lundi 29 février 2016

Pas de critique

On a commencé le week end en regardant les Césars avant de nous attaquer au balcon qui devait être intégralement vidé pour le lavage de la façade cette semaine.

Cette année, étonnamment, j'avais vu certains films de la sélection qui ont été distingués. Marguerite, La loi du marché, Trois souvenirs de ma jeunesse, Birdman et bien sûr Demain. 

De Birdman je ne me souviens de presque rien tant je m'y suis ennuyée, plus exactement, j'ai craqué au bout d'un quart d'heure lâchant JP devant l'écran, préférant me replonger dans mon livre du moment. 
Je n'ai pas non plus franchement accroché aux Trois souvenirs de ma jeunesse d'Arnaud Deplechin, j'ai trouvé l'acteur qui joue Amalric jeune assez pénible. Voix de crécelle et jeu plat à la française. Et puis l'histoire ne m'a pas intéressée, là aussi je me suis ennuyée, un peu.
Pour La loi du marché, certes Lindon est impeccable, mais sortir plombée du cinéma, c'est pas trop mon truc. J'ai travaillé longtemps avec l'aneupeu et franchement je suis bien contente de ne plus y être. 
Enfin Demain qui m'a tant mis du baume au coeur. J'espère que ce prix lui redonnera du souffle et qu'il sera diffusé plus largement. 
Restait Mon Roi qui n'a rien eu. J'ai aimé l'approche qu'a eu Maïwen pour le personnage de Vincent Cassel, jamais franchement détestable et pourtant si pernicieux. N'ayant pas vu Fatima et Mustang, je ne peux absolument pas juger du palmarès, ni faire des reproches. Le cinéma reste pour moi un moyen de m'évader et de rêver.

Cette nuit, alors que je dormais profondément, on passait aux Oscars. Là aussi je n'ai vu que quelques films de la sélection qui ont été honorés. 

Tout d'abord The Revenant vu hier après midi. Ah la scène de l'ours où je suis restée scotchée à mon fauteuil. Quelle maîtrise du cinéma ! Franchement cet Oscar pour Di Caprio est largement mérité et c'est un vrai film d'aventure a voir sur grand écran absolument.
Spotlight, meilleur film. Je n'aurai pas pensé qu'il puisse avoir un Oscar. C'est intéressant, mais pas transportant. Aucun suspense, un peu plat. Par contre évidemment, ce que cela soulève est important, et c'est sans doute la raison de ce prix. 
Le film The Danish girl qui a eu un prix pour le second rôle est très émouvant, prenant. C'est un film que j'ai beaucoup aimé.
Enfin, Le fils de Saul, qui m'a bouleversé. Je suis super contente qu'il ait eu le prix du meilleur film en langue étrangère. 

Pour résumer, je suis mauvaise critique, mais j'aime le cinéma. Un jour, lorsque je serai riche, je m'offrirai une salle de cinéma à moi toute seule où personne ne mangera du popcorn, ne fera bruisser son paquet de bonbons et où les portables seront tous éteints !

vendredi 26 février 2016

les minables

La médiocrité de nos hommes politiques, de droite et de gauche, me désole tant que je me demande si j'aurai d'autres solutions en deux mille dix sept que de voter autre chose que blanc.

Les limites du ridicule qui n'arrêtent pas d'être repoussées de plus en plus loin par ceux pour qui j'avais voté pleine d'espérance, me mettent elles en rage. Un compte twitter, adoubé par le MEDEF, vantant la nouvelle loi sur le travail, alors même qu'elle n'a pas encore été votée semble être leur seule réponse à une pétition qui prend de l'ampleur. Un compte twitter ! A quand la page Facebook, avec des like, des coeurs, des nounours roses qui clignotent...

Un an pour qu'un leader (ou des) digne de ce nom émerge semble bien illusoire. Et pour que nous nous révoltions, encore plus !

Ils nous prennent pour des cons et nous courbons la tête, fermons les yeux, attendons que cela passe. 

Va t-on enfin se réveiller et battre le pavé ? Et puis ? Que proposerons nous ensuite ?

jeudi 25 février 2016

C'est moi l'ai fait !



