lundi 23 octobre 2017

Polars scandinaves

J'ai trois  romans sous la coude, mais j'avais envie de me faire une petite rafale de polars et j'ai donc lu :

Ragnar Jonasson Mörk Deuxième livre que je lis de cet auteur. Cela se passe toujours dans cette petite ville Siglufjördur qui a maintenant un second tunnel qui permet l'accès plus facilement pendant l'hiver. L'épouse d'Ari Thor l'a rejoint, ils ont eu un fils. Ari avait postulé pour le poste d'inspecteur, mais c'est Herjolfur qui a été choisi, ils n'ont pas tellement d'atomes crochus. Un soir, alors qu'Ari Thor est en arrêt maladie, Herjolfur a pris son tour de garde, va dans une maison un peu en dehors de la ville, à flan de falaises. On lui tire dessus. C'est son collègue aidé de l'ancien inspecteur Tomas, qui va mener l'enquête. C'est la première fois que l'on tire sur un policier en Islande, cela crée un émoi national. Le début du livre a le même défaut que le précédent, l'impression de lire un mauvais polar, mal écrit. Mais assez vite l'histoire prend le dessus. Facile à lire, le personnage a pris de l'épaisseur depuis SNJOR. Un bon polar sans plus, quoiqu'il est toujours très agréable de se plonger dans ces hivers interminables.

Arnaldur Indridason La femme de l'ombre La guerre 39/45 en Finlande et Islande. Une jeune femme attend son fiancé qu'elle n'a plus vu depuis quelques mois. Il doit la retrouver à Petsamo en Finlande, pour prendre le bateau affrété pour ramener chez eux, les islandais qui le souhaitent en raison de la guerre qui vient d'éclater dans les pays nordiques. Il ne viendra pas, elle embarquera et apprendra durant le voyage que son fiancé a été arrêté par les nazis. Plus tard, en 43, l'Islande est occupée par les troupes alliées, un corps est rejeté par la mer, sans doute un suicide. Dans un bistrot de fortune, fréquenté par les occupants, un jeune homme est retrouvé affreusement mutilé, assassiné, une jeune femme disparait. Toutes ses vies semblent loin l'une de l'autre, Indridason raconte pour la première fois une enquête durant l'occupation et c'est passionnant.

Samuel Bjork Le Hibou Tiens tiens, un auteur que je ne connais pas (non plus Frode Sander d'ailleurs, qui est son vrai nom). J'ai vite été écoeurée par l'abus d'alcool et de médicaments dont se goinfre Mia Kruger, et des dizaines de cigarettes fumées par Holger Munch son grand chef (Si en refermant le livre on ne devient pas abstinent, c'est qu'on est irrécupérable !), mais sinon c'est un bon polar scandinave comme je les aime. L'histoire démarre par une jeune femme que l'on trouve dans une clairière, entourée de plumes de hibou et un lys dans la bouche. L'enquête patine, nous fait prendre des mauvaises routes. Si ce polar vous tente, il vaut mieux commencer par le premier (que je lis maintenant : Je voyage seule).

Entre deux polars j'ai lu le livre d'Anne Bert Le tout dernier été.
Elle apprend en 2015 que ses soucis de coordination, difficulté à marcher sont le fait du déclenchement de la maladie de Charcot. Une vraie saloperie. Très vite elle comprend vers quoi son avenir tend, et ne supportera pas d'être dépendante, d'étouffer et d'en mourir. Elle sait qu'elle se fera aider pour abréger ses souffrances et ce livre est le récit de son dernier été. Peu de temps après avoir terminé d'écrire, elle part en Belgique et mourra le 2 octobre de cette année, entourée de sa fille, son mari et 4 personnes du corps médical. J'étais très émue en refermant le livre.

4 commentaires:

Mel a dit…

Merci pour ce billet. Tu me donnes envie de recommencer à lire Arnaldur Indridasson, que j'avais laissé tomber après une déception. Et merci aussi d'avoir évoqué le récit d'Anne Bert. Cela m'intéresse d'avoir des retours car le sujet ne cesse de me questionner.

Valérie de Haute Savoie a dit…

Mel, le dernier que j'avais lu d'Indridasson m'avait également déçue. j'avais l'impression de l'avoir déjà lu et là non, c'est tout de même plus agréable :)
Et moi aussi l'euthanasie est un sujet compliqué pour moi...

Bonheur du Jour a dit…

J'ai entendu plusieurs interviews d'Anne Bert. Je ne crois pas pouvoir lire son livre.

Valérie de Haute Savoie a dit…

Bonheur du Jour, c'est un livre très doux, un au revoir sans pathos.