jeudi 29 mars 2012

L'oiseau sur la branche



Chaque jour est un enchantement. Les arbres fleuris sont des chorales qui émerveillent les sens. Je ne me lasse pas de ce printemps ensoleillé.

mercredi 28 mars 2012

jumeaux maudits

J'aime savoir quel âge ont les personnalités que je regarde d'un œil mou à la télévision. Armée de mon Iphone vautrée dans le fauteuil, je fais une recherche rapide sur Wikipédia. J'avoue qu'il m'arrive d'avoir une petite jouissance lorsque je me suis trompée dans mes prévisions, et constate de plus en plus que la chirurgie esthétique est bien souvent moins trompeuse que ne le croient nos vieilles jeunes vedettes de toujours.
Victoria Abril au front lisse et sans âme, que l'on voit beaucoup ces temps derniers pour avoir participé à un film que je suppose une grosse daube, a l'âge de JP, Nathalie Baye qui a bêtement sacrifié son sourire à la chirurgie esthétique neuf ans de plus que moi.

Mais ce qui m'a fait frémir d'horreur, malheur de malheur, c'est que le niais Jean Pierre Pernault est né le même jour que moi, sept ans avant !

Heureusement, ce jour là est né également l'immense Jacques Brel.

samedi 24 mars 2012

Ça y est !


C'est vraiment le Printemps !

jeudi 22 mars 2012

chuuuuut

Des minutes de silence il y en a eu de toutes sortes, des maîtresses qui ont lu des poèmes, des maîtres qui ont zappé la chose, des professeurs qui ont tenté d'apporter une réflexion allant un peu plus loin que ce silence imposé, et puis il y a eu celles que mes collègues m'ont racontées, celles de leurs enfants.

Un petit de quatre ans rentré très content. " Aujourd'hui maman on a fait la minute de silence, parce que la maîtresse trouvait qu'on faisait trop de bruit. Tu sais, elle tape dans les mains et elle dit "Maintenant, minute de silence ! Alors on ne bouge plus, et personne ne doit parler ou rire. Ensuite on peut de nouveau bouger."

Le grand de six ans qui sagement a fait sa minute de silence après que la maîtresse ait expliqué que l'on allait se taire une minute, et penser aux enfants qui avaient été tués par un homme fou.
Ils ont tous fait gentiment la minute de silence et ont repris le cours de la journée... Sauf... sauf que dans l'après midi l'inspecteur d'académie est venu faire une visite, qu'il avait à la main un cartable noir, et qu'une terreur sans nom a envahi les enfants. Le tueur était parmi eux, ils allaient tous être tués.
Le lendemain, après une nuit emplie de cauchemar, la maîtresse a dû expliquer que non, l'inspecteur d'académie n'était pas le tueur, et que non, ils n'allaient pas être tués obligatoirement.

Le collège d'une ado où la minute de silence a nécessité l'intervention du proviseur, de plusieurs surveillants, de menaces d'exclusion, parce que des jeunes " wesh-wesh " refusaient de se taire pour des feujs qui l'avaient bien mérité.

mercredi 21 mars 2012

tu n'es pas la premièr' écoute les zoizos qui chant-teux

Bon ça y est, je me suis inconsciemment calée dans l'heure d'été. Réveil en pleine forme à cinq heures, je traîne une heure au lit pour le bonheur de Chamade qui s'écrase lourdement sur mes jambes en ronronnant bruyamment, faisant tout pour qu'aucune velléité dynamique ne me traverse l'esprit.
Un tout petit coup d'œil à mes mails, à twitter pour voir qu'apparemment le tueur fou serait encerclé par le RAID. Je caresse lentement le chat qui s'étouffe de bonheur, le jour naissant fait briller les dernières flaques d'eau sur le parking, je me lève.

Hier mon frère fêtait ses cinquante sept ans, jamais je crois n'avoir été aussi heureuse de pouvoir lui souhaiter un anniversaire si fragile il y a peu.

mardi 20 mars 2012

trop c'est trop

Je sais pour qui je vais voter, je sais aussi pour qui je ne voterai jamais, même en cas de ballottage droite-extrême droite (quoique depuis quelques temps je ne sais même plus si l'on peut encore parler de droite sans extrême), rien ne me fera changer d'avis.
C'est pour cela que je me dis qu'il serait bon que je lâche un peu twitter pour ne plus m'énerver toute seule devant l'écran, que je zappe un temps les informations télévisées.
Parce qu'il me semble que malgré les pleurnicheries de la si belle carlabrunisarkozyartistepremièredame&manmam qui dit que les journalistes n'aiment pas son mari, il y en a encore un bon petit paquet qui sont ses laquais parfaits.