Pour la saint Valentin de 2015 et accessoirement notre trente quatrième anniversaire de vie commune, JP avait rapporté à la maison, deux pots d'orchidée. Une blanche et une violette.
 
Elles ont fleuri longtemps, se sont fanées, les feuilles petit à petit ont flétri, puis sont devenues marron et ont pourri. Il m'est impossible de jeter une plante tant qu'elle n'est pas totalement morte, je les ai donc reléguées dans la chambre enfants-amis de passage, sur le bureau, derrière une vitre, accompagnées d'autres plantes crevotantes. De temps en temps je leur versais le reste de flotte du fer à repasser.

Il ne restait plus qu'une petite feuille, puis d'autres ont poussé et enfin une tige que je pensais être l'énième racine produite par ces plantes que je n'aime pas follement.

Aussi, lorsqu'un moignon de bouton est apparu, aussi bien sur la violette que la blanche, cela m'a attendrie. D'autres boutons ont couru le long de la tige et se sont mis à grossir. Alors, oubliant mon peu d'enthousiasme concernant ces machins de fleuriste destiné aux cadeaux de dernières minutes, j'ai brusquement eu envie de les aider en arrosant un peu plus , nettoyant leurs feuilles poussiéreuses et allumant le radiateur pour leur donner un semblant d'été au milieu de l'hiver.

Un bouton s'est ouvert, puis deux, trois...  curieusement, ces orchidées là, je les aime d'amour !

mercredi 24 février 2016

Que Merda !

Il y avait, posés dans la rue, des panneaux amovibles prévenant de travaux prochains et interdisant de ce fait de se garer. Encore toujours des travaux ! Du bruit pour JP, sous sa fenêtre, durant quelques jours.

Puisque particulièrement épuisée depuis la semaine dernière, je me déplace en voiture et, rentrant entre midi et deux et me rappelant les travaux prévus, je me gare sur le parking arrière, rejoins la porte d'entrée à pied. Passant le pignon de l'immeuble

WTF !!!

Pas de machine transperçant l'asphalte non,  mais contre la façade, un début d'échafaudage ! LE fameux ravalement de façade dont on parle depuis pfffff, prévu certes, mais repoussé sans cesse aux calendes grecques.

Doooonc il va falloir tous les soirs fermer les volets ? Débarrasser le balcon des plantes, malles et escabeau ? Vivre sous l'oeil des ouvriers durant des mois ?  La poussière, le martèlement,  le soleil  et la chaîne des Alpes disparus sous les bâches ?

Depuis nous croisons les doigts et prions les dieux des travaux que ce ravalement de façade soit plus rapide que celui de l'immeuble en face qui avait duré plus de neuf mois.

Viendra ensuite la façade arrière, celle où nous avons notre balcon chéri sur lequel se prélasse Chamade en Eté, planté et meublé.

La fin du monde !!!

mardi 23 février 2016

mes parents


J'ai des parents incroyables, vraiment incroyables. Bien sûr vous pensez que je nage encore dans mon complexe d'oedipe. Mais ceux qui les rencontrent, toujours absolument toujours me disent ensuite, Ils sont incroyables tes parents, incroyables !

Même s'ils ne tiennent pas vraiment à ce que l'on clame sur les toits de Paris leurs âges, savoir qu'ils ont tous les deux dépassé quatre vingt cinq ans, et qu'ils continuent à sortir ou recevoir tous les soirs de la semaine (cinéma, expo, visites culturelles, dîners divers...) me donne des complexes lorsque je m'effondre en sortant du bureau. Pour me déculpabiliser je me rassure en me disant que si je vivais à Paris je serais sans doute plus tonique... sans doute...

Mais tout de même, je ne connais pas beaucoup de personnes qui, se baladant dans la rue (maman marche beaucoup, armée de sa très chic canne depuis son accident), fasse autant de rencontres. Elle  bavarde avec quelqu'un dans une queue de cinéma, devant l'arrêt de bus et fait la connaissance d'une actrice, d'un ponte de je ne sais quoi, un photographe ou écrivain. Alors elle l'invite à dîner et rapidement il ou elle s'insère dans leur cercle d'amis.

