lundi 30 novembre 2009

petite avec de grandes oreilles

Il lui a fallu une bonne quinzaine de jours après le départ de l'intrus, pour reprendre ses habitudes et nous faire confiance. Chaque recoin de l'appartement a été fouillé, reniflé, examiné, afin de s'assurer qu'elle était à nouveau reine dans son royaume.
Une fois apaisée, elle a pu à nouveau s'adonner à son activité favorite et grandement perturbée durant cette semaine de cauchemar, dormir !

Edit ! toujours dans la rubrique chat, foncez chez Brol voir une vidéo vraiment très craquante !

dimanche 29 novembre 2009

Braquemart...

La nature fait bien les choses dit-on....

Mais n'a t-elle pas été là, un peu présomptueuse ?

jeudi 26 novembre 2009

Damoclès

En entrant dans la voiture, claquant la porte, je l'avais regardé en souriant "Et voilà ! Tranquilles pour six mois".
Moteur en marche, essuie-glace, lui pelotonné dans sa veste noire, retour rapide au chaud, gélule d'advagraf vite avalée avec un verre d'eau sous l'œil ému du chat.
La journée avait passé vite et, alors que je claquais la porte me demandant ce que j'allais pouvoir faire comme dîner, JP avait dit, "Ah oui, ils se sont trompés de tube, il faut refaire le bilan..."
Merde ! Déjà que l'on avait presque trois semaines de retard.

Levée à cinq heures quarante cinq pour pouvoir tout de même savourer lentement mon café au lait, je l'avais réveillé un peu plus tard, quelques minutes encore avant de l'arracher à son sommeil si précieux. La pluie avait cessé peu après six heures, le temps plus doux que la veille, une seule personne plantée devant le lourd rideau en fer.

Le laboratoire, lumière crue, une autre secrétaire derrière le comptoir, je me penche, lui tend l'ordonnance, la carte verte "Ah c'est vous... désolée... nous avons pris un tube sec" Elle feuillette un manuel,
"...en fait, c'est la même molécule, regardez sous tacrolimus, la seule différence c'est que c'est à libération prolongée, une seule prise par jour..." G. patiente.
"Notez qu'il l'a pris à sept heures et demi... Vous avez les résultats du foie fait hier ?"
Elle ouvre un grand tiroir, sa main écarte les enveloppes, m'en tend une tout en décrochant le téléphone, son fils a de la fièvre depuis hier, la grippe. G. fait mine de fuir, prend un air épouvanté, se cache derrière son écharpe, je ris sous cape, déchire l'enveloppe, déplie la feuille... Merde merde, c'est quoi ces phosphatases alcalines qui débordent de la norme ? merde merde merde.
Par dessus l'épaule il a vu lui aussi, pas un mot, il attend. Calme soit calme, respire, respire... "Ah tiens ? Les phosphatases un peu hautes ? merde ah merde... ce n'est sans doute rien, regarde les transaminases sont bien. "

Oui mais... elles ont augmenté aussi, elles ont doublé... assise, j'attends pendant qu'il se fait prélever, j'ai la nausée...

Au revoir, bonne journée, claquer la portière, mettre le moteur en marche, les essuie-glace.
"Tu es inquiète ?" - Non, non, franchement non, tu sais peut être que si on avait fait les examens aujourd'hui les valeurs seraient plus basses, c'est tellement fluctuant.

On le sait bien tout les deux que l'on préfèrerait que tout soit parfait !

La première chose en entrant Google... taper phosphatases alcalines élevées... Il y a cancer, obstruction voies biliaires, cholestase... J'écris un mail à Catherine, elle seule rassurera, je pars au bureau... migraine... advil

Pas un mot à midi, ne pas en parler, attendre. Et si G. ne dit rien c'est sans doute que tout va bien !

Mais tout cela devient trop lourd, du bureau j'appelle le secrétariat à l'hôpital - Sa voix joyeuse - J'ai reçu les résultats hier soir, toujours aussi bons, c'est super, parfait. Son sourire... "les phosphatases ? Oh rien de bien significatif, il n'a pas fini sa croissance, non non dites-lui tout va bien..."

