mercredi 30 juin 2010

Fin d'EDL

- Il n'y en a que quatre. Il en manque une, vous ne l'avez pas mise par mégarde avec le trousseau de votre nouvel appartement ?
Je le sens absent, pressé que cela se termine, cet état des lieux l'a ennuyé, une perte de temps.
- Je ne sais pas.
Il ne bouge pas, ne fait pas mine de fouiller ses poches.
- Vous savez, ce sont des clefs de sécurité, très chères.
Il me regarde, condescendant, esquisse un sourire las, entrouvre ses mains, jette un œil sur le petit paquet de clefs qu'il tient négligemment.
- J'ai dû la jeter dans un carton... je n'ai pas de temps à perdre pour la chercher... fff chère, combien... trente euros ?
- Certaines de ces clefs peuvent coûter une centaine d'euros.
Il me regarde, petite crotte misérable qui pleure pour une centaine d'euros.
- C'est cher pour vous !?
- Oui voyez-vous ! Cent euros pour une merdique clef qui traîne dans un carton, qu'il ne me faudrait pas chercher longtemps, c'est cher. Autant que cent euros ne seraient pas chers payés pour quelque chose que j'aurai plaisir à m'offrir.

Monsieur, du haut de sa petite trentaine, est manager. Il n'a pas de temps à perdre !

vendredi 25 juin 2010

temps de cochon.

Combien de fois par jour ?
Il faudrait que je coche chaque fois que je me fais agresser verbalement au téléphone ou simplement de vive voix.
Tout au début, il y a deux ans maintenant, je pouvais, à la fin de la semaine, les compter sur les doigts de la main. Depuis quelques mois c'est quotidien, et, depuis la semaine dernière, non seulement les locataires et les propriétaires mais également les artisans et même certains collègues se déchaînent.
Je demande à Samuel - Suis-je si particulièrement sensible ? - Non, non me dit-il, lui aussi passe chaque matin son armure ainsi que Garance qui n'en peut plus et craque en milieu de journée.

Alors, pour ne pas me faire détruire, j'apprends à me détacher, respirer, respirer le plus lentement possible... laisser lentement filtrer l'air entre mes lèvres, visualiser une plage, blanche où viendrait mourir doucement une vague azur... Ils braillent, vocifèrent, avocats, inadmissible, voleurs... sous l'ombre des palmes, le vent léger emporte les mots, efface par magie ces petits cons qui croient encore qu'ils sont les rois du monde dont je serais le laquais.

jeudi 24 juin 2010

exit

Val c'est quand même pas le Val de Font et Val ? me demande JP alors que l'on regarde Stéphane Guillon sur Canal+

Ben si!

Je vais perdre mes petites habitudes, matin sur France Culture avec Marc Kravetz, sortie du bureau avec Didier Porte, retour à 13h30 avec 2000 ans d'histoire et le soir enfin "Et pourtant elle tourne".

C'est très bien, les habitudes sont un cancer.

Je reprendrai la route de Couleur 3, là au moins notre petit tyran ne peut choisir ses valets.

Edit : Excellente analyse d'Akynou.

mardi 22 juin 2010

Un beau soleil

J'ouvre mon blog et vois le beau soleil stylisé juste à droite avec 16°. Pas encore les fortes chaleurs, mais tout de même une belle promesse. Et puis de toute façon, je me connais, dans deux jours j'aurais déjà embelli mon souvenir, garderai le soleil et rajouterai quelques degrés. J'espère juste qu'à la mi juillet le temps sera estival au dessus d'Oléron.

G. passe le Bac, tranquillement, sans stress apparent. Hier anglais, aujourd'hui dit-il c'est un peu plus sérieux, du moins le matin, Math, parce que cet après-midi sera sans doute la seule matière où il sait qu'il risque de se noyer. Le Russe qu'il exècre, non pour la langue, mais pour avoir eu une prof abominable, reconnue comme telle, mais seule de la région à enseigner avec un inintérêt pour les élèves certain. Hier matin, dès potron minet, il piaffait, pressé d'aller avec son père acheter une calculatrice que je lui avais promise. Un engin plein de ressources, qui lui a procuré un plaisir intense... nos enfants nous étonnerons toujours !

Pendant ce temps, C. revenait de Nantes où elle était allée faire la bringue avec des copains de promo. Un petit tour à Guérande pour grignoter une part de Kouign aman sous le soleil, d'où elle a appelé son père pour lui souhaiter bonne fête.

