lundi 30 novembre 2015

Nuit sous le sapin.

J'adore le café, je bois trop de café et dors mal.
Je bois trop de café certes, mais le week end je bois EN PLUS du vin, du prosecco ou du champagne, et je dors encore plus mal. J'aime dormir, peu mais bien, profondément et non en petite pause espacée.
Hier donc, je me suis contentée de mon excellent mug de café au lait, bu un peu de côte du Rhône à midi et donc cette nuit j'ai dormi comme un loir. Je me suis pas levée pour autant le visage repassé et ravissant d'une jeune fille, mes yeux le matin sont maintenant semblables à ceux de Charlotte Rampling. L'âge...

Mais j'ai dormi et mes yeux lentement s'ouvrent sous la lumière artificielle de ma lampe magique.

Je n'ai toujours rien trouvé pour mettre sous le sapin familial, par contre ce week end JP s'est fait plaisir et est allé profiter d'une promotion sur les sapins artificiels.
Des années que je passe devant, que j'hésite pour finalement prendre un Nordmann sensé tenir des semaines et dont les branches très vite ploient vers le bas et deviennent gris sale. Alors, depuis que les grands sont partis du nid, que nous fêtons Noël en Alsace, nous avons perdu l'habitude d'en faire un ici.
Cette année il est dit que nous serons décorés des balcons, qui clignotent depuis la première neige, et aurons un beau sapin, faux, mais qui restera vert jusqu'à l'année prochain et pour des années si l'on en croit le bon de garantie.

Trois heures pour le monter, mais il a de la gueule !


Il ne lui reste plus qu'à le décorer.

dimanche 29 novembre 2015

Bon ben...

Pour ne pas avoir à faire la traversée de Genève et ses multiples feux invariablement rouges, nous sommes allée à Archamps voir Spectre 007. 
Hall bondé, longue longue queue, montrer son sac, Vigipirate oblige, finir la boule de glace que nous avions eu le temps d'acheter au stand Haagen Daz, me faire la réflexion que le pop corn décidément a la même odeur que le pipi chaud de chat. Entrer dans la salle, pleine un bon quart d'heure avant.

Le film a démarré.

Et je me suis fait chier comme rarement, au point à un moment de devoir lutter contre le sommeil.

L'histoire est simpliste, les bons mots sont si peu drôles que l'on a un peu de peine pour les acteurs, Seydoux est mauvaise actrice et James Bond se fait vieux.

En sortant il pleuvait.

samedi 28 novembre 2015

Bleu Blanc Rouge




vendredi 27 novembre 2015

des selfies ?

L'idée d'accrocher à nos balcons des drapeaux, aujourd'hui, alors que l'on va rendre hommage à tous ceux qui sont morts assassinés par ces lâches se réclamant d'une idéologie délirante, me plaisait.

Et puis est venue d'on ne sait où cette idée stupide de selfie. Prendre une photo de soi ? Pour honorer toutes ces vies arrachées ?
En quoi cet acte narcissique pourrait rendre hommage à ces femmes et ces hommes morts, ainsi qu'à ceux qui ont été blessés parfois si terriblement qu'ils le resteront à vie ?

Nous aurions pu porter en signe de deuil et compassion, un ruban noir, afin montrer notre fraternité à l'égard toutes ces victimes.

jeudi 26 novembre 2015

de tout de rien

J'ai depuis trois jours, un afflux de visites sur un billet datant de 2010, un billet sans grand intérêt qui chaque jour est vu par plusieurs dizaines de personnes. Au début je me suis dit que c'était sans doute un robot, mais aujourd'hui encore, des visites sont signalées et si j'en crois les chiffres c'est l'Ukraine qui visite. Je ne sais quoi en penser.

Hier matin peu avant neuf heures, nous avons souhaité en chantant un bon anniversaire à notre collègue qui en avait les yeux pétillants de plaisir. Je me suis dit que tout de même j'étais dans une chouette équipe, et que ce que j'écrivais dernièrement ici n'était pas (plus) vrai. Chaque matin nous avons du plaisir à nous retrouver. Nous nous soutenons instantanément dès que l'une de nous se fait agresser ou traverse un moment difficile. Dommage que certains postes soient si ingrats que cela provoque un turn over quasi constant.

Hier soir j'ai regardé un documentaire sur la scientologie. Glaçant. Je n'ai cessé de penser à mon frère, et cette nuit je me suis réveillée plusieurs fois hantée par des cauchemars malsains.

Je me suis offert un sac à main très classique, noir, en cuir, avec une longue bandoulière. Hier après midi je l'ai pour la première fois porté mettant la bandoulière en travers, les mains libres. Un bonheur de ne pas avoir à remonter sans arrêt la sangle sur mon épaule. Au fur et à mesure j'améliore mon confort de marche, bonnes chaussures, sac pratique, mitaines, il me manque encore un bonnet pour le froid, mais j'ai un parapluie qui s'ouvre d'un clic sur le bouton. C'est parfait et j'adore remonter les files de voitures d'un bon pas, ou voir les conducteurs passer de longs moments à gratter leurs pare-brise, alors que moi je sais exactement le temps que je mettrai pour arriver à l'agence, pas de bouchon, pas de travaux !



