mardi 29 octobre 2013

Blockbuster

Je suis devenue une vraie mémère, aimant son petit confort du retour de bureau. S'asseoir, éventuellement boire un petit coup de rouge, munie de mon Ipad dérouler les tweets du jour.
Mais le jeune est là, pour une petite semaine, et le jeune se réveille à la nuit tombée.

Hier soir donc, à peine débarquée dans l'appartement, l'on me traînait dans la nuit noire, pour savourer le dernier film "à voir" que cette fois-ci j'avais consenti ne pas bouder (contrairement au fameux Avatar et autre Amélie Poulain).

Bref je suis allée voir Gravity.

La salle heureusement n'était pas pleine à craquer, nombreux seaux de popcorn alentour, mais soit mon nez était bouché, soit les arômes artificiels plus discrets, et pas de scrunch-scrunch durant la séance.
Sandra Bullock son nez refait et son botox égale à elle-même, nunuche professionnelle, Clooney très très clooney... des images magnifiques, époustouflantes.

Oui rien que pour les images cela vaut le coup, mais dommage que l'histoire soit si insignifiante.

dimanche 27 octobre 2013

Intérim

Le petit nouveau, qui restera jusqu'au retour d'Antoine, est prêt à reprendre le flambeau. Une semaine de formation intensive semble avoir suffit, intelligent et débrouillard,  voilà qui me change de mon collègue lymphatique, qui en un an n'a pas encore réussi à comprendre totalement le poste. 

J'avais décidé que cette fois-ci je ne demanderais rien, rien de rien. Je ferais le job, sans râler, sans pleurer auprès de la direction, me contentant de dire qu'il ne serait plus question d'heures supplémentaires matins et soirs. Je me garderai du temps de vivre, advienne que pourra.

Aussi, ma surprise a été totale, en découvrant qu'en six jours avait été recruté un remplaçant, qui plus est efficace.
Non seulement Ludivine et moi avons assuré comme des chefs, mais l'ambiance est restée joyeuse et les inévitables heures supplémentaires sont passées sans fatigue.
La chance étant, il est vrai, que le collègue en arrêt, terriblement mollasson bien que très sympathique, n'était pas difficile à égaler.

Je passe sur les dossiers trouvés au fond des tiroirs, non traités, en souffrance depuis quelques mois et générant de nombreux problèmes. Chaque jour je découvre de nouveaux feux à éteindre, mais j'aime aussi ce côté pompier de l'urgence, quitter le bureau en ayant clos un dossier est plutôt gratifiant.

Lundi sera le vrai test pour Florentin que je lâche dans la nature.

Il me vient l'envie que l'arrêt d'Antoine se prolonge, se prolonge...


samedi 19 octobre 2013

Roses rouges

Doucement j'ai passé ma main sous sa tête, sa pauvre tête meurtrie. J'ai approché le gobelet à ses lèvres, fait couler lentement, petite gorgée par petite gorgée, le jus sucré d'un fruit pressé. Mon regard plongé dans le sien, suspendre le temps, la couvrir de baisers, ma douce Garance qui aujourd'hui fêtait ses cinquante ans.
Dans la chambre, la petite délégation de l'Agence trinquait, les yeux brouillés.
Sur la table en formica jaune, notre bouquet de cinquante roses rouges d'amour, à son poignet le bracelet swarovski dont elle rêvait.
Nous avions chanté joyeux anniversaire, certaines pour pleurer étaient sorties un instant dans le couloir, son regard parfois s'absentait, revêtant celui de l'enfance perdue.

Combien de temps encore... 


mardi 15 octobre 2013

état des lieux

J'avais fait son état des lieux de sortie il y a une quinzaine de jours. Murs mal repeints, griffés, sales, couverts de traces, ampoules grillées, filtre de hotte gras à tomber, une catastrophe.
Déjà en très mauvaise posture, ses loyers impayés, l'huissier à sa porte, cette histoire était vraiment mal partie. En à peine deux ans il rendait un logement au départ neuf, entièrement à refaire.

Atterrée et si désolée, j'ai pris quelques minutes pour poser calmement les faits. J'allais devoir faire refaire cet appartement, complètement, impossible d'y couper. Je choisirai un artisan que je sais être le moins cher. Lui petit à petit calmait sa hargne contre l'agence, contre son propriétaire. 
Et s'il trouvait lui un artisan, une connaissance ?
Il fallait faire vite lui dis-je, et cela devait être fait professionnellement. 

Il était revenu chercher les clefs le lundi suivant et hier nous avions rendez-vous pour vérifier ce qui avait été refait, j'y allais le ventre serré.
La tension suivait notre montée des escaliers, qu'allais-je trouver ?

Il a ouvert la porte et cette journée qui promettait d'être rude s'est soudain ensoleillée.
Magnifique, magnifique, je passais d'une pièce à l'autre en m'extasiant, et son sourire s'épanouissait.

Je l'ai embrassé, remercié et légère légère, je suis repartie le cœur gonflé de reconnaissance.