Papa est ravi, depuis qu'il est à Paris, c'est une fête constante et joyeuse.

JP les a dessinés, accompagnés de pignouf se baladant dans leur quartier. Franchement, ils ont de l'allure non ?


lundi 22 février 2016

L'utopie ou la mort

Nous sommes arrivés devant le Ciné Actuel un peu avant dix huit heures trente. Etonnamment il y avait la queue et en jetant un oeil dans la salle, stupéfaction elle était quasi pleine. 
Au Ciné Actuel d'Annemasse ! Là où d'habitude nous sommes une petite vingtaine lorsque se ferment les portes et que le film commence.  Et les strapontins pour une fois occupés ont dû se demander ce qui leur arrivait. 
Les fauteuils sont toujours aussi inconfortables mais qu'importe, j'aurai pu tenir encore et encore pour regarder ce film qui donne enfin de l'espoir dans l'avenir.   

Qu'est ce qu'on attend pour se bouger, se révolter, construire un monde meilleur pendant que nos dirigeants consciencieusement, au nom de la sacro sainte consommation, détruisent le code du travail, l'environnement, notre futur. 

Demain devrait être projeté dans toutes les écoles pour que nos enfants découvrent qu'il existe un espoir et que la Terre mérite que l'on fasse des efforts pour la sauvegarder.

Et si vous ne l'avez pas encore vu, courez y, cela donne follement envie de se bouger !

dimanche 21 février 2016

Un monde sans pitié

Il est arrivé il y a à peine deux semaines, laborieusement il tape avec ses deux doigts bien raides, touche après touche sur le clavier de son ordinateur, concentré. Il remet au propre le premier état des lieux qu'il a fait presque seul. A côté, mes doigts semblent voler au dessus des touches, j'écris un mail quand sa phrase dite d'une voix atone me pétrifie. Il s'adresse à une collègue qui a fini sa journée et vient nous saluer.

Ben moi je te dis au revoir, j'ai fini ici !

Toutes les têtes se lèvent brusquement, on le regarde interdit. Tristement, résigné, il nous dit qu'il a eu juste avant un entretien avec la responsable qui lui a dit que l'essai qu'il faisait ne serait pas reconduit. Tu ne passes pas bien auprès des clients, on a pas le feeling.

Je suis atterrée, je sens instantanément que les dégâts faits par cette phrase seront terribles.
Ce petit jeune qui vient de vivre une expérience traumatisante dans son ancien poste et qui à l'instant se prend une nouvelle claque monumentale pour son ego déjà très très fragile, me fend le coeur.
Très digne, au bord des larmes qu'il retiendra jusqu'à son départ, il se tourne vers moi et me dit qu'il va tellement nous regretter, qu'il avait enfin l'impression d'être arrivé au bon endroit.

Je suis si mal foutue, si fatiguée, et j'ai devant moi un gamin qui tremble à l'idée de la tristesse de ses parents à qui il va devoir dire qu'il est à nouveau rejeté.
J'essaie de lui donner les bases pour rebondir, ce que j'ai appris de mes expériences, de mon ancien boulot. Ce qu'il faut qu'il fasse dès lundi, absolument.
Je sais tellement ce qu'il va vivre ces prochaines semaines.

Il est parti après avoir dit au revoir à tous le monde. Toujours sortir par la grande porte Valérie, c'est ce que m'a appris mon ancienne collègue. C'est important pour l'avenir !

Je l'ai serré tendrement dans mes bras et l'ai embrassé sur les deux joues.

Chienne de vie !




jeudi 18 février 2016

Pour de vrai cette fois ci

Une vraie de vraie gastro, qui me vrille le ventre, me fait voir le fond de la cuvette des toilettes, tête en vrac, régime express !

Je ne sais pas encore si je vais pouvoir retourner au bureau, hier j'ai tenu vaille que vaille, prendre une journée de vacances pour ça !

