mercredi 27 janvier 2010

des instants

météo
Il a neigé hier, une très jolie neige folle, tourbillonnante, emportée dans le vent, si légère. Pendant un instant nous étions dans une boule en verre qui aurait été secouée furieusement.

boulot
L'après-midi une locataire est venue, ne voulait parler qu'à moi, pas à ma secrétaire. Son ton dédaigneux me hérisse, je n'ai pas de secrétaire, j'ai des collègues, au même statut que le mien. Elle pleurniche, dit combien il faut venir d'urgence. Je lui rappelle sèchement qu'elle a refusé que le plombier vienne à 8h30, elle voulait faire la grasse matinée. Alors, comme d'habitude, je me fait pourrir, je suis odieuse, incompétente, tiens pour une fois je ne suis pas raciste. Je la plante là, lui épelant mon nom pour qu'elle puisse "envoyer à la direction une lettre, parce que vous êtes odieuse, odieuse odieuse" oui oui je suis odieuse.
Je suis allée m'asseoir à mon bureau, l'entendant brailler encore dans l'entrée, pleurant, vociférant. Assise, rassemblant tous les petits éléments zen à ma portée, j'ai respiré lentement, le téléphone a sonné. Une sonnette qui ne fonctionnait pas, une petite caméra de surveillance qui ne filmait que du blanc, des wc qui fuyaient. Souriante j'ai pris des notes, vérifié le numéro de téléphone, promis que je m'en occuperai encore ce soir, raccroché. Un bon de travaux à l'électricien, un au plombier, un au syndic. L'heure de partir était passée depuis un moment, je suis allée faxer le tout, me restait encore une très légère envie de meurtre...

ifone
De temps en temps un petit tintement prévient de l'arrivée d'un message. Juste deux petits ding-ding d'une cuillère frappant délicatement un verre en cristal. "Ha dit Fred, qu'elles sont les nouvelles ?" - Tim Burton présidera le festival de Canne lis-je à haute voix - (*)

Au bout du fil un locataire... depuis dix minutes il raconte ses voisins, SA place de parking squattée, SON 4X4... les pigeons... d'un doigt je mets en route l'iphone, déverrouille, clic sur l'oiseau noir et d'un doigt léger défile les messages, quelques secondes je m'évade...

Il fait nuit maintenant, j'ai quitté le bureau, dans la voiture arrêtée, le signal automatique clignote, la barrière est baissée. Zip Zoup je dévérouille la merveille, lis mes derniers e.mail... le train arrive lentement, les frontaliers descendent rapidement, je repars, la merveille glissée entre mes cuisses, jusqu'au prochain feu rouge.

chat
La porte a bougé imperceptiblement, juste quelques centimètres entrouverte, le nez sur mon écran je n'ai rien vu. C'est le raclement sur le carrelage qui m'avertit qu'elle est là. De sa patte elle prend délicatement le bol, le fait glisser avec vigueur, une fois, deux fois, le ramenant à chaque fois vers elle qui recule recule, regardant fascinée l'eau qui tangue jusqu'à déborder. Puis elle lape les yeux fermés, de sa langue râpeuse, une longue minute. Frrrrrtt elle est repartie se coucher.


(*)C'est une option installée automatiquement, que je ne sais comment supprimer, et qui m'averti avec deux heures de retard par rapport à twitter, des évènements, choisis par SFR comme étant importants.

dimanche 24 janvier 2010

aux enfants de la chance...

Je répondais à un commentaire, qui s'allongeait, devenait un billet dans le billet... j'ai préféré abandonner et revenir un peu plus tard, après avoir essayé de mûrir ma réponse.

La petite poule noire se demandait comment on pouvait, alors que l'on avait eu la chance de bénéficier d'une transplantation, mettre sa vie en danger pour un simple chagrin d'amour.

