mardi 28 juin 2011

Travaux

Ce grand beau temps ensoleillé appelle les robes légères. Qui dit robe légère, dit pieds à l'air et donc... ongles vernis.
Hier soir, pour gagner du temps, j'ai décidé d'enlever vite fait, le vernis couleur chamois, qui ornait mes ongles des pieds depuis vendredi matin. Un petit coup de dissolvant et demain hop hop je pose du vernis gris souris me suis-je dit.
Oui ! Hop hop ! Comme quoi l'optimisme qui me guide n'est pas encore mort.
Coton, dissolvant, et... Merde !
Il me semblait avoir mis une sous couche de transparent, afin d'éviter la galère habituelle, mais soit je l'ai oubliée, soit celle mise quelques temps avant avait fini par se déliter totalement, résultat, j'ai bataillé de longues minutes avant de réussir à en enlever 95 %. Et pour ce qui est des 5% restants, armée de lime et coupe-ongles, j'ai passé une bonne heure pour les occire. Traquant le moindre petit point sombre caché dans les coins je me suis jurée de ne plus sauter la case vernis incolore, tout comme celle du ponçage (meulage) des ongles pour éviter que le vernis s'incruste. J'ai terminé enfin, en les massant délicatement à l'aide d'un soin argan-fleur d'oranger que G. m'avait offert à Noël.

Tout à l'heure, après la douche, je reposerai du vernis, mais je suis en train de me tâter... gris souris ou rose pâle ?

lundi 27 juin 2011

billet foutrac

Ce week end je m'attaquais aux placards de la chambre de G. Retirer les portes et les laver, les poncer et les peindre. Peindre également l'intérieur des trois placards, y compris le plafond que l'on ne verra plus une fois les étagères reposées, mais comme le dit G. "C'est le genre de choses que tu risques de regretter à chaque fois que tu y jetteras un œil." Recouvrir chacune des six étagères de vinyl adhésif blanc et peindre les deux grandes. Une journée complète, terminée par le repassage de  la panière débordante.

Ensuite nous démonterons l'armoire ancienne, repeindrons les murs et le plafond dégoûtant, arracherons le lino déglingué, ferons de cet antre un petit palace pour G.

C. est en vacances, à Madagascar. Elle fait un long périple, en compagnie de deux ou trois amis, dans l'île jusqu'au 12 juillet. De notre côté nous n'avons fixé aucune date, les deux mois d'été seront haut savoyards dans notre nouvel environnement et je crois que je me réjouis presque de cette situation exceptionnelle. Un week end entre blogueurs, un saut en Alsace, les bords du lac ; une qui sera contente c'est Chamade qui apprécie particulièrement la nouvelle configuration de son palace.

JP a enfin sauvegardé mon blog. Un giga sans les commentaires qui, s'il disparait de la toile, sombreront dans le néant.

Vendredi nous étions en sortie boîte. La boîte étant l'agence complète, la sortie consistant à faire une longue partie de bowling, puis un repas chez Baud à Bonne. Et je me suis vraiment amusée, découvrant l'un et l'autre. Mes tout premiers tirs catastrophiques se sont rapidement transformés en vrais succès grâce aux conseils d'un collègue. Strike et spare n'ont plus de secrets pour moi. Et notre équipe est arrivée sur la troisième marche du podium. Dommage que JP ne puisse plus y jouer, j'y serais bien retournée.
Le repas qui suivait était lui aussi agréable et la soirée s'est terminée pour moi qui n'allais pas danser au P'tit ouin-ouin, vers une heure du matin.

G. a fait un très bref passage, perturbant Chamade qui l'a cherché ensuite dans tous les coins de l'appartement. Il venait juste nous embrasser avant d'entamer son week end en amoureux : piscine et cinéma.
Il repassera dans la journée, admirer les placards et nous embrasser avant de retourner à Grenoble pour s'inscrire en fac de bio et continuer ses cours de conduite.

Le week end a passé comme un songe et je reprends ma semaine sous le soleil.

jeudi 23 juin 2011

Award

Un Award, popopoh ! Dr CaSo me décerne un Award !
Qu'est ce qu'un A-OU-ARDE ?
Un truc qui te délie la langue, qui te fait dire des choses que tu n'as jamais dites. (Sept choses dit-elle.)