Je me tâte, je me tâte...

mercredi 17 février 2016

des magasins et de la pluie

C. frigorifiée nous attendait avec impatience et dès la valise ouverte s'est habillée en Hiver du Groenland, pull cachemire, Ugg, caban. 
Elle avait débarqué à six heures sur le tarmac légèrement vêtue et chopé quasi instantanément une crève carabinée. Nous étions chargés d'apporter des vêtements chauds pour les quinze jours qu'elle passerait à Paris en formation et n'arrivant que le soir tard, elle avait eu largement le temps de regretter les 40° de son île lointaine.
Une fois rhabillée de pieds en cap, nous sommes partis dîner rue des écoles à La Petite Périgourdine. Réchauffés par le vin sobre, nous avons bavardé jusqu'à tard dans la nuit.

Le lendemain nous avions rendez-vous chez le notaire en début d'après midi, il pleuvait, nous avons pris notre petit déjeuner au chaud, nous sommes racontés nos six mois loin les uns des autres et avons commencé la longue traque des vêtements jolis si tentants que C. ne peut voir sans les essayer. Tant de magasins !

Nous étions, à une minute près, à l'heure dans le 8ème. En ressortant nous étions propriétaires en indivision de la maison d'Alsace et pour ne pas se quitter trop vite, nous avons bu un verre ensemble. C'est le lendemain soir, chez Mavrommatis, que nous fêterons tous ensemble, parents et pièces rapportées, plus une petite fille en prime, cette signature qui scellera pour des années notre famille.

Le temps passe vite à Paris mais nous avons pu caser le Bon Marché sa grande épicerie et Ai WeiWei, toujours sous la pluie. Dîner et déjeuner chez les parents, mon frère et ma belle soeur, petits restau, des magasins, des balades en bavardant.

Dimanche soir j'embrassai C. à Maubert Mutualité qui partait se former à Sèvres.
Il nous restait une journée, glacée mais sous le soleil pour arpenter les rues parisiennes et le soir nous retrouvions notre chatounette ravie et bavarde.

La prochaine fois, promis, nous irons visiter des musées...

mardi 16 février 2016

revenue


Bien que chouchoutée pendant notre absence, elle nous a accueillis avec joie et surveille ce matin tous mes gestes.

Eh oui, la belle vie parisienne est terminée et les billets vont reprendre leur cours.

lundi 15 février 2016

Courir sous la pluie



Nous nous sommes embrassées devant les portiques du métro, elle partant vers Sèvre chargée de sa lourde valise. 
Trois jours où ne nous sommes pas quittés, courant sous la pluie, émerveillés devant les sculptures de Ai WeiWei, attablés dans des petits restaurants trouvés au hasard de nos balades et nous racontant notre vie, de chaque côté de l'océan.

Il y a eu aussi la signature chez le Notaire, le repas très chic et très sympathique pour fêter cela, des escaliers montés et descendus, des essayages dans des magasins qui bien évidemment n'existent pas aux Comores.

Le temps passe si vite, et il nous reste à peine une journée avant de retourner dans les montagnes.

jeudi 11 février 2016

le jour anniversaire

J'ai ouvert la porte de ce blog le onze février deux mille sept et je me souviens encore parfaitement de l'émotion qui m'a étreinte lorsque j'ai appuyé sur Publier. Un tout petit billet envoyé dans cet univers qui me faisait tant rêver et dont je n'étais même pas sûre de retrouver le chemin pour lui donner une suite.

Je me souviens aussi de l'hébétude devant le premier commentaire, elle s'appelait à l'époque Miss Lulu et je la suivais assidument. Longtemps elle a dû être ma seule lectrice, le seul fait de la savoir si loin mais protectrice était déjà pour moi une grande douceur ajoutée à mes jours.

Plus tard, après avoir laissé un commentaire sous un billet de Maitre Eolas que je vénérais, mes statistiques étaient passées brusquement de 1 à 37 lecteurs. J'ai eu alors la sensation brutale de me retrouver nue dans la foule.

Vaille que vaille j'ai continué, j'ai tremblé parfois de le perdre, jamais je n'ai envisagé d'arrêter même si mon assiduité reste fluctuante. Je n'ai pas, semble t'il un grand lectorat, mais il est réellement de qualité, et au fil du temps j'ai rencontré quelques lecteurs qui tous se sont révélés à la hauteur de ce qu'ils m'avaient semblé être.