La trêve ayant suivi les attentats est belle et bien terminée, depuis lundi les téléphones n'arrêtent pas de sonner. La nature humaine est profondément égoïste, et je suis toujours stupéfiée du ton de certains jeunes locataires ayant l'âge de mes enfants. Suffisants et dédaigneux, souvent à la limite de l'insulte pour très souvent un simple problème de robinet fuyard ou radiateur ne chauffant pas comme ils l'entendent. Je reste calme, garde pour moi certaines phrases qui me traversent l'esprit au moment où au bout du fil ces gamins se vautrent dans leur mépris. Je me demande alors ce que cette société va devenir.

Heureusement qu'il y a mes petits locataires chéris, qui guérissent d'un mot gentil cette tristesse à peine née.

mercredi 25 novembre 2015

A la parfumerie

En sortant du bureau je devais passer chez Sephora chercher un calendrier de l'avent pour ma collègue qui fête son anniversaire ce mercredi. J'y étais allée lundi, mais il n'y en avait plus et la vendeuse m'avait conseillée de revenir le lendemain, jour de livraison.

Effectivement il y a quatre nouveaux exemplaires qui trônent à l'entrée. Mon calendrier sous le bras je passe à la caisse où deux vieilles dames ultra liftées finissent de payer leurs achats et attendent les échantillons promis. Juste derrière elles, deux jeunes femmes voilées et tatouées au henné tenant quelques bricoles, puis une mère et ses deux filles avec leur panier rempli de maquillage, moi, suivi d'une file qui lentement s'allonge. Une seule caisse ouverte, je m'arme de patience.

Les deux vieilles dames parties c'est au tour des deux jeunes femmes. Long conciliabule entre elles pour savoir qui paiera, l'une parlant français et traduisant à l'autre. La caissière s'éclipse un instant pour leur chercher une trousse de toilette apparemment offerte lorsqu'un certain montant est atteint.

Celle qui parle français sort alors son Iphone, appuie sur une touche. Une musique lancinante  s'élève accompagnée d'un  OUALAHAKBAR montant en puissance qui se répète et se répète. Passe dans la file un vent glacé de sidération. Pas un mot entre les deux jeunes femmes, l'une tient son Iphone qui vocifère sa prière, et l'autre la regarde sans expression. Longue minute ou personne ne moufte, puis la vendeuse revient, tout sourire son petit échantillon dans la main.

La jeune femme range son Iphone, bruissement dans la file, personne ne s'est regardé.


Edit du 26/11 - une de mes collègues de confession musulmane à qui je racontais cela, en riant m'a dit, ah mais c'était sûrement l'heure de la prière ! 

mardi 24 novembre 2015

début de semaine

Lundi neuf heures pile le téléphone sonne, problème de robinet, de radiateur, questions sur une augmentation des charges, la routine qui reprend ses droits.
 
Quelques collègues buvant leur café, discutent derrière mon bureau.
- Alors moi je dis que si on s'attaque à un enfant, alors là oui la peine de mort il faut la rétablir. En coeur toutes "Ah oui pour un enfant oui, les viols d'enfants surtout !" D'ailleurs renchéri l'une d'elles, dans le coran c'est écrit qu'il faut couper la main du voleur, eh bien je peux te dire que tu réfléchis un peu plus avant de voler un truc.

Tranquillement elles papotent du droit de vie et de mort, de cette peine qu'elles voudraient lente et distillée, quelques tortures en prime. Jouissance de ce pouvoir fantasmé.

Dehors le ciel s'est dégagé, bleu glacé lumineux. Je sais d'expérience qu'il est inutile de contester ces discussions de comptoir, j'ai appris à me taire, aucun argument ne les fera changer d'avis. Je tente parfois un simple "Eh ben les filles, la marinelepen vous inspire ! " qu'elles réfutent horrifiées.

Une semaine que dans les services les analyses vont bon train. Il y a celle qui sait qu'il ne s'agit là que d'une manipulation des juifs et des américains, l'autre qui affirme haut et fort que bon tout de même nous sommes un pays catholique et que les musulmans n'ont rien à y faire. Les va-t-en guerre, qui trouvent que l'on pourrait enfin autoriser le port d'arme.


J'ai envie de fleurs et de douceur...

lundi 23 novembre 2015

RAS

Il me reste encore neuf billets à écrire, neuf jours avant d'ouvrir la première case du calendrier de l'Avent. 

Hier JP a enfin pu accrocher ses guirlandes lumineuses sur le balcon, la neige étant là, il n'y avait plus aucun argument contre, qui pouvait le retenir.

Juste après nous sommes partis à Balexert pour voir Le Spectre en Imax, trois quart d'heure avant le début du film. Je pense que nous avons dû nous taper soixante dix feux rouges, au moins ! Une heure et quart après nous étions devant les caisses, bondées, la salle pleine et plus d'autres séances.
Nous avons bu une bière et retour à la case départ, nous arrêtant à chaque feu, rouge évidemment.

Le week end s'est étiré encore un moment, un livre à la main, loin des informations anxiogènes. A Bruxelles une invasion de chatons a amusé la twittosphère, la traque aux terroristes est loin d'être terminée...




dimanche 22 novembre 2015

Dimanche

Les toits sont enfin blancs de neige, le ciel bleu lentement s'efface devant les nuages gris.
Dimanche.

J'ai une montagne de linge à repasser, je n'ai encore aucune idée de cadeaux de Noël, hier je me suis arrêtée un instant sous la tente installée devant la mairie, me recueillir et déposer une bougie, pleurer doucement.