Qu'elle en soit remerciée jusqu'à la fin des nuits (voilà voilà voilà)

Et pour prouver que je ne dis pas de mensonges,  le prix décerné :

 

Je rappelle tout de même à mes lecteurs que deux années de suite j'ai raconté, au mois de mars lors du 1MPTS, 62 choses que vous ne saviez point encore, alors 7,  un peu fastoche non ? Quoique...

Allons'y

1/ Certains matins, juste avant l'aurore, j'aimerais monter dans ma voiture, une valise dans le coffre, partir seule pour filer vers la mer, voir le soleil se lever rasant les vagues. Un starbuck chaud serré dans mes paumes et ne penser à rien, à rien, à rien. Siroter mon café, écouter le ressac, sentir le vent venu des terres chargé du parfum délicat des fleurs marines, être là seule.

 2/ J'ai des lunettes partout dans l'appartement, mais absolument partout. Lorsque je suis devenue presbyte, que lire devenait impossible en raison de mes bras trop courts, j'ai couru les magasins pour trouver des lunettes jolies que j'ai semées dans toutes les pièces. Mais je les garde en serre-tête, les repose n'importe où et il arrive alors que quatre ou cinq paires s'enchevêtrent au même endroit. J'ai alors plein de lunettes, mais pas là où j'en ai besoin.

3/ J'ai horreur de porter du rouge à lèvres. Pourtant je trouve cela plutôt seyant. Mais tous les essais que j'ai faits m'ont laissé l'impression d'avoir du pâté gras et collant sur les lèvres. Ce qui me donne l'envie irrésistible de racler très vite le tout avec un mouchoir serpillère.

4/ Je vis avec ma mort, toujours. Elle est là, compagne de chaque instant. Rien de morbide, elle fait partie de ma vie. Je l'ai rencontrée il y a vingt huit ans, elle m'a fait un clin d’œil et nous sommes restées amies.

5/ J'ai trois parfums, L'instant de Guerlain (je sais c'est mal), L'interdit de Givenchy et Aqua Allegoria Pivoine Magnifica de Guerlain aussi (c'est mal, mal mal, je me fouette au sang tous les matins).

6/ Je ne regarde plus du tout le Grand Journal de Canal plus. Je ne supporte plus Denisot, massenet, le rire crétin d 'Ali Baddou lorsque Charlotte vient pour la énième fois dire prout vomi picicaca.

7/ Sur Ioutube une de mes vidéos a été déjà regardée plus de 7000 fois. Un truc invraisemblable !

Sept, le compte est bon. Mais pour respecter vraiment les consignes, je dois choisir encore, parmi les blogueurs que je lis, ceux qui vont devoir s'y coller et qui n'ont pas encore été distingués par cet Aouarde.

A vous donc :

Erin qui écrit peu mais qui écrit bien.
PascalR qui a le plus beau chat du monde
Olivier qui doit avoir horreur des chaînes quelles qu'elles soient
Hermione qui est Pipa, ben oui, elle tient une traîne sur son dernier billet
Dieu des chats qui est très occupée en ce moment avec ses abeilles.
Jipes dont le disque vient tout juste de sortir (il est super d'ailleurs !)
Et Lancelot bientôt en vacances qui pourra continuer (ou non) la chaîne.

mercredi 22 juin 2011

mon oeil

Et ton opération ?
Mon opération ?... Ah oui ! C'est vrai !
Bientôt un mois que je me suis fait enlever mon pinguecula, je ne m'en souvenais presque plus.

Il faut dire qu'après un temps assez bref d'interrogation, j'avais pris la décision de me faire opérer, mon astigmatisme devenant de plus en plus handicapant. Et, une fois la décision prise, je n'y avais plus pensé jusqu'au jeudi 26 mai.
Trois jours avant, sagement, je me suis mis des gouttes comme cela m'était demandée, matin midi et soir. A dix heures, rendez-vous à la clinique. Trop tôt nous a dit l'infirmière, rendez-vous certes à dix heures trente, mais intervention à midi et demi.
Alors JP et moi sommes allés, au soleil, prendre un café sur la place derrière la mairie. C'est étonnant toutes ces personnes qui se baladent, bavardent, bronzent au soleil, le matin, tranquilles, un jour de semaine.
A midi, retour dans le service. JP me quitte, promettant de revenir me chercher une fois les choses faites.
En entrant dans les box d'attente, je rabaisse brusquement la moyenne d'âge. Nous sommes sept, trois couples très très âgés et moi, nue sous ma blouse bleu marine, chaussons blancs aux pieds. Nous attendons, silencieux. Lequel sera mangé en premier ?

