jeudi 28 novembre 2013

l'odeur du bonheur

Le soir, alors qu'avachie dans le fauteuil noir je regarde ce qui passe à la télévision, la petite poilue patiente, à quelques mètres, assise, immobile, les yeux fixés sur le moindre de mes gestes, guettant l'improbable moment où je me lèverais pour l'accompagner au lit. 
Ce chat à part manger, n'a qu'un but dans la vie, se faire accompagner au lit, cinq, dix, mille fois si cela pouvait être.
Lorsque, lassée de la voir si patiente mais si tenace, entre deux pubs je me lève, d'un bond elle file vers la chambre, s'assurant que je la suis, s'arrêtant, repartant, frémissante de plaisir. Elle grimpe en roucoulant l'échelle de la mezzanine, se retourne, me regarde, ronronne que dis-je vrombit !
Alors, je saisis la couverture, la sienne, verte un peu mitée et d'un geste ample la déploie. Elle, me regardant intensément, s'aplatit, et attend cet instant si ardemment désiré, se faire recouvrir !
Petits gratouillis pour finir, je redescends l'échelle, retourne m'asseoir pour la suite de l'émission.
Quelques instants plus tard la revoilà, immobile, pile dans mon champ de vision, elle attend, elle attend... jusqu'à ce que lasse d'attendre elle s'approche, hésite, hésite encore, avant de sauter sur mes genoux.
Et l'on sent combien lui coûte cette faiblesse, elle qui restera sauvage et indépendante dans l'âme jusqu'à la fin de ses jours.
Elle grimpe lentement jusqu'à mon cou, s'enroule tout autour, la queue balayant mon visage, essuie glace velu que je maitrise pour suivre le cours de l'émission. Elle roucoule et se colle, l'arrière train remontant à chaque caresse. Et hier soir, au comble de l'extase, discrètement, sous mon nez, elle a lâché un petit pet.


Un tout petit certes, discret sans bruit... mais dieu que ce pet de chat sentait mauvais !

lundi 25 novembre 2013

Week end

Il fait gris depuis pfffff des jours, des mois, des années ? Je ne sais plus tant ce gris semble étouffer les heures, et la bise noire n'y fait rien, les arbres plient, les feuilles encore accrochées s'affolent, les passants hâtent le pas, c'est l'hiver.

Courageusement, alors que la journée finissait sous son ciel de plomb, nous sommes allés hier soir voir Les garçons et Guillaume à table. La salle était pleine à craquer, nous étions un peu trop près de l'écran, mais très vite mes yeux ont trouvé la distance. J'avais très envie de voir ce film, depuis longtemps bien avant qu'il ne soit film d'ailleurs, frustrée de n'avoir vu la pièce, j'en suis ressortie assez troublée.
Au fond de la salle un groupe s'était esclaffé de nombreuses fois, j'ai souri moi aussi, ri de rares fois, mais je suis loin, très loin d'avoir trouvé ce film si drôle. Qu'a t'il soulevé de ma part d'enfance ?

La veille nous avions organisé une raclette d'au revoir, Olivier et Hervé quittant la région dans une semaine. Jujunette des Alpages (hélas sans son châle) s'était jointe à nous, et nous avons fêté dignement ce départ. Vin blanc du Valais et saucisson aux herbes en apéritif, Gewurztraminer, raclette de vache et de brebis, délicieux, tarte molle, très molle, aux pommes et cassis agrémentée d'un cognac en dessert. 
Et l'on se dit que l'on est très con de ne pas avoir fait cela plus tôt et plus souvent. Nous nous sommes promis de remettre ça à Chanterelles sous bois.

Mais là tout de suite, j'irais bien me remettre sous la couette, avec Chamade qui n'attend que cela. (Ca se voit que j'aime de moins en moins l'hiver ?)


jeudi 21 novembre 2013

Météo

Vous avez vu, là, juste à droite, la météo ?

C. a quitté Melbourne dimanche matin et depuis hier soir, après une halte à Maurice, la revoilà sur son île chérie pour quelques mois. Alors que chez nous la neige est tombée toute la nuit, elle a retrouvé enfin l'Eté, le vrai, absent depuis treize mois. 

Je n'ai qu'un mot ma fille, profite, profite tandis que nous allons nous ressortir nos Uggs, nos Mugs et nos tisanes.




samedi 16 novembre 2013

ainsi passe la vie

Le ciel gris clair unifie le jour en une heure non définie, rue de la paix, en horizon le Salève saupoudré de neige fraichement tombée, j'écoute la radio, je souris aux mots, passe devant la maison funéraire. Image fugace d'un groupe, un homme s'en détache, s'essuie les yeux... il pleure.
Pendant que je vis simplement un instant qui s'effacera, celui que cet homme vit restera à jamais ancré dans sa chair.

Plus tard, au téléphone, je bavarde avec mon père. Conversation tendre et banale et puis je lui demande "comment va maman ?". Ca va dit-il... mais elle vient de découvrir qu'elle a un cancer. Sidération.
Un truc sur l'avant bras, pas de doute, cancer de la peau qui restera on l'espère, un simple accroc dans le cours de sa vie, mais...

Dans le ciel un avion emporte ma fille vers le soleil, dans seize heures elle atterrira à Port Louis.

Fasse le ciel clément et protecteur...

vendredi 8 novembre 2013

l'habitude qui joue des tours

J'ai changé d'ordinateur depuis quelques jours, ma mère m'ayant offert le sien préférant naviguer sur un Ipad. C'est donc sur un MacBook Air que je j'écris, consulte, calcule et comme toujours il me faudra un moment pour m'y sentir à l'aise.
Comme à chaque changement (de machine, de version logicielle, d'endroit pour bloguer...) il faut que mon cerveau accepte de remettre en question sa façon de faire, et mon tempérament bouillant n'aide pas à la zénitude. Je sais bien que bientôt je ne jurerai plus que pour ce petit portable si gracieux, mais avant cela JP devra s'armer de patience pour calmer ma rage et mon rejet.

Cela explique en partie mon absence sur ce blog, mais pas que.

J'ai récupéré un virus qui s'est rapidement installé dans mes sinus... fatigue

Notre chéquier dont nous ne nous servons que rarement, découvert perdu alors que ce jour là nous en avions besoin... angoisse et opposition.

Une névralgie dentaire à vouloir se faire arracher la totalité des dents, le 1er novembre, en Alsace, loin de ma dentiste... épuisement, désespérance.

Je plonge... et je remonte aussi vite que je me suis noyée.

La dentiste vue dès mon retour a non seulement soulagé la douleur, mais apporté la meilleure nouvelle qui soit, ma dent qui se déchaussait et devait être remplacée par un implant, était à nouveau bien implantée, l'os reconstitué.

Mon virus bien installé ne pourra survivre longtemps au traitement de choc démarré aujourd'hui.

Et ...



Mais pour l'ordi c'est de loin pas encore ça.... j'ménerve, j'ménerve !