dimanche 29 juillet 2012

Panique à bord

Tranquillement elle déambulait, passant d'une pièce à l'autre, elle visitait son appartement, à la recherche d'un petit ressort oublié ou d'une folle bestiole à chasser. G. était revenu depuis quelques heures, elle avait assisté ravie au repas, grignoté son bout de poulet en compagnie tout semblait aller bien.  Et puis G. avait disparu aussi vite qu'il était apparu, et cherchant si par hasard il ne s'était pas caché voilà qu'elle tombe nez à nez avec ces affreuses valises tranquillement posées en évidence AÏE !
Vite elle file, à ras la terre, toute petite, toute discrète, pfffuit elle s'est effacée, sous le lit ou sous une couette, elle n'est plus là ne la cherchez pas.
Mais un chat est trop curieux pour ne pas aller vérifier que ce qui était là il y a peu, l'est encore maintenant. Pour cela il lui faut quitter sa cachette, discrètement. Craintive, à petits pas comptés, petite chose qui évite le regard, elle s'allonge, s'allonge, flairant l'air, cherchant d'où viendra le danger, s'assure que les monstres gris à roulettes sont toujours là. Oublié cet air de Reine en son palais, les pattes flageolent, les oreilles frémissent, le muscle est bandé, bouh là elle n'aime pas du tout ce qui s'annonce.
La soirée s'étire, la terreur semble s'écarter, certains vont se coucher, les lumières s'éteignent, l'orage gronde au loin, sans bruit elle grimpe sur le lit et s'endort.

Au matin, bien avant que le soleil n'ait quitté l'horizon, elle dort enroulée dans les bras de G. revenu.
Son instinct la rassure, son chéri est si profondément plongé dans le sommeil qu'avec lui elle ne risque rien. Alors, apaisée, elle pose sa patte sur ses yeux et va rejoindre ses rêves, pendant que nous nous préparons sans bruit à prendre la route.

Ce soir nous goûterons au pineau d'Oléron et Chamade aura son G. pour elle toute seule.

vendredi 27 juillet 2012

Et puis il y a Robert

Robert a cette particularité de ne pas rester un instant, même une seconde, sans faire un bruit, quel qu'il soit. 

Robert renifle, sans doute depuis qu'il est né, il renifle pour appuyer un prout qu'il vient de faire avec sa bouche, il renifle pour conclure une phrase, il renifle aussi comme ça, sans raison. Robert fait donc des prouts avec sa bouche et il les termine en poussant un grand souffle, si possible vers ma direction, Robert sent très mauvais de la bouche.
Avec Robert la vie est simple, il y a les cons, et il y a lui.
Robert vit dans une usine à gaz, Robert est fâché avec les claviers des ordinateurs, "Pffff c't'usine à gaz prrrrrffff" et vlan le souffle m'enveloppe. Les experts d'assurances sont évidemment des imbéciles pour Robert, et les locataires des chieurs, les propriétaires prrrrrffffff ! Et hop un p'tit coup d'haleine de phoque.

Robert commente ce qu'il fait, va faire ou a fait, et pour appuyer ses mots, Robert tapotte la table avec son stylo tactactactactacta... sans discontinuer. Robert doit aimer le bruit, bien plus que les tatas, les chintoks et les arabes.

Robert n'aime pas trop les maghrébins qui obligent les patrons à adapter les horaires de travail pour leurs prières. Robert, quand je lui dis qu'il n'aime apparemment pas grand chose, s'exclame que ce n'est pas vrai, que lui il aime tous le monde.
Robert aime le contact c'est vrai, pour parler il s'approche, s'approche pendant que l'on recule, il se colle et souffle.

Robert ne va peut être pas me manquer pendant mes vacances.

lundi 16 juillet 2012

Vite vite

J'ai à nouveau un gros souci avec mon ordinateur. Ce n'est sans doute pas un virus, mais il doit y avoir un conflit quelconque qui fait que brusquement je me retrouve avec des lettres qui se glissent entre chacune de celles de que je tape et qui ouvre window média avec un petit bruit de cloche qui me hérisse le poil. Ensuite plus moyen d'écrire, les lettres maudites prennent le dessus et bloquent toute possibilité. Alors j'abandonne, efface le peu que j'ai réussi à écrire et me contente de lire les blogs amis, sans pouvoir laisser non plus de commentaire.
Je lis, beaucoup, des livres, des journaux, j'ai décidé que ce n'est pas une machine qui me pourrira la vie.
Et plus tard sans doute, m'offrirais-je un joujou plus fiable.
Mais je vais bien, Samuel quittera l'agence vendredi et mon nouveau collègue démarre aujourd'hui. Une semaine pour le briefer, afin que très rapidement il prenne la relève pour les états des lieux. La période est intense, il pourra se faire la main dès aujourd'hui avec 3 gros appartements.


un petit bout de mon balcon 

 Je respire, et puis bientôt je serai en vacances !

jeudi 12 juillet 2012

Passe le temps

Vingt et un an déjà.
Je me souviens de cette journée et pourtant le souvenir est flou, il ne me reste que quelques images, drôles, une sorte d'agitation joyeuse, la souffrance étant depuis longtemps effacée.
Il faisait jour, JP était à côté, un peu timide, un peu angoissé, mais c'était déjà le deuxième enfant qu'il allait accueillir, et puis toute cette frénésie, il pouvait être en retrait, je faisais le travail.
Ensuite je l'avais vu, ce beau et grand bébé, sage, presque silencieux il me semble, moi j'étais comme toujours épuisée.
Je ne savais pas encore que nous démarrions une histoire terrible et pourtant si belle.

Dans un jardin, une petite fille jouait et chantait en courant dans l'herbe. Elle espérait une sœur, elle a eu un frère. Sûr qu'elle en est maintenant heureuse.

Bon anniversaire mon G.


Note pour les lecteurs du Forum de Francis, merci de ne pas mettre le prénom complet de mon fils. Un simple G. suffit ;)