mardi 30 décembre 2008

de tout de rien...

Nous avons fêté Noël en famille et en Alsace. Partis mardi soir, tous le monde était déjà là à notre arrivée. Cinq jours tranquilles, dont je rapporte une bonne crève pour bien finir l'année. Le nez rouge, la gorge sèche, cela m'apprendra à me balader dans les Vosges sans être assez couverte.
J'ai repris le travail hier, au radar, mais mercredi nous fermons les bureaux à seize heures et JP qui est en vacances a promis de faire le repas du réveillon.
C. part ce matin à Berlin (et je croise les doigts qu'elle y arrive entière), G. est de nouveau scotché à son ordinateur, bataillant ferme en réseau, Chamade se terre sous les couettes où elle pratique son activité favorite, à savoir : DORMIR !
Je continue mon rattrapage bloguesque !

lundi 29 décembre 2008

retour

C'est à chaque fois pareil ! Je rentre de vacances, de cet endroit coupé de toute connexion internet, et lorsque j'allume mon ordinateur je me retrouve devant des dizaines de billets à lire, que j'ai envie de lire plus exactement. J'aimerais aussi répondre à mes visiteurs, ceux qui ont laissé un mot, mais le temps presse et il ma faut abandonner l'écran tentateur.

Alors, en attendant ce soir où je pourrais me poser après ma rude journée de labeur, je vous dis déjà :

- Merci d'être venus et de m'avoir lu.

mardi 23 décembre 2008

quotidien

Oui allo ?
Bonjour Madame, excusez-moi de vous appeler, mais hier soir j'ai eu une fuite sur le radiateur.
Oui, où se situait la fuite ?
Ben voilà, j'ai lavé le radiateur, et il y a le petit bouchon qui est parti.
Le petit bouchon ? Par rapport à la vanne, c'est la petite vis en face, de l'autre côté du radiateur ?
Oui oui, juste là. J'ai fermé le robinet, je peux plus mettre le bouchon.
Vous avez essayé de le revisser ?
Oui mais c'est pas possible, c'est moisi !
Moisi ?
Oui moisi !

Nos radiateurs moisissent !

Il vient à l'agence, toujours pour son bouchon moisi (entre temps il a mis du scotch pour stopper la fuite), maintenant il a les joints qui fuient, les joints du robinet de la cuisine. Et tiens, à la salle de bain il croit aussi avoir trouvé une source d'eau, là juste sous le lavabo, juste là où est le meuble encastré. Ah ! il allait oublier, lorsqu'il tire la chasse, tout ne part pas...

Nous avons fait l'état des lieux il y a deux jours, nous avons vérifié les joints, la chasse d'eau, les radiateurs... tout fonctionnait...

C'est sûr, nous venons d'hériter d'un champion !

lundi 22 décembre 2008

Se délasser

Certes cette année mes vacances se résument à peu de choses, mais tout de même je m'octroie une petite pause...
Et telle Chamade, je vais me délasser.

Que Noël soit une soirée agréable à tous quoique vous en fassiez, et pourvu que le père du même nom, ne souffre pas à l'excès de la conjoncture.

Champagne !

samedi 20 décembre 2008

Gourmandise

Vite fait, une recette délicieuse !

A la base ce sont des endives, ou chicons pour les gens du Nord (ceux qui ont dans le cœur le soleil qui n'ont pas dehors).
Les passer rapidement sous l'eau, enlever la partie marron du tronçon, puis les couper en deux dans le sens de la longueur et les effeuiller. Une grosse quantité puisqu'à la cuisson elles réduisent de 90%.
Dans un grand faitout, mettre au fond un morceau de beurre, la valeur de 2 cuillerées à soupe environ, puis le remplir des endives effeuillées. Verser du jus de citron, la valeur d'un bon verre à moutarde et terminer par quatre à cinq cuillerées de miel.
Faire cuire à l'étouffé sur feu minimum pendant deux à trois heures, à la limite de la caramélisation.

C'est juste à mourir de bonheur !

Edit du dimanche matin :
JP a en horreur les endives, au point qu'il avait fait noter sur son dossier médical qu'il ne fallait JAMAIS JAMAIS lui proposer des endives au jambon lors de ses hospitalisations. Il a goûté dernièrement mes endives au miel, et a reconnu qu'effectivement les endives pouvaient être délicieuses.

