lundi 31 mai 2010

deux roses


En sortant du bureau, juste à l'angle de la rue, un rosier croule de ses lourdes fleurs odorantes.

le lundi au soleil...

Des trombes d'eau pour terminer, le week end, mes marguerites qui ploient sous les gouttes qui gorgent la moindre feuille, je peux dire que l'on a eu de la chance que la Pentecôte n'est pas été programmée aujourd'hui !
Hier donc, j'ai fait mes comptes, repassé, lavé, recousu des boutons, stoppé des mailles filantes, baguenaudé de blog en blog, fini mon polar, testé un masseur sensé me rendre la cuisse plus svelte et goûté de délicieux petits gâteaux de la mère Poulard sans graisse hydrogénée ni palme maléfique, au chocolat et caramel (que je vous conseille vivement).

Nouvelle semaine que je débute à l'accueil, et que je vais tâcher de voir passer le plus lentement possible, défi que je tente de relever chaque lundi, puis oublie, pour y repenser le vendredi où là, je réalise qu'une fois de plus la semaine n'a pas commencée qu'elle est déjà finie !

Heureusement me dis-je, que ce blog laisse la trace de mes jours !

samedi 29 mai 2010

Arles

Il nous restait encore un truc à faire avant de reprendre la route, trouver un souvenir pour G. !
A Aigues Mortes nous avions choisi des gourmandises pour C., mais je savais que G. préfèrerait nettement un tee shirt, et trouver un joli tee shirt souvenir, tenait du parcours du combattant. Tous ceux que j'avais vus au Grau du Roi, Aigues Mortes et aux Saintes Marie étaient particulièrement moches.
C'est au pied des arènes, juste à côté du bistrot où nous nous étions arrêtés pour boire un coca, que je trouvai l'objet rare. J'en profitai pour compléter ma collection de santons, d'un taureau, d'un cheval et d'un flamand rose.

Nous nous sommes encore promenés dans la ville haute, grimpant des ruelles escarpées à l'ombre bienfaisante. L'heure tournait, il fallait partir...

Un dernier tour dans l'Eglise Notre Dame de la Major, le temps d'immortaliser une paire de crocs roses,

A dix huit heures nous quittions Arles, heureux de ce week end en amoureux.


vendredi 28 mai 2010

Sainte Sarah, vierge noire.

Sous un parasol, nous dégustons notre petit déjeuner. Je lis un polar, JP envoie des photos de notre séjour sur sa page Facebook, il fait tellement beau, des mouettes s'énervent contre une sorte de gros poussin gris, perché en haut du toit, qui piaille. Où irons-nous aujourd'hui ? Je lève le nez de mon livre - Pourquoi pas Les Saintes Marie de la mer ?
Nous avons rendu les clefs après un bref ménage, il est dix heures, nous quittons le Grau du Roi.

Nous prenons les petites routes, croisons quelques belges, arrivés au bac du sauvage une dizaine de voitures patientent devant les barrières fermées, l'attente est d'au moins une heure, nous faisons demi-tour. Aux Saintes Marie il y a foule, inutile de s'obstiner, nous sortons de la ville, c'est tout au bout d'une longue longue file de voitures garées contre les étangs que nous laissons l'Insight, et traversons des champs piétinés par une multitude de sabots qui ont laissé leurs empreintes gravées dans la terre sèche, bordés par des buissons de salicorne. J'en croque une, le soleil brûle nos épaules.