Il est assis à son bureau, de son geste nonchalant, ne quittant pas l'écran, il délivre d'une main son oreille du casque "Oui ?" J'ai eu Catherine, tout va bien, pas de problème pour te suivre jusqu'à ce que tu partes à la fac, les valeurs sont parfaites.
Alors il se retourne, me regarde franchement "C'est bien... j'étais quand même un peu stressé..." et reprend le cours de son jeu.

Là haut, l'épée se range dans son fourreau...

Il est foutu !

Pauvre Moukmouk qui vient de se faire adopter par une bestiole redoutable !

Et voilà tous les chats du monde, menacés depuis si longtemps de se faire rôtir, bouillir, hacher menu, qui dansent la java, le sourire s'étirant jusqu'aux oreilles.

mardi 24 novembre 2009

Et moi j'avais 40 ans !

Sans doute écoutais-je plutôt le mal de vivre ce 24 novembre 97.
Le lendemain elle mourrait, et avec elle un peu de mon adolescence.

Je l'avais vue sur scène à St Etienne, du temps où j'y étais comédienne. Aucune de ses chansons ne m'étaient inconnues. Je savais chaque souffle, chaque silence, connaissais alors la moindre nuance des disques que nous nous passions en boucle. Elle était mienne, chantait ma vie.

D'elle je garde cette gaieté qui permettait de rire et se moquer de la souffrance. Elle nous la rendait légère et si familière.



Et c'est bien plus cette voix là qui est pour moi LA Barbara, même si l'enregistrement grésille un peu

dimanche 22 novembre 2009

hop hop hop !


Voici donc la mienne. Appelons la :

"Poulet à la moutarde et crème de soja"

Pour cela il vous faudra :
- un ou deux oignons rouges (un oignon pour deux blancs de poulet)
- un blanc de poulet par personne (prendre du poulet élevé en liberté)
- une grosse grosse cuillerée à soupe de moutarde mi-forte (bien meilleure pour cette recette) par blanc
- une briquette de crème de soja cuisine
- du poivre concassé
- des baies roses.
- huile d'olive et sel


Coupez finement les oignons, et en lamelles (épaisseur 1cm environ) les blancs de poulet

Faite revenir à feu vif les oignons dans un peu d'huile d'olive, puis rajoutez le poulet et faire cuire tout en remuant jusqu'à ce que le poulet soit entièrement cuit. Mettez dans un shaker la moutarde et environ 300ml d'eau, shaké shaké follement puis...

...versez le liquide sur le poulet et laissez mijoter - Pendant ce temps mettez les pâtes à cuire (ou le riz ou les pommes de terre ou le boulgour... au choix).
Une fois les pâtes cuites, coupez le feu sous la casserole "poulet" et versez un peu de crème de soja - salez à votre goût et ajoutez les baies roses et le poivre concassé.


Et voilà, un plat super rapide et vraiment très bon.

jeudi 19 novembre 2009

Y'a prescription !

Hier matin, alors que je mettais le moteur de l'hybride en route, je m'étonnais de la très mauvaise réception des différentes stations de radio. Tout en roulant j'échafaudais de multiples scénarios responsables de ce fait.
Une brusque attaque nucléaire ciblée sur l'antenne relais du Salève, une tempête de neige passée inaperçue mais ayant recouvert tout ce qui compte de machin réceptifs, une grève intermittente qui expliquerait le hachurage de ce que l'on pouvait entendre... Tout sauf... ce que je découvrais en sortant de la voiture une fois garée devant le bureau.

Une sorte de trognon déchiqueté d'environ cinq centimètres... ce qui restait de l'antenne d'origine ! Tout d'abord j'ai pensé qu'un camion avait arraché par inadvertance celle-ci, puis force était de constater qu'un crétin s'était acharné dessus et l'avait totalement détruite. Une fois que ce qui restait et que je venais d'effleurer de ma main, plongeait dans le trou noir de mon Insight, une cavité béante déparait ma plus belle voiture du monde à deux pédales !

Les cons ! Mais pourquoi avoir fait cela ? Que peut-on faire d'une antenne déchiquetée, et d'une antenne de voiture qui plus est ?

Je grimpai quatre à quatre les escaliers tout en appelant JP pour partager cette information qui avait instantanément déclenchée une angoisse sourde. Le plan Orsec mis en place, je pouvais commencer à re-la-ti-vi-ser. Essayer de canaliser l'angoisse et faire en sorte de ne pas en être bouffée toute la journée.

