie toujours toujours.

Nous avions décidé d'aller voir l'expo sur la grotte de Lascaux à Palexpo. Elle se termine le 17 janvier et depuis le temps que JP veut aller voir ces dessins préhistoriques, nous nous sommes dit que ce serait un bon début.

Vignette parme achetée pour pouvoir prendre l'autoroute, nous avons ensuite déboursé quarante six francs. Ignorant le vestiaire à deux francs la veste, nous avons glissé autour de notre cou l'appareil qui nous guidera tout le long de l'expo.
La reproduction d'une partie de la grotte est vraiment intéressante, mais j'ai trouvé que le reste n'avait pas vraiment d'intérêt si l'on s'était intéressé auparavant à cette découverte, je n'y ai rien appris de plus.

Nous sommes repartis sous la pluie, pour retrouver un appartement à ranger et nettoyer. Pendant ce temps JP a défait le sapin, le ficus Est revenu àplace et ce soir pour nous consoler de cette fin de week end dégoulinante de pluie, nous allons boire un petit gewurtz bien frais.

samedi 9 janvier 2016

neuf janvier 1993 éternellement

Il y a cette pénombre dans le grand hall du service de chirurgie, cette paix silencieuse, l'attente, les enfants qui font leur sieste dans les chambres, et soudain l'anesthésiste, venu du fond d'un couloir, vif le pas si pressé, passant à côté de nous, comme si nous étions transparents, s'arrêtant, balayant le hall de son regard aigu et tendu, interrogatif. S'arrêtant enfin sur notre unique présence, une mère et son fils dans les bras, si sereins.
On m'a parlé d'un enfant que l'on transplante ce soir.
Je penche mon regard vers mon adoré, souris, oui c'est G.
Il me regarde sans comprendre, cet enfant, si plein de vie, cet enfant vraiment ?
Il doute, et je dois insister, c'est bien G. qui, lorsqu'à nouveau l'hôpital entrera dans cette fausse douceur calme qui règne pour l'instant dans ce hall déserté, sera ce soir greffé.

Alors, toujours aussi pressé il nous emmènera vers la salle d'examens. Et ce n'est plus qu'un tourbillon fou qui nous emporte tandis que là bas en Espagne des parents viennent de perdre leur enfant et nous offre cet espoir merveilleux de garder encore un peu le nôtre...

jeudi 7 janvier 2016

le dernier instant avec elle

Elle aimait les anémones et dans le papier cristal les bleues couleur de cette nuit dans laquelle elle venait d'entrer pour l'éternité,  reposaient comme le dernier cadeau que je pouvais lui faire.


Je me suis penchée vers ce corps si mort où l'on reconnaissait encore ses traits, doucement je lui ai chuchoté combien je l'aimais, et combien je lui souhaitais d'être en paix, sans souffrance.

Et puis la cérémonie a débuté, la salle était remplie de tous ses amis, ses amours, son doudou qu'elle adorait. Sur le mur, l'ombre mouvante d'un arbre prenait vie, perdait ses feuilles, mourrait, renaissait sans cesse, je le regardais les yeux secs.

Et durant tout ce cérémonial si tristement conventionnel j'entendais rire Garance, elle qui aurait tant aimé que nous gueulions à sa mémoire shine bright like a diamond.


mercredi 6 janvier 2016

Petites brèves immobilières

Au bout de la troisième fois qu'agressivement il me dit "je ne prend pas de vacances moi madame" alors que je lui explique que l'entreprise devant lui réparer une poignée de fenêtre branlante était fermée entre Noël et Nouvel an, d'une voix plate je lui dit - Vous devriez, cela vous rendrait sans doute plus mesuré dans vos paroles. Il en est resté coi.

Elle nous écrit que ses murs sont humides et avant de faire venir une entreprise je préfère lui envoyer une collègue qui fera un premier diagnostic. Elle me dit, alors que nous cherchons une date pour le rendez-vous, oui mais il ne faut pas qu'il fasse trop chaud ce jour là, sinon elle verra rien. Certes lui dis-je, mais d'après la météo des prochains jours nous arriverons difficilement à 25°. Silence au bout du fil.

Entrée dans l'appartement depuis à peine trois jours et déjà la machine à laver ne fonctionne pas, exaspérée, ces agences immobilières qui ne louent que des merdes ! A t-elle ouvert le robinet d'arrivée d'eau ? Ah non, elle ne savait pas que c'était AUSSI à elle de faire cela. Et la machine fonctionne.