L'italien angoissé est le premier désigné, puis vient mon tour. Assise sur une chaise roulante, accompagnée de mon brancardier, nous prenons l'ascenseur, direction l'anti-chambre du bloc. Passer de la chaise au lit, agrémentée d'un très joli calot blanc, c'est couillon j'étais allée exprès chez le coiffeur la veille pour que l'ophtalmo n'ait pas mes racines sous les yeux ! J'attends, j'attends, regardant passer des hommes en blanc chaussés de crocs rose, orange, vert pétard.
Toujours aussi speed arrive mon charcuteur, qui s'empare du brancard, et très jovial entame la conversation.
Quelques secondes plus tard, je suis affublée d'un champ opératoire ne laissant que mon œil à découvert. C'est parti mon kiki !
L'anesthésie consiste en un bain généreux d'un liquide aqueux versé sur l’œil, quelques secondes d'attente, la vision floue, celle que l'on aurait au fond d'une piscine, soleil brillant. Je lui raconte avoir pris des informations sur le net le concernant, toutes bonnes, excellentes même. Il me parle de sa fille qui fait des études à Lausanne, nous bavardons, il incise, recoud, nettoie,  c'est fini !
Je ressors sur mon brancard, le quitte pour la chaise roulante, remonte dans le service, revêts mes habits citadins, l’œil recouvert d'un pansement moche, il est midi et quart.
Rien senti, pas mal, j'attends JP sur le trottoir, au soleil.

Ensuite ?
Oh, pas grand chose. Une impression de sable constante, une vision un peu pourrie, et dix jours de soins réguliers, gouttes, crème, lavage, loin des écrans.

Depuis j'ai retrouvé une vue bien meilleure, bien moins floue. Les deux points sont tombés, il reste encore quelques jours avec collyre et puis je n'y penserai plus du tout. Voilà, c'est tout.
Mais quelle chance j'ai d'avoir pu me faire enlever ce petit truc qui me pourrissait la vue.

Moi je dis MERCI LA SECU !

mardi 21 juin 2011

des plumes

Lorsque j'aurai repeint tout l'appartement, lorsque chaque pièce sera à elle seule un petit havre de paix, je m'installerai, sortirai mes trésors, ferai revivre un instant l'enfance des deux merveilles qui enchantent ma vie.

C'est fou comme un petit bout de papier peut éveiller de souvenirs.

G. dès l'âge de cinq ans eut une vraie passion pour les oiseaux. Chaque plume trouvée dans la nature devenait un morceau de rêve. Il y eut celles toutes simples des pigeons de la ville, puis les petites colorées trouvées sur les terres de la maison d'Alsace. Il regardait, le nez au ciel, voler les oiseaux, rêvait de les suivre. Sans doute est-ce là que lui est venue l'envie de piloter un jour.
Petit à petit, il a monté sa collection de plumes, recherchant la perle rare, l’œil vissé au sol. Chacun y allait de sa collaboration, et ma mère, alors qu'il rêvait d'avoir au moins une plume d'aigle, était allée voir le directeur du zoo de Mulhouse pour en faire la demande (munie de la lettre qui illustre ce billet).
Un matin, G. trouva dans la boîte aux lettres un petit paquet à son nom, portant la flamme du Zoo de Mulhouse.

Il me semble que ce jour là, G. approcha la félicité absolue.

lundi 20 juin 2011

érotisme enfantin.

