jeudi 31 mai 2007

Tom-tom

Le hasard ? Ce matin, buvant mon café, j'essaye de m'abonner à différents flux. Je vais chez Samantdi, clique sur RSS et pouf je suis sur une page Google où un petit pavé s'affiche avec ses trois derniers articles. A côté se trouve déjà un autre pavé "Marron Show" qui s'est apparemment installé ici tout seul. Avant de le supprimer, je clique sur un des articles "des nouvelles de Tom Tom"..... stupeur.... un petit garçon au sourire tendre me renvoie 15 ans en arrière.

 
....Nous sommes partis tous les deux pour notre premier voyage en train le 30 septembre 1991. J'avais pris contact, sur les conseils de ma soeur, avec un médecin spécialisé dans les maladies du foie à Kremlin Bicètre. Ici je passais pour une mère un peu saoulante, agaçant le pédiatre débordé,avec mes questions angoissées. Mais le médecin que j'avais eu là bas, avait eu l'air un peu plus inquiet et lorsque je lui avais dit être encore en congé maternité et donc libre de passer la voir, m'avait donné rendez-vous le 1er octobre pour une hospitalisation de jour. "Au moins tu seras fixée" m'avait dit mon frère.
Nous devions être à 8 heures dans le service. J'avais un plan vite griffonné sur une enveloppe, et guidais le chauffeur de taxi dans cet hôpital dont je connaîtrais un jour, à force, tous les recoins.
Bâtiment entièrement dédié à la pédiatrie, 4ème étage, on nous installe dans une petite chambre, sur la porte le prénom de mon fils. Nous sommes attendus. Le programme est chargé, et la majeure partie de la journée nécessite qu'il soit à jeun. Dur pour un petit bébé à l'appétit vorace, et pour moi qui allaite et commence déjà à me sentir à l'étroit dans mon soutien-gorge.
Le médecin, jeune femme blonde aux yeux bleus, vient nous saluer et faire la connaissance de mon bébé. Il y a sur une étagère, une dizaine de petits pots dans lequel je devrais à chaque selle y mettre un échantillon. Premières prises de sang et nous filons à l'échographie. Une tétine dans la bouche, mon fils est sage et s'endort sur le lit. Le radiologue pose la sonde sur son ventre gonflé, et se concentre sur l'écran. Je suis en retrait... silence de plomb. Il se lève, va chercher un collègue et tous les deux se replongent le nez sur l'écran. Un troisième appelé en renfort, muni de la sonde, essaye visiblement de trouver une image plus claire.
Je me recule aux abois, quelques paroles murmurées me parviennent brouillées.
Je suis fatiguée, fatiguée.....
L'infirmière doucement s'approche, me prend dans ses bras, me chuchote "vous savez les greffes ont un fort taux de réussite" Chuuuuut..... je m'enfonce.....

mercredi 30 mai 2007

Magique Manset

J'ai hésité longtemps avant de me décider à le racheter. Je l'ai toujours en 33t, au fond de ma cave dormant avec mes premiers Beatles, Stones et tant d'autres qui ont rejoint ceux de mon amoureux lorsque nous nous sommes mis "en ménage". J'en ai déjà rachetés plusieurs en cd, mais celui là, j'hésitais. Passé en boucle durant des mois, j'en chante encore certaines chansons les jours de spleen. Plusieurs fois je l'avais mis dans mon panier d'Amazon et la peur d'être déçue, je le vidais.
Mercredi il faisait gris...... je fredonnais..... "tenant à peine debout, ensevelis par la boue le sable mou, leur semblant comme autant de serpent....." J'ai cliqué sur acheter tout de suite et j'ai attendu qu'il arrive. Le poser dans le lecteur, play...... la magie est là, intacte ! Absolument intacte.
Pas une ride, une merveille "La mort d'Orion" de G.Manset reste définitivement dans mon panthéon.