J'ai plusieurs livres à finir, un printemps à savourer, un chat à caresser. Me mettre la rate en court-bouillon ne changera rien au cours de l'histoire !

lundi 19 mars 2012

le vieux gouda et Chaplin

Je m'étais levée tôt, les courses faites avant midi, un après-midi libre et la météo encore clémente, nous sommes partis pour Evian.
JP voulait voir l'expo sur Charlie Chaplin au Palais des lumières, je voulais surtout bouger, ne pas une fois de plus passer le samedi à faire des courses et du ménage.
Pour ce qui est de l'expo, bof ! Il y a bien quelques photos argentiques de très belles qualités, quelques extraits de film dont un étonnant tiré du Kid, l'enfant acteur incroyablement doué. Mais je me suis ennuyée un peu, beaucoup même.
Puis nous avons baguenaudé dans les rues en pente. Nous sommes arrêtés dans une boutique saucissons et fromages, avons acheté un délicieux gouda de 5 ans d'âge.
En passant devant le Palais des festivités, un nombre impressionnant de policiers et des barrières empêchant de s'en approcher. Il y était prévu une projection de film interdit, ou une manifestation de Harkis pour le cinquantenaire des accords d'Evian. Au bord du lac déjà nous avions vu plusieurs panneaux interdisant de stationner réservés à " la presse ".
Moi je cherchais des yeux les promeneurs accompagnés d'un labrador noir, au cas où le hasard l'aurait mis sur ma route.
Il faisait beau et doux, le lendemain l'hiver était revenu bien froid et pluvieux.

jeudi 15 mars 2012

partir

Assise en biais sur mon fauteuil, lui debout, nous bavardons tranquillement. Il n'est pas encore tout à fait neuf heures, le téléphone est muet, mes collègues sont autour de la cafetière se racontant leur fin du jour précédent le début de celui-ci, une journée ordinaire.
Cela fait maintenant deux ans que je travaille avec lui, un bon artisan consciencieux, calme, nous discutons, il vient enfin de trouver un appartement, me demande si j'ai reçu ma lettre, nous parlons du prix des loyers. Je dis " Parfois je pense que je pourrais partir, aller dans une région moins chère... " Il a pâli " Oh non... si tu pars avec qui parlerai-je ? "

Quelques secondes je suis interdite. Ainsi il y aurait au moins quelqu'un qui me regretterait si je disparaissais ?

mercredi 14 mars 2012

la vie si vite

Il a posé la grosse boîte de chocolat sur mon bureau et survolté parle parle, sa vie est un tourbillon, une bourrasque emportant tout ce qui n'est pas jeune, loin. Il est venu récupérer les clefs de l'appartement dont nous avions la gérance, c'est lui qui va y habiter maintenant, du moins tant qu'il n'en aura pas retrouvé un de l'autre côté de la frontière.
Il a plein de projet, va ouvrir des boutiques avec des copains. Ils ont mis toutes leurs économies ensemble, ils vont se faire des tunes "Nous on ne traîne pas comme les vieux, nous faut qu'ça aille vite !" me dit-il d'un regard vif.
Est-il juste grossier, ou simplement ne fais-je pas mon âge ?

Je décide que je ne fais pas mon âge !

Je lui souris, il virevolte, parle parle, il a toute la vie devant lui.

mardi 13 mars 2012

J'suis pas sale j'suis locataire !

Les Français ne deviennent propres que lorsqu'ils accèdent à la propriété, du moins c'est ce que je suppute au fur et à mesure des états des lieux divers et peu variés. Rares sont les appartements rendus vraiment propres.