Il semble que la France entière est en deuil, la semaine dernière a été la plus calme que j'ai vécu au bureau. Très peu d'appels téléphoniques, très peu d'agressivité, ton presque feutré de ceux qui venaient à l'agence.

J'ai lu et relu les petites biographies de ceux fauchés si jeunes vendredi 13 Novembre, et chaque fois mon coeur serré pleurait ces vies si pleines d'avenirs, ces parents, frères et soeurs, compagnes et compagnons plongés pour de longues années dans la peine.

Dimanche.

Ce soir encore j'allumerai des bougies que je poserai sur le rebord de nos fenêtres.

samedi 21 novembre 2015

Le Concombre Terrific !


Sans commentaire !


Edit : No stress

vendredi 20 novembre 2015

le lendemain elle était...

souriante...  mais un peu la tête dans le ulc !

petit déjeuner de lendemain de cuite

Je ne pourrais dire combien de bouteilles nous avons bu à 6. Peut être bien six !

Il y a eu pire comme Beaujolais nouveau, mais comme je le disais à ma nouvelle collègue qui n'y avait jamais goûté, au bout de trois verres tu t'en fou un peu qu'il ne soit pas franchement bon.

 On aurait presque pu le prendre en terrasse, mais les chaises étant rangées en prévision de l'hiver qui arrive nous dit-on, il ne restait que les tables hautes et nous aurions dû boire debout. Alors non !

Résister oui, mais le cul sur une chaise !

jeudi 19 novembre 2015

Du rrrrrrrrrouge

Quand soudain, alors que l'on éteignait nos ordinateur et que la nuit était déjà bien bien noire, j'ai réalisé qu'avec tout ça on était déjà la veille du jeudi de la troisième jour semaine de Novembre !!

Mais les filles, demain c'est Beaujolais nouveau !

Et nous ce soir là, on a une habitude, se retrouver dans un bistrot entre collègues et même chefs, et on picole du rrrrrouge et on croque de la charcuterie, tout ce qui est HARAM !

Les yeux immédiatement pétillent, vite on organise la soirée : comment faire garder les gamins, où se retrouve t'on. Et demain à la première heure envoyer un post'it à toute l'agence pour battre le rappel.



Ce soir on fait de la résistance, peut être pas en terrasse parce qu'ici il parait que l'hiver arrive enfin, mais on lèvera nos verres à la santé de la liberté et de la nôtre évidemment !

mercredi 18 novembre 2015

les couleurs de l'intérieur

Hier soir j'avais shiatsu et ça tombait plutôt bien. 

Une heure à remettre en ordre le foutoir créé par ces derniers jours rajouté à celui du vaccin contre lequel mon corps réagit violemment. Cela faisait bien pffff vingt ans que mon docteur sympa voulait me le faire et là je suis ok jusqu'à mes soixante huit ans, j'ai le temps de réfléchir pour le rappel.

Une heure dans les mains de Lydia suivie d'une séance de méditation.

Là par contre je ne suis pas au top. La méditation et moi, c'est un peu antinomique. D'ailleurs ma jambe gauche a décidé de mourir en pleine milieu de la séance et il a fallu les doigts de fée de Lydia pour la ressusciter. Ca et arriver à visionner des couleurs dans mes chakras. Je me baladais bien à l'intérieur, mais y mettre des couleurs, à part une vague lueur verte et un jaune timide, c'était assez sombre.
Ca viendra parait-il, et cette nuit j'ai dormi merveilleusement, des rêves lumineux où je retrouvais ma fille et avec qui, traversait une fête foraine animée et joyeuse, puis enjambant un fleuve scintillant, nous devisions sur le film qu'elle avait coproduit sur Maurice.

Le réveil a été plus délicat, bracelet à l'heure, mais immédiatement rendormie pour me réveiller plus tard et la tête dans le cul.
Je dois encore faire mon gainage, mes exercices de musculation des bras, des fesses, me laver les cheveux, lire ma TL, les billets de blog...




mardi 17 novembre 2015

Aimer, cette chose si simple

Le tout premier réflexe est de hurler de rage en voyant toute cette jeunesse à terre, tant de vies stoppées net dans l'élan de leur création.  Et puis l'on se pose...
La haine appelle la haine et jamais l'amour, jamais.

Dans la rue je croise le balayeur qui chaque matin qu'il me voit me fait un immense sourire et me dit d'une voix chantante Bonne journée. Des petites filles tenant la main de leurs mamans voilées qui lèvent leurs yeux et me font elles aussi un si beau sourire plein de vie et d'espérance.
Les roses jaunes sur leurs tiges nues de feuille, illuminent les buissons qui se dégarnissent, je marche et le soleil réchauffe mes pas.

Au bureau, il y a celles qui savent, qui connaissent des gens qui connaissent des personnes haut placées qui ont dit que...
Il y a toutes ces survivantes qui auraient pu y être parce que si...
Il y a ces locataires qui s'énervent parce que ce qu'ils vivent là, évier qui fuit, inverseur de mitigeur foireux, radiateurs tièdes, je ne peux moi imaginer combien c'est insupportable...
Il y a celle qui n'a pas eu de gaz ce week end, GRDF n'ayant pas eu mon attestation sur l'honneur, et me dit "J'ai passé un week end EPOUVANTABLE" et à qui j'ai répondu d'un ton neutre "je crois Madame que vous n'êtes pas la seule"

Et puis il y a le plaisir de bien faire son travail, celui de faire crisser les feuilles sèches sur le trottoir, de boire un Vin Sobre parfait, assise dans mon fauteuil...