Alors m'est revenue une histoire d'il y a trente cinq ans et dont je n'ai jamais été très fière.

Un soir, alors qu'avec Nadia nous avions bu plus que de raison, passant dans une rue sombre, je ne sais ce qui avait déclenché l'envie irrésistible de nous attaquer aux voitures garées le long du trottoir. L'une après l'autre, elles avaient subi cette furieuse folie. Nous remplissions un grand sac de nos prélèvements et, au bout du chemin, avions une collection hétéroclite de rétroviseurs de toutes marques.
Le lendemain, la tête en vrac, la bouche pâteuse, je ne savais que faire de ce maudit sac.

J'étais alors allée le déposer chez mon frère, afin qu'il le fasse disparaître d'une façon ou d'une autre de ma vue.
Je me souviens de son regard incrédule et de ma honte lorsque je pris conscience de l'imbécillité de cet acte.

Alors, tout en pestant, je me suis dit que peut-être était-ce enfin la peine méritée, qu'il me fallait subir.

Une justice immanente tardive !



En même temps cette connerie (oui je suis vulgaire, mais c'est ma nature en vrai) nécessite de démonter le toit de la voiture et de refaire l'intérieur. Une bagatelle que mon assurance va "âdôrèèè!"

mercredi 18 novembre 2009

de tout, de rien...

Cela faisait longtemps que je n'avais eu de migraine, et cela ne me manquait absolument pas. Alors, lorsque les premières auras ont semblé faire leur apparitions, j'ai eu du mal à y croire. Hélas si... quelques jours plus tard, la tête encore un peu en vrac, je recommence à respirer.

Hier soir nous avons regardé en famille "Entre les murs". J'en suis ressortie effarée, d'une part par l'attitude de ce professeur, qui pourtant semble avoir été plutôt admiré lors de la sortie du film, mais aussi par le niveau catastrophique des élèves. Comment avoir encore l'envie et le courage d'aller chaque matin donner cours dans ces conditions ?

C. est dans la plus ingrate des situations, rechercher un emploi. Elle postule à la Réunion, en Centre Afrique, un peu en Métropole. Elle angoisse, craint de ne jamais y arriver. J'ai l'impression de me retrouver quelques années en arrière, avec mes jeunes diplômés, retrouvant toutes les phases de cette première vraie recherche d'emploi. Je suis sereine, elle trouvera, il faudra juste un peu de temps, la conjoncture est délicate.

Au bureau les préavis de départ tombent comme les feuilles d'automne, souvent à la suite d'un licenciement. Je suis toujours confinée au bureau, mais je trotte presque. Il me faut maintenant réapprendre à utiliser les petits muscles de mes doigts de pied, et je suis loin encore d'enfiler des stilettos. Le chômage, bien que la crise soit terminée aux dires de notre championne de l'économie, a, paraît-il, augmenté de plus de cinquante pour cent dans notre région, mais pour l'instant, pas un cas de grippe à l'horizon.

C. et moi avons testé toutes les sortes d'Oréo que l'on peut trouver dans les différents magasins du coin. Pour l'instant ceux qu'elle aime le moins sont fourrés chocolat, et moi je n'aime guère ceux recouverts de chocolat blanc. Il nous en manque une sorte, double crème, introuvable de ce côté de la frontière. Devrons-nous nous expatrier pour pouvoir continuer cette recherche du Graal ?
Inutile de dire que mon pèse personne est remisé dans un coin de l'appartement, j'ignore où !
Il serait judicieux que l'on change certains éléments du test... pourquoi pas diverses sortes de salade que l'on peut trouver en ce moment sur les étalages des maraîchers ? ...

mardi 17 novembre 2009

réchauffement climatique


Et à part ça ? Ma migraine semble avoir quitté le navire... ouf !

dimanche 15 novembre 2009

d'une branche à l'autre


Le thème choisi par le dernier vainqueur était "Arbre(s)" - et le moins que l'on puisse dire est que le choix se révèle cornélien !

Une fois de plus je m'y suis prise trop tard pour participer, mais rien ne m'empêchera d'aller voter, et je vous enjoins d'en faire de même !!!