J'ai écrit mille trois cent dix sept billets, celui qui est le plus lu est Déjeuner en paix. Sans doute draine t'il des lecteurs attirés par le titre, mais c'est un billet que j'aime aussi, qui parle de mon amie Garance, de nos moments où l'on pouvait encore échanger et se montrer notre amitié.

Mon lecteur le plus assidu, et qui va tomber des nues en lisant cela tant il est discret sur ce blog, est Calyste. J'adore regarder mes stats, cela n'influence pas ma production, mais j'adore cela. Je crois que j'adore les stats en général.

Tout à l'heure je pars à Paris, j'emporterai mon ordinateur parce que toujours je crois que j'aurai le temps et l'espace pour écrire alors que bien souvent sur place, emportée par la foule qui me traine et m'entraine dans une vaste farandole....

A bientôt...

mercredi 10 février 2016

Prise de tête

Bon courage pour faire ta valise me dit A. qui, elle aussi, monte à la Capitale ce weekend.

Parce que voyez-vous, pour nous gens de province, il y a une gageure à ne pas faire immédiatement plouc lorsqu'on débarque à Paris. Pouvoir marcher dans les rues sans qu'il soit flagrant que l'on n'est pas du sérail, que malgré notre éloignement nous connaissons quelques codes vestimentaires de la ville lumière.

Je me plante devant JP chaussée de mes derbies vernies noires  (neuves achetées pour trotter sans fatigue) "T'es sûr, ça fait pas trop plouc pour Paris ?" JP le roi de la mode ! Non non,  ton détaché et qui s'en fiche royalement.

Portent ils encore des jean's ? Ma garde robe ne contient que cela, basta pour la mode. L'essentiel n'est il pas d'être propre et souriante ?

Mais !! Il me faudra une tenue habillée pour aller au restaurant chic, mes escarpins, un jean's (euh oui c'est mon basique absolu) et en haut, que mettre en haut ? Aïe flute ! J'oubliais le Notaire, y a t'il une tenue à respecter chez un Notaire ?

Juste ciel, cela doit être épuisant de vivre cela chaque matin que le jour fait, lorsque l'on vit chez les puissants !

mardi 9 février 2016

Docteur docteur

Je traîne depuis ma chute mi décembre, une sorte de gêne discrète mais présente et parfois même un peu douloureuse, dans la bas de ma fesse gauche. Bah pensai-je pleine de mon optimisme personnel si particulier, c'est soit un muscle qui a un peu souffert, soit un cancer.

Jeudi soir, alors qu'avec une amie nous cherchions un bar pour, tout en buvant un verre de vin, bavarder, je lui fis la remarque que j'étais désolée de la faire marcher alors qu'elle boitait.
Ah mais non ça c'est rien, c'est ma hanche, je devrais me faire opérer mais les médecins n'y tiennent pas en raison de mon âge (elle est jeune il est vrai). Et nous avons de ce fait trotté encore quelques minutes en devisant avant de nous attabler autour d'un verre de rrrrrouge rond en bouche, nous avait dit le maître de maison, se révélant râpeux au final.

Lundi, alors que je geignais encore que "Putain mais j'ai quand même drôlement mal à cette fesse et en plus mon genoux me brûle de nouveau, c'est sûr j'ai un cancer des os !!" JP calmement me dit, ben c'est peut être la hanche." Mais t'es con lui ai-je répondu du haut de ma distinction de fille bien élevée par ma mère qui ne jure jamais, jamais, J'AI MAL À LA FESSE te dis-je. Toujours aussi calmement et civilement (lui) "Souvent tu sais, la douleur de la hanche se cache à d'autres endroits, et cette sensation de brûlure du genou est peut être le résultat de cela aussi. "

A. ma copine de rouge ne m'avait elle pas aussi glissé, alors que je lui disais que moi c'était mon genoux qui me brûlait, "Oui, souvent le problème de hanche démarre par une douleur au genou" Arghhhh !