Il y a le plaisir de savourer la vie...



Edit : J'ai tout à coup un gros gros doute à propos de cette photo. Est bien une photo faite par JP ou moi ? Cela ressemble tant à un coin vers notre maison en Alsace, mais les chiffres définissants la photo ne ressemblent pas à ceux habituellement notés sur les miennes.  Je commence à me dire que c'est peut être une photo que j'ai trouvée sur internet. Donc si quelqu'un sait comment retrouver l'auteur (si auteur il y a) peut il faire une recherche pour que soit j'enlève la photo soit je l'attribue à la bonne personne) Je l'ai sur mon mac depuis décembre 2010 et la recherche que j'ai faite n'a rien donnée. Merci

Grâce à Pablo, que je ne saurai jamais remercier suffisamment,cette photo vient de l'excellent Blog de Dr Fourrure !!!

lundi 16 novembre 2015

La vie va

Se lever, regarder le café couler dans la tasse, voir le ciel bleu. 
Lancer une lessive,  savourer chaque geste, tranquillement. La vie continuera, cela fait si longtemps déjà que je sais qu'elle peut être cruelle, que tout peut s'arrêter d'un coup d'interrupteur.
Le mug posé sur le bureau encore encombré, écrire le billet quotidien, parfois rire d'un tweet,

Vu comment ils explosent trop tôt et à côté, je comprends pourquoi les kamikazes du Stade De France veulent des vierges inexpérimentées.

Être émue en entendant le Metroplitan Opéra entonner la Marseillaise,

[Vidéo] La Marseillaise résonne au de , dirigé par Placido Domingo
Permalien de l'image intégrée


Regarder ces photos de gamins, sourire aux lèvres, rechercher par leurs proches. Au fur et à mesure de la journée apprendre leurs morts. Tant de vies fauchées, tant d'avenirs massacrés, le coeur serré penser que l'on a de la chance d'avoir encore les siens.

dimanche 15 novembre 2015

Rester debout



Certes il est facile en province, surtout lorsque l'on est dans un petit trou du cul du monde, de dire que l'on n'a pas peur, que l'on ne changera pas ses habitudes.
Ce n'est pas ici que ceux qui vomissent la liberté viendront faire leur marché de terreur. Le symbole serait moins éclatant, un peu minable même.

Je suis atterrée, bouleversée de toutes ces vies fracassées, effarée que l'on puisse au nom d'une religion détruire l'humanité.

Il est sans doute plus facile pour moi que pour ceux qui habitent dans des grandes villes de dire que je n'ai pas peur, mais je n'ai pas peur.
Je retournerai à Paris, j'irai boire avec les copains une bière ou du champagne, bavarder en regardant les passants, le temps d'une soirée, insouciante.

La vie est si belle qu'elle ne peut être anéantie par ceux qui n'ont de cesse de la détruire.


samedi 14 novembre 2015

Le petit chat est mort

La journée avait démarré par un message de ma collègue Marie, son père était mort à l'aube, dehors le brouillard n'avait pas encore pris son envol.
Et puis l'école avait appelé Medina, son fils malade elle lâchait son poste, avec Solène en congé il ne restait plus grand monde en gérance.
C'est à ce moment là que les téléphones sont tombés en rade, impossible d'appeler GRDF pour faire remettre le gaz à une de mes petites mamies.
La malédiction du vendredi 13 me disait Inès en faisant un vibrato d'outre tombe levant les bras mains en crochet, vaille que vaille la journée s'étirait.

A dix sept heures l'agence s'était vidée, dévalant l'escalier certaines me lançaient des BON WEEK END,  il me restait une heure, la gérance étant de facto la dernière à fermer la porte.

A peine le silence revenu, mon téléphone avait sonné. Kriss me prévenait que la petite chatte si affectueuse, celle qui venait tranquille s'étaler sur le carrelage de l'accueil, qui sautait pour que nous lui grattions la tête, notre petite chérie du quartier venait de se faire shooter à l'angle de la rue.

En sortant j'étais allée acheter deux trois trucs à grignoter et le coeur un peu triste la soirée avait démarré.
D'un oeil je regardais une série sur Léonard de Vinci, JP a moitié endormi sursautait lorsque le son montait un peu trop fort, je faisais nonchalamment défiler les tweets, remontant ma TL amusée et puis...

Il y a eu ce premier tweet, Fusillade au petit Cambodge...

vendredi 13 novembre 2015

Halim et Yasmine

Pourquoi sont ils là, à cet endroit où déjà virevolte sur sa branche le bracelet perdu ?
Depuis quelques jours parmi les feuilles qui jonchent le trottoir, il y a ces deux lettres d'amour à un papa.
Deux coeurs un peu fondus par la bruine qui tombe du brouillard. Rose sous un ciel gris.
Mon imagination vagabonde...



Deux coeurs dessinés pour un papa et puis abandonnés. Sont ils tombés d'une poche sans qu'ils s'en aperçoivent ?
L'a t-il déçus et de dépit les ont jetés ?
Est ce un cadeau vers l'au delà à un papa disparu ?