lundi 28 mai 2007


Aujourd'hui repos !
S'il le faut, je ferais ma journée de la solidarité, mercredi. Mais ici en Haute Savoie, les élèves du lycée n'avaient pas cours, et JP avait lui aussi son lundi férié, alors je suis restée tranquillement à la maison.
Je me suis levée assez tôt, mais je ne me rappelais plus le pourquoi de cette nécessité, c'est en jetant un oeil par la fenêtre, voyant les sommets des Voirons enneigés durant la nuit, que... mais oui bien sûr... je voulais profiter de cette journée chômée pour habiller ma voiture de ses pneus estivaux. J'ai un peu hésité, trouvant que vendredi serait sans doute un jour idéal pour enfin me mettre à l'heure d'été, et puis... prenant mon courage à deux mains, je suis allée affronter les éléments déchaînés."comme çà c'est fait!"
Ensuite... le ménage.... le repassage... tout en écoutant le dernier Rita Mitsouko. J'aime surtout le dernier morceau - Terminal beauty -
Hier j'ai fini le dernier poche de Coben - Innocent - pas mal, plus dans la lignée de Disparue à jamais que de Balle de match auquel je n'avais pas accroché. Il me reste à finir un bouquin de Catherine Grangeard - Obésités le poids des mots les maux du poids, Jack l'éventreur de Patricia Cornwell (bof bof) et Les Âmes Grises et tiens oui c'est vrai j'ai aussi commencé l'Amant de Lady Chaterley.
Je dois être un peu plus disciplinée et passer moins de temps sur Internet. J'ai vraiment besoin de me remettre sérieusement à la lecture. C'est vital pour moi !

terminal beauty

dimanche 27 mai 2007

J'avais été happée par ce regard dans le dernier Télérama, je n'avais pas fait le lien avec celle qui écrivait les 7 nuits de la reine, et Passion, juste ce regard.
J'ai lu ce matin ses derniers fragments d'un long voyage. Je ne peux pas en parler, je viens juste de le quitter, c'est encore trop près. Je le relirais, plus tard. Il y a là des choses que je connais, des rencontres que l'on ne fait qu'en compagnie de la mort et qui ébranlent pour toujours les certitudes.

Ces fractures dans une vie qui nous transportent de l'autre côté afin de nous aider à franchir ces étapes insupportables.

Ces souffles qui nous enveloppent et apaisent, qui nous permettent d'être au delà de la terreur.


Christiane Singer est décédée le 4 avril 2007 à Vienne

J'ai trouvé mon premier cheveux blanc en fêtant mes 20 ans. Surtout ne pas l'arracher pour ne pas en voir repousser 7 autour.... pas arraché mais se reproduisant malgré tout... à chaque choc je devenais de plus en plus blanche. En vrai le henné que je me posais depuis mes 16 ans donnait à ces cheveux blancs une magnifique couleur or qui parsemaient ma chevelure et la rendait étincelante. Et puis les teintures ont remplacé le henné. Le rouge est devenu à la mode, et de plus en plus de vieilles dames en arboraient tous les camaïeux. Je n'étais pas encore vieille, je saturais de cette couleur et je suis passée au châtain parfois clairsemé de mèches plus claires.
Les années passant, je suis devenue (du moins je le suppose) quasiment grise, mais maintenant plus aucun de mes cheveux n'a sa couleur d'origine. Je m'amuse à changer de teinte, parfois presque blonde puis de nouveau plus sombre. Restent les racines qui éternellement apparaissent, trop vite !
Hier, baguenaudant entre les rayons de mon hypermarché, je suis tombée en arrêt devant une nouveauté semblant pleine de promesses : espacer mes visites chez ma coiffeuse grâce à ce "retouche racine" ! Hop dans le caddie (9,61€) et essayé le soir même. Pas mal, pas miraculeux, mais pas mal ! Je suis contente, je vais pouvoir attendre encore un peu avant d'aller retrouver Françoise (ma coiffeuse).

vendredi 25 mai 2007


En vrai je parle haut, je parle avec les mains, même si j'essaye toujours d'avoir le mot le plus approprié, je dis des gros mots... surtout un. Beaucoup ponctuent leurs phrases de "tu vois ce que j'veux dire", "en fait", "si tu veux".... moi c'est bien plus distingué... je dis p'tain ! Je n'y fais pas attention, c'est un automatisme, que j'essaye de corriger, mais qui revient toujours subrepticement !
Ici, je ne suis pas vraiment moi, je suis "convenue". La musique des mots n'est pas celle que j'utilise pour parler, raconter de vive voix. Et puis je dois tellement faire attention pour ne pas dévoiler la vie des miens, que je bride tout, moi qui suis "l'extravertie née" !
Quand j'ai ouvert mon blog, je ne m'étais pas fixé de règles. Mais malgré moi j'ai emprunté une voie qui ne me ressemble pas vraiment. Ce que j'y raconte est vrai à 90% parce qu'il y a toujours une part d'imagination, ce sont les mots qui sont différents de moi c'est tout, mais c'est ce qui fait ma personnalité aussi.
Tout ça pour dire que je crois que là, je vais un peu lâcher la bride......

