mercredi 22 juillet 2015

Enfin

Je compte les jours, les heures, bientôt les minutes. Dans trois jours je serai en vacances, et hasard du calendrier, JP fêtera ses cinquante six ans.

Nous partirons dans le week end vers Oléron, sans Chamade qui passera ces trois semaines en compagnie de G.
Qu'elle en profite encore un peu, avant qu'il ne la quitte pour de longs mois. Le billet aller simple vers Saint Denis est acheté, la recherche d'un studio a démarré, je n'ai pour l'instant pas encore tout à fait intégré que je n'aurai plus d'enfant en métropole pour au moins un an.

A l'agence mes collègues changent presque chaque semaine, je ne cherche plus à établir une quelconque complicité, retenir leurs prénoms est déjà une gageure.
Parfois j'éclate de rire en pensant à la semaine prochaine, imaginant la collègue qui prendra ma relève.
Qui des nouvelles à mon retour, sera encore là ?

Hier en quittant l'agence je suis allée m'acheter trois livres que je lirai bientôt, allongée dans un transat, avec en fond sonore, le bruit du ressac, oubliant absolument l'avenir, ne pensant qu'à ces merveilleux moments loin de tout.

lundi 20 juillet 2015

Mamie et la canicule

Ce qui m'avait alerté était ce petit morceau de thon (pêché à la ligne), tout entouré de crachotis, exactement là où nous l'avions déposé lors de notre repas du soir. Un petit morceau de thon pour Chamade, qui ne peut réfréner sa gourmandise, et qui, après plusieurs secondes d'hésitation, l'avait semble t'il dégusté pour une fois notre attention relâchée, recraché sans bruit.
Visiblement elle avait une gêne à la gorge, comme si un brin d'herbe était resté coincé. Avançant lentement, le cou tendu vers le sol, toussant discrètement, elle n'était pas en forme.
Le soir avant de me coucher, j'avais tenté en lui ouvrant la gueule, de voir cette herbe rebelle, rien.

Le lendemain notre grande bavarde n'émettait plus qu'une sorte de grincement, l'air un peu abattu. J'ai téléphoné au vétérinaire qui a émis un doute au sujet de l'herbe récalcitrante, et nous a donné rendez-vous dans la matinée. J'allais chez le coiffeur, JP angoissait trop à l'idée de s'occuper du fauve, c'est donc G. qui l'a amenée en consultation.

Rien de particulier à l'auscultation, probable déshydratation, aucune irritation à la gorge. Elle a donc eu droit à quelques seringues d'eau stérilisée sous la peau, une injection de cerenia contre ses nausées, retour à la maison.

Nous en sommes là.

Nous la câlinons, lui donnons à la pipette un peu d'eau, mélangeons sa pâtée à quelques cuillerées d'eau. Elle mange, il semble même qu'hier soir elle se soit penchée sur son bol d'eau. Le mystère de sa caisse inutilisée est peut être simplement explicable par une probable utilisation du bac des yuccas extérieur.

Madame vit collé à son grand amour qui joue sur son ordinateur jour et nuit et ne quitte presque plus sa chambre. Le yucca étant devant la porte fenêtre, cela lui permet sans doute de garder un oeil tout en satisfaisant ses envies pressentes.

Il n'y a plus qu'à attendre que sa voix revienne, en croisant les doigts qu'il ne s'agisse que d'un problème lié à la canicule...

jeudi 16 juillet 2015

et volent mes enfants

Hier un peu avant midi, s'envolait ma fille au dessus des mers, rejoignant son île loin du paradis. 

Nous l'avions retrouvée à Colmar, sous un soleil de feu, pour un week end prolongé en Alsace avant de retrouver notre douce Annemasse (eh oui, pour qui vit aux Comores, la vie ici est particulièrement agréable) plongée dans une canicule caniculaire. Une bonne semaine de ripaille, de courses en tous genres, de bavardages incessants, de photos et de rires.
Tous les quatre, avec Chamade qui ne savait plus où quémander ses caresses, passant d'une pièce à l'autre, souvenirs lointains du commencement de sa vie.

Et puis il a fallu la quitter, la vie est ainsi faite que rien si ce n'est la mort, n'est éternelle.
Il nous reste encore G., qui lui ne partira qu'aux environs du vingt août pour une autre île, la Réunion, où il poursuivra durant un an ou deux ses études marines.

Au bureau, bien qu'une toute nouvelle collègue ait déjà donné sa démission, je me suis faite entendre. Une fois la rentrée arrivée, je ferai ce que j'aime, je lâcherai enfin ces satanés états des lieux. Sachant que ma vie est en moitié occupée par ce poste, que j'ai horreur d'être mal quelque part, il fallait que je trouve les bons côtés de ce poste ou que je m'en aille au risque (à mon âge) de me retrouver "grosjeancommedevant".

