mardi 26 juillet 2011

Mordre, mais juste la vie !


Vautrée sur le canapé, à regarder SLC Salut les Copains, en mangeant un avocat et en buvant un Ti punch sans rhum... Je rentre du bureau et je me maudis de laisser ce blog en rade, de contempler sans bouger la panière de linge se remplir, de faire comme les vaches, regarder le train de la vie qui passe.

- David Servan Schreiber est mort,  preuve que son régime anti cancer était de la merde disent les grincheux qui oublient qu'il a vécu 20 ans peut-être grâce à ça.
- La plaignante  parle et les journaux se jettent comme des perdus sur son "témoignage", et j'en ai sincèrement ras le bol que le journalisme ne se résume plus qu'à des faits divers, des petites phrases, des scoops montés en épingle et jetés le lendemain.
- J'enfile au saut du lit mon long gilet d'hiver que j'avais prématurément rangé, croyant l'Eté arrivé... mais non !

- Dans le Causette de juillet/août un article où les dents sont enfin mises hors de cause...

"Vous n'avez pas de dents vous ? " (Liliane ROUDIERE)

A propos de l'affaire DSK, quelqu'un m'a dit, mystérieux : "Obliger à un viol, je comprends, mais une fellation... -  Vous voulez dire ? - Vous n'avez pas de dents vous, vous ne savez pas vous en servir ?" a-t-il répliqué goguenard.

Il faut savoir que lorsqu'une personne subit une agression sexuelle, un viol [...] la victime ne pense qu'une seule chose : il va me tuer. Et la peur de mourir provoque une réaction exceptionnelle : une forme de dissociation du corps et du psychisme. Une "décorporation". Je suis là, mais à un mètre de moi. [|...] Or, le corps médical a prouvé que, sans cette dissociation, qui permet de couper momentanément la communication corps-cerveau, on mourrait de crise cardiaque. Overdose d'adrénaline assurée. Pendant le viol la vigilance est démultipliée par une capacité d'alerte inouïe, démultipliée... tout en se sentant ailleurs. On précède les coups, on tente d'y échapper en négociant, en essayant de gagner du temps, en parlant. Certaines ont même fumé une clope avec leur agresseur. On essaie d'obtenir des trêves, de retarder au maximum l'heure du décès[...] Alors, quant il vous impose une fellation, mordre ne vient même pas à l'esprit[...] Peut-on forcer quelqu'un à sucer ? La réponse est cinglante, sans appel, et c'est "oui" définitivement.


Bon, j'ai échappé à la fellation, encore merci merci merci mondieu, je crois que je ne m'en serais jamais remise, jamais, mais que tous les cons sur terre qui savent que eux ils auraient tranché le sexe d'un coup de dents parce que quand même faut être con pour se laisser faire, je leur pisse à la raie ! Et je dis merci à Liliane Roudière qui dit si justement ce qu'est le viol.

Bon c'est pas ça qui va me faire mon repassage, allez zou !

Edit : l'expression qui ponctue mon coup de gueule est parfaitement affreuse, je le sais, je ne l'utilise jamais, et pourtant je ne sais pourquoi je n'ai pas trouvé plus juste pour exprimer ma rage d'entendre depuis des jours si ce n'est des années, les bien-pensants qui s'offusquent qu'une femme "accepte" la fellation lors d'un viol sans user de ses dents. Je prie mes lecteurs de bien vouloir m'en excuser.

vendredi 22 juillet 2011

séjour alsacien

Puisqu'il y avait un pont, j'ai complété de trois jours pris sur mon capital vacances et passé une semaine en Alsace sous le soleil (si si il existe en vrai)
La maison, que l'on a sortie de l'ombre des épicéas il y a deux ans en coupant tous ceux qui la cachaient de la route, est maintenant une vraie publicité pour horticulteurs. Les hortensias explosent de fleurs, les cerisiers débordent de griottes, les groseilliers croulent sous les fruits.
Et même Chamade semble apprécier au plus haut point cette nature folle. Chasse aux papillons dès la sortie de sa caisse de voyage et même une vraie fugue de plusieurs heures pour éviter le retour.
Nous avons fêté les vingt ans de G. toujours en grande forme, drôle et tellement vivant.
Mangé des cerises en tartes, clafoutis et confitures que j'ai faites tranquillement au soleil (oui je sais je remue le couteau dans la plaie)
Nous sommes repartis, Chamade emprisonnée dans sa caisse et malheureuse, vers la pluie de haute Savoie, nous promettant de revenir, vite vite !

jeudi 21 juillet 2011

si jolies excuses

Je déchiffrais la lettre, pleine de jolis mots inventés, d'autres à l'orthographe incertaine ou piochée dans un italien qui chantait à mon imagination. Juste à côté de la signature l'auteur s'excusait...


Il y a comme cela, des petits moments de grâce.

samedi 2 juillet 2011

histoire floue

Au petit matin, la chambre déjà bien claire, je m'étais réveillée en entendant la porte d'entrée se refermer doucement, G. rentrait de soirée. Trop tôt pour me lever un week end, j'avais, avant de refermer les yeux, entendu le petit saut léger de Chamade qui me quittait pour rejoindre son bien aimé.
Une heure plus tard, ma nuit terminée, j'empoignais l'iphone pour regarder l'heure et chaussant mes lunettes lire quelques tweets.
Vue brouillée, très brouillée, obligée d'éloigner l'écran afin de distinguer les lettres.
Je me frotte les yeux, retrouvant avec étonnement une vue déficiente telle qu'elle l'était avant l'opération. Je cligne de l’œil droit, puis gauche. Le droit voit bien, super bien même, le gauche est dans le pâté ! Merde !
Une goutte de sérum phy dans chaque œil, je réessaye, aucune amélioration, le gauche est brouillé.
Bien bien bien, le pingécula a peut-être pris ses quartiers d'été de ce côté là.
Je m'arrange, retrouve le vieux réflexe de lire un œil fermé, les quelques tweets de la nuit, puis descend de ma mezzanine abandonnant et l'iphone et la paire de lunettes.
Il fait frais, je me prépare mon café au lait dans le silence de l'appartement endormi.
Puis, assise devant l'écran chausse des lunettes posées sur le bureau.
Tout va bien, ma vue est à nouveau parfaite et j'oublie très vite l'incident du réveil.
Mais... alors que je quitte l'endroit où chaque matin je lis le canard enchaîné. Celui où, disait ma mère pour ne pas le nommer, le roi va à pied, étonnant petit cliquetis d'un objet tombant au sol.
Qu'est ce donc me dis-je in petto. Je me penche, ne vois rien, m'agenouille, passe mes mains sur le carrelage nu.

D'un coup ma main rencontre un rectangle transparent tombé là, un verre de lunette !



Qui replacé sur la monture, rendra mes réveils moins embrouillés.