Samedi j'ai testé un nouveau coiffeur (j'avais repoussé l'épreuve durant près de deux mois, trafiquant mes racines avec un peu de schwarzkopf châtain-clair, avec plus ou moins de réussite). Je me retrouve avec une tête de gamine, frange ultra courte, couleur à la limite de l'auburn, mais moins déçue que ne semble le montrer cette description. Et puis, j'ai retenté, avec succès, le port des talons hauts, et je retrouve ce plaisir si particulier de survoler la ville !

Tout à l'heure partira un paquet pour ma petite sœur qui fête ses 52 ans le 24 juin. Je ne sais si le livre que je lui offre la fera autant rêver que moi, nous ne sommes pas vraiment faites du même moule, mais je l'espère vraiment. Je me garde les deux tomes suivants pour la plage, le soleil, les coca light !

Et je vais de ce pas, prendre ma douche et démarrer ma journée...

vendredi 18 juin 2010

Silent night

Une chose est sûre, pour une coupe du monde de foot, les nuits sont particulièrement calmes.
Bien sûr il y a le temps, mouillé, qui n'encourage pas les folies nocturnes, mais quel silence hier soir, pas un klaxon ! 

Sans doute que pour les vrais amateurs, il doit y avoir une certaine tristesse, quoique, cette équipe toisant ses supporters avec morgue ne sera pas regrettée. Comme le disait hier soir Lizarazu, "Anelka est bien le seul joueur qui fait le mondial en marchant". (on peut remarquer tout de même qu'il avait pensé à enlever son casque).
Je me souviens de la folie 98, ses bals de rue, ses fenêtres ouvertes d'où explosaient les rugissements emportant tout, les sourires fatigués au réveil, l'impression d'une grande fête.

De cette équipe ne me resteront que les images d'individus ne jetant pas un regard aux autres, le casque vissé sur les oreilles, le mépris affiché. 

Tant mieux, qu'ils partent, qu'ils laissent aux vrais joueurs le terrain.

mercredi 16 juin 2010

Compte à rebours

Hannn ! Tu fais l'état des lieux des Jolybaune ? Je quitte un instant des yeux mon écran et regarde Fred - Pourquoi ?
Oh rien rien ! Et ce rien rien si menaçant vide d'un coup mon énergie.
Garance qui passe, les bras chargés de dossiers verts pâles secoue la tête. Elle est horrible celle-là, cette Jolybaune ! Jamais bonjour, désagréable et au téléphone ahhhh une horreur. Et Ludivine hoche la tête, gravement. Tu vas t'en voir avec ces deux là, plus affreux l'un que l'autre.
J'ai posé mes bras sur le bord du bureau, l'angoisse qui monte d'un coup. Et puis lui, enchaîne Sacha, qui pourtant reste toujours très mesurée dans ses paroles, c'est un sale con !
Mais ?... Je tente de plus en plus angoissée - Vous ne pouviez pas le mettre à Samuel celui-là ?
Impossible, il est en vacances ce jour là et c'est bien sûr CE jour là qu'ils veulent partir.

C'est bien ma veine, me taper deux crétins d'un coup. Je compte les jours qui me sépare de celui funeste où  je devrai les affronter, avale pour me détendre quelques comprimés d'euphytose, m'oublie dans le travail. Mais cela reste là, au fond, tapi, jusqu'à la fin de la semaine, puis le week end entier et tout le lundi.
Le compte à rebours se poursuit insidieusement, c'est pour ce mercredi, ah mercredi ! Si seulement il était déjà passé, oublié, envolé, englouti dans une faille magique.

Je raccroche le téléphone, prépare le bon de travaux tout en vérifiant que le plombier pourra faire en urgence ce dépannage, il est bientôt 14 heures, on ne va pas tarder à ouvrir les portes. Ludivine passe en courant, interpelle Sacha " Prépare-toi, y'à la Jolybaune derrière la porte qui piaffe " Elle rit, Garance soupire " Qu'est c'qu'elle veut encore celle-là ! " Et moi je tremble, c'est demain.

En allant faxer le bon, je jette un bref coup d'œil sur ce futur bourreau, grande pimbêche lèvre pincée, toisant le petit peuple d'une morgue lasse. Elle demande " Est ce que c'est possible de reculer notre préavis ? Nous n'avons pas fini, on voudrait partir le 1er juillet "

Oh oui oui oui supplié je des yeux Sacha, dis oui dis oui. Elle peut ! Et j'exulte ! 