Ils sont là, entre les feuilles mortes, lentement vont se déliter, les deux mots d'amour à un papa.

jeudi 12 novembre 2015

Mes succulentes

Juste avant de quitter Angers, G. a voulu retourner à la fac pour chercher quelques plantes de son carré de serre. Des bouts d'machin qu'il a vite arrachés du sable dans lequel elles démarraient leur vie. Deux trois petits boudins et une feuille extrêmement odorante. On était le 9 avril et onze heures de route nous attendaient, la voiture était si chargée que ces quatre petits trucs étaient bien la seule chose que l'on pouvait encore glisser à mes pieds.
Le soir, à peine arrivés, nous avons trouvé un petit pot dans lequel nous avons mis la pousse odorante, et un autre dans lequel on a mis le reste qui ne ressemblaient à rien.
Les trucs ont poussé, la feuille est devenue ce que je pense être un pélargonium tomentosum, imposant pour lequel j'ai dû acheter un grand, très grand bac pour qu'il s'épanouisse. L'odeur de ses feuilles est si forte qu'à peine on l'effleure, tout l'alentour embaume.

Mais ce sont les succulentes qui commencent à me poser un problème. Je ne connais absolument pas ces plantes, je n'en ai jamais eu jusqu'à ce jour là et je regarde étonnée l'évolution de des boudins devenus de vraies plantes.

J'ai cherché sur internet le nom des deux sortes qui ont bien voulu évoluer. Sans l'affirmer, il me semble que la grande qui fait des petites plantes accrochées à ses feuilles, déjà munies de deux racines et donc prêtes dès qu'elles tombent à repousser, est de la famille des Kalanchoé. Une Kalachoé daigremontiana


Mes boudins qui se reboudinent et perdent régulièrement leurs feuilles seraient de la famille des Senecio. Senecio Articulatus ?


Au début je m'en suis occupée, comme je m'occupe de toute plante que l'on me confie, j'ai les pouces verts et il m'est assez douloureux de voir une plante mourir. Je n'ai jamais eu de succulentes avant, mais celles-ci sont si étonnantes, que je m'y suis attachée.
J'avoue que depuis quelques semaines, l'idée que l'hiver pourrait leur être fatal, commence à m'inquiéter, et je me demande si parmi mes lecteurs, un spécialiste pourrait me conseiller.
J'en serai vraiment heureuse !


mercredi 11 novembre 2015

Ca sent l'sapin

Hier donc, alors que le ciel était encore noir de nuit, le ventre vide mais mon billet posté, je suis allée faire enfin,* ma prise de sang.
A midi un mail m'avertissait que je pouvais consulter les résultats.
Hésitation... bien qu'en pleine forme je sais que je suis grassouillette, que j'aime le vin, que depuis Halloween nous essayons de finir les friandises et gâteaux que pas un petitnenfant n'est venu quémander, que je suis tout simplement gourmande !
Et puis la curiosité l'emportant j'y suis allée et
PAF !!!
Adieu veau vache cochon et autres délicieux délices tels que le rouge, le gewurtz et la bière qui rend trop fière !
Big up pour le Cholestérol et le sucre  !
ARGHHHH !!!
Et maintenant, prendre rendez-vous chez le médecin...  dilemme ! (tiens ? je croyais que l'on écrivait dilemne !!)
Le faire tout de suite et, adieu instantané à ce que j'évoquais plus haut ! Attendre ? Mais sauter pour sauter autant y aller vite.
Dans l'après midi, après m'être tâtée longuement, j'ai appelé la secrétaire que je n'aime pas et qui ne m'aime pas non plus. Triomphante elle me dit "Rien pour les prochains samedis, et sinon pas de rendez-vous avant quinze jours et uniquement en semaine" (ce qui veut dire une fois de plus prendre une demie journée de vacances et ça ça me fait ultra iech parce que perdre des vacances pour apprendre que l'on ne pourra plus se bourrer tranquillement la gueule pour cause de résultats merdique ben pffff)
C'est pressé me demande t-elle ? Non non dit de ma voix la plus light et mondaine possible, j'ai eu mes résultats sanguins qui sont moyens mais je m'en fou à vrai dire. Et là direct elle me balance sur le téléphone de mon médecin qui étonnamment (et malheureusement) me trouve un  rendez vous pour samedi midi, CE SAMEDI !
Bigre bigre, merde et flute !!
C'est donc, la mort dans l'âme, que hier soir, regardant Acquited, j'ai siroté un côte du Rhône accompagné de churros et bâtonnet de poulet indien.
Et ce matin au réveil un peu lourd, je dis VIVE LES HARICOTS !

*"Enfin" parce que ma feuille d'ordonnance datait du 26 octobre...

mardi 10 novembre 2015

e.mail du jour

Bonjour,


Je vous écris ce mail parce que j'ai un problème dans l'appartement. Il y a déjà un an, l'ampoule du plafonnier de la salle de bain a claqué, alors j'ai acheté une ampoule, la même exactement et je l'ai changée mais le plafonnier n'a jamais remarché. Ce n'était pas grave parce qu'il y avait encore le néon au dessus du lavabo. Et puis après, quelques mois plus tard, l'ampoule du couloir a aussi claqué alors que je suis allée acheter une ampoule en faisant bien attention que c'était la même. Mais ça n'a pas fonctionné, mais c'était pas grave parce que je suis jamais dans le couloir. Ensuite c'est celle de la cuisine qui a lâché. J'ai pris l'ampoule et je suis allée en acheter une autre, la même, le vendeur me l'a confirmé, mais malgré ça je n'ai plus de lumière dans la cuisine. Bon je suis pas toujours chez moi et en plus je ne fais pas vraiment la cuisine. Mais une de deux lampes de la chambre a aussi claqué et j'ai changé l'ampoule mais elle ne marche plus non plus. Maintenant il me reste la petite lampe de la chambre et le néon de la salle de bain qui marchent encore. Mais il fait sombre le soir et je ne vois plus beaucoup, alors je me demandais si vous pourriez me dire quoi faire, parce que même si je prends les mêmes ampoules, cela ne marche plus.
Je suis désolée de vous déranger, mais je me suis dit que peut être vous sauriez où je dois aller pour faire réparer ça.