Hier matin, rendez-vous à neuf heures pour un état des lieux de sortie. Léger retard du locataire, je savoure le soleil et ce printemps aux minuscules crocus et tulipes sortant de terre.
Monsieur arrive, pressé mais souriant. Un trois pièces qu'il voudrait que nous fassions en dix minutes, il ouvre la porte, Misère ! Le sol est dégueulasse, les murs ravagés. Tout du long il m'expliquera que sa femme n'a pas eu le temps de faire le ménage, elle travaille. En vérité elle et lui n'ont jamais dû avoir le temps de faire quoique ce soit comme ménage. Tout est répugnant, et l'excuse de leurs neuf ans passés ici n'y est pour rien, certes ils ne sont que locataires, mais ce sont tout de même de vrais cochons.

L'après midi deux autres états de lieux de sortie. Encore et toujours la saleté, les aérations jamais nettoyées, les faïences tellement grasses qu'elles en gouttent, le sol qui colle, les toilettes tachetées de jaune et marron.

La même excuse ils sont locataires !

lundi 12 mars 2012

Inrius brupsom

Si cela continue nous devrons bientôt taper une page complète de mots imprononçables pour pouvoir poster un commentaire chez les blogueurs de Blogger. J'avoue trouver cela chiant, et nombre de fois devoir en chercher un plus lisible que celui proposé.
J'ai tenté un temps de laisser mes billets accessibles sans contrôle, puis il y a eu ce virus qui monopolisait mon clavier. J'ai donc réactivé l'anti-robot.
Je me demande pourquoi Blogger a compliqué les choses. Un mot seul aux lettres tordues ne suffisait-il pas ?

vendredi 9 mars 2012

brioche

Le vendredi c'est le jour de la brioche, une brioche farcie aux éclats de praline, brassée dans ma nouvelle machine à pain et cuite dans mon four magique.
L'autre jour Katia me voyant arriver avec ma brioche sous le bras, agressivement m'apostrophe " Mais arrête à la fin, tu as décidé de nous faire toutes grossir  ? "
Evidemment je m'interroge. C'est tellement compliqué pour moi de manger sans culpabilité. Suis-je effectivement dans ce rôle là ? Celui de l'anorexique qui fait à manger pour tous le monde, les gave pour mieux se restreindre. Le contentement de celle qui résiste alors que les autres ne peuvent s'empêcher de craquer malgré toutes leurs bonnes résolutions ?
Depuis, le jeudi soir j'hésite, j'hésite malgré les post-it envoyés sur mon écran qui me rappelle que demain elles attendent. " Mais tu t'en fiches, celles qui ne veulent pas grossir, elles n'ont qu'à pas en prendre ! " me dit Ludivine qui est mince comme un fil.
Oui mais... si c'était aussi simple que cela...

jeudi 8 mars 2012

Du plus loin qu'il m'en souvienne...

Je me rappelle ce matin où, G. revenant de sa première sortie avec des copains, m'avait dit " On a dansé sur du Claude François, c'était super sympa ". GLOUPS ! la chair de ma chair qui non seulement avait écouté cloclo, mais avait trouvé ça bien. Toutes mes illusions tombaient d'un coup, cet enfant que j'adulais écoutait cloclo !

Avant hier, déroulant les tweets sur mon écran, je tombai là-dessus.
67franceinter (Audrey Pulvar) : CLOCLO le film qu'il faut aller voir pour retrouver le sourire et chanter sous la pluie :))) Bon faut avoir plus de 40ans hein.. #revival
Euh non Audrey, il ne suffit pas d'avoir plus de 40 ans pour avoir l'envie d'aller écouter deux heures durant des chansons insupportables.

Le lundi 13 mars 1978, débarquant chez Danone où je travaillais, j'avais été frappée par le silence inhabituel et surtout les visages baignés de larmes de mes compagnes ouvrières. Toutes elles pleuraient, j'étais la seule les yeux secs, m'enfichant royalement que Claude François soit mort.
Le lendemain du 9 octobre de "cette année là" (oui je connais mes classiques) elles s'en étaient données à cœur joie pour moquer ma tristesse.