La hanche donc ! Optimiste envers et contre tous je me dis qu'après tout, si c'est la hanche y'a peut être des trucs à faire. Exit mon millième cancer donc !

dimanche 7 février 2016

Le réveil des blogs

Qu'est ce qui fait que l'année deux mille seize sonne la renaissance des blogs ? Voilà que Moukmouk se réveille d'une longue hibernation pour notre plus grande joie, celui que nous imaginions définitivement parti vers d'autres horizons bien loin de la toile.

J'ai toujours tenu plus ou moins sérieusement mon blog, regrettant souvent de ne pas faire l'effort d'écrire, absorbée par Twitter qui bouffait littéralement mon temps. Parfois une phrase jetée l'air de rien par C. soulevant l'abandon de plus en plus fréquent de mes Notes périssables me donnait presque l'envie de m'y remettre, mais devant l'écran rien ne venait.

Alors, me suis-je dit, la seule solution est de te lancer un défi, le dire haut et fort, faire en sorte que tu devras tenir ta promesse. Ce pont entre la France et les Comores, pour C., je voulais le réouvrir. Et le premier Novembre je me suis mise à l'eau.
Je tiens, presque chaque jour.
Trouver un sujet, écrire, effacer, revenir, parfois changer complètement d'idée, vérifier, c'est au minimum trois quart-heure que je consacre à mon blog chaque matin. Sans compter les réponses que je fais à mes lecteurs dans la foulée bien souvent. Exit le bain (la planète remercie mon blog) Twitter que je ne lis plus autant (mon moral s'en porte mieux) et parfois même mon yoga, hélas.

La solution serait de me lever plus tôt. Serait dis-je !

samedi 6 février 2016

Troll

Pourquoi s'énerver toute seule derrière son écran me suis-je dit en lisant un commentaire sous le nouveau billet de Sacrip'Anne ?

Sur ce très joli billet elle raconte la joie de son petit garçon de la retrouver le matin alors qu'il s'était endormi avant qu'elle ne rentre la veille et je souriais en le lisant. Sans prendre le temps de voir ce que ses autres lecteurs avaient commenté j'ai dit combien j'aimais ce billet et seulement ensuite suis allée lire les mots de mes copains (et presque copains). Et là, je découvre le mot assez aigre laissé par une personne de passage. Ben pourquoi tu lis me suis-je dit ?. Quand je tombe sur un billet qui ne m'enthousiasme pas, je repars sur la pointe des pieds et pissétou.

D'ailleurs en s'épanchant elle note que sans doute ce billet était écrit dans le seul but de laisser un peu de pâté quotidien pour ses lecteurs et à demi-mot insinuer un quelconque gain potentiel.

Bah déjà y'a quand même des blogs qui n'ont aucun but lucratif et puis on aime ou on n'aime pas mais on dit pas beurk dit on aux enfants !

Oui je saiiiiiiiis, on a le droit de dire que l'on aime pas, je saiiiis. Mais il y a dans certains commentaires de ce type une méchanceté qui ne grandit pas la personne et n'apporte rien au débat.

Allez je vous laisse, je vais manger des nems...

vendredi 5 février 2016

Je fais ce que je veux !

Un peu éloignée de la grande polémique de ces derniers jours concernant ce pauvre accent circonflexe qui chapeaute si joliment certains mots leur donnant subitement une autre valeur ou signification, je me suis dit que de toute façon, à mon âge, je ferai bien ce que je veux.

Vôtre, clef, oignon, shampooing... j'aime les mots que j'ai eu tant de mal à écrire correctement.

J'ai vu passer sur twitter quelques réflexions qui m'ont bien fait rire comme : "si l'on simplifie l'orthographe pourquoi ne pas aussi simplifier le calcul ? 100 + 100 = très bocou !" ou  "Je vais me faire un petit jeûne", qui sans accent circonflexe (le honni), devient bien plus salace "Je vais me faire un petit jeune !"

Bah je ne suis pas contre l'évolution de la langue, je me demande simplement pourquoi est-il si nécessaire de la simplifier de la sorte.

Et après tout,  je m'en fiche, je continuerai à écrire avec des accents, circonflexes ou aigus. Tiens d'ailleurs, aigu au féminin se pare d'un tréma et franchement, ne me dites pas que cela ne vous émeut pas ces subtilités de la langue française !

jeudi 4 février 2016

compte à rebours

Dans une semaine pile poil nous prenons le train et laissons l'appartement à une copine qui a besoin de prendre du recul et du coup sera une adorable nounou pour Chamade.