Je suis bénie des dieux, cette fois c'est sûr !

dimanche 13 juin 2010

page 627

Je vous délaisse, ne pouvant me résoudre à n'abandonner Gabrielle Demachy que pour l'absolue nécessité, ménage, lessive, confection de repas rapides. Tout cela fait à la vitesse de l'éclair pour me replonger au plus vite dans cette l'aventure romantique qui me transporte loin, loin de tout ce qui me chagrine.

mardi 8 juin 2010

Dilemme

J'ai ouvert les yeux, reposée, les oiseaux piapiataient tranquillement dans la cour, en bruits de fond une circulation lointaine... mais quelle heure était-il ?

De la main droite j'attrapai l'iphone... 6 h 16 ! Ah ?

J'avais le temps, me suis-je dit dans mon brouillard délicieux. Alors sans me presser je suis allée aux toilettes,... encore trois quart d'heure...

Une fois debout, réveillée vraiment, je me suis rappelée que nous étions mardi, que non seulement je devrais être sur pied depuis un bon quart d'heure, mais qu'il était également tout à fait curieux que je n'ai rien entendu, ni  réveil, ni  rappels.

J'ai vérifié... pas de son coupé qui plus est le curseur sur le milieu tout juste de la barre son, j'entendais les oiseaux, pas encore totalement sourde... 
Et voilà ! Une nouvelle fois mon Iphone a buggé, tout seul, pendant la nuit, il s'est mis en mode silence ! Silence total !

Je sais bien ce qu'il faut que je fasse, l'éteindre totalement, le rallumer, ressaisir le code Pin. Je sais aussi que je vais devoir le rapporter pour que le faire réparer... mais... c'est bientôt les vacances... j'ai peur qu'il ne soit pas revenu du SAV à temps !

Ahhh cruel dilemme !

lundi 7 juin 2010

lundi matin.

L'ondée bienvenue d'hier soir à rafraichi l'air, mes marguerites s'épanouissent, dressant leurs bouquets au bord de la rambarde du balcon. Chamade retrouve le plaisir de faire la sieste à l'ombre d'un parasol, alanguit, les pattes étendues, tricotant au moindre regard lui faisant espérer une caresse.
Week end heureux, plongée dans un livre que je voudrais ne pas lâcher, le posant de temps en temps pour mettre en route une machine, préparer une brioche pour mes collègues, repasser et vaguement mettre en ordre quelques papiers trainant sur le bureau.
A midi, puisque le critérium du Dauphiné  bloquera toute la ville durant des heures, je ne pourrai rentrer chez moi. S'il fait beau j'irai déjeuner au soleil, emportant ce livre qui me procure le même sentiment amoureux que, du temps de ma toute jeune adolescence, me procura le Bonheur des Dames de Zola.

Je voudrais oublier pour un temps ce qui fait notre quotidien, l'abominable gouvernement et son cortège de lèche-cul qui chaque jour me rendent plus angoissant le futur de mes enfants, les nappes de pétrole qui se déversent inexorablement, cette violence qui semble devenir le commun du dialogue.

Aujourd'hui donc, je couperai le son des journaux matinaux, y mettrai à la place un morceau de Ska-p sur lequel je chanterai encore et encore cette rage de vivre qui toujours m'a tenue la tête hors de l'eau !

jeudi 3 juin 2010

deux ans

Je me souviens bien de ce 2 juin 2008
J'étais prête depuis une heure, douchée, parfumée, repassée, épilée, maquillée, vitaminée, partie avec près d'une demie-heure d'avance. A mi-chemin, le téléphone avait vibré, JP me prévenait que j'avais embarqué  deux trousseaux de clefs, le mien ET le sien, qu'il fallait lui rapporter urgemment pour qu'il puisse non seulement prendre sa voiture mais également accéder à son bureau. Zut, gros coup de stress, au rond point j'étais repartie en sens inverse, les marches grimpées en courant, repartie sur les chapeaux de roues pour trouver porte close, l'agence ouvrant à 9 heures pile, j'avais cinq minutes d'avance encore.
Sur le palier,un homme jeune m'avait salué poliment en souriant "J'ai oublié mes clefs" avait-il dit un peu gêné. Il attendait donc, comme un autre couple, sagement, que cette porte veuille bien s'ouvrir. A neuf heures pile la porte s'était ouverte, j'avais suivi le mouvement, j'allais découvrir mon nouvel univers que je pensais quitter six mois plus tard, sous la tutelle du jeune homme qui plus tard deviendrait un des deux responsables de l'agence.
 