Ma fille se prépare pour la suite de son voyage, dans quelques heures elle quittera Nairobi. Son frère, lui,  finira sa nuit, la décalant chaque jour un peu plus comme tout adolescent attardé qui se respecte.

Il est l'heure de reprendre mes habitudes un peu délaissées ces derniers jours, je sors mon tapis de gym, le yoga m'attend !

mardi 14 juillet 2015

Les livres un peu merdiques de juin

Parce que j'ai aimé me consacrer au bref mais si agréable passage de ma fille, j'ai déserté ce blog.

Et puis mes lectures de Juin, pour le peu que je m'en souvienne, ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable. Mais, afin de ne pas racheter un livre déjà lu, je laisse ici cette note détaillant ces lectures pour une grande part, banales.

En premier, un petit livre trouvé dans ma bibliothèque de rue et que j'aurai mieux fait de laisser tranquille : Anna GAVALDA - L'échappée belle - J'imagine aussi que c'est ce que l'on aurait appelé, il y a quelques dizaines d'années "un roman de gare". Je me demande même si je ne l'avais pas déjà lu, c'est dire combien il m'aurait marqué !

Parce que j'avais simplement envie de perdre un peu mon temps, mais pas devant la télévision, j'ai acheté le dernier poche de Patricia Mac Donalds - La sœur de l'ombre - Bof bof bof ! Dès la dernière page lue je suis allée le déposer dans la petite bibliothèque de ma rue. Cela pourrait plaire ou non, mais je m'en défais sans aucun regret.

Un autre livre de cette bibliothèque : John CONNOLY - L'empreinte des amants - Ce que j'aime dans les polars c'est qu'ils soient des polars. Ici, nous avons un mélange de polar certes mais se battant contre des entités venues d'on ne sait où. Des anges déchus ou un truc dans le genre, bref j'ai lu jusqu'au bout, pensant que l'auteur retomberait sur ses pattes. Ben non. Rien de mieux qu'un VRAI polar. Si je veux lire du fantastique, je ne choisis pas un polar point !

Alors je suis repartie dans ma librairie : Gisèle CASADESUS -  Cent ans s'est passé si vite - Souvenirs égrénés comme un abécédaire, un mot, un souvenir et encore beaucoup de bonheur à voir l'avenir. Aussitôt refermé je l'ai envoyé à mes parents qui eux aussi ont encore beaucoup de projets et sont plein de vie. En lisant les pages parlant de sa foi chétienne, je me disais que les protestants sont quand même plus près de la vie que les catholiques. Plus tolérants et plus vivants que ce que j'entendais dire des parpaillots de mon enfance alsacienne.

En même temps j'avais acheté le dernier d'Arnaldur INDRIDASON - Le duel - Avant, juste avant qu'Erlendur ne démarre dans la police, voici une enquête de son mentor, la fameuse Marion que l'on retrouve régulièrement dans la série. Cela se passe durant le duel mondialement retransmis du championnat d'échec opposant Boris Spassky et Bobby Fischer. Un jeune garcon se fait assassiner dans un cinéma. Pas mal sans être enthousiasmant.

Alors, là, me suis-je dit, il faut lire un peu plus "utile", pas toujours tes trucs de flemmarde et j'ai acheté le dernier pour toujours de Bernard MARIS - Et si on aimait la France  - Il avait envoyé l'ébauche (c'est moi qui décide que c'est une ébauche après l'avoir lu) d'un livre qui aurait dû sortir en avril. Il n'a pas pu le retravailler puisqu'il a été assassiné en même temps que Charb, Cabu… C'est intéressant, mais non abouti, vraquesque, pas transportant, mais c'est mon opinion.

Bon il me restait un petit livre piqué dans ma petit bibliothèque : Samuel BENCHETRIT - Chroniques de l'asphalte 1/5 -Très vite lu, dans ma bibliothèque de rue. Cela m'a fait penser à la vie devant soi de Gary et j'ai bien aimé.

Et pour finir Elizabeth GEORGE - Le Visage de l'ennemi` - Gros pavé toujours de ma bibliothèque, gribouillé sur plusieurs page mais tout à fait lisible et dans lequel je me suis plongée avec plaisir. C'est exactement ce que j'aime dans les polars, une énigme qui n'est pas évidente et surtout un vrai roman qui me transporte ailleurs, en l'occurence la vieille Angleterre avec ces rites et ses coutûmes. Presque jusqu'au bout on ne peut imaginer qui est le meurtrier, et jusqu'au bout on ne sait comment cela va se terminer. Parfait pour les vacances.

Le mois se terminait, un autre livre en route et toujours mon Pas pleurer qui traîne à moitié lu, et que j'emporterai en vacances sur la plage...