Je crois qu'il y a une grande différence entre un enfant né malade et qui vivra uniquement s'il est transplanté, et un adulte devenant malade et qui continuera sa vie grâce à un don d'organe. Le premier ne sait pas ce que c'est que de vivre normalement, le second a déjà derrière lui le goût de la vie, du bonheur, du malheur, de l'avant. La chance, ce sont les parents qui l'ont, le bébé lui, tente vaille que vaille de vivre et tant pis s'il meurt.
On ne lui demande pas à lui s'il veut de cette greffe, s'il est d'accord pour subir cela. L'adulte est consentant, c'est un combat dans lequel il s'engage avec l'espoir de vivre, et de vivre mieux.

Et puis la greffe réussit, plus ou moins bien, avec plus ou moins de difficulté. L'enfant grandit, supporte le traitement avec ses contraintes, les bilans douloureux, les effets parfois gênants des médicaments (la ciclo provoque au départ une forte pilosité, des gencives si gonflées qu'elles recouvrent souvent les dents, des problèmes intestinaux). Il s'intègre dans une vie où ses camarades n'ont souvent pas toutes ses contraintes. Certains semblent le vivre bien, c'est le cas de G., d'autres ont beaucoup plus de mal, c'est le cas de E.
Il suffit alors d'un grand chagrin, pour que, ce qui était supportable devienne insupportable. Et ce que nous pouvons considérer comme de la chance, reste pour ces enfants comme une intolérable injustice. Pourquoi doivent-ils supporter en plus de ce qu'ils ont déjà supporté depuis leur naissance, ces souffrances d'amour.
Plus tard sans doute, mesureront-ils la chance qu'ils ont eu de pouvoir vivre presque normalement malgré leur maladie. Pour l'instant, ils sont, comme Françoise Dolto l'expliquait dans "le complexe du homard", tout juste sortis de l'enfance, pas encore armés pour affronter le monde des adultes, et, ce que nous arrivons en général à relativiser, leur semble insurmontable.

Je ne suis pas sûre qu'E. ait mesuré le risque qu'elle prenait en arrêtant son traitement. Du fond de son lit d'hôpital, elle doit sans doute le regretter amèrement, et je ne peux que lui souhaiter d'aller très vite mieux et qu'elle tombe à nouveau amoureuse !

jeudi 21 janvier 2010

du bord de mer...

Je finis de ranger la cuisine pendant que la machine à pain brasse lentement la brioche future que j'apporterai demain à l'agence... le téléphone sonne... qui à cette heure-ci ? toujours cet imperceptible tressaillement... pourvu que... G. décroche... marmonne quelques mots puis "Ne quittez pas je vous la passe" regard interrogatif et sourcil relevé il me tend le combiné, et s'éloigne déjà, ravi de cette liberté un instant menacée, nul grand parent ou autres membres de la famille avec qui il aurait dû bavarder.

Bonjour Madame dit une voix chantante
?... Mon bonjour hésitant la fait rire
Tu cherches ? Cette voix du sud-ouest... cherche encore
Flo ?
Ca fait un bail hein ?
Instantanément nous nous retrouvons, sa voix, mon rire... la brioche aura largement le temps de gonfler !

Comment vas-tu ? dit-elle. Super bien ! Je vais toujours "super bien !" Et toi ?
Et de son accent chantant la mer, le vent, le soleil, en riant elle dit - Bof, c'est pas terrible tu sais !
Alors elle me raconte, le chagrin d'amour de sa fille, si triste qu'elle a arrêté sans rien dire, de prendre l'anti-rejet.
C'est quand je suis allée la chercher l'autre jour à son internat. Elle s'avançait vers moi, j'ai tout de suite vu ses yeux... tu sais le blanc des yeux... il n'était pas jaune non, juste plus vraiment blanc. Je sais oui, ce pieu qui s'enfonce, douloureux, et réveille d'un éclair tout ce qui, enfoui, ne demande qu'à renaître. Et puis dans la voiture elle me dit que depuis quelques temps elle fait pipi marron. Je blêmis. Crois-moi, je n'ai pas hésité, j'ai foncé au labo, sans même passer à la maison. Les valeurs étaient mauvaises... c'est là qu'elle m'a dit qu'elle ne prenait plus la ciclo.

Une heure durant nous parlerons. Je tente par mes mots, d'apaiser son angoisse. Souvent nous rions, je regrette tant d'être si loin. G. rôde, il ne sait qui est là, au bout du fil, mais des bribes entendu, il en a senti le danger, le fragile équilibre tangue, il passe et repasse, prudent, attend.