En arrivant aux portes de la ville, nous croisons des gitanes aux cheveux noirs jais, relevés par de grosses fleurs rouge, rose, jaune, habillées de robes à volants, de hauts très hauts talons, traînant des petites filles clones des grandes. Des groupes chantent, frappent dans les mains, faisant danser en riant ces volants qui deviennent corolles, certes j'associais les Saintes Marie aux gitans, mais n'imaginais pas atterrir dans un folklore aussi caricatural. Est-ce pour contenter les touristes demandai-je à JP ? Coincés, serrés dans la marée de robes, de guitares, de glaces italiennes et de vendeur de souvenirs, nous nous laissons séduire.
Le nez en l'air, admirant la magnifique église de pierre blanche, je n'ai pas vu venir la gitane qui m'accroche sur le haut de la robe, une petite médaille en métal où une sainte vierge bleue prie, le visage tourné vers le ciel. Inutile de me battre, elle en veut dix euros je n'en ai que quatre que je lui abandonne après avoir été bénie. Nous entrons dans cette si belle église, une foule bruyante arpente les allées, dans les vitrines des cadeaux sont rangés, couronnes de pacotille empilées les unes sur les autres, vierges dorées, blanches et bleutées, médailles et ex-voto en pagaille. Au milieu, la crypte où se presse une foule recueillie, nous descendons et sommes brutalement jetés dans une fournaise. Des centaines de bougies allumées rendent quasiment l'air irrespirable, malgré la chaleur étouffante, dans un murmure sourd et continu, la foule lentement avance vers une vierge noire surchargée de tissus dont chacun caresse tendrement le visage avant de se signer et ressortir. Je meurs de chaud, vite je veux de l'air !
Nous nous asseyons au café du poète, le coca est glacé, je regarde ces petites filles chaussées de ballerines à pois et talons, qui tiennent les robes de leurs mères pour ne pas les perdre dans la foule. Pourquoi y a-t-il tant de photographes armés d'énormes objectifs qui mitraillent constamment les si jeunes et si belles gitanes qui n'en ont que faire. Dans l'église déjà, une estrade portait un panneau indiquant qu'elle était réservée à la télévision.
Nous croquons un Kebab, arpentons encore une heure les pavés, allons tremper nos pieds dans la mer, puis reprenons la route, direction Arles.

Je t'assure, me dit JP, la gitane parlait d'un pèlerinage. Il conduit, je pianote sur l'iPhone "pèlerinage, Saintes Marie de la mer" et Google me répond 24 mai... aujourd'hui !

C'était donc cela !

jeudi 27 mai 2010

des salines et des remparts

Aigues Mortes nous a enchantés. Poser la voiture sous des platanes où des vestiges d'un marché jonchaient encore le sol, embaumant l'air chaud d'odeur de légumes écrasés et légèrement gâtés. Vite nous avons échangé nos ballerines et baskets pour une paire de sandales, l'été nous avait devancés, nous étions en vacances, vraiment.
Sous le porche une marée humaine, léchant des glaces fondantes et colorées, nonchalante, dans laquelle avec amusement nous nous sommes plongés. Le Sud assurément !

Puis après avoir quadrillé des rues où nul magasin n'attirait le chaland, nous avons grimpé sur les remparts, et lentement nous en avons fait le tour, passant des tours fraîches aux chaudes allées de pierre.



Au loin les salines bordaient des étangs à l'incroyable couleur fuchsia où toujours y pataugeaient des flamands n'ayant de rose que le nom.

Vers dix neuf heures nous sommes repartis vers le Grau du Roi.
Après avoir déposé nos bagages dans notre appartement, nous avons rejoint le port.
La foule avait abandonné la place, envahissant les restaurants du port, le soleil rasait les toits, quelques pêcheurs le regard lointain, tentaient les poissons. Il me fallait encore, avant la nuit, me faire lécher les pieds par la méditerranée, petites vagues langoureuses.

Plus tard, la nuit tombée depuis longtemps, nous avons mangé sous des palmiers, JP des moules, moi des tartines de tapenade et de brandade accompagnant une salade.

Et sirotant une bière, nous nous sommes dit que la vie était vraiment belle.

mercredi 26 mai 2010

partir dit-elle

Enfin à dix huit heures, les bagages faits, nous sommes partis vers le soleil du sud.
G., soulagé, nous a fort embrassés, nous partions, il était libre ! Vingt quatre ans au moins que cela ne nous était plus arrivé, partir tous les deux seuls, plus loin que le supermarché !

L'iPhone pour GPS, JP au volant, le soleil en horizon, déjà ma fatigue s'envolait.

Nous nous sommes arrêtés à Valence, dans un Formule1 bondé. Les toilettes et les douches sur le palier, des allemandes sexagénaires et bruyantes qui plus est insomniaques et bavardes campant devant notre porte. Petite nuit, réveil matinal et ensoleillé, nous avons dégusté notre café au lait devant un pin majestueux avant de filer vers ce fameux Grau du roi.

Et juste avant d'y arriver, j'ai vu mes premiers flamands roses, la tête dans l'eau, arpentant les marais de leurs pas mesurés.

Ensuite bien sûr, nous verrons les chevaux blancs de Camargue, et le dernier jour des champs de taureaux noirs et trapus.

