jeudi 30 juillet 2009

Braver l'interdit

Parfois la tentation est trop forte, et malgré l'œil vigilant, elle tente une sortie.

Grenouilles et lézards filez avant qu'elle ne vous croque !

dimanche 26 juillet 2009

tranquille...

Nos vacances s'écoulent doucement...

Je lis...beaucoup
Je bronze... Je pédale... Je barbote...

La vie est si belle !

samedi 11 juillet 2009

Vacances j'oublie tout !


Demain à cette heure-ci, nous serons au bord de la mer. Peut être même serons nous déjà allés saluer l'âne qui attend sagement que les passants lui prodiguent quelques caresses si possible accompagnées d'un quignon de pain.

Je pars tranquille, un ami s'installe durant notre absence dans notre homesweethome. Il pourra donc arroser mes plantes et donner de l'eau aux fourmis orphelines qui doucement se laissent mourir les unes après les autres. Mais au moins auront-elles une mort moins cruelle.

Nous partons aux aurores dans notre hybride et ce sera l'occasion de savoir si vraiment ces voitures sont plus économes.

Pas sûr que je bloguerai, il n'y a pas de connexion dans la maison là bas. Alors si je suis silencieuse ici et chez vous, je me rattraperai dès mon retour !

Bonnes Vacances à ceux qui partent, et courage à ceux qui restent !

A bientôt !

jeudi 9 juillet 2009

le poster des foulards

Elle l'a fait !

Et si vous avez des idées pour l'aider dans sa quête, foncez le lui dire chez elle !

mercredi 8 juillet 2009

Fin de règne

Il avait quitté un instant les yeux de son clavier, pivotant sur sa chaise pour chercher du regard notre grande dormeuse lovée sur un coussin jeté à terre. Son œil avait alors accroché un mouvement incongru du côté de la fourmilière. Juste ciel, les fourmis se faisaient la malle !
Mais cette fois-ci, point de panne électrique, elles avaient pris les grands moyens, creusé vaillamment dans le béton cellulaire et pratiqué un couloir vers la liberté.
Il avait dû faire vite avant que l'hémorragie soit incontrôlable. Imbiber un coton d'éther, boucher la sortie avec ce puissant anesthésique, puis soulever la vitre pour, en attendant le colmatage, évacuer les dormeuses dans un récipient.
Une fois la réparation faite, il avait reversé le mélange graines-fourmis dans l'aquarium et elles avaient lentement repris leurs esprits.
Las ! Beaucoup n'ont pas survécu et hier soir, alors que des yeux nous cherchions la Reine dans ce chaos, nous vîmes sa cour rapprochée, hisser péniblement son corps hors des galeries...

Croyez moi si vous le voulez, j'ai éprouvé une tristesse infinie.

mardi 7 juillet 2009

encéphalogramme plat

Pas très frisés des circonvolutions disait mon père !

Il n'est pas rentré depuis quinze jours que déjà nous n'espérons qu'une chose c'est qu'il donne son préavis et quitte au plus vite notre agence. Chaque jour, c'est une lettre "recommandée avec accusé de réception" plus un à deux appels téléphoniques, quand il ne se déplace pas directement à l'agence.
Déjà, bien avant d'emménager, il était allé "voir" l'appartement. Un nouvel immeuble dont nous devions lever les réserves avant qu'il ne s'y installe. Appartement neuf donc, dans un immeuble neuf de très bon standing. Grand séjour donnant sur un jardin ensoleillé, deux chambres relativement grandes et salle de bain confortable oui mais... la barre de douche avait été posée "trop bas". "Vous comprenez, je suis très grand, je mesure 1m76 et cette barre DOIT être à au moins 1m50 sinon je dois me baisser". Et puis est venue l'achat de sa machine à laver la vaisselle qui ne rentrait pas dans l'espace prévu qui pourtant est aux normes. "J'ai mesuré, pleurniche t-il, et il y a une différence de 0,3 cm par rapport à la hauteur". Puis il y a eu le manuel de la chaudière qu'il n'a pas tout de suite trouvé "là où tous les autres de l'immeuble l'avaient trouvé", la prise qui n'est pas au bon endroit pour "sa télé ", la plaque de boîte aux lettres qui n'était pas posée dès son arrivée.
Sa voix pleurnicharde donne envie de raccrocher, son air empoté de gros bébé à sa maman donne envie de mordre.
Quel âge a-t-il ? Sans doute à peine trente ans (*). Et son épouse ? Est-elle aussi cruche ?