mardi 16 décembre 2008

Plaisir

Lorsque je les accompagne pour leur faire visiter un appartement, je sens s'il sera fait pour eux. Ce n'est qu'une fois sur place, même si je l'ai déjà visité plusieurs fois, que l'évidence me frappe, ce sera eux !
C'est inexplicable, nous sommes là, visitant ensemble ces pièces que bien souvent j'ai vu et revu sous la pluie, sous la neige, sous le soleil, et là, au moment où nous déambulons, j'ai la certitude qu'ils seront les futurs locataires. Cela me met en joie, et lorsqu'en partant je donne un tour de clef, il me semble presque qu'ils devraient le faire eux.
Pourtant je n'ai aucun pouvoir, une fois la visite terminée nous nous séparons. Je leur donne juste un espoir, je les encourage à ne pas tarder et j'attends.
Quelques temps plus tard, un message rapide averti la gérance que tel appartement est loué. Alors invariablement je fonce voir mes collègues qui montent les dossiers, demande l'air détachée, c'est le couple dont la jeune femme est enceinte ? Le pâtissier au chagrin d'amour ? Le papa et ses deux petits garçons si mignons ? Oui oui me disent-elles en riant. Ha Valérie tu es incorrigible, tu prends cela trop à cœur ça te perdra !

Moi j'm'en fou ! Je suis heureuse, vraiment heureuse qu'ils aient été acceptés, qu'ils soient dans un appartement qu'ils aiment.

Et quand je me balade à travers la ville, passant devant les immeubles, j'ai des sourires qui naissent, parce que là et là sont entrain de s'installer ces hommes et ces femmes que je n'aurais croisés qu'un instant et qui pourtant sont un petit bout de ma vie.

Rage

Lorsqu'elle m'avait demandée de lui faire un témoignage écrit, relatant mes diverses fonctions dans mon ancien poste, j'avais, par amitié, accepté. J'avais alors, en quelques lignes, expliqué ma double casquette, responsable administrative d'une boîte et secrétaire d'une petite sarl ,créée dans le seul but de contourner les rigidités fiscales. Une était une association, l'autre une sarl, une faisait des bénéfices, l'autre en était interdite.
Elle menait au Prud'homme notre ancien dirigeant qui avait dû nous licencier pour des raisons économiques.
La boîte, les boîtes, n'existent maintenant plus depuis trois ans, le procès lui, traîne, traîne, traîne.
Hier à midi j'ai reçu une lettre recommandée, je suis convoquée en tant que témoin début de l'année prochaine et je l'avoue je suis furieuse, furieuse contre moi-même surtout, de m'être fait avoir par cette amie qui a joué sur notre amitié pour me faire faire quelque chose que je désaprouve depuis le début.
Parce que je sais que si elle le traîne au prud'homme, c'est qu'elle a l'espoir de recevoir un dédommagement relativement important pour ses multiples cdd jamais transformés en cdi. Certes cela n'avait rien de vraiment légal, mais ce n'était, en raison du statut d'association de formation, pas franchement illégal non plus, reste la sarl satellite qui fait tache dans l'histoire.
Ce qui me fâche, c'est que lorsque nous avons passé ces huit années dans la boîte, elle avait malgré tout un salaire très honorable, qu'elle avait une liberté rare, mais étant incapable de gérer un budget et claquant tout, tout de suite, elle a trouvé ce moyen pour essayer de se remettre à flot.
J'ai l'impression de n'avoir été utilisée que pour cela.

Je ne renie pas mon témoignage, j'assume ce que j'ai écrit, je n'ai pas menti, c'est la suite qui me met en rage.

Dernièrement, au détour d'une conversation, elle me dit "Tiens il y a le greffe qui va te demander sans doute tes anciennes feuilles de paie, pour vérifier sans doute que tu as bien travaillé dans la boîte. Tu es d'accord ?"
Eh bien oui bien sûr, pourquoi ne le serais-je pas ? J'ai effectivement ces feuilles de salaire et s'il le faut je veux bien les montrer. En riant le soir j'avais dit à JP "Quand ils vont voir mon salaire de misère par rapport au sien, ils ne vont pas comprendre"

Hier, lorsque j'ai appelé mon "amie" pour lui signifier ma colère, elle a joué à l'idiote.
J'ai horreur que l'on me prenne pour une andouille, je le lui ai dit. Elle a soutenu qu'elle m'avait dit que je serais convoquée, pour toute la durée du procès, perdant de ce fait une journée de travail, pour témoigner contre mon ancien dirigeant. A sa voix mal assurée je sais qu'elle mentait.

Je sais, je dois assumer jusqu'au bout, je le ferai, je dirai ce qu'il en était.

Je crois aussi que je vais perdre une amie.

dimanche 14 décembre 2008

parole de mère

Vers midi elle m'appelle, je l'ai eu hier et avant-hier, je suis chargée de m'acheter le cadeau qu'elle m'offre, un mixer magimix, elle veut savoir si je me suis acquittée de ma mission ; effectivement j'ai l'objet, dans son carton jusqu'à Noël, elle est rassurée.