Au Grau du roi, un monde de fou, aucune place pour se garer, et impossible de trouver si ce n'est que la rue où était sensé être notre hôtel. Qu'importe me suis-je dit, s'il le faut nous dormirons dans la voiture. L'important étant de pouvoir au moins nous arrêter, sortir de la voiture, humer l'air du large. Toujours nous étions ramenés vers un hôtel face à la mer, que le GPS nous désignait comme le nôtre, mais qui ne ressemblait à rien de ce que nous avions pu voir sur internet. J'y suis entrée, me suis renseignée. Coup de fil au Syndicat d'initiative, les fameuses résidences du domaine du Cap Med étaient à l'autre bout de la ville... tant mieux, je ne goûte guère la foule et nous ne dormirions pas dans la voiture.
Une fois notre appartement repéré nous avons fuit vers Aigues Mortes et ses montagnes de sel.

vendredi 21 mai 2010

La rude côte pentue

Je suis é-pui-sée ! Bien sûr, personne ne pourrait croire que je suis si fatiguée, j'ai une telle énergie ! Mais si ! Je suis vraiment nazebrokdéfonce !

Ce matin, lorsque ce p*@#& d'iphone a égrainé sa dégoulinade de harpe, je l'aurais bien explosé sur le mur . Je crois que je me suis rendormie aussi sec pour me réveiller sept minutes plus tard morte, à ramasser à la cuillère. Les yeux de lapin myxomatosés, je me suis fait mon café, avalé mes vitamines, rêvassé devant l'écran, barboté dans la baignoire, morte morte morte, vraie mouchemorte !

Ensuite c'est vrai, je ressuscite, une forme de fou, plus une once de fatigue, je déplace des montagnes, je bois du café, je chante, je ris, je bosse, je bouffe, j'oublie totalement que le matin je me suis réveillée à l'agonie. Le plombier me dit que le Grau-du-Roi c'est agréable à cette époque, poufpouf, j'appelle JP lui dis de réserver une chambre pour la Pentecôte, et demain, au réveil, je vais maudire cette énergie qui me semble si loin.

C'est G. et son amoureuse qui sont ravis, ils auront l'appartement pour s'ébattre deux jours durant, sous l'oeil vigilant de Chamade.

mardi 18 mai 2010

en Alsace

Tout au fond, tout tout au fond, juste derrière les parasols blancs, il y avait du temps de mon enfance, le magasin de ma grand'mère.
En attendant mes parents et ma soeur, nous sommes allés les enfants JP et moi, nous promener un peu dans ce quartier où j'habitais. La place est maintenant redonné aux passants, comme au temps des premiers pas de mon papa. Et si ces pavés ont une mémoire, elle résonne encore du bruit de l'auto à pédale qu'il pilotait, enfant, sur la place désertée.

C'est également là, sur les marches de l'église St Etienne, qu'alanguis, nous bavardions des heures, adolescents, mes amis et moi.

Et jetant un œil sur l'hôtel de ville, j'entends encore JP chanter, une nuit bien arrosée, cette chanson de Bourvil :

C'est la vie de bohème, la vie sans façons,
La vie de garçon, la vie de pata-patachon,
C'est la vie que l'on aime quand on a 20 ans
Mais que nous menons d'puis longtemps.
Nous n'avons pas de galette mais quesque ca fout.
On fait des dettes partout, partout.
Mais on chante quand même la nuit et le jour
Vive la bohème et l'amour.

...

S'il n'y avait eu ce déménagement à faire, je crois que j'aurais adoré déambuler, tous l'après midi, le long de ces ruelles d'où remontaient de nostalgiques souvenirs.

mercredi 12 mai 2010

Entre terre et eau

Je remplace pour deux jours une collègue à l'accueil, décrocher le téléphone, donner quelques rendez-vous pour des visites, récupérer et vérifier les documents de ceux qui montent un dossier location, et, tout de même, continuer mon activité principale travaux et plaintes en tous genres. Avec Garance le temps passe vite, nous nous entendons bien.

10h20, il déboule l'air de l'homme qui n'a pas que cela à faire.
Bonjour j'ai rendez-vous pour visiter un appartement.
Le téléphone en main, il est penché au dessus du comptoir, tendu, déjà prêt à repartir pour un autre rendez-vous, il est pressé c'est tout, pas le temps.
Je préviens Chloé - Ton rendez-vous est là.
Tu rigoles, il a vingt minutes de retard je ne peux pas le prendre, donne lui en un nouveau.
Bien, je raccroche, explique, l'heure, le retard, le nouveau rendez-vous, il lève les yeux au ciel, pousse une sorte de soupir exaspéré, consulte son téléphone.
J'ai un commerce, j'ai laissé les enfants, c'est difficile d'être à l'heure, bon vous pouvez pour quand ?
Le planning est chargé, nous faisons le pont, je trouve un créneau pour le jeudi suivant.
Jeudi à 11 heures ? Ça vous va ?
Ok pour jeudi - Je note la date - Soyez bien à l'heure, c'est important, ma collègue enchaîne les rendez-vous sans attendre, nous avons beaucoup de monde.
Il opine déjà ailleurs, et file sans au revoir.