Quatre jours à Paris, en famille.

C. qui sera arrivée quelques heures avant nous des Comores, vient y faire une formation, et mes parents profitent de l'opportunité pour organiser le rendez-vous avec le notaire afin de nous donner la maison d'Alsace. Pour fêter cela, le soir nous dînerons ensemble dans un bon restaurant.

Je n'ai jamais été propriétaire et j'avoue que cela m'angoisse un peu. Nous serons sans doute en indivision et bien que je connaisse les horreurs que cela peut engendrer via nos clients-propriétaires, je sais aussi que l'on peut avec diplomatie, arriver à faire en sorte que cela se passe bien.

Mon JP sous le bras, je vais à nouveau parcourir la Capitale, et pour cela je me suis offert une paire de godasses qui je l'espère que donneront des ailes. -


Bien que d'aspect mastoc, elles sont légères comme une plume !

mercredi 3 février 2016

Avec des si

Peut être que je suis riche, peut être que j'ai dans mon porte feuille un billet gagnant, peut être...

Samedi, bouillonnante encore de la rage qui m'a fait sortir de mes gonds lors de l'entretien annuel spécial augmentation à la con, je suis allée m'acheter un billet de loto ET d'euromillions. Deux billets d'un coup qui à coup sûr seraient gagnants.
Et puis mon esprit a vagabondé, rêvant du moment où je découvrirai avoir gagné. Je serai digne bien sûr, plus que digne, une reine ! Mais, que ferai-je de mon billet jusqu'à ce qu'il soit entre de bonnes mains ?

Une chose est sûre JE N'IRAI PAS BOSSER LUNDI sûr sûr sûr ! Je resterai au lit, j'ouvrirai un livre et tout en lisant sereinement, d'une main je caresserai tendrement le petit corps chaud et alangui de Chamade. Je ne répondrai pas aux appels angoissés de mes chefs, je me ferai couler un bain, un excellent café crème à porté de main, je savourerai ce premier jour du reste de ma vie.

Ah cette petite jouissance d'une puissance potentielle !

Ce n'est que dimanche soir que j'ai vérifié les numéros du loto, un seul de bon, zéro centime de gagné, il me reste l'euro millions qui dort encore au fond de mon sac tranquillement.

Hmmm je vais me laisser encore quelques heures de rêve, j'ai tout mon temps pour devenir riche...

mardi 2 février 2016

coton du soir

Soudain j'ai eu envie de ressortir mes aiguilles à tricoter, je buvais sagement une tisane du soir, regardant vaguement la série que JP venait de mettre en route, Black mirror que je trouve extrêmement noire et pessimiste soit dit en passant, et mes mains m'ont semblé bien vide.

Je suis allée fouiller dans les placards et ai retrouvé le gros sac fourre tout de laine et coton dans lequel traînait un tricot arrêté depuis plusieurs mois, un machin, jaune et bleu, en coton, qui attendait d'être terminé pour m'être utile à sortir les plats sortant du four sans se brûler. Les deux que j'utilise étant si mal en point, j'ai trouvé que ce serait une bonne idée de finir cela avant d'entamer un truc plus rigolo.

Immédiatement les gestes sont revenus, tiquetic tiquetic, le coton filant entre mes doigts. Je ne sais pas pourquoi j'avais en démarrant ce carré il y a fort longtemps, décidé de faire des points un peu biscornus tous les huit rangs, donnant un caractère particulièrement foutraque à la chose. Mais je l'ai fini et cousu avec tendresse. J'aime fabriquer de mes mains, et ce soir, avec le reste des restes de coton, je ferai un nouveau carré guilleret et si pratique pour pouvoir jeter les deux autres mourant d'avoir tant servi.


Bon, maintenant il faut que je demande à maman comment nous appelons cela dans la famille, (Alzheimer me guette), parce que jamais, jamais nous n''avons dit manique, jamais, j'ai horreur de ce mot !