Dès le petit tintement du téléphone reposé, il vient nonchalant, se servir un verre d'eau. Sans me regarder il demande, léger, "c'était qui ?". Je sors de la cuve, la pâte débordante, et façonne, la roulant entre mes mains, un long boudin qui lentement s'allonge "Flo ! Tu sais, Flo la maman d'E., les jumeaux du bassin d'Arcachon, les pizzas d'Enzo..." Vaguement lui reviennent quelques fugitifs souvenirs. Je raconte, explique, il me regarde, assis sur la chaise, moi debout, roulant cette pâte souple et jaune. Il écoute, les yeux rivés sur mes mains "On dirait un ténia... "
Il me reste à caresser d'un filet de lait la couronne qui repose enfin dans le moule, la parsemer de sucre perlé, attendre qu'elle lève à nouveau avant de la poser dans le four qui s'échauffe. Il s'est levé, s'approche, se penche un peu et toujours les yeux rivés sur mes mains "... C'est ma grande trouille de faire un jour un rejet !"

lundi 18 janvier 2010

dimanche soir...

Vingt heures trente, le téléphone sonne, je suis entrain d'écrire ma vingt huitième carte de vœux, JP décroche. A ses mots je comprends que c'est un de mes parents, à sa voix je sais que tout va bien, mon stylo suspendu, j'attends qu'il me passe la communication. Cela tombe bien, tout à l'heure en visitant le blog de Dr CaSo, j'ai eu envie de me joindre à la rencontre qui aura lieu le 13 février à Paris, pour son bref passage en France.
Quelques mots, et il vient vers moi "Oui, elle est là... tu peux prendre ta mère ?... Elle peut !"

Ils sont à Oléron, reviennent de la plage, mon père lit, elle avait envie de bavarder. Nous voilà parties pour une bonne heure, tranquilles, moi l'écoutant, elle racontant. Ma mère adore se raconter, depuis longtemps j'ai abandonné l'idée de lui parler de ma vie, je l'écoute, rebondis, m'amuse...
Ils passent le mois de janvier au bord de la mer, elle me dit le sable qui craque d'être gelé, l'île blanche de neige, et puis aujourd'hui le soleil sur la Brée, l'impression d'être vraiment en vacances. En février ils feront l'état des lieux de leur nouvel appartement. Ils déménagent cette année, quittent Mulhouse, s'installent complètement à Paris. A quatre vingt un ans mon père va prendre sa retraite, ma mère continuera, si elle trouve un atelier, à créer ses papiers de reliure, et puis ils se baladeront... Oui oui me dit-elle, le studio sera libre le 13 février.
Elle m'accueillera vendredi soir, nous irons dîner ensemble, elle repartira le lendemain matin. L'idée de cette rencontre entre blogueurs lui plait infiniment, tout doucement l'envie de se connecter devient une évidence "Dès que nous serons installés nous achèterons un ordinateur, prendrons des cours. Toutes mes copines s'exaspèrent de ne pouvoir m'envoyer des mails, et puis à notre époque, ne pas en avoir c'est être un dinosaure !".
Elle s'inquiète pour mon petit frère, espère qu'il se trouvera un nouvel amour. Me dit combien elle a trouvé le regard de G. beau et plein de bonté, s'extasie de ses petits enfants tous si agréables, intelligents, intéressants. Je l'écoute et me dis que j'ai de la chance d'avoir ces parents, indépendants, dynamiques, heureux.
Comme toujours, nous devons raccrocher mais il faut encore qu'elle me dise que "Tante Marie" est morte le 10 janvier à quatre vingt seize ans. La sœur de mon grand père, dernier témoin de cette génération. Elle ne pourra se rendre aux obsèques, elle culpabilise "Mais la vie va si vite, si vite, je n'ai pas eu le temps d'aller la voir ... "

La vie va si vite, si vite !

mardi 12 janvier 2010

une belle histoire

Je ne sais si j'ai déjà évoqué cette histoire, c'est le billet de Chiboum qui me donne (ou redonne) envie de la raconter...