mercredi 23 mai 2007

bronzer avant l'heure


Aujourd'hui j'ai acheté un fond de teint pour les jambes.
Eh bien c'est tout simplement génial ! Rien à voir avec l'autobronzant qui fait les jambes oranges et marbrées (si on ne l'a pas étalé parfaitement). Là, les jambes ont un aspect bronzé, et, cerise sur le gâteau, cela unifie la peau. Bref parfait pour un début de saison. Ce n'est pas donné, mais pas ruineux non plus - je l'ai acheté en grande surface à 15.52 €. J'étais tombée sur un article bloguesque qui m'en avait donné envie.
Maintenant il ne me manque plus que le courage de me mettre en robe ou en jupe et là.... c'est pas gagné !

mardi 22 mai 2007

Balade Lyonnaise

En vrac, quelques photos de notre week end lyonnais - Je n'avais, ce jour là, que mon téléphone, l'appareil étant resté à l'appartement. Mère Thérésa (du moins il me semble qu'il s'agit d'elle) était la seule à avoir droit à la couleur !

Un "Relais et Châteaux" sur les pentes en descendant de Fourvière - Juste avant je m'étais étalée sur les pavés (esquisse de sourire vite dissimulé par mon fils qui connaît mon humeur massacrante dans ces brefs moments)

On se repose en buvant un café sur une petite place où passent des colonies de "gothics", et où les touristes admirent le ciel.

Les coquelicots lyonnais aussi beaux que ceux de Fauvette ! Mais ceux là sont encore protégés de la foule.

On s'arrête un instant, le temps que notre fille fonce aux toilettes du restaurant de l'angle.


Montés en funiculaire, on redescendra à pied pour profiter de l'agréable parc, protégés du soleil.

lundi 21 mai 2007

Week end à Lyon


Revenue de mon long week-end lyonnais, en pleine forme !
Malheur, tous mes blogs ont des nouveaux articles.... je vais devoir faire une sélection et après, peut-être, rattraper le retard auprès de ceux mis de côté. Mais de toute façon je ne pourrais pas laisser de commentaire. Quel dommage que l'on ne puisse pas juste laisser un petit signe pour dire "je suis passée".

A Lyon nous avons marché, marché, marché... le nez au ciel, le nez par terre (architecture... crotte de chien... il fallait choisir). Nous avons mangé, nous avons bu des pots sur les bords du Rhône... nous avons fait un peu de bricolage dans l'appartement de notre fille chérie pendant que Chamade se prélassait, profitant du soleil réchauffant son petit coin secret derrière le canapé.

J'aime cette ville, je m'y sens chez moi, bien plus qu'à Strasbourg pourtant ma ville natale et bien mieux qu'à Paris. Curieux que Lyon garde sa réputation de ville bourgeoise alors qu'elle est tellement vivante. Je ne ressens jamais d'agressivité alors qu'à Paris je me sens constamment en danger. Brrr dire que j'y serais le 13 juin !

jeudi 17 mai 2007

Le Matuvu

Pour dire les choses simplement, il m'insupporte c'est tout ! Le voir sautiller, les épaules secouées de soubresauts constants, ce visage au regard inquiétant... je ne m'y fais pas et ne m'y ferai sans doute jamais. Dès qu'il apparaît je change de chaîne, je boycotte la une, évite la 2, m'absente de la 3. Il ne me semble que mensonge.. il s'amuse comme un psychopathe à détruire tout ce qu'il peut. Là, pour le moment, il se rit de la pagaille qu'il a semé au PS, c'est un jeu... ! Une fois les législatives passées de toute façon il jettera ces marionnettes.
Le voir essuyer une "larme" à la lecture de la lettre de G. Môquet, j'ai trouvé cela tellement surfait. Chez lui tout est joué, la caresse effaçant l'autre larme fantôme de son "épouse", les au-revoir appuyés à Jacques Chirac, les sourires mielleux à Debré qu'il hait... il ne sait que détester !
Je crois que l'on a atteint, avec ce côté bling bling, des sommets de vulgarité.
Mon état d'épuisement moral est en grande partie dû à l'élection de ce matuvu égocentrique et pervers narcissique.