Je vous remercie et vous souhaite une bonne journée.

Mélanie



Certains vocifèrent parce qu'ils n'ont plus d'électricité et que c'est inadmissible, ils exigent qu'un électricien vienne dès le téléphone raccroché, nous sommes des incapables ils payent le loyer et des frais à l'agence, ils vont directement téléphoner à leur assurance juridique, ils ont des droits et nous des devoirs... Ils ont simplement oublié d'ouvrir un contrat d'électricité ou de payer leurs factures.
Et il y a Mélanie, qui tâtonne dans le noir pour aller dans sa chambre, et qui s'excuse de me déranger.
Toute jeune Mélanie qui s'inscrit d'office dans mon cahier à chouchous que je bichonne.

lundi 9 novembre 2015

Frimas

50% sur le deuxième pull pour les frileux, clament toutes les vitrines que je croise sur mon chemin, il fait près de 20° mais la nouvelle chaudière semble ne pas être reliée au capteur et nous fermons nos radiateurs qui surchauffent. Dehors, puisque c'est l'hiver, certains persistent à se couvrir de doudoune et bottes fourrées, nous sortons en tee shirt, les terrasses sont pleines.
Il fait très, trop  doux, Chamade a repris ses quartiers d'été dans la chambre de G.


Les rues se parent de guirlandes, le soleil se couche la soirée à peine commencée, les feuilles jonchent le sol, au loin le Mont Blanc reste gris souris, des sapins déjà sont prêts pour être décorés. Les pâquerettes et les pissenlits tapissent les jardins, certaines arbres refleurissent, l'hiver me manque déjà !

dimanche 8 novembre 2015

Un film

Alors ? Vous êtes allés voir le film ?

G. depuis quelques jours nous a conseillé de voir Sicario. Nous devions y aller dimanche dernier, mais atteinte de farnienting aigu, nous l'avions repoussé à mardi puis à ce samedi, fatigue d'une semaine chargée.
Hier donc, je consulte les horaires du Gaumont d'Archamps, plus de Sicario !! merde !!
Il reste Balexert heureusement, JP prévoit une heure pour y aller, UNE HEURE. Il est un peu de mauvais poil, je me tais et une heure avant je suis prête.

Tendu au volant, il ne dit rien, je bavarde, raconte la conversation que je viens d'avoir avec maman. A peine la descente vers Etrembières entamée, nous sommes bloqués par ce qui ressemble au loin à une voiture en flamme à l'embranchement vers l'autoroute, nous préférons bifurquer plutôt que d'attendre l'hypothétique dégagement.

A Genève, JP roule, roule, tourne dans une rue, puis une autre, il tourne et je me tais, il est agacé, inutile d'envenimer son humeur. L'heure tourne, on a bien fait de partir tôt me dis-je in peto. Lui, semble vraiment perdu et nous arrivons du côté de Ferney... Je nous prépare mentalement un autre programme pour la soirée, nous y retournerons demain, après avoir mis le GPS.
Mais miracle tout à coup il se repère, se détend et nous nous garons dix minutes avant le début de la séance.  Le temps d'acheter les billets, de trouver deux places et les publicités démarrent, les publicités suisses, véritable dépaysement. La salle est agréable, il n'y a que quelques mangeurs de popcorn, public civilisé, cela change d'Archamps.

Dès la première image du film nous sommes embarqués et jusqu'au bout sans temps mort, une merveille absolue.
Ce film est jouissif, terrible, magnifiquement réalisé, et Benicio Del Toro Sublime ! Sans conteste le meilleur film vu cette année.


L'histoire est en fait assez banale, chercher le chef d'un cartel de la drogue qui assassine à tout va. Je vous conseille surtout de ne pas aller lire de critiques qui défloreraient le film. On est embarqué, comme la jeune femme du FBI, dans une histoire qui nous dépasse. Savoir le fin mot de la raison de sa présence serait vraiment dommage.C'est un grand film, d'une maîtrise parfaite.

Une fois que vous l'aurez vu, lire la critique est à ce moment là très intéressant.

samedi 7 novembre 2015

Stop

Sur la route les voitures roulent au ralenti, très ralenti même, capot contre coffre, serrées l'une derrière l'autre, long serpent énervé. Dix huit heures trente, l'heure où tous le monde veut rentrer chez lui en chassé-croisé.  Et moi je souris en lisant mes mails, marchant d'un bon pas, hors du temps, sourde aux klaxons et rugissement de moteur à l'arrêt, je marche loin de tous, absorbée

BOOOOING !!!!

D'un coup net je suis stoppée,


Souffle coupé, je lève les yeux, un poteau entre les jambes et nez à nez avec un ado sur son vélo, stoppé lui par son coup de frein stupéfait Ohh !

Ensemble on éclate de rire.