Mais allez donc faire un tour chez Hervé Resse qui égrène les douze chansons qui lui ont bien pourri sa jeunesse. Sûr que cela réveillera des souvenirs à quelques uns d'entre vous.

mercredi 7 mars 2012

twettcœur

Sur l'écran lentement Dr House se désagrège, la série a perdu son souffle, je m'y ennuie vaguement, jette un œil sur les tweets qui défilent follement sur l'iphone, le roquet débat avec un Azbine du PS.
Chaque respiration demande un effort, la douleur est présente, forte, entre le cœur et la clavicule, collée à l'épaule. Je suis fatiguée.
Je me tâte, faut-il aller aux urgences, passé-je à côté d'un début d'infarctus. Dr House est amoureux et un peu con, je m'emmerde je l'avoue. Rapide recherche sur internet, symptomes infarctus femme... rien à voir avec ma douleur, sans doute stressé-je à l'insu de mon plein gré.
Je n'aime pas cette campagne électorale, je ne l'aime pas du tout, et je n'aime pas non plus l'attente de la lettre, il est temps d'aller au lit.

lundi 5 mars 2012

au loin

A travers la vitre je les regarde, petites silhouettes seules ou par paquets elles marchent et nous roulons.
Dimanche, le soleil s'est lentement effacé derrière les nuages gris pâles, les petits paquets sont de sortie, la voiture nous emmène au signal de Bougy.
Certains tiennent une canne, des petits font rouler un ballon, ils se tiennent le coude, silhouettes noires qui longent l'autoroute, pas un bruit, c'est dimanche, un chien entre dans le bois.
Je laisse filer mon regard flou, au delà des champs jaunes, est ce ainsi que la vie glisse entre nos doigts ?

dimanche 4 mars 2012

Razzia sur le chnouf

Lovée à mes pieds elle dort profondément, à travers le rideau de coton blanc, le soleil baigne la chambre d'une douceur dominicale, paisible. Elle dort et avant de me lever je caresse son poil... granuleux ! Lourde de sommeil, même pas un frémissement, toute sa fourrure est comme rêche et pleine de poussière. Elle qui passe des heures à se faire briller n'est qu'un vieux chiffon terne.
Je quitte le lit, sous mes pieds même sensation de minuscules granules, je baisse les yeux, le carrelage est couvert d'herbe à chat séchée.
Nuit de folie pour la demoiselle. Elle a trouvé le sachet, l'a déchiqueté avec passion et s'est roulée comme une junkie dans les paradis artificiels.



Ah oui elle peut dormir maintenant, bercée par des rêves de griffoirs parfumés d'herbes délicieuses.

jeudi 1 mars 2012

jour tranquille à Annemasse.

Donc résumons :

Une personne était venue fin janvier pour estimer l'appartement dans lequel nous vivons depuis presque 24 ans. Et depuis nous attendions La fameuse lettre qui devait nous signifier le non renouvellement de bail. Tout février à attendre chaque jour cette lettre et hier nous étions le 29, le dernier jour donc.
A 14h12 Ludivine m'envoie un post-it. "Maître Bonvallet demande que tu le rappelles." URKK !
Euh il t'a dit pourquoi il voulait me parler ?
Ah ben non... Attends je le rappelle et je lui demande si j'ai un message à te passer, on va dire que tu es en état des lieux.
Elle appelle... tombe sur son assistante... Il rappellera, là il est en rendez-vous.
15h18 il rappelle, tombe sur Isabelle. Elle tente de savoir pourquoi... impossible c'est perso ! reURKK c'est mort !
Jouer à cache cache... si j'y arrive, si je n'ai pas contact avec lui, si JP fait de son côté l'absence, si si si, les minutes passent lentement, lentement... Je ne décroche plus le téléphone, je rase les murs, plus qu'une heure, 1/2 heure, 1/4 d'heure... il est six heures, je file sans me retourner, je croise les doigts.
A vingt heures la boîte aux lettres est toujours vide, le téléphone muet, on débouche le champagne, épuisés par cette ultime journée. C'est reparti pour trois ans, YEEES !

JP s'endort devant la télévision, je sms tranquillement avec ma belle sœur, pour fêter cela je fais une brioche pour mes collègues qui m'ont épaulée toute la journée.

Et puis...

Un petit, tout petit doute, m'étreint. Et si mon bail démarrait plutôt le 2 ou le 3 septembre ? Si le 29 n'était pas le dernier mais l'avant ou avant-avant dernier jour de stress ?

Je fouille dans mes papiers, sors le dossier... au dessus de nos signatures : 1er octobre 1988...

Mais quel boulet !