Demain je vais me changer les idées. Nous allons prendre une douche Lyonnaise (d'après la météo). Chamade sera du voyage, et va découvrir la vie sous les toîts des pentes de la Croix Rousse.

Nous irons boire à la santé de la démocratie, sur les berges du Rhône où j'espère voir encore les coquelicots immortalisés par le portable de ma fille !

mercredi 16 mai 2007


Ce matin, je cherchais sur internet des informations sur les fleu*s de Ba*h pour pallier une petite déprime qui me mine depuis quelques temps. J'ai suivi le lien qui m'a menée sur un forum, où à mon grand désarroi, j'ai découvert que ces fameuses Fleu*s de Ba*h finançaient la secte responsable de la mort de mon frère.
Pour avoir, dernièrement, acheté un flacon de ces foutues fleu*s, j'ai donc contribué au financement de cette secte.
Et maintenant, il me semble qu'effectivement Hervé m'avait un jour conseillé d'en prendre.Peut être est ce pour cela que je les avais testées ?
Je me suis rabattue sur le Millepertuis, qui, je l'espère, se contente juste de redonner un peu de pep's aux mamans fatiguées !

dimanche 13 mai 2007

Le plateau des Glières


Un champs de myosotis au plateau des Glières.


Non Monsieur Sarkozy, les combattants des Glières ne sont pas récupérables !


Grand pique-nique au soleil sur le plateau des Glières.


Nous avons passé un très bel après-midi !

samedi 12 mai 2007

Chat de garde


Et voilà l'image qui représente le mieux "la vie éprouvante du chat de garde!"

vendredi 11 mai 2007

sac à mains


Chez Merkaat les chats choisissent des boîtes, mais chez nous ce sont les sacs à mains qui offrent le confort le plus approprié.

la planète orange

Nous étions arrivés, toutes sirènes hurlantes, vers deux heures du matin. Ces quatre heures de route avaient été éprouvantes, j'étais restée suspendue à son souffle durant tout le trajet et nous étions soulagés, l'ambulancier et moi, qu'il soit toujours en vie. Dès notre arrivée dans le service il avait été pris en charge pendant que j'allais faire l'admission. L'hôpital était sombre, pas un bruit, je pouvais relâcher un peu ma tension. Le professeur Bernard avait demandé que dès notre arrivée il soit prévenu, et le protocole antibiothérapique avait été mis en route aussitôt. L'ambulancier était repartit vers nos montagnes, je restais là dans un fauteuil attendant de pouvoir, le jour levé, trouver un hôtel pour m'accueillir.
Je somnolais lorsqu'une infirmière gentiment me proposa d'aller me reposer dans un lit à la maison des parents. Il y avait une chambre de libre, j'y serais mieux pour prendre des forces pour la suite qui s'avérait délicate.
Epuisée je m'allongeais dans un lit sentant bon les draps propres, le silence me plongea dans un sommeil sans rêve.
Je fut réveillée par un brouhaha étonnant. Des rires d'enfants, des cris de cour d'école, des sons s'entrechoquant. Dans le brouillard de cette nuit trop courte, immédiatement envahie par l'angoisse en reprenant conscience de ce qui m'attendait, j'ouvris la fenêtre d'où provenaient ces bruits. Il y avait là effectivement toute une tripotée d'enfants chahutant, courant dans tous les sens, s'attrapant, jouant à chat, les uns sur des fauteuils électriques, d'autres avec des cannes....
J'étais là, époustouflée, découvrant avec stupeur ces enfants si malmenés par leur naissance et qui débordaient de joie de vivre. Rien ne semblait les arrêter, ils étaient comme tous les enfants qui peuvent enfin, pendant cette pose entre deux cours, laisser leur énergie exploser à l'air libre.
Qu'ils étaient loin de ce carcan où nous nous plaisons à les enfermer.
Ils venaient de m'ouvrir les yeux sur un univers totalement inconnu de moi, "La Planète Orange", dont Catherine se fait l'écho .