Le coup du distrait s'explosant la tronche sur un poteau !

vendredi 6 novembre 2015

Haute gastronomie

Nous instaurons parfois un nouveau rituel, qui dure le temps que l'on s'en lasse.  Depuis quelques semaines déjà, nous nous offrons, le vendredi soir, un apéro fin de semaine spécial flemme du chef. C'est à dire que nous ouvrons une bouteille, rouge, blanc, champagne ou bière, et nous grignotons des trucs tout faits. Il m'arrive tout de même, un peu culpabilisée de se vautrer dans la mal-bouffe, de rajouter une salade faite maison et bio.
Sur la table nous posons, pâté, saumon, jambon, ou, ces derniers temps, les churros pomme de terre de Picard qui a eux seuls font un repas.
 

C'est une jeune femme, adorable qui m'a fait découvrir cette merveille. Une jeune femme de l'âge de ma fille, malade d'anorexie, qui se nourrit de photos d'aliments, de discussions ne traitant que de recettes et restaurants, de gâteaux qu'elle concocte pour ses amis. Une adorable et attachante artiste, sensible, d'apparence si solide, alors que, plus légère que l'air ,elle semble pouvoir s'envoler au moindre souffle qui passe.
Depuis que je l'ai rencontrée, je prie les dieux bienveillants de la sortir de cette maladie effrayante. Je lui ai fait rencontrer ma shiatseuse adorée, et je mets mes espoirs dans ses dons de guérisseuse de l'âme.
Un jour peut être, partagerons nous ces churros accompagnés d'un verre de Clairette de Die dont elle garde un si doux souvenir.

jeudi 5 novembre 2015

l'arbre enchaîné

C'était au tout début où les feuilles quittaient leurs arbres, sous le soleil, éparses sur les trottoirs. 
Je revenais du bureau, marchant d'un bon pas, les yeux dans le vague, les pensées virevoltantes.
Sur l'asphalte gris clair, une petite chaînette, cassée, abandonnée, je m'étais penchée, l'avais ramassée. Entre mes doigts elle était si légère et je pensai à celle qui la cherchait peut être, un cadeau d'amoureux ?
Alors délicatement, je l'avais accrochée sur une branche à hauteur d'oeil, me disant qu'au moins elle ne partirait pas dans le caniveau s'il pleuvait.


Qu'elle la trouverait en passant, se balancant sous son regard.

Elle est là depuis des semaines, tournoyant délicatement, attrapant parfois un éclat du soleil, et personne ne la voit, sauf moi.

Etait-ce une si bonne idée de l'accrocher ?

mercredi 4 novembre 2015

changer un truc

Et si tu pouvais changer un truc dans ta vie ? Toujours je réponds sincèrement, rien, je ne regrette rien.

Je rentrais hier soir, la nuit tombée, j'étais restée une petite demie-heure de plus, pour ranger mon bureau, classer des papiers, mettre de l'ordre pour le lendemain qui, s'il est pareil à ceux des derniers jours, allait démarrer sur les chapeaux de roue.

Je remontais une ruelle assez sombre et calme, et je lisais sur mon Iphone le commentaire laissé par Dr CaSo. Oui me disais-je, moi aussi je caresse Chamade en pleine nuit lorsqu'elle le demande. Cela ne me dérange pas, tout comme cela ne me dérangeait pas qu'un de mes enfants, au milieu de la nuit me réveille, alors que tout bébés ils découvraient la solitude nocturne.

Et puis m'est revenu comme une gifle un souvenir des premiers jours de G. Nous étions partis en Alsace à peine avais-je accouché. Ce bébé était vorace, il demandait à téter toutes les demie-heure, nuit et jour, j'étais épuisée.

Une nuit, alors qu'il venait de me réveiller pour la dixième fois, je me suis levée, je suis partie me réfugier au grenier, emportant un drap et un oreiller, je voulais tellement dormir, tellement.
Lui, resté seul dans la chambre, hurlait sa faim alors qu'il venait de téter pour la millième fois, il hurlait dans son beau berceau d'osier et de voiles blancs, j'étais en larme dans le grenier.

A peine m'étais-je allongée que mon père était monté.
Valérie, ton bébé pleure beaucoup.
Alors, désespérée j'avais dit " Je sais Papa, mais je crois que je n'aime pas ce bébé ".

Il avait fallu encore quelques semaines pour que j'apprenne que G. était gravement malade. Que s'il dévorait nuit et jour, c'était parce qu'il était un petit garçon plein de vie qui voulait vivre, absolument. Et que contrairement aux autres petits nés avec cette pathologie, lui avait faim et mangeait.

Si je pouvais changer un truc dans ma vie, un seul, ce serait cela. Que je le sache.



J'aurai alors trouvé la force de ne pas dormir,  j'aurais su que je l'aimais envers et contre tous.

mardi 3 novembre 2015

Patience



Vers neuf heures et quart, le petit pof de ses pattes heurtant le parquet lorsqu'elle arrive en bas de l'échelle de la mezzanine nous prévient, l'heure a sonné. Le léger frottement de son corps caresse chaque angle du couloir jusqu'à son arrivée feutrée dans le séjour.
Mise en jambe sur le griffoir, elle s'étire puis se poste sur le seuil, sagement, pattes emballées dans sa belle queue noire. Elle me regarde, fixement, sans un bruit.
Elle attend, elle attend patiemment.
Elle a le temps.
Elle sait qu'à un moment je vais bouger, mon corps va se mettre en mouvement, elle est prête, attentive au moindre frémissement.  Elle me précèdera, si contente de pouvoir aller se coucher, enfin !
Mais je stagne, figée devant l'écran.
Alors, pour ne pas perdre de vue sa compagne de nuit, elle s'installe plus confortablement, sur le fauteuil, le regard planté sur l'objet de son désir. 
Elle attend, patiemment, elle a le temps.

lundi 2 novembre 2015

un truc par jour

Je vais essayer de me faire un petit défi toute seule. Ecrire chaque jour du mois de novembre, en partant d'une photo.