Depuis des mois je négocie avec son propriétaire pour qu'il prenne en charge des travaux de réfection effectué par elle, le 31 il donne son accord et au lieu d'un mois offert en offre deux. Je lui envoie un mail pour l'informer. Elle appelle hier pour comprendre me dit-elle. Comprendre quoi ? Mais je veux comprendre pourquoi ! Mais pourquoi quoi ? Euh... elle ne sait pas vraiment... le temps que cela à mis, pourquoi brusquement là ? Je négociais lui dis-je, et je n'allais pas vous appeler chaque fois que j'en discutais sans résultat probant, deux mois c'est plus que ce que vous souhaitiez non ? Oui.. oui... ben bonne année...

Bruno qui classe des papiers dit, sans se retourner, j'ai bien peur que les cons de 2017 soient un peu en avance...

mardi 5 janvier 2016

Pour un petit tour au petit jour

La musique était omniprésente toute mon enfance. Il me semble, mais les souvenirs se transforment et se mêlent entre eux, que et si un disque ne tournait pas sur la platine, c'était le magnétophone sur lequel passaient les bandes que Papa enregistrait lorsqu'il écoutait France Musique.
En écrivant cela, je me dis que souvent aussi, nous écoutions simplement la radio où rarement à l'époque, la parole prenait le pas sur la musique.
Il y avait donc en fond sonore Bach, Mozart, les orgues de Vienne, Kurt Mazurt, des noms égrenés qui faisaient intimement partie de mon paysage.
Le dimanche, après le repas, Papa choisissait des musiques plus swinguantes, Duke Ellington, Louis Amstrong, Count Basie.

En fouillant bien dans la discothèque, on pouvait y trouver un disque de Juliette Greco ou des Guaranis, mais de variété française rien de rien hormis la mort de Juju chantée par Greco qui jamais ne sortait de sa pochette.
La petite jeune fille qui faisait office de bonne, écoutait la radio en sourdine à la cuisine, et j'avais découvert qu'il existait une autre sorte de musique, avec des paroles en français qui dansait joyeusement, mais, disait maman, c'était vulgaire !

Un jour, dans notre maison de campagne, j'avais trouvé une radio fabuleuse à la façade tissée, sur laquelle des heures durant je me penchais pour écouter des chansons qui me faisaient découvrir un monde fantasmé d'une jeunesse dorée et si lointaine de mon univers.

A quatorze ans je fredonnais innocemment des chansons qui laissaient ma mère ébahie. Pour un flirt avec toi, que je connaissais par coeur, lui semblait alors presque sulfureux alors que ce n'était pour moi qu'une chanson virevoltante dont les paroles n'avaient que peu d'importance.

Michel Delpech est mort et ses chansons une journée durant ont résonné en fond sonore, ébrouant des souvenirs presque effacés. Où que nous soyons Chez Lorette, wight is white, quand j'étais chanteur tournaient en boucle, à la radio, télévision et même à Gaumont avant la séance.

Ahhh Michel Michel, je pourrais me damner pour un seul baiser voler, pour un flirt lalalalala avec toi lalallala... Pauvre Michel !

lundi 4 janvier 2016

courte nuit

Je ne me suis endormie qu'à trois heures quarante neuf, foi de mon bracelet qui évidemment s'est fait discret au moment du réveil et m'a laissée tranquillement dans les bras de Morphée encore trois bon quart d'heure. 
Mais qu'importe, ces minutes de sommeil me donneront un peu de force pour tenir ma première journée de bureau en 2016.

Il est grand temps que je reprenne une vie plus sobre, et la douleur à la jambe qui m'a tenue éveillée, malgré crème, doliprane, ampoule pour la circulation et autre massage, est un souvenir que je devrai garder présent lorsque ce soir, harassée, JP le traitre, sortira une bouteille de Gigondas.

Hier nous sommes enfin allés voir le dernier Star Wars que nous avions éventuellement programmé pour le réveillon, idée vite oubliée la soirée avançant.

Eh bien contre toute attente, j'ai été conquise immédiatement et ne m'y suis pas ennuyée une seconde. De là à vouloir voir toute le saga il y a plus d'un pas, d'autant plus que pour me mettre un peu dans l'ambiance, JP m'avait fait regarder le premier épisode où je me suis plus que barbée. Mais me dit G., c'est sans doute le pire de la série, il m'en resterait encore 5 dont trois déjà vus il y a fort fort longtemps.

Et sinon, c'est LE jour où tous le monde à l'agence se précipitera pour me faire la bise (que j'évite soigneusement le reste de l'année). Il y a donc de forts risques que je me chope un virus dans les prochains jours, Horreur  et Damnation !

dimanche 3 janvier 2016

Fin des Agapes !

Le soleil disparu depuis notre retour est revenu à l'instant, brusquement, alors que la pluie mollement tombait encore il y a une heure à peine. 

Il est temps que l'on cesse nos agapes et  démarre enfin cette année deux mille seize avec sobriété et tonus. Il me semble que tout mon corps supplie qu'on lui donne enfin autre chose que du vin, des cochonailles et autre canardailles, pour des légumes et poissons légers. Mais c'est si bon de se laisser aller et flemmarder dans le bain, un livre à la main, un verre d'alcool dans l'autre.