Formation continue

Ne croyez pas que je suis inactive bien que mes silences ici même soient, il est vrai, de plus en plus fréquents. Mais, d'une part je suis en pleine formation tweeter avec comme professeur d'un côté Pablo et de l'autre plusieurs tutoriels pêchés sur la toile, et d'autre part, mon bureau Open space ne me permet pas vraiment pour l'instant de m'isoler pour pondre des billets un peu plus fouillés que ceux que vous pouvez lire en ce moment.

En effet, notre appartement très spacieux ne comporte pourtant que trois pièces. Un séjour-chambre-bureau des parents, deux chambres pour nos deux grands, salle de bain, buanderie, toilettes et hall, et enfin la cuisine qui pour l'instant me sert aussi de bureau. Dans le séjour, JP , à demeure, monopolise la grande table avec ses deux ordinateurs, ses trois écrans, le scan, la palette graphique divers disques durs, pas une once de place pour poser mon portable.
Et puis, je profite de la présence de C. tout simplement. Elle a, contrairement à son père, la faculté de discuter, de partager, d'écouter. G. étant de plus en plus occupé à l'extérieur (mais que cela cache t-il donc ???), c'est bien agréable d'avoir une compagne avec qui se balader et qui me fait voyager en me racontant sa vie étasunienne.

Il me faut juste repenser ma façon d'écrire. Ce n'est qu'une petite question de temps !



jeudi 12 novembre 2009

première étape...

Or donc, hier soir, je me suis inscrite sur Twitter ! Fidèle à son excellente éducation, Pablo m'a adoubée par un twitt de bienvenue. Qu'il en soit, ici, remercié sincèrement.

Oui, parce que voyez-vous, je me sens un peu gauche pour ne pas dire plus.

Ayant brusquement perdu toute imagination, incapable d'écrire la moindre petite phrase, je me suis entièrement consacrée à l'installation de mon nouvel espace.
Et, tout comme l'on se met à ranger frénétiquement la maison plutôt que de s'attaquer au dossier important à rendre au plus vite, j'ai cherché un peu partout comment mettre un fond d'écran, me concocter une petite image, baguenauder de-ci de-là (cahin-caha, va tranquille va...), tout, plutôt que de faire mon baptême en me jetant dans l'arène.
Bien sûr, j'ai cherché frénétiquement tous ceux que je pourrais connaître. J'ai donc followé à droite à gauche, priant le ciel qu'ils n'en sachent rien, croyant naïvement rester planquée, pour pouvoir tâter le terrain un moment, tout en restant invisible.
Raté ! J'ai compris très vite que l'on était averti de mes choix et du coup, adieu l'anonymat !

Des twitts j'en ai écris une multitude dans ma tête, en même temps cela me changeait de tous les billets que je construis tout aussi compulsivement, mais qui restent à l'état de limbe, tout au long de mes journées.

"Quelle était la substance réelle contenue dans la seringue de Roselyne ?"
"Arghhh premier cas de syndrome Guillain Barré après vaccination!"
"Pourquoi est-ce toujours en hiver que les radiateurs tombent en panne?"
"Le 11 novembre ne pourrait-il durer plus d'un jour ?"...

Bref, des twitts de première nécessité !

Je crois que je vais encore attendre un peu avant de faire le grand saut !

mercredi 11 novembre 2009

là haut sur la montaaaaagne

En montant, le petit ding informatif du tableau de bord, nous a signalé qu'il y avait un risque de verglas. Il faisait à peine trois degrés. En haut, zéro tout juste, les arbres étaient couverts de neige, nous étions en hiver...

Bien emmitouflées, C. et moi avons un peu crapahuté dans les herbes gelées. De là haut nous voyions Genève, le lac...

Le soleil se couchant sur les Alpes.

Les pieds gelés, nous avons tranquillement repris le chemin du retour.

Il était temps de retrouver la civilisation !

lundi 9 novembre 2009

Je me souviens...

Nous avions traversé les rues désertes, noires, sans lampadaire pour les éclairer. Au loin, la mer brassait calmement les galets, le doux ressac rythmait nos pas, excités nous suivions la silhouette de notre père nous conduisant vers le seul café ouvert pour cette nuit magique.
La lune, juste au dessus, découpait les branches dansantes des grands arbres bordant notre chemin.
Tout là haut, des hommes allaient se poser sur la lune, et cela était tout simplement incroyable !