Laurence Piquet

Incroyable ce que Laurence Piquet m'amène comme visiteurs. Tous les jours des personnes atterrissent ici grâce à elle. Nos vies s'étaient croisées dans cette école maternelle et puis plus tard au collège où je l'ai perdue de vue. Mais je n'ai pas d'anecdotes croustillantes et ceux qui tapent "Laurence Piquet nue" doivent être très déçus. Désolée aussi pour celui qui recherchait "ma maîtresse en Haute Savoie nue". Je pourrais mettre des astérisques pour briser les mots et éviter ces atterrissages intempestifs, mais j'avoue que cela m'amuse et il n'y a que notre vénéré et brillant futur président dont je brise le nom pour ne pas avoir droit à des hordes d'umpétistes déchaînés. Le trojan récupéré le soir des élections a assez perturbé mon blog pour lui éviter d'autres déconvenues.

jeudi 10 mai 2007

Edouard Glissant

Depuis quelques temps j'ai abandonné France Inter au profit de France Culture. Le matin je découvre l'émission "les matins de France Culture" en allant au bureau. Je prends la route vers 8h20 pile au démarrage de "l'invité".
Ce matin j'ai écouté Édouard Glissant, invité à l'occasion de la commémoration de l'abolition de l'esclavage. Évidemment j'avais dans un coin de ma tête la phrase assénée le 8 mai au soir par mon futur président au sujet de la repentance.
Vers la fin de l'émission, E. Glissant, avec beaucoup de retenue, évoqua des personnes de son entourage, plutôt tolérantes, capable d'empathie, humaines... je n'ai plus les mots exacts qu'il a employés.. et qui pourtant ne supportaient pas les arabes. Pourquoi ? Elles n'en avaient aucune idée. Il expliquait cette intolérance de l'autre par justement le trou noir fait dans l'histoire qui empêchait la compréhension de l'autre. Stigmatiser celui, différent, que l'on arrive pas à accrocher à notre propre histoire. L'étranger à nous, à notre vie et qui par cette étrangeté nous fait peur. Et je me disais que de vouloir effacer certaines parties pas vraiment glorieuses de notre histoire, ne fera que nous éloigner encore un peu plus de ces "autres". Tout comme ces histoires de famille que l'on tait et qui un jour, quelques générations plus tard, nous "pètent à la gueule".

mercredi 9 mai 2007


Finies les vacances ! Demain je reprends le travail, il était temps. J'ai appliqué le même programme, à peu de choses prêt, que celui de notre nouveau président. Pas de Yacht certes, mais une introspection bénéfique.
Je crois aussi que les français, malgré ce choix plus que douteux, garderont tout de même un certain sens critique. De toute façon la moitié n'adoube pas en fermant les yeux ce nouveau "guide". Il ne pourra sans doute pas faire tout ce qu'il veut. A voir la tête qu'il faisait ce soir en justifiant ses vacances un peu matuvu, je crois qu'il commence à prendre conscience que tout n'est pas si facile.
Il faudra rester vigilant, ne pas lui laisser la bride sur le cou. C'est notre devoir de citoyen, tout comme celui de voter.
Je garde ma confiance dans l'humanité.

mardi 8 mai 2007

Il faut que j'arrête un moment de me balader sur les blogs, ou tout au moins que je me cantonne à ceux chez qui je me sens bien et où il n'y a pas trop de trolls. Je suis fatiguée, réellement fatiguée par le résultats de ces élections. Je n'arrive pas, pour l'instant, à faire redémarrer ma batterie d'énergie. Jeudi je retourne au bureau. Cela fera une semaine que je n'aurais pas vu mes collègues. La dernière phrase que l'une d'elle m'a dit juste avant que je ne parte était : "C'est simple, si cette saloooooooooope de Royal passe, on ferme la boîte et on déménage à Nouméa !"
Maintenant je me pose la question de savoir si je vais effectivement entrer dans le capital de la boîte, si je vais continuer cette aventure. C'est une chose de travailler sous les ordres d'un patron de la droite dure, mais être associée, donc dans une certaine mesure adhérente, à une direction fortement marquée à droite, me semble plus difficile à assumer. Cela me mine !
J'ai de nouveau très mal au dos, une migraine latente... Je suis face à un choix qui n'est pas facile, d'autant plus que mon âge n'est plus vraiment un atout sur le marché. Et là une chose est sûre : le sarkozysme ne changera pas la donne en ma faveur. J'aime ce que je fais, j'y trouve la polyvalence qui me motive, l'environnement est superbe, il y a juste cette différence "fondamentale" d'envisager l'humanité, entre elles et moi, et je ne sais pas si je pourrais faire l'impasse dans me perdre.