Je complète la fiche, bien préciser le propriétaire de l'appartement, l'heure exacte, reporter les coordonnées du monsieur pressé, le téléphone, le nom... 6 lettres, six lettres qui me donnent des jambes coton, six lettres, je ne sais plus, un prénom ? Le nom ? Six lettres qui du fond de ma mémoire transforment un instant mon univers en brume mouvante et molle, suçant d'un coup toute substance de vie, être entre terre et eau, flotter dans la terreur, ailleurs, ne plus être simplement. Six lettres...

Je pose la main sur l'épaule de Garance - "Je vais prendre un café, je reviens. " Sourire, la vie est là, mes jambes se raffermissent, ce n'est rien. Déjà loin, si pressé, le frère de mon violeur ne sait pas qu'elle dévastation il a réveillée.

samedi 8 mai 2010

Ma vie fantastique

J'ai comme cela quelques airs qui font intrinsèquement partie de ma vie.
Celui là, je l'ai entendu en 75, un soir, chez un copain où nous avions fini notre soirée et bien entamé notre nuit. Il avait posé le 45t sur la platine, et moi raide défoncée j'étais tombée amoureuse, de la chanson et du garçon... qui hélas préférait les garçons !
Bien sûr je m'étais fait chambrer, le disque était un vieux tube déjà ringard et le garçon... pas pour moi. Pas grave, j'aimais le disque. Et le garçon s'était gentiment dévoué... mais c'est une autre histoire.
Tout de même, malgré mon charme certain, il n'avait pas voulu me donner le disque et je n'avais pas de sous pour l'acheter.

Quelques années plus tard, ayant un peu de monnaie dans les poches, j'étais partie à la recherche de ce disque dont je ne me restait que l'air. J'entrais chez les disquaires, chantonnais la chanson, ils fronçaient les sourcils, cherchaient avec moi, on retrouvait le groupe mais le disque lui non !
Les années ont passées, internet est arrivé, je me suis inscrite sur un site où nous parlions anorexie, boulimie et aussi musique. Un soir j'ai tenté de retrouver la trace de cette chanson que j'aimais toujours, fredonnais parfois, mais dont je ne me souvenais ni du nom, ni du chanteur et encore moins de la mélodie. Dans la conversation j'ai dit David, spencer, années 70. Et miracle, une des filles, qui justement bossait dans la musique, a pu me renseigner. Le lendemain, JP téléchargeait le morceau, me le gravait, je l'écoutais en boucle. Et puis je l'ai prêté à un autre garçon dont j'étais tombée raide dingue, il l'a gardé, on s'est perdu de vue, j'ai tout oublié.

Au début de cette semaine, pourquoi ? J'ai eu envie de retrouver ce morceau dont seul me restait le goût de l'intemporel souvenir.

Ce matin, un peu avant de partir au bureau, je tombe sur une photo de Beigbeider tenant dans sa main une pochette d'un 45t du Spencer davis group. Mais bien sûr me dis-je in petto, c'est lui, c'est LE groupe, ne me reste plus qu'à écouter sur deezer les morceaux. Je suis partie au bureau écoutant pour la énième fois The hight road des Broken bells.

Le soir, après avoir regardé Chéri sur canal, je démarre ma recherche. Je cherche, cherche, écoute morceau après morceau, mais rien ne ressemble de près ou de loin à cet air qui brusquement m'est revenu, comme s'il n'avait jamais quitté ma mémoire. Il m'avait suffit de voir la photo de la pochette de disque pour le réveiller. Preuve pour moi que ce groupe était bien lié à ce morceau.
Je chante sur Shazam, inconnu.
Je lalatise sur Midomi, siffle, chante, annone. Mais rien, inconnu !
Sur google je tape "retrouver un air de musique" et je tombe sur WatZatSong. Je m'inscris, chantonne, note en commentaire qu'il me semble bien que c'est the spencer davis group, je poste...