Elle a mille choses à me raconter, sa vie est trépidante, et elle s'étonne encore d'être fatiguée le soir, alors qu'elle n'est debout que depuis quatre heures du matin, qu'elle a pris le train pour Paris, qu'elle courait dès son arrivée à son cours de gym, avait crapahuté dans la capitale à pied, métro et bus, vu une expo, déjeuné avec une amie, couru chez le coiffeur... et qu'elle fêtera l'année prochaine ses soixante dix neuf ans.

Elle était au Palais de Chaillot, écouter Stéphan Hessel lire le préambule de la déclaration des droits de l'homme, y a aperçu Rama Yade et bien sûr l'homme si cher au droit d'ingérence. La conversation dévie vers la femme légèrement refaite du grand copain de celui qui regrette d'avoir proposé un secrétariat aux droits de l'homme à celle qu'il aime tout de même beaucoup, et nous en venons à évoquer, je ne sais pourquoi "les putes de luxe".
Impossible lui dis-je de m'adonner à ce sport, ah non vraiment, m'imaginer gagner mon argent en me tapant un homme aussi riche soit-il, sans culture, vulgaire, agité, inélégant ! non non et non !
Elle est moins catégorique, "Ah, je ne sais pas, je crois que je pourrais ... évidemment... il faudrait que je puisse choisir... il devrait me plaire, être cultivé, distingué.."
Maman ! Vu sous cet angle, moi aussi bien sûr ! Cultivé, distingué, riche, et pourquoi pas amoureux, moi aussi je pourrais être une pute de luxe !

samedi 13 décembre 2008

Morphologie


Chaque fois que je tombe nez à nez avec un de ces canards vibrants, je m'étonne que cela puisse avoir un tel succès. S'enfiler un canard à l'air niais, tout vibrant qu'il soit, ne me tente vraiment pas. Le côté fonctionnel de la chose me semble bien obscur. Pourquoi ne pas avoir choisi Sophie la girafe, ou le héron de la fable, emmanché d'un long cou ?
Rien n'empêcherait de les faire vibrer, de les doter d'une collerette en plume.

vendredi 12 décembre 2008

toute petite réflexion

Je ne cesse de m'étonner encore et encore, de cette capacité qu'ont certains hommes politique à se renier.
Certes il m'est nettement plus agréable d'avoir des fins de mois faciles financièrement que de compter le moindre centime, mais de là à renier ce que je suis, uniquement pour avoir plus (et pour certains encore plus au point de ne peut être même plus savoir combien) il me semble que c'est un pas que je ne franchirai pas.
Je n'ai pas, à mon souvenir, eu un jour un engouement quelconque pour Kouchner, mais sa façon de s'aplatir, de lécher le cul du "mari de", dépasse mon entendement.
Pareil pour "le Point" que je n'ai pourtant jamais considéré comme faisant partie des lectures indispensables à mon information, les voir jeter plus bas que terre une ministre qu'ils adulaient il y a peu encore, lorsqu'elle était encore parmi les intimes du p'tit chef, ne grandit pas l'image que j'ai de la majorité des journalistes.

mercredi 10 décembre 2008

fracture hivernale

lundi 8 décembre 2008

de tout de rien...

Sept heure du matin, je navigue depuis une bonne heure sur le web, m'arrête un moment pour lire les derniers billets d'Embruns le canadien, regarde une vidéo chez Eolas, souris en tombant sur des BD vraiment bien dessinées puis réveille G.. Chamade est au taquet depuis un moment, sait-on jamais si je me décidais à lui donner une cuillerée de miette de thon. Au carrefour entre ma chambre et la salle de bain où son dieu est entrain de se doucher, elle espère... espère... ne lâche pas l'affaire.

J'ai les cheveux sombres, très sombres, je me suis trompée dans le choix de la teinture, j'aurais dû plutôt prendre mon courage à deux mains et aller chez mon coiffeur. Me voilà avec un casque uniforme pour un moment.
Test hier après-midi d'un Kougelhopf avec des pralines à la place des amandes... mauvaise idée ! Le haut caramélisé et crevassé est noir jais et les pralines ont dégringolées le long des stries. On le goûtera à Noël, parce que là je suis en essai... essai de perdre ma bedaine qui me mine depuis un moment. Alors hop congélo pour ne pas être tentée, et oeuf dur pour la semaine.

illustration trouvée !

Très en retard pour les cadeaux de Noël. Mais hier j'ai commandé pour ma mère, un parfum chez Givenchy, celui qu'elle portait lorsque j'étais toute petite fille et qui n'existait plus depuis une trentaine d'année. Depuis l'année dernière il est commercialisé uniquement par internet et à un prix hum hum légèrement élevé. Comme j'ai un boulot que j'aime, qui plus est en CDI, qu'en plus j'ai un treizième mois et une prime à l'intéressement, j'ai décidé qu'en plus du kimono Kenzo de venteprivée, je pouvais lui offrir ce "Le" de Givenchy... et je me réjouis déjà de plonger mon nez dans mes souvenirs d'enfance.