lundi 7 mai 2007

le p'tit nicolas écoute de la musique

Splendide concert hier soir. Je n'ai malheureusement pas pu le suivre en direct live en raison d'une grande fatigue qui m'est tombée dessus sans prévenir aux environs de 20 heures. Heureusement quelques télévisions ont su rendre l'ambiance chiquissime qui émanait de cette soirée au petit goût surranée des années 65.
Ahhh Mireille entonnant mille colombes quasi a capella, ovationnée par un public survolté par tant de poésie. Enrico qui magnifia les femmes de Sarkozy, et la si distinguée Miss Dominique au sommet de son art.
Je découvre la toute nouvelle et jeune équipe qui va, Dieu merci, remettre la France dans le chemin du bonheur. Michèle Alliot Marie que je verrais bien ministre des armées, François Fillon qui semble assez convaincant en premier ministre (je suggère, mais laissons faire notre nouveau président) et pourquoi pas, allez soyons fou, Douste blazy aux affaires étrangères. Par contre aucune idée pour le choix du ministre de l'intérieur. On m'avait parlé d'un petit Nicolas, mais il ne semble pas faire partie des futurs ministrables.....
Dommmmmmmmmmmmaaaaaage !

En attendant la compile de la soirée d'hier je vous mets çà !

dimanche 6 mai 2007

musique

eh bien chantons maintenant.........

matin chagrin


Cette fois-ci j'ai prévu le coup ! Nos réserves pour se remonter le moral.

Quand je suis allée voter ce matin (après la sortie de la messe qui avait drainé beaucoup de monde au dire d'un assesseur), la corbeille débordait de bulletin Ségolène. Mon mari votant quelques heures après, me dit que la corbeille cette fois-ci était remplie de bulletin Sarkol'nabot.

Faut-il en déduire que "la France qui se lève tôt" aurait des penchants plus à droite ?

samedi 5 mai 2007

pluie

Affreux ce qu'il pleut ! Un rideau d'eau qui noie les plantes de mes jardinières, qui ne donne qu'une envie c'est de rester sous la couette en lisant un bon polar.

vendredi 4 mai 2007

tendre miracle

Nous avons cohabité plusieurs mois en hépatologie. Nous avions nos habitudes, nos infirmières préférées et des parents avec qui nous partagions plus d'affinités qu'avec d'autres. Nous nous retrouvions devant la machine à café, et comme on le fait au travail, nous discutions de la dernière émission de télévision, du livre ou journal que nous lisions et des progrès de nos enfants. On se réjouissait de la bonne santé d'un ancien, on s'inquiétait des suites de la greffe du petit nouveau.
Mais lorsqu'un enfant allait mal, les mots se faisaient rares, on communiquait par regard, on pleurait souvent d'entendre le désespoir d'une mère.
Un jour ce fut nous, mon fils et moi, que ce silence entoura. Les médecins faisaient des détours pour ne pas avoir à mentir sur les résultats tant attendus. Les parents baissaient les yeux devant la vitre qui dévoilait l'évidente dégradation de l'état de mon petit bonhomme. J'essayais de continuer ce semblant de vie en jouant avec les petits moutons playmobil, en lisant l'histoire du loup affreux sale et méchant, en couvrant de baisers mon enfant doré.
Je le quittais tard, le soir, après m'être assurée qu'il dormait vraiment paisiblement. Je viendrais de toute façon dans la nuit pour sentir juste son souffle tendu.
Je n'avais que quelques mètres à faire pour retrouver la maison des parents pleine de vie. Là-bas l'Italie croisait la Turquie qui se mêlait à toutes les provinces de France. Nous avions tous un enfant en hépato, nous n'avions pas à expliquer ce que nous vivions, c'était très reposant. Quand une maman souffrait, chacun essayait d'apporter un peu de douceur.
Ce soir là, celui où je quittais mon enfant sans savoir si je le reverrai, hébétée par les derniers résultats montrant clairement que les traitements n'avaient aucun effets, je me fis transparente en rentrant dans la maison. Le message était compris par tous, me laisser reprendre des forces, essayer de ne pas me noyer.
Je préparais mon repas, un plateau à emporter dans ma chambre. Bonsoir, bonne nuit.
J'étais seule, quand on frappa à ma porte. Une des grand'mères italiennes venue épauler sa fille, se tenait là sans un mot. Elle me prit la main, y glissa une petite médaille religieuse, m'embrassa, me dit quelques mots en italien, et repartie à pas feutrés. Cela me bouleversa. Cette femme que je ne connaissais pas, était allée seule à Paris pour trouver cette médaille qui devait protéger mon enfant. Lorsque l'espoir a abandonné l'horizon, il reste la magie. On s'accroche à cette parcelle d'enfance qui nous sert de bouée. Le matin, j'ai glissé la médaille sous l'oreiller de mon garçon étonné, j'ai mis un doigts sur mes lèvres, chttt.... ce serait notre secret à tous les deux.