Elle n'habitait déjà plus, depuis deux, trois ans, juste au dessus de chez nous, mais nous étions restés amis. Bien souvent elle venait chercher C. pour faire les boutiques en ville, jouer au dernier Mario sur leur console dernier cri, ou simplement palier mon absence.
Elle avait appelé, à l'heure où les enfants étaient encore en classe.

- Valérie, Didier et moi allons la semaine prochaine à Eurodisney pour mon anniversaire, nous venons d'acheter les billets et ils nous offrent une place pour un enfant. Crois-tu que nous pourrions y emmener C. ?

Emmener C. ! Elle en rêvait depuis longtemps, ce pays merveilleux et inaccessible. Nous avions promis qu'un jour peut être, nous irions tous ensemble, mais le rêve semblait s'éloigner chaque jour un peu plus, JP malade, le temps, l'envie des parents... Bien sûr que j'allais dire oui !

- Oh Nathalie, mille fois oui ! Mais il faut en faire quelque chose de vraiment magique, ne rien lui dire, que cela soit une surprise gigantesque.
Et nous voilà toutes deux excitées, fomentant en riant une belle histoire à venir.

Tout d'abord il lui faudra des vêtements chauds, très chauds pour pouvoir rester des heures à faire la queue devant les innombrables attractions. Rapide inventaire, manquent une polaire et des gants... et puis, pour qu'elle soit la plus belle du monde, un joli bonnet, une écharpe doudou, des petites culottes dentelle et surtout ne rien lui dire, rien de rien !

- Comment fera t-on pour qu'elle ne se doute de rien me demande Nathalie. Il ne faut pas qu'elle voit la valise, je lui dirai que nous allons faire les magasins à Genève, elle ne s'étonnera pas alors de passer la douane.
Ah zut, autorisation parentale périmée! Une semaine pour l'avoir ? Oh non s'il vous plait, c'est pour une surprise, en urgence, et me voilà qui explique, raconte, et la secrétaire au bout du fil entre dans notre monde magique, promet qu'elle fera tout, nous l'aurons, que ne ferait-on pour la réussite de cette énorme surprise.

Le professeur de violon et le directeur du collège sont mis dans la confidence, ils ne diront rien, elle pourra rattraper le contrôle de sciences prévus samedi. Pas un instant elle ne soupçonne ce qu'elle va vivre demain.

La valise est prête, Didier l'a cachée au fond du coffre... il est midi, sortie de l'école, elle descend à cloche pied l'escalier, de ses lèvres des petits nuages blancs accompagnent ses mots, elle chantonne et nous rentrons elle sautillant, G. absorbé par les traces que font ses pieds dans la neige.

Sur le chemin je lui dis que Nathalie a envie de l'emmener voir les magasins à Genève, puisqu'il n'y a pas classe le vendredi après-midi.
- Oh maman, je peux y aller, s'il te plaiiiit ! - Mais oui ma cocotte, elle viendra te chercher après le déjeuner.
A peine la table débarrassée que la sonnette résonne, l'aventure peut commencer.
Elles partent toutes les deux mains dans la mains, je les regarde émue et tellement heureuse.