ET UNE MINUTE PLUS TARD

8 mai 2010
00h32
David Mc Williams Days of Pearly Spencer
Zoltan

Alleluia !




Moi je dis VIVE INTERNET et merci Zoltan !

Allez maintenant je file au lit !

jeudi 6 mai 2010

Gay immobilier

Furieux il a appelé dès la réception de la lettre qui lui indiquait avoir deux nouveaux locataires. Deux hommes, deux... deux... Ahhh ...
De son lointain pays il s'égosille, trépigne. On aurait pu lui demander son avis. C'est tellement, tellement, ahhhh il regrette de nous avoir fait confiance...

Quelle andouille ! S'il savait !

Ils arrivent souvent en couple, discrets, polis, sentant bon, plutôt agréables à regarder ce qui évidemment ne gâche rien. Leur dossier accepté, ils s'installent, appellent une ou deux fois toujours d'une extrême politesse, et zou, roule ma poule, on en entend plus parler jusqu'au jour où ils déménagent, laissant un appartement impeccable.

Certes, cela ne fait que deux ans que je suis "dans l'immobilier", mais en deux ans je n'en ai rencontré qu'un moyennement sympathique, tous les autres ont toujours été parfaits, oui oui parfaits !

mercredi 5 mai 2010

Zen.

J'en avais tellement marre de cette silhouette disgracieuse, que lundi dernier j'ai pris le taureau par les cornes. Plus de viennoiseries, chocolat, tarte, gâteau et autres tentations du bureau, légumes, poissons, eau plate, salades assaisonnées avec un filet de vinaigre balsamique à la maison, abdos, stepper, élastique... vendredi j'avais déjà deux kilos en moins, et puis malgré mes efforts je les ai repris, pouf, comme ça, sans pour autant avoir dérogé de ma règle stricte.

Il va falloir que je me décide à prendre rendez-vous chez mon médecin, faire un petit bilan et voir si éventuellement ma thyroïde a pris du repos.

En attendant, je continue mes abdos, mon stepper et l'élastique. Je ne me jette pas pour autant sur tout ce qui traîne du côté de la cafetière et surtout, surtout, je reste zen ! Il faut une fois pour toute que je me mette dans le crâne que ronde je suis née, ronde je mourrai !

Parfois ce n'est pas facile facile. Hier par exemple, alors que je faisais le pied de grue dans un appartement abominablement banal, où la déco sortait directement de chez fly, achetée-posée, où les deux seuls hebdomadaires poussiéreux étaient Entrevue et neuf mois, aucun réseau internet (confirmation du trou du cul du monde), ma seule distraction, attendant GDF, était de me mirer dans un miroir gris. Moi face à moi...
Quelques squat plus tard, les jambes tremblotantes, GDF est enfin arrivé, et j'ai tourné mes yeux vers la baie vitrée où les arbres fouettés par le vent, ployaient joliment.

Rester Zen, mon crédo de la semaine.



Juste pour information, j'ai testé TOUS les régimes existants, tous tous tous ! J'ai dû perdre et reprendre plus de trois cent kilos dans ma vie de folle du régime. J'ai entamé mon premier régime à douze ans...

mardi 4 mai 2010

extra terrestre

Ils traversent la ville comme si nous n'y étions pas, tranquillement, le regard résolument absent des bruits et de l'agitation. A peine une vingtaine de centimètres de haut et pourtant princes dans leur démarche, assurés que nul ne peut les atteindre.
Toujours je m'arrête, les regarde, fascinée par cette façon de m'ignorer, rien qui pourrait montrer qu'ils savent que je suis là.
Hier encore, alors que je débouchais dans une rue vide, celui qui a surgit, entre deux voitures garées le long du trottoir, n'a rien changé dans sa démarche, il a continué sans frémir, d'un pas mesuré et serein, à traverser cette rue, sans un regard vers le bruit émanant du moteur. Rien ! Souverain.

Que peut-il bien se passer dans leurs petits cerveaux si différent du nôtre ?

Parfois je m'égosille, appelant sans relâche notre énigme à nous "Chamade, Châââmade, Chamadounette !" Elle ne bouge pas, cachée sous une couette, vigie derrière une vitre, roulée sur un fauteuil, elle est absente, loin, sourde à mes appels, dans son monde de chat, nous n'existons pas.

Invisible et pourtant si présente.

lundi 3 mai 2010

franchement !

Vous trouvez que cela donne envie une semaine comme ça ?