Et dimanche, vais-je comme ma nièce, allumer une bougie dans l'église de mon quartier ?

mercredi 2 mai 2007

trop de stress

Je crois que je ne vais pas regarder le débat ce soir. Ou alors j'irais en dilettante, un petit coup de lecture, un peu de blog et entre deux portes, en croisant les doigts, je jetterai un œil sur l'écran. En plus, manque de bol, je n'ai pas de tablette de chocolat pour déstresser, et mon mari vient de finir la boîte de chamonix (de toute façon je n'aime pas ces gâteaux). Il y a bien encore deux trois mousses au café et une au chocolat, mais est-ce bien raisonnable ? Tout à l'heure j'ai mis une bouteille de champagne au réfrigérateur, mais c'est en prévision de dimanche soir - je sais, je m'y prends à l'avance, comme çà je suis sûre de pouvoir, soit fêter la victoire, soit noyer ma déconvenue !
Là, le débat... j'ai trop peur qu'elle fasse une boulette, mais en même temps je ne voudrais pas rater une bonne répartie. Je suis toujours tellement impliquée, que je sors lessivée d'avoir soutenu celui ou celle qui me tient à cœur. Quand mon frère était soliste lors d'un concert, je n'entendais quasiment pas la musique tant ma crainte du couac était grande. Quand mon fils est en compétition, je suis tellement angoissée que je passe mon temps les yeux fermés. D'ailleurs j'ai compris, je laisse son père accomplir son devoir parental et moi je suis totalement déculpabilisée, tranquille, les attendant sans inonder mon fils de mes mauvaises ondes.
Au moins ceux qui vont suivre le débat dans un bistrot pourront recharger leur batterie en buvant un p'tit coup.

Allez.... je crois que cela commence....

Je vais au moins regarder le début !

espoir

Il y a eu tout d'abord le meeting à Lyon que nous avons regardé en communion avec notre fille présente dans la foule. Déjà là j'ai ressenti l'espoir d'une France pleine de désir et loin des rancoeurs. Et puis hier, Charléty ! Quel bonheur ! Voir cette jeunesse enthousiaste, vivante, gaie, sereine...... je me suis dit que non, Monsieur Sar*osy ne pourra pas museler la France à sa guise. Même s'il est élu, même si effectivement il fera du tort à la démocratie, il ne pourra pas écraser cet élan magnifique. A voir cette masse où nulle agressivité ne s'échappait, j'ai retrouvé le temps d'un meeting, la formidable espérance vécue en 81 !

Et puis franchement, cela avait tout de même plus de gueule que Bercy non ?

mardi 1 mai 2007

!

Vive la République ! Et par dessus tout Vive la France !
(fin récurrente des meetings de NS)

Rappelez-moi comment dit-on par dessus tout en allemand ?
Über alles !

Est-ce juste un hasard ? Y-a-t-il un quelconque appel subliminal ?

Une fois mai 68 et ses hordes de gauchistes détruisant l'école de Jules Ferry balayées, pourquoi ne pas revenir effectivement à la pureté ethnique ?