L'un derrière l'autre, nous avions gravit les marches de granit, passé la porte en fil indienne, traversant le rideau de fumé nous étions installés, face à l'unique poste de télévision allumé. Il régnait une ambiance joyeuse, les hommes parlaient fort, le patron derrière son bar riait tout en servant des litres de bières et de soda. Et puis il y avait eu ce silence, ces voix venus de loin, ce premier pas gravé dans la poussière lunaire, le petit pas devenu grand...

Quelle ne fut alors notre stupéfaction de voir un petit être grimaçant, bondissant allègrement, léger comme une plume, venir saluer, tout fiérot, nos héros de la lune. Comment était-ce possible, comment avait-il pu les devancer de la sorte ?
"C'était dit-il, parce qu'il avait ouï dire que ce soir là le monde vivrait un instant historique !
Il se devait d'être là tout simplement"

C'est vrai que déjà, tout petit qu'il était...
... Sarkozy épatait son monde !


Si toi aussi tu as vécu un grand moment Sarkozien, n'hésites pas à le raconter sur ton blougue à toi !

être français...

Française je suis, c'est vrai !

Pour autant, ai-je envie de débattre de cette identité si chère au pet huileux ?

Pas vraiment. Il y a dans ce débat voulu par celui qui représente sans doute le moins bien les valeurs qui font justement l'identité française, un vieux relent qui ne sent pas très bon. Et pourtant, dieu sait combien j'aime cette France.
Je sais aussi le pourquoi de ce débat, qui bien évidemment n'en sera pas un puisqu'il a déjà été décidé en haut lieu ce qui doit en surgir, je sais aussi qu'il sera effacé aussi vite que toutes les bonnes idées du petit agité, par une autre idée de génie toute aussi foireuse.

Malgré tout, je ne peux m'empêcher d'y réfléchir. Qu'est ce pour moi d'être française ? Et j'avoue que je patauge lamentablement.
Une seule image me vient, celle de mon grand père, fou amoureux de cette France dont il avait été éloigné par la guerre, faisant de l'Alsace un petit bout d'Allemagne, et de De Gaulle un Dieu merveilleux qui allait lui rendre son identité un temps souillée. Je suis née douze ans après la libération, dans une région qui avait depuis longtemps effacé les traces de la guerre. Mais il y avait pour mon grand père une telle fierté joyeuse à être à nouveau français, qu'il me semble qu'est ancré à jamais cette identité de la terre.



A lire aussi, Otir, de son lointain exil...
Comme toujours Eolas...

mercredi 4 novembre 2009

mes petits tweets !

Le soir... Beigbeder a le Renaudot ? Chic alors, bientôt une commande sur Amazon !
Le lendemain midi... un mail ! Vous avez une commande.
Et Paf, le Beigbeder !

mardi 3 novembre 2009

Sale moment.

Nous l'avions vu déménager avec soulagement. Non pas qu'il faisait du bruit, et entendre par le biais de la VMC ses gammes au piano ou au violoncelle me plongeait dans des souvenirs plutôt agréables. Mais il était collant, "gluant" disais-je, débarquant le soir, restant des heures malgré mes lourdes allusions à notre fatigue incommensurable. Il fallait ruser pour ne pas le croiser dans les couloirs, guetter en entrouvrant la porte avant de sortir de l'appartement, malheur si l'on tombait sur lui, on ne s'en dépêtrait plus.
Il y a quinze jours, partant guillerette au bureau, je jette un œil sur les boites aux lettres.
Horreur, il est revenu ! Est-ce lui ? Un homonyme ?
Une semaine passe, tranquille... Rien...

Ding-dong, la sonnette de la porte d'entrée retentit dans le silence. Qui peut venir à cette heure tardive ? Je traîne dans ma vieille serpillère chérie, JP plongé dans un projet de carte de voeux se lève au deuxième ding-dong, regarde par le judas. Je l'interroge du regard "Qui ?" Une silhouette campe, statique, massive "aucune idée chuchote t-il." Nouveau ding-dong, il faut ouvrir, je pense dégât des eaux !
Gérard ! Sourire niais accroché sur son visage légèrement penché de côté, tout fier de sa bonne surprise "Coucou ! C'est votre ancien voisin ! Votre ami !" Le Boulet !
Vingt trois heures, on n'est pas sorti de l'auberge !

