jeudi 31 mai 2012

la rencontre

Pendant que JP récupérait du voyage, attendant que son klipal fasse effet, je m'étais douchée, maquillée, chauffée les mains avec le très curieux sèche cheveux des hôtels Ibis (*) et préparée mentalement à la rencontre.
Le concernant je n'avais aucune crainte, je l'imaginais chaleureux et accueillant, mais comment allait-il me percevoir moi ? Et Tinours ? et puis, c'était aussi la première fois que JP allait être mêlé à mon jardin secret...

 Il restait encore à trouver une bouteille pour nos hôtes dans le gigantesque centre commercial pile poil au bas de l'hôtel. JP, alors que nous tentions une heure avant de trouver la sortie de ce labyrinthe dans lequel nous avions déboulé en sortant du parking, avait repéré un magasin d'alcool. Ne suffisait plus qu'à le retrouver, alors que un à un les stores des échoppes se fermaient dans de grands bruits de ferraille, et que la foule lentement quittait les lieux, repue. Encore ouvert, charmant accueil, une jeune femme à l'accent chantant nous conseilla un Pic St Loup et un domaine de Fabrègue et hop dans la voiture direction "dehors de Montpellier chez Lancelot".

 Ah ben pas si vite quand même hein ! Parce que, comme l'a dit JP, pas besoin de panneau indicateur, les gens d'ici connaissent le chemin. Il y en a bien quelques uns, mais, parfois, de temps en temps, une direction puis plus rien... Ah si... régulièrement sur le côté, panneaux rond blancs, écrit en noir "Point de retournement dans 1000 ou 2000 ou 3000 mètres" au choix. Si jamais l'on se trompe, on sait que l'on peut revenir, ce que l'on a fait, une fois, deux fois, trois fois... le temps filait, Lancelot attendait et on tournait. Nous avions  une demie-heure de retard et une fois dans le village, garés au milieu des crottins de chevaux et de taureaux, nous avons attendu qu'il vienne nous chercher.

C'est quelque chose de très particulier une rencontre de blogueurs. On se connait, on sait des choses très intimes de l'autre, on imagine forcément, inconsciemment, un visage, une voix, un corps, des attitudes, on imagine et l'on sait aussi que celui ou celle que l'on va voir ne sera pas, durant quelques secondes, celui ou celle que l'on pensait rencontrer. Et puis... il est là, devant moi, tee shirt blanc, souriant... c'est lui, exactement lui tout simplement.

Sous le palmier un peu chauve, le ciel encore bleu tendre, assis autour d'une table, nous avons fait connaissance de Tinours. Le fameux Tinours que je croyais un peu bourru, va savoir pourquoi ! Un amour de Tinours, tendre, la bonté personnifiée, prévenant, craquant. Ils étaient là tous les deux, et nous étions bien, amis de longue date que l'on retrouvait le temps d'une soirée, partageant un repas. Repas d'ailleurs excellent, melon-jambon fumé, salade mêlée aux gésiers fondants, fromage et tarte aux citrons maison. Le tout passablement arrosé et chaleureux.
Lancelot, c'est exactement le Lancelot que je m'étais créé, enfin presque exactement, parce que moi, dans ma tête, je lui avais donné un accent plat, sans saveur. Et les quelques heures passées trop vite nous ont donné furieusement l'envie de revenir. Je crois que pas une seconde nous nous sommes tus, nous avions mille choses à nous dire et, la prochaine fois nous serons, sans aucun doute, encore plus bavards !

(*)efficacité plus que moyenne, petit souffle très bruyant, et obligation de s'emballer la main tenant le dit sèche cheveux avec une serviette, pour ne pas se la brûler au delà du supportable.


Edit : Pfff franchement le matin je ne suis pas réveillée ! Oublier le N de rencontre...

mercredi 30 mai 2012

Parenthèse estivale

 Puisqu'il n'avait rien trouvé à me proposer pour ce week end de trois jours, le vendredi dans l'après-midi je l'avais appelé du bureau et lui avais dit "Ne cherche plus, nous partirons demain et nous irons au gré des routes."  Je savais que nous irions vers le Sud.

 Et le lendemain, peu après neuf heures, sous un soleil prometteur, nous sommes partis direction Lyon, Grenoble, Valence... La météo côté Sud-sud-Est menaçait sur mon iphone, le Sud-sud-un peu Ouest rayonnait de mille soleils et puis... Et puis là bas il y avait Lancelot et Tinours que je me jurais de rencontrer au moins une fois dans la vie... Nous descendions et lentement le paysage devenait vacances, les oliviers de Grenoble, les cerisiers croulant déjà de fruits rouges vers la Drôme, les genêts et les pins, nous étions à Valence, sous un platane, mangions une pizza.

 A Orange nous avions bifurqué vers Nîmes, j'avais envoyé alors un mail laconique à Lancelot, une petite perche au cas où il serait dans le coin, pour se boire un café ou un rosé, faire connaissance en vrai, nous roulions, dépassions Montpellier, nous dormirions à Sète, destination finale de notre voyage enfin trouvée.  La mer scintillait, les vignes de Frontignan présageaient un très bon week-end, à l'Hôtel Impérial nous apprîmes que tous les hôtels de Sète étaient complets... Ah ?


Tous tous ? Vraiment tous ? TOUS !

 La jeune femme conseilla de remonter un peu vers Montpellier, entre temps Lancelot avait répondu, je l'appelai, la mer et le sable en horizon. De son accent chantant il proposa que l'on se rencontre le soir même, devant partir le lendemain. Petite vague de timidité, rencontrer un blogueur est toujours pour moi une épreuve, légère certes mais... Il nous suffisait maintenant de trouver où poser notre valise.

 A Montpellier le premier hôtel aperçu affichait sur la porte un "No Vacancies - Complet" de mauvais augure, l'heure avançant il fallait trouver une chambre et le parking devant lequel nous venions d'arriver semblait être commun à plusieurs chaînes hôtelières, on se gara. Le premier était complet et puis... puisqu'un client n'avait pas encore confirmé sa chambre, que l'heure tampon approchait, que je devais avoir l'air décomposé, un peu... la responsable fit fi des 15 minutes réservées encore, préférant ces clients réels aux potentiels muets.

 Youpiiii nous avions un lit, une douche, la télé, le p'tit dej',en plein centre de la ville ! J'appelai Lancelot.


Au fond notre hôtel.

mercredi 23 mai 2012

Liberté, liberté chérie

Trois jours encore, trois jours de liberté. J'ai des envies de voyage, de départ aux aurores vers des lieux inconnus.
G. est d'accord pour venir garder la petite poilue, alors je rêve, du bruit du ressac, de soleil sortant derrière les cimes des pins, de déjeuner sous une glycine en fleurs.

Je rêve, je respire...


Et je file au bureau !

dimanche 20 mai 2012

à Plaine Joux

Jeudi le soleil brillait, nous avions envie de pâturage, d'arbres