Deuxième week end de tri, avec G. qui a fini son année et passé avec succès le code.
Dimanche dernier c'est son lit qui, démonté, est parti à la déchetterie finir sa vie après avoir été tant malmené qu'il en devenait dangereux. Des kilos de cours à la benne, tout comme les jouets qu'il avait mainte et mainte fois opérés et recousus, laissant vomir leurs entrailles de coton par leurs ventres explosés. Ses CD de jeux, ses consoles diverses, quelques livres sans intérêt direct chez Emmaüs, tout comme les pantalons et tee shirts presque neufs mais qu'il ne mettra plus jamais. Trier lentement les douze mille kilos de légo, qui rejoindrons les deux kilos qui me restaient de mon enfance. Il me faudra encore acheter un emballage hermétique afin de préserver ces jouets de la poussière.
Le serpent gigantesque vert a fait un tour en machine avant de, lui aussi, rejoindre ses camarades déjà nettoyés, qui sagement prennent leurs vacances dans l'armoire de C. bourrée à vomir.
Hier nous attaquions non sans appréhension pour moi, G. étant lui très détendu et ravi de voir que sa chambre, sans doute la pire avec ses crottes de nez soigneusement collées depuis son enfance sur la tapisserie, nous attaquions donc le placard, l'étagère du haut du placard pour être précis.
Celle qui nous a révélé hier des trésors artistiques oubliés.
Entre un "Goylle ane verser maman cheri" rempli de cœurs de fleurs et de soleils que C. avait, avec sa fougue, reproduit deux ou trois fois, et des dinosaures pourvus de dents monstrueuses, je suis tombée sur çà !


A presque sept ans, G. avait une certaine idée de l'anatomie féminine étonnante.
Mais ce qui est sûr, c'est que JP et moi avions l'air de beaucoup nous amuser tout nus.

mardi 7 juin 2011

dans une rue si loin


Je n'avais que mon iphone ce jour là, nous marchions dans Port Mathurin C. et moi, ou bien marchais-je seule ? Je ne sais plus, le temps file et me reste le souvenir de cette plaque, de guingois, rafistolée vite vite, comme si l'on craignait que les passants ne se perdent avant qu'un cantonnier ne la répare.
Mamzelle Julia m'avait fait penser à G. qui en aime une depuis fort longtemps.
Voilà donc une photo pour illustrer le sujet du mois à voir chez Gilsoub ou Jathenaïs au choix !

A vous de jouer maintenant !

dimanche 5 juin 2011

Mon bureau

Il s'asseyait à ce bureau, dans ce fauteuil. En face le patient racontait, mon père écoutait. Combien de larmes et de rires ce bureau et ce fauteuil ont dû entendre durant plus de quarante ans.
Et puis, le 1er mai 2010, mon père a pris sa retraite, il a quitté Mulhouse, rejoignant à plein temps ma mère qui naviguait depuis une trentaine d'années entre son Paris chéri et cette Alsace qui lui semblait tellement provinciale. L'appartement dans lequel ils avaient élu domicile, avait plus d'une centaine de mètres carrés en moins, il fallut donc faire un tri des meubles, ne choisir que les moins imposants, les plus beaux.
Le bureau, le fauteuil, la bibliothèque qui depuis toujours symbolisaient mon père et ses curieux visiteurs, n'avaient plus leur place.
Alors, puisque G. semblait vouloir prendre le chemin de son grand père, qu'il aimait lui aussi ces meubles chargés d'émotions, nous les avons trimballés jusqu'en Haute Savoie, et, en attendant le jour hypothétique où enfin nous nous déciderions à refaire les peintures, les avons stockés dans un garage loué tout exprès.

En mars, j'appris qu'il me faudrait me faire enlever une petite tumeur bénigne certes, mais handicapante, sur mon œil droit. Le jour dit ma décision était prise, puisque j'aurai droit à plus d'une semaine de repos d'écran et par là même d'absence au bureau, nous en profiterions pour démarrer les travaux.
En tout premier, la chambre de C. devenue au fur et à mesure des années crasseuse et sans aucun charme.
Exit le lit superposé qui finira ses jours dans une famille nombreuse de mes amis, éloignées les commodes et armoires en pin qui en attendant croupiront dans la chambre de G. avant d'être elle aussi refaite. Au loin le capharnaüm que l'on hésite toujours à jeter mais qui plus jamais ne servira et dont aucun souvenir n'attristerait leur départ.
Repeindre, cirer le parquet, nettoyer le tapis, laver les rideaux. Nouvelle poubelle à papier, il reste encore à suspendre le tableau de Claude Gebhardt, qui lui aussi ornait le fameux bureau de mon papa.

Voici mon bureau