Il raconte son chômage, l'installation chez un ami qui brutalement un soir le met à la porte, son désir de retrouver le studio qu'il louait ici, sa joie de revenir, nos futures soirées ensemble... petit à petit l'angoisse m'enveloppe, JP adossé au mur s'endort lentement. Debout, content de lui, son regard visqueux me fait horreur, l'heure n'en finit pas de passer et, de l'allusion, je passe petit à petit à une injonction accompagnée d'une poussée franche de la main sur son épaule, vers la porte de sortie que je referme d'un double tour de clef. Minuit passée, nous nous regardons effarés.

Une semaine passe, sans nouvelle "Bonne nouvelle !"
Bien sûr il a tenté à deux reprises de nous contacter par téléphone, mais rien de plus. Alleluiah !

Samedi, dix heures, matin calme, C. se réveille, G. barbote dans le bain, JP et moi surfons avec délice sur nos ordinateurs respectifs, sirotant nos thés et cafés.
Ding-dong !
D'un coup, un vent glacé s'abat sur nous, silence, plus personne ne bouge.
Ding-dong !
Sans bruit je me lève, soulève doucement le cache du judas... il est là, masse sombre immobile.
Juste ciel !
Ding-dong-ding-dong-ding-dong... il carillonne frappe sur la porte, nous sommes statues de sel, Chamade les quatre pattes plantées sur le carrelage ne frémit pas d'un poil.
Un dernier ding-dong, la porte de l'ascenseur qui se referme, soupirs de soulagement, nous reprenons vie.

Vers vingt deux heures la sonnette retenti à nouveau, puis le lendemain matin, le soir jusqu'à près de minuit. Nos téléphones sonnent à intervalles réguliers, nous laissons sonner, attendons ses messages joyeux "c'est votre ancien voisin, huhuhu, qui est de nouveau votre voisin hihihi", un cauchemar.

Alors, hier soir, alors que la sonnerie du téléphone, de d'entrée, de l'immeuble a déjà sonné vingt fois, le sachant l'oreille collée à notre porte guettant le moindre bruit, de guerre lasse je me lève.

J'ouvre la porte, il est là tout content d'avoir réussi.

Calmement, le regardant dans ses petits yeux de fouine...
"Mais Gérard, si l'on ne t'ouvre pas la porte... c'est que l'on a pas envie de te l'ouvrir.."
Il me regarde hébété, sa bouche s'ouvre lentement.
"Tu n'as pas compris ça ?"
Et doucement je referme la porte.

Je vais me rasseoir, abattue.

lundi 2 novembre 2009

Ho ho ! mais qui voilà ?

Ne sont-ce point des Gogo's qui viennent de faire un long voyage ?


Et qui est-ce qui est toute fierotte avec ces Gogo's sur son bureau ?

Des Gogo's de chez Tippie !!!

dimanche 1 novembre 2009

Sou... la... gée !

J'appelle l'école des chats, appréhendant la réponse à la question que je vais poser.

"Oui bonsoir, je suis Madame Valérie de Haute Savoie, nous vous avons déposé un chaton en milieu de semaine, je voulais savoir s'il avait été adopté... s'il allait bien..."

- Comment était-il ?

"Noir, avec une tache blanche sous le cou et une autre entre ses pattes arrières"

- Ah oui ! Il a été adopté par une famille. Dans une maison... mais pour l'instant il reste à l'intérieur. Une très gentille famille...

Oouuuuffffffffff ! D'un coup s'envole cette sourde tristesse qui pesait sur mon dimanche. Je me sens légère, légère... Merci Oh merci, je suis tellement soulagée. Je ne sais comment vous remercier. Vraiment !

- Oh, mais il était tellement affectueux, au milieu des autres chatons ils ont tout de suite eu le coup de foudre.
Il sera très heureux vous savez, nous choisissons toujours avec beaucoup de soin les familles.
Quelques mots encore, et je raccroche tout sourire.

Quel beau dimanche pour la saison !