Je dis bien, je vais essayer !

Aujourd'hui : Mon rituel du matin.

J'ai commencé  le 17 septembre, en essayant d'entrainer avec moi quelques collègues, mais peine perdue.
En parallèle je continue le yoga que je fais depuis février, mais dont je me lasse. Un mois de gainage donc sans effet stupéfiant, mais je me suis accrochée.

A la fin du mois, emportée dans mon élan, j'ai attaqué le défi bras et redémarré le défi n°1.
Tout en essayant de garder la petite séance de yoga du matin.
Et demain j'entamerai mon troisième mois de marche quotidienne.

dimanche 1 novembre 2015

Voilà voilà !!

La mauvaise nouvelle du mois, c'est la disparition de ma petite bibliothèque gratuite. Un matin elle avait disparu, ne restaient que les fils enroulés autour de l'arbre.
Je n'ai pas encore eu le temps d'appeler aux heures d'ouverture de la bibliothèque qui avait mis en place cette "boite à livres", pour savoir si c'est définitif.

Bref, voici la liste de mes lectures d'octobre.

J'ai commencé le mois avec L'étrange disparition d'Esme Lennox de Maggie o'Farrell. Grâce à Lucienne Bertrand, lectrice de ce blog, lui faisant totalement confiance et sans même chercher à savoir de quoi parlait ce "polar", puisque pour moi il n'y avait par contre aucun doute sur cela, j'ai acheté ce livre et m'y suis plongée dès Place Colette refermé, ne cherchant qu'une chose, oublier au plus vite et changer d'air.
J'ai immédiatement aimé l'écriture, l'histoire mélangée, attendant au tournant que le meurtre se présente. 
Point de meurtre, il m'a fallu un bon tiers du livre pour que tout à coup je percute que je lisais un roman ! Un superbe roman !
Une jeune femme, libre et indépendante, découvre qu'elle a une grande tante dont elle n'a jamais entendu parler, JAMAIS ! Celle-ci, internée, doit rapidement être relogée quelque part, l'asile où elle est enfermée depuis ses seize ans ferme. Il y a la découverte de cette vie enterrée dans les mémoires, profondément enterrée au point que même elle semble émerger lentement à la lumière du jour qu'elle n'a vu que de sa fenêtre depuis son adolescence et qu'elle retrouve enfin par la grâce de cette nièce surgit de nulle part. Je n'ai aucune envie d'en dire plus, si ce n'est que je ne peux que vous conseiller de le lire et remercier celle qui me l'a fait découvrir.

Sur ma lancée, j'ai entamé l'autre livre conseillé, Le Chardonneret de Donna Tartt

UNE MERVEILLE !! 


J'ai tant aimé ce livre que je ne voudrai en aucun cas déflorer l'histoire. Le chardonneret est un petit tableau très beau et très simple d'un oiseau attaché à une chainette. Lors d'un attentat, un jeune garçon récupère le tableau et l'emporte avec lui. Toute sa vie tournera autour de cela, vie bouleversée, et l'on assiste impuissant à sa longue descente aux enfers.
Je remercie ma lectrice de m'avoir conseillé ce livre, il restera dans ma bibliothèque des favoris. Lisez le si ce n'est déjà fait. Ce livre a eu le prix Pulitzer, il est donc vraisemblable que vous en ayez entendu parler (moi pas) et peut être même lu. Mais pour moi cela a été une découverte et un ravissement.

J'ai continué le mois avec trois livres trouvés dans la boite à livres.


Une vie pour une autre écrit par Valérie Lagrange. J'avoue, bien que je sache qui elle est, que je ne connais pas cette chanteuse, du moins je ne connais pas ses chansons. Très vite lu, qualité littéraire relative, mais amusant de retrouver des noms souvent oubliés de chanteurs eux mêmes oubliés. Son compagnon fait une overdose et sort très diminué de son coma. C'est la longue marche d'une femme accompagnant sa résurrection délicate, l'abnégation que vit souvent celui qui est à côté d'un grand malade. Je connais et trouve toujours intéressant de lire comment les autres ont fait.

L'autre livre fini en octobre (le troisième est en cours) est écrit par Bruno de Stabenrath, La Cavalcade, dont j'avais entendu parlé lors de sa sortie, et dont j'ai vu plusieurs interview du temps où je regardais encore les talk show. Ce jeune homme de bonne famille, tombé dans le showbiz, acteur, chanteur, noceur... s'est fracassé sur une route et en est ressorti tétraplégique. Il raconte les premiers mois qui suivent, ses ami-e-s qui défilent et jamais ne l'abandonnent, ses rêves qui se brisent lentement, sa force de vie incroyable. C'est mieux écrit que celui de Valérie, très facile à lire. Mais les deux seuls livres qui valent vraiment la peine de se plonger dans la lecture sont définitivement ceux avec qui j'ai commencé le mois.