Il est temps que je parte en vacances !



* Seigneur ! Je suis allée regarder son dossier, il a presque 40 ans ! Sans doute le syndrome de PeterPan

lundi 6 juillet 2009

nuits blanches

La première fois, Chamade n'en a pas dormi de la nuit. A trois heures elle errait entre les balcons et l'appartement, miaulant telle une mère appelant ses petits. A cinq heures n'y tenant plus, elle était venue me réveiller, sans doute pour que je calme son angoisse. C'est en me levant que j'avais réalisé qu'il n'était pas rentré de sa petite sortie Genevoise. Le SMS envoyé vers vingt trois heures trente m'avait juste informé qu'il ne rentrerait pas tout de suite "tout est OK", je m'étais endormie.
Découvrant son lit vide, j'avais eu un pincement au coeur, cinq heures, n'était ce pas un peu tard pour une sortie en Ville ? C'est alors qu'il avait poussé la porte, sa paire de basket à la main, ouvrant des yeux étonnés de me voir là, persuadé que j'avais guetté la nuit durant.
J'avais filé au lit, rassurée de le savoir vivant, le laissant aux pattes de sa gardienne manifestant sa joie et son courroux avec force miaulements.
Trois soirs de suite il a fait la fête, anniversaire d'un copain, soirée au bowling, Lake Parade. Chamade en a pris son parti, elle débute sa nuit avec moi, et dès le bruit de la clef dans la serrure fonce joyeusement retrouver son compagnon officiel pour démarrer une grasse matinée.


Il me faut maintenant apprendre à continuer à vivre, tout en le sachant "dehors". A chaque enfant il faut réapprendre à maitriser l'angoisse, ne pas étouffer, permettre l'envol, calmer l'imagination et surtout laisser savourer entièrement l'instant vécu. Ni trop, ni trop peu.

Me revient en mémoire ma toute première fois, celle où, la nuit finissant, j'avais moi aussi poussé doucement la porte pour ne pas réveiller mes parents, le cœur encore plein du bonheur d'un premier vrai baiser. J'avais été cueillie par une gifle me jetant à terre, quelques coups de pieds, des insultes. Mon dieu comme je les avais haï d'avoir sali ces instants magiques.
Les années ont effacé ma rage, petit à petit je comprends leur peur, pardonne leurs erreurs.

Ces erreurs, qui telles des vigies, me guident dans mon apprentissage à être mère.

Toujours faire confiance et accepter que mes enfants vivent leur vie, sans forcément que je sache où et comment ils la vivent.




mercredi 1 juillet 2009

mes rendez-vous honnis

Hier matin, bien avant l'heure du bureau, je suis allée me faire écraser les seins. Comme à chaque fois, je recule, recule et recule encore la prise de rendez-vous. Prétextant la crainte d'avoir mal... certaines manipulatrices ne sont pas vraiment douces.

Mais hier, alors qu'elle transformait, tout en douceur, mon opulente poitrine en galettes misérables , je réalisai que cette soi disant excuse de la douleur cachait en réalité la trouille de devoir affronter un verdict terrifiant.
Évidemment, les clichés n'étaient pas très optimistes (depuis le temps je devrais le savoir, mais à chaque fois mon ventre se tord, et dans ma tête j'envisage le pire, croyant encore que cela pourrait adoucir la peine).
Je passe donc à l'échographie, le médecin m'aborde comme l'on aborde un condamné, et je mets déjà une croix sur mon boulot, mes seins et pourquoi pas ma vie tout simplement.

Je hais les micro-calcifications, je me maudis d'avoir pris ce rendez-vous, et lorsque la manipulatrice vient me voir juste avant l'écho, qu'elle me redit combien il est important que je revienne dans deux ans montrer mes seins. En riant (rire toujours et encore pour cacher ma terreur) "Oui... s'il m'en reste à présenter !".

Les yeux au plafond, inerte, je me laisse sonder sans mot. Le radiologue tente d'apaiser mon angoisse, mais ce n'est qu'une fois ses paroles rassurées que je peux rire de moi, me moquer de cette peur infondée, repousser ma mort programmée.

Je ne suis qu'une grosse trouillarde !