mardi 26 mai 2015

Un jour Paris

J'avais grimpé, sous un ciel un peu grisé laissant échapper quelques larmes légères, la montagne sainte Geneviève et me trouvais devant le Panthéon dans lequel je n'avais jamais mis les pieds. Je devais retrouver Pascal au Café Beaubourg, il me restait trois quart d'heure avant le rendez-vous de midi. Les rares passants flânaient devant les grilles ouvertes, je suis entrée, ai pris mon billet et lentement me suis dirigée vers la crypte.
J'ai descendu les escaliers, ai passé sous le première voute aux pierres jaunes, déambulant parmi les vivants, émue aux larmes de croiser là, Rousseau et Voltaire tout d'abord puis Zola mon premier amour littéraire, Hugo dont j'ai tant aimé Quatrevingt treize lu durant des soirs sous mes draps éclairée d'une lampe de poche. J'ai caressé leurs tombes, me suis arrêtée un instant devant Pierre et Marie Curie posés l'un au dessus de l'autre.
J'ai imaginé ces grands hommes, ces femmes magnifiques, je suis allée les voir un à un, j'ai lu leur nom à mi voix, tant d'intelligence. Devant Jaurès j'ai fredonné la chanson de Brel et puis il était l'heure de dégringoler la colline.

Un peu en retard, j'ai traversé le parvis de Beaubourg, Pascal accoudé à la barrière, de dos, m'attendait. Nous sommes allés trinquer à nos retrouvailles, champagne !

Et puis nous avons déjeuné, parlé durant des heures, déambulé devant des oeuvres qui nous ont fait souvent sourire, quelques'unes nous ont touchés, dehors des trombes d'eau lavaient les vitres des escalators.


Après une demie-heure de queue pour voir Le Corbusier, nous avons abandonné, le ciel était de nouveau clair. 
Un dernier verre ensemble et je devais filer...

mardi 12 mai 2015

mon Paris annuel

Et voilà, nous mangerons des patates tous le mois de mai et sans doute aussi juin, mais j'ai mes billets de train pris trop tard pour profiter de la moindre réduction, je suis le lapin blanc qui court qui court....

Trois jours pleins à Paris, sans doute au soleil, presque libre comme l'air...

Alors si vous avez cinq minutes, on pourrait aller boire un café, croquer un sandwich, bavarder, je suis joignable sur twitter et évidemment téléphone si la batterie n'est pas en rade.

A bon entendeur...

J'arrive le 13 au soir et repars le 17 dans l'après midi.

mercredi 6 mai 2015

tout petit mois de lecture

Le mois d'Avril ensoleillé (si si le soleil existait il y a peu encore) ne m'a fait lire que trois livres, mais trois bons livres.

Sans savoir qu'un film venait de sortir, j'ai acheté le roman de Irène Nemirovsky en faisant mes courses du samedi. Je me souviens avoir eu envie de lire Suite française lorsqu'il avait eu le prix Renaudot en 2004, puis comme souvent oublié dans un coin de ma mémoire. Je m'y suis plongée et ne l'ai plus quitté jusqu'à la toute dernière page.
Ce sont les deux premiers tomes d'une suite qui aurait dû en compter cinq. Mais Irène a été déportée à Pithivier puis à Auschwitz où elle est morte vraisemblablement de la grippe. C'est un très beau roman, presque léger dans ce début de guerre, où chacun se débrouille pour survivre, manger, et même aimer. Dans l'édition Folio que j'ai acheté, il y a à la fin, la correspondance établie entre tout d'abord Irène et son éditeur, puis une fois qu'elle est déportée, entre son mari et les différentes personnalités à qui il a demandé de sauver sa femme. Cela est d'une tristesse infinie.

J'ai continué avec le cadeau de JP pour mon anniversaire : Les temps sauvages de Ian Manook.
La suite de Yeruldelgger grâce à qui les raviolis au mouton gras n'ont plus de secret pour moi. Les températures glaciales, les morts tombés du ciel, les yacks et le lait dispersé aux quatre points cardinaux au moment du départ sont autant d'invitations à découvrir cet auteur. J'attends le troisième tome avec impatience.

Pour finir ce petit mois de lecture j'ai retrouvé Fred Vargas dans Temps glaciaires, qui nous emmène dans cet étrange pays qu'est la France. Je ne sais si l'intrigue est plus importante que le voyage dans lequel elle nous embarque. J'aime cet auteur pour sa faculté à nous dépayser et nous donner envie d'aller voir ces contrées si loin de ce que l'on crois connaître. Et tout à coup l'on a envie d'avoir un copain protecteur comme Marc...


Mai a déjà six jours et je n'ai encore aucun livre d'ouvert, le week end en Alsace où j'ai retrouvé mon père et mon grand frère a plutôt été discussion et bon vin. L'idée trotte que je vienne à Paris un week end prochain s'il y a encore des places de train... pas sûr que ce mois soit plus littéraire...