Ah ! Ce que parfois j'aime mes locataires !

lundi 14 octobre 2013

Qu'importe

Le plus difficile dans mon travail, ce sont de loin les états des lieux de sortie. Evaluer ce que je vais devoir retenir au locataire. Quelle somme lui retirer de son dépôt de garantie parce qu'il aura abîmé, cassé, pas nettoyé, un bout de ce foutu logement.
Souvent je sens le locataire anxieux mais au fond de moi c'est le même branle-bas. Et chaque mot noté sur le papier risque d'être un mot qui se retourne contre lui ou contre moi. Parce qu'ensuite il y a l'entrée du nouveau locataire, et si quelque chose d'abîmé, cassé, pas nettoyé a été oublié, celui qui entre, demandera réparation. Et... cela me retombera dessus avec force (mon chef, le propriétaire et bien sûr le locataire sortant a qui l'on me demandera de retenir la somme nécessaire à la réparation mais qui légitimement dira qu'à sa sortie rien ne lui a été signalé). Et je plonge dans l'angoisse à l'idée de ne faire plus que ça ces prochains mois. Voilà !

Alors ce week end je me suis cajolée.

Samedi, alors que le ciel passait du plein soleil à gris souris, j'ai pris JP sous le bras et nous sommes allés nous balader vers Monnetier Mornex. Pas un seul champignon comestible, mais l'air doux de la forêt, le ravissement des cyclamens sauvage aux odeurs suaves, le pépiement des oiseaux, et l'étonnement de voir débouler dans les ravines, quelques vététistes dingues.


Dimanche, pour faire venir à moi ces îles ensoleillées rêvées, j'ai cuisiné des haricots rouges de Rodrigues que G. m'avait rapporté. J'avais toutes les épices nécessaires pour faire ce plat Mauricien. Une merveille pour le palais et le moral.
Moral qui, grâce au bain parfumé d'huile de géranium et de lavande du matin, plongée dans L'armée furieuse de Fred Vargas, avait déjà repris un peu du poil de la bête.
Et le soir, nous sommes partis à Gaumont, voir Prisoners que G. venait de nous conseiller.

Au retour, à la nuit noire, nous avons vidé les grands sacs plein de papiers, de bouteilles et de boites de conserve, dans les conteneurs collés au cimetière, là où le bruit du verre se fracassant ne gênerait personne.
Un train lumineux est passé au dessus de nous, l'air était doux encore et le Salève endormi.


C'était un beau week end.

vendredi 11 octobre 2013

Il pleut

Je repars pour un tour, lassitude...

Antoine vient de se flinguer le genou, absent aujourd'hui et sans doute pour un long moment, je reprends son job, garde le mien, et vais devoir à nouveau jongler entre ce qui n'a pas été fait par lui et qui me retombera très vite sur les épaules, tout en essayant de suivre mes dossiers sans pour autant rester jusqu'à point d'heure au bureau. A croire que mes collègues masculins sont des fragiles chochottes, ils auront tous eu entre deux et trois mois d'arrêt maladie tout en gardant bien entendu leurs vacances. 
J'avoue que là j'en ai marre, cinq  années où j'aurai eu régulièrement double charge avec il est vrai des remerciements chaleureux, mais aucune gratification financière. On va me trouver une aide, que je vais devoir former tout en faisant mon taf, qui fera forcément des boulettes, mais qui dédouanera la direction.
Voilà voilà...

Non je ne suis pas aigrie, mais lasse de cette vie où le week end ne me sert qu'à effectuer ce que je n'ai pas eu la possibilité ou l'énergie de faire durant la semaine. Rentrer, m'écrouler sur un fauteuil  et me coucher avant minuit pour tenir le lendemain. Tout cela pour me faire traiter de voleuse et d'incapable par des locataires et propriétaires mal élevés. Oui parfois ma vie me semble un peu vaine.

Je rêve de voyage, de bords de mer, de soleil...

lundi 7 octobre 2013

Question

Deux heures avant, alors qu'Antoine toussotant, se plaignait d'une énième maladie, Ludivine et moi avions moqué sa petite nature.
Tu es vraiment une petite chose Antoine, regarde nous, jamais malade !
A dix sept heures pile, plus pile tu meurs, me tombe sur les épaules le virus moqué. Frissons, tête en vrac, éternuements, épuisement instantané. Bien fait pour toi me suis-je dit.

Le week end s'est donc traîné de fauteuil en fauteuil.

J'en ai profité pour enfin trier les photos sauvegardées à droite et à gauche sur différents supports, préparant ma migration vers le mac-air offert par ma mère.
Mais le soleil illuminait tant le ciel, qu'il aurait été criminel de ne pas sortir. Alors, sans aller très loin nous avons fait un semblant de balade, histoire de rapporter une ou deux girolles.


Sont-ce bien des girolles d'ailleurs ?

mardi 1 octobre 2013

Au bout des doigts.




Un truc qui a cinq doigts et qui se trouve au bout des bras ? 
C'est la photo de truc du DrCaSo !


Si ce n'est une tasse de café, c'est bien souvent un clavier, un livre ou comme là un écran tactile. Depuis longtemps maintenant on n'y trouve plus de clope.