Hier pour fêter cela, j'ai apporter une grosse brioche *. Je suis sans doute la seule qui fête son arrivée, mais la brioche a fait plaisir, et depuis deux ans, pas un jour je n'ai regretté d'avoir été embauchée. 

Souvent je me demande ce qui me plaît tant là bas, c'est tellement éloigné de l'idéal que j'imaginais.


*Je me contente d'ouvrir un sachet Francine, d'y rajouter le beurre et le lait et de mettre tout cela dans la machine à pain, programme pâte levée. Une fois la pâte levée, je la sors du moule, pour la mettre en forme. Je fais un long boudin que j'entortille, pose en rond sur un papier sulfurisé, mouille de lait puis parsème de sucre perlé Beghin say et laisse reposer une vingtaine de minutes afin que la pâte gonfle. Ensuite une demie-heure au four sur 6 et voilà, une merveille. 

mercredi 2 juin 2010

apprentissage de langue

Bien sûr nous discutons beaucoup, dialogue relativement restreint je l'avoue, miaou, miaou. On se regarde avec intensité, les yeux dans les yeux, tu me comprends ?
Pas vraiment. Les choses essentielles, manger, manger manger,  il ne faut pas être devin, pas besoin de connaître le chat pour comprendre cela. Mais certains miaouuuu miiiiiaouuu miaaaaou,sont nettement plus ardus à décoder.

Alors, avant-hier lorsque nous sommes tombés par hasard sur cette émission où une vétérinaire décryptait ce qu'elle lisait dans la tête d'un vieux chien, que la maîtresse connue ni d'Eve ni d'Adam, confirmait les dires, nous sommes littéralement tombés sur le cul. Juste ciel ! Serait-il possible alors de percer le mystère de notre félin chéri ?

On nous explique alors qu'il suffit de laisser flotter sa pensée (un peu comme un psychanalyste ?) afin d'entendre, de percevoir, ce que pense le chat, le chien, le cheval. Et hop voilà une jeune femme qui se plante devant un très bel animal, pur sang, d'aspect on ne peut plus normal. Celui là souffre d'être maltraité par un cavalier trop sûr de lui, qui lui tire trop fort sur la bouche et déplace les cervicales "oui oui confirme l'homme chargé du haras, ce cheval effectivement semble mal à l'aise lorsqu'il lui faut tourner à gauche". JP et moi ne pipons mots, chacun dans sa tête envisage déjà de longs dialogues avec notre baragouineuse Chamade tellement avide de communication. G. rigole, se moque, que nous sommes naïfs, ... mais... quelle est cette lueur dans le regard mon fils ?

Et depuis deux jours donc, nous tentons, sans succès de laisser flotter notre pensée, sous l'œil attentif de celle qui garde jalousement, pour l'instant tout au moins nous l'espérons, son histoire secrète.


L'émission est . Mais avant il faut se fader des pubs hélas.

mardi 1 juin 2010

chez moi

Si j'avais plus de temps, si je prenais plus de temps devrais-je dire(*), j'apprendrais le langage html, je traficoterais mon blog, je crois même que j'émigrerais vers Dotclear.

Parfois j'ai quelques sueurs froides en lisant qu'une de mes amies de blogue ne retrouve plus des photos engrangées dans un coin de la toile dont on a, sans lui demander son avis, changé les clefs pour y accéder.
Avant hier, alors que bluffée par  la bannière pleine de soleil de Lili qui écrit sur la même plateforme que la mienne, tentant de comprendre comment elle avait réussi cette performance, je découvrais que Blogger avait perfectionné ses outils d'édition. Depuis quand ? Aucune idée, mais si l'heure me l'avait permis, je me serais plongée avec délectation dans la découverte de ces nouvelles possibilités.

Maintenant, grâce à des explications détaillées données par Lili chez qui je suis allée me pâmer d'admiration, je vais pouvoir décorer ma bannière, je n'ai plus qu'à trouver une photo. Je dois aussi sauvegarder mon blog, comme un autre blogueur me l'a conseillé  il y a bien longtemps, me donnant le mode d'emploi pour le faire...

J'aime me savoir cet endroit où j'y laisse des petits bouts de ma vie, illustré par des photos n'ayant bien souvent rien de réellement artistique. Car chaque jour, y découvrir les commentaires laissés par mes visiteurs, me le rend de plus en plus précieux.

* mais j'y passe déjà tellement de temps tellement...