Depuis que j'ai fait poser mes pneus neige (dont deux neufs... heureusement que je ne suis plus au chômage !) il ne neige plus un flocon ! C'est chaque année la même chose... avant la pose, grosse tempête... après la pose, pluie et pluie !

Tout à l'heure je vais à nouveau trimballer mes futurs locataires. Certains sont vraiment cons, mais d'autres sont un réel soleil pour la journée. Et je n'arrête plus de croiser les doigts pour mes chouchous du jour.

Ouhlà ! bientôt sept heures trente... je file me laver !

samedi 6 décembre 2008

la photo verte

Comme si j'avais besoin de cette pose pour reprendre pied dans ma vie, je laisse filer les jours, ne cherchant même pas à attraper une branche pour me poser un instant sur la rive.
Le soir me laisse molle, assise derrière mon écran à lire ceux, qui malgré des journées plus que chargées, prennent le temps d'écrire. Je lis et m'écroule, le cerveau stérile et pourtant bouillonnant.

Allez, un effort, j'ai une photo verte qui sera ma contribution au jeu de Gilsoub et Janethais.

Et je ne peux que vous encourager à apporter un peu de verdure là-bas !

lundi 1 décembre 2008

janvier 1982

Il y avait ce titre en couverture "un mystérieux cancer décime la communauté gay de Los Angeles", c'était l'hiver, il faisait froid et nous terminions tranquillement le repas. On s'était emparé du titre, délirant sur cette maladie qui choisissait soigneusement ces lointains homosexuels. Le mystère de la maladie des gay ! Mais qu'est ce qu'ils étaient encore allés chercher ? J'avais eu quelques années auparavant, un amant californien qui m'avait décrit ,avec force dégoût, la communauté "envahissante" des pédés à San Francisco. Cela m'avait fait rire, nous, des copains homosexuels, nous en avions, rien ne les différenciaient, ils étaient des copains, un point c'est tout, et nous ne nous posions pas plus la question que ça.
L'idée qu'une maladie ne s'attaque qu'à des américains vivant à Los Angeles et San Francisco, homosexuels de surcroit, nous semblait digne du plus grand canular. Du plus grand canular, ou alors, une façon déguisée de stigmatiser cette communauté qui avait le mauvais goût de vivre en pleine lumière ?
Pourtant, l'article décrivait les maladies de peau, les morts fulgurantes, une communauté aux abois. Nous nous étions interrogés encore un moment et nous étions passés à autre chose.

Le mois suivant, Libé remettait ça et puis nous n'en avions plus vraiment entendu parler.

Lorsqu'en mars 83 la une titra "l'épidémie du cancer gay" je crois bien que l'affaire était entendue. Les gays avaient des cancers bien spécifiques, dieu sait pourquoi juste eux, mais l'idée que cette maladie provoquait la mort dans des conditions atroces de souffrance et d'isolement ne pouvait nous laisser indifférents.
Pourtant, pas une seconde je n'ai craint, à l'époque, d'avoir risqué autre chose qu'une MST classique à la suite de mon viol, bien que j'en sois ressortie avec non seulement plusieurs champignons bien résistants, mais également une salpingite difficile à éradiquer. Le sida n'existait alors que dans les titres des quotidiens, rarement évoqué dans les autre médias, ce n'était pas une menace, même lointaine.

Je ne me souviens plus exactement quand nous avons réellement pris la dimension de cette maladie. Quand est-ce que nous avons compris que nous ne pourrions plus batifoler comme nous le faisions, sans jamais nous préserver autrement qu'en avalant notre pilule quotidienne.

Des unes de Libé j'en ai vu des centaines... Pourquoi celle-ci est-elle restée à ce point gravée dans ma mémoire ?


...

1er décembre, mes pneus neige sont enfin posés, les affaires qui envahissaient ma buanderie débarrassées vers Emaüs, mon repassage fait, les comptes à jour... je peux démarrer cette semaine légère.
Je bouge beaucoup, une visite après l'autre, et petit à petit je me fais à ce nouveau poste qui, je l'avoue, ne me tentait pas vraiment. Mais mes deux collègues sont vraiment agréables.

Je blogue moins en ce moment. J'ai tant de livre à lire... et puis, sans vouloir étaler ma vie, JP est de nouveau dans une phase de délectation maladive. Son pessimisme, sa non communication, ses "bobos" à répétition qu'il entretient avec amour plombent mes journées. Il me faudrait un amant vif, plein d'énergie et tendre !

Et sinon ?