Demain c'est la rentrée, et le début des bonnes résolutions.

- Moins traîner sur le net (alors que justement tant de blogs laissés à l'abandon depuis des mois se réveillent)
- Etre moins grossière (aïe, difficile de tenir cette promesse que je me fait chaque premier de l'an et oublie au premier putain qui passe)
- Lire plus et plus varié (d'où la nécessité de tenir la première résolution)
- Bouger plus (mon nouveau  bracelet UP3 reçut à Noël ne pourra que m'y encourager, mais déjà mes petites marches quotidiennes ont fait passer ma moyenne de trois mille pas à dix mille minimum, c'est un bon début)
- Regarder moins la télévision (un bon début, l'arrêt de l'abonnement canal plus)
- Continuer mon yoga un peu plus régulièrement (j'avoue, les fêtes m'ont un peu laisser tomber cette habitude, et je dois me reprendre pour garder mon calme et ma sérénité)

Stop ! Trop de bonnes résolutions ne font que les affaiblir.

Mais mais !! J'oubliais THE last but not least, essayer de continuer à écrire plus régulièrement sur mon blog !

samedi 2 janvier 2016

mortel réveillon

Le trente et un au soir je n'ai rien fait de ce que j'avais prévu, rien, je n'avais qu'un désir, filer au lit et dormir, dormir, fatigue lancinante qui m'a surprise vers vingt deux heures et ne m'a plus quittée jusqu'après minuit où là curieusement la vie a semblé renaître dans mes veines. 

Mais l'envie de fêter la nouvelle année s'était évaporée, je suis allée me coucher sans envoyer de messages. 

Suis-je donc déjà vieille ?

Hier, en lisant les messages tous plus guillerets les uns que les autres, sur twitter et les blogs, je me sentais las, dehors le brouillard n'arrivait pas à se lever, parfois le téléphone resté dans la chambre émettait le petit ding signalant un message, je sirotais thé, café, vin divers, alanguie dans un fauteuil, je commençais bien mal l'année.

Après avoir écrit, à la va comm'ch'te pousse, mon billet lecture, j'ai enfin ouvert mon téléphone et répondu aux copains qui eux avaient eu le courage de penser à moi, bonne année, bonne année à toi aussi, merci pour tes voeux... Kriss avait tenté de m'appeler, deux fois sans laisser de message.
Ah tiens Solène aussi m'a appelé, il y a un message. Je l'écoute et me pétrifie. Elle pleure, dans la chambre funéraire. Elle venait souhaiter une bonne année à Garance et c'est à l'accueil, ses fleurs et calissons dans la main, qu'elle a appris qu'elle était morte, la veille aux environs de vingt deux heures.

Nous avions passé un moment avec elle juste avant Noël, et puis elle devait rejoindre ses parents. Mais nous avions prévu de nous faire en début d'année une petite sortie au restaurant avec deux autres collègues qu'elle aimait bien. Certes ce jour là elle allait mal, mais nous l'avions vu tant de fois renaître, elle semblait alors immortelle.

Garance qui a traversé notre vie de son rire fantastique, sa gourmandise et sa tendresse, son amour de la vie, Garance que nous aimions tant...

vendredi 1 janvier 2016

Garance...

Elle est partie juste avant la nouvelle année, rejoindre les étoiles...


dernier mois de lecture

Le mois de Décembre après Juillet est mon plus petit mois de lecture. 

J'ai commencé avec Donna LEON,  Requiem pour une cité de verre que j'avais trouvé dans ma petite bibliothèque. L'énigme est le prétexte à une balade dans Venise et ses îles alentours. De l'histoire on ne retiendra rien, mais la balade est agréable. Toutefois, je ne classerai pas ce livre dans mes livres à lire.

Et puis j'ai laissé passer deux semaines à ne lire que des journaux et articles sur internet. Après avoir vu Gérard DEPARDIEU dans la grande librairie qu'un ami nous avait sommé de regarder absolument, j'ai eu envie de lire Innocent.
Ah Depardieu le sulfureux ! Je suis ressortie de ce livre en l'aimant pour ce qu'il est, pour ses douleurs, son amour de l'autre et de la vie par dessus tout.
Il EST la vie et la démesure, Depardieu que j'avais presque abandonné dans mes souvenirs…

J'ai laissé filer les jours, commençant un livre et préparant les fêtes. Une de mes résolutions pour 2016 est de lire plus de livres et de consacrer moins de temps à flâner sur twitter qui me mange le temps.



Bonne Année


Et voilà, deux mille quinze est mort Vive deux mille seize ! 

Bonne année à vous qui m'êtes fidèles, et croisons les doigts pour que cette année soit belle et pleine d'amour !