jeudi 30 août 2012

Pa-pi-llon de lumière (*)

Nous sommes rentrés depuis deux heures, dès le seuil passé je me suis armée de chiffons et autres serpillières, traquant la poussière et la saleté dans l'appartement laissé trois semaines au grand ado, pas vraiment fan de ménage. Je frotte, je lave, je jette, la maison sent bon enfin et, après un petit pineau revigorant, avant de me coucher, je vais à mon bureau, allume l'ordinateur qui lentement reprend ses marques, mon regard vague tombe sur un truc marron, juste là, près de mon panier à papier. Je me penche, frissonne. Délicatement avec un mouchoir saisi la chose. Marron, 1 centimètre de long, deux longues antennes, bouboubouh une blatte, un cafard !

Allongée sur mon lit, la tête légèrement surélevée par deux coussins mous, Chamade posée ronronnante entre mes jambes, je lis. Parfois tel un éclair, un petit truc attire mon œil, juste là, entre mon livre et moi, c'est agaçant, réel ou non, c'est agaçant, je pose le livre, j'attends de voir si cela se reproduit.
Dzouing, dzouing revoilà le machin, pfouittt écrasé entre mes deux doigts, plus d'éclair argenté, je viens d'écraser je le crois bien, une puce !
Mama Mia !
Je me vois déjà recouverte au réveil de milliers de puces, me dévorant jusqu'à l'os, et je suspecte le fauve d'en être responsable. Inspection complète de la fourrure noire, au grand plaisir de la demoiselle qui met son moteur en mode maximum. Rien ne saute, rien ne grouille.

Le linge rentré juste avant la pluie du soir, a passé la nuit jeté en vrac sur le fauteuil. Au matin, avant de quitter l'appartement pour retrouver mon Robert, je plie et range ce qui ne doit pas être repassé. Je secoue, je tire sur les longues serviettes de plage. Et tout à coup, à mes pieds, sonné et vacillant, un énorme papillon de nuit tente de reprendre ses esprits. Enorme, et tellement sonné que j'ai le temps de chercher un large verre pour l'emprisonner et le déposer sur mes plantes du balcon. Il y restera posé de longues minutes avant de s'envoler dans de bruyants froufroutements.


(*) à chacun ses références culturelles

mardi 28 août 2012

Mon Oléron

Trois semaines, trois semaines dont le seul petit grain matinal ne m'a même pas évité d'arroser le jardin, du soleil, une mer agréable, une unique petite méduse et plusieurs jours de températures très élevées.
Nous avons eu notre sortie annuelle grand standing au Grand Large, pour fêter en retard l'anniversaire de JP, avons plusieurs fois diné ou déjeuné à la fameuse Guitoune qui reste notre QG préféré, fait des arrêts crêpes à l'Ecluse en revenant de nos longues balades en vélo et testé le Grain de Sable (à éviter à midi, pas de choix et cher).

L’Été étant mon mois polar, j'ai lu quatre livres de Indriadason - Hiver Artique, La rivière noire et La voix - et son tout nouveau - Betty - très surprenant et vraiment bien (oui vraiment). J'ai trouvé un Ruth Rendell parfait - l'Arbousier - Folio2€, lu l'échappée belle de Gavalda qui traînait dans la maison (c'est du Gavalda voilà), quelques daubes telles que Journal d'un ange Gardien (Jess-Cook), Un automne à Rivers Falls (Aubenque), et un truc un peu moyen Les Ombres silencieuses de Jungstedt.

De loin en loin je recevais des SMS de ma collègue, m'informant des non progrès de Robert toujours très fâché avec l'informatique. Mon petit frère, venu passer deux jours sur l'île avec ses deux fils, est resté en fin de compte une semaine.
Partie pleine de bonnes résolutions, je n'en ai tenue qu'une, faire du vélo. Mais ni cartes, ni travail sur ordi, une petite manifestation sur la plage pour protester contre des champs d'huîtres trop près des plages, Pineau à volonté et brasse dans les vagues délicieuses.


J'ai découvert au retour mon nouveau bureau, pris mes marques, et me suis mise au boulot...

lundi 27 août 2012

Petites cochonneries

Il semblerait que ce gros bug qui me pourrit depuis quelques mois mon plaisir d'écrire, ces foutues lettres et chiffres qui s'insèrent sans raison au moment de la frappe, qui ouvre intempestivement windows média accompagné d'un petit son qui hérisse tous mes sens et me donne envie de fracasser l'engin sur le balcon, ce gros bug, serait dû à des cochonneries glissées sous les touches. 
Il semblerait dis-je, puisque au bord de l'hystérie, et avant de foncer acheter un nouvel ordinateur, je me suis brusquement mise à réfléchir, m'étonnant de ce côté aléatoire de la chose, connectée ou non, pouvant  passer plusieurs jours sans rien et ne plus pouvoir taper d'autres fois sans que l'écran soit couvert de ces multiples chiffres. Réfléchir au pourquoi, retourner le portable, le secouer délicatement mais fermement, passer la soufflette longuement, rallumer l'engin, et tenter une phrase... une phrase sans "9+(e" ni "nbw".

Miracle, depuis plus rien.

Mais cela me semble encore irréel, je suis sur la défensive, guettant le moindre bruit annonçant l'infernal machin sans nom.

Sinon tout va bien, Robert n'a fait aucun progrès, je lis des tonnes de livres, et j'entretiens ma cirrhose à grands coups de Pineau d'Oléron.


La vie est belle !