Elles se sont promenées un peu à Genève, puis dirigées calmement vers Cornavin, Didier les a rejointes. Au moment de monter dans le train, Nathalie la rassurée "Avec ta maman, on a voulu te faire une surprise, on t'emmène à Paris, pour le salon du cheval. Tu vois, j'ai ta valise avec tous tes vêtements"
Ah ? le salon du cheval se dit-elle, pourquoi pas... Mais... et le cours de violon ce soir ! Ne t'inquiètes pas, maman a appelé ton professeur. Ah ? Et elle sourit, assise contre la fenêtre, elle s'en va heureuse, au salon du cheval.
Le train roule, il fait nuit, un monsieur gentiment lui a demandé si elle allait à Eurodisney "Non non dit-elle en riant, on va au salon du cheval" - Tu as de la chance, c'est le dernier week-end. Un peu plus tard il lui montre des lumières au loin "Là bas ces lumières, c'est Eurodisney ! Ses yeux s'illuminent "Quand je vais dire à mes copines que je suis passée juste à côté !!"
... Et puis le train s'arrête, en gare de Marne la Vallée... montant dans le bus, un énorme écureuil roux et un castor viennent lui dire bonjour. Elle se tourne vers Nathalie "Tu as vus, c'est un peu comme les dessins animés" Tu trouves ? demande Didier et le bus démarre, passe sous un porche ruisselant de lumière, s'arrête devant un hôtel en plein centre du parc. Elle, toujours le nez en l'air, regarde ce curieux salon du cheval, hésite un peu tout de même dans le hall gigantesque, nez à nez avec Donald... pffff elle a chaud non ? Monte l'escalier, entre dans la chambre, pose sa valise, étourdie.
Tu as compris ? lui demande Nathalie, ce n'est pas le salon du cheval... tu es... à Disneyland !
Tout tourne, elle blêmit, s'assoit, bégaie "Il faut que je le dise à Maman, il faut que l'appelle et au bord des larmes, des larmes de bonheur avec les mots qui se bousculent elle crie presque, Maman maman, tu ne le croiras pas ! On est dans Disneyland Ohhhhh maman !

Et mon cœur explose de joie !

dimanche 10 janvier 2010

l'oubli

Le réveil a sonné deux fois avant que je n'émerge, pas un bruit, dehors la neige qui recouvre encore la route, assourdit les rares passages de voiture, la luminosité est éclatante.
Debout devant la machine à café, je laisse flotter mes pensées, ce n'est pas encore aujourd'hui que je pondrai un billet, peut être va t-il falloir vous dire que pour l'instant cela m'est difficile, pas d'endroit où me poser, pas vraiment le temps. Je suis là, tranquille, des corneilles se chamaillent...
Ma pensée vagabonde... Hier soir, regardant avec C. je ne sais quel feuilleton inutile, sirotant nos tisanes nous bavardions, les garçons partis au cinéma. Sur l'écran, les enquêteurs se questionnaient, cherchant à comprendre pourquoi le mort se trouvait là, et je faisais alors la remarque que cela avait été une de mes grandes angoisses durant cette longue nuit, que jamais l'on ne sache ce qui avait fait que ce soir là je sois morte ici, sans que rien ne l'explique. Nous étions alors partis dans une grande discussion, évoquant la jeune fille de Budapest retrouvée noyée, ces chemins que l'on prend un soir, pour changer, et qui peut être seront les derniers... rien de morbide, simplement cette vie qui brusquement prend un virage parfois trop serré.
Est-ce cette date anniversaire qui réveille les souvenirs ?... le viol, la greffe... et brusquement je réalise stupéfaite ! Vendredi, huit janvier, toute la journée je me suis interrogée. Huit janvier, cette date semblait importante. Plusieurs fois j'ai posé la question à mes collègues, mais que s'est-il passé un huit janvier ? Rien ! Rien ? Pourquoi donc avais-je cette alerte constante qui ne m'a pas quittée de la journée ?

Samedi, C. s'interroge
- Il n'y a pas un truc qui s'est passé le neuf janvier ?
Tiens, lui dis-je, hier il me semblait aussi qu'il y avait un anniversaire particulier, peut être est-ce celui de la mort de Mitterrand?
- Ah ? dit-elle peu convaincue.

Et là, à l'instant, devant ce café qui coule, je réalise avec effroi, que pour la première fois depuis le huit janvier 1993, nous avons oublié de fêter l'anniversaire de greffe de G !

Je suis si triste d'avoir laissé ces parents seuls dans leur deuil ce jour là...

vendredi 8 janvier 2010

Zoreilles

Décidément, plus de doute, l'iphone lui fait de grandes oreilles.

Je ne sais pas encore comment transmettre mes photos prises avec l'iphone pour les mettre sur mon ordinateur. Pour l'instant je me les envoie par mail, mais sans doute me faut-il, pour simplifier la chose, acheter un câble.

J'ai repris l'année sur les chapeaux de roues, quelques jours de vacances et me voilà avec un surplus difficile à résorber. Il y a eu une vingtaine de nouveaux locataires en une semaine et autant de départ qu'il me faut maintenant enregistrer, sans compter l'habituel.

La neige qui avait désertée la Haute Savoie préférant le nord, le sud et l'ouest, est de retour ce matin et enchante à nouveau le réveil.

Et le premier cas de grippe, une grippe non identifiée, mais grippe tout de même, à fait son apparition à l'agence. Reste à savoir combien nous serons contaminés. Pour l'instant je me contente d'une migraine récurrente qui traîne les pattes depuis lundi, ce qui explique en partie mon absence sur ce blog !

Bonne fin de semaine !

lundi 4 janvier 2010

résolutions 2010

A y'est ! L'année 2010 démarre vraiment ce matin... sous la neige... ce qui adoucira cette journée très chargée.

Je n'ai pris que deux bonnes résolutions pour l'année nouvelle. Faire chaque jour quelques exercices pour me remuscler, et rester Zen en toutes circonstances.
Contrairement aux résolutions habituellement prises sous le gui, je les ai déjà mis en service dès le 2 janvier, pourvu qu'ça dure !

Pour la seconde, j'ai bien failli ne pas arriver à tenir dès le deuxième jour. Le contrôle parental installé sur mon tout nouvel Iphone, m'ayant tout d'abord plongée dans une angoisse démesurée, puis presque fait sortir de mes gonds(*). Rien ne m'énerve plus que de devoir dialoguer avec un inconnu robotisé, débitant ses réponses, sans réellement comprendre ou vouloir comprendre la question posée.

Madame, vous avez demandé le contrôle parental
- Mais Monsieur, pourquoi voudriez-vous que je demande un contrôle parental alors que j'ai 52 ans ?
Madame pour pouvoir faire retirer le contrôle parental que vous avez souscrit il faut nous envoyer une lettre
- Mais pourquoi devrais-je vous écrire une lettre, alors que je n'ai pas souscrit à votre fichu contrôle
Madame, vous devez nous écrire une lettre...

Ce n'est qu'après avoir bien pris toute la mesure de ma ténacité et mon refus d'obtempérer que le Monsieur était allé chercher réponse auprès de son responsable. Vingt minutes plus tard j'avais obtenu la promesse que me serait restitué l'accès à internet sous 24 heures.
Mais... à lire les forums d'entraide, cela pouvait prendre jusqu'à six mois pour récupérer cette fameuse liberté, et une bonne dizaine de vérifications confirmant le contrôle toujours actif ayant achevé mon optimisme, j'ai pris la résolution de ne plus vérifier du tout... rester Zen vous dis-je !

Au réveil, j'ai laissé la bête posée sur la table, l'ignorant de ma splendeur, suis allée prendre un bain... comptant sur un curieux qui irait bien vérifier lui ! S'il était retiré, "on" viendrait m'avertir, dans le cas contraire "on" se garderait bien de le signaler sous peine de devoir subir un accès intempestif de mauvais humeur.
Me prélassant dans l'eau chaude et bicarbonatée, plongée dans l'interview d'un Jacques Dutronc sur le retour, c'est avec un réel plaisir que j'ai appris par la bouche de C. que maintenant je pourrai surfer où que je sois.

Oui, je crois bien que 2010 sera Zen !

(*)Contrôle parental d'un iphone veut tout simplement dire, accès refusé à l'intégralité du web, d'où ma rage.

vendredi 1 janvier 2010

A tous mes lecteurs

Bonne année !

Merci pour vos vœux qui tout au long de ma première journée de 2010, sont venus égailler la photo traditionnelle du premier de l'an.

J'espère vraiment que cette année sera bien moins catastrophique que ce que l'on nous prédit. Ma propension à l'optimisme me fait croire que l'on exagère cet horizon si noir... la preuve, même Moukmouk trouve un tout petit coin de ciel bleu !

Merci pour tout ce que vous me faites découvrir lorsque je viens vous lire, et continuez, oui surtout, continuez. Qu'importe la cadence, je vous resterai fidèle !

Réchauffement climatique...

La preuve...



2008 - 0,7°
2009 - 5,4°
2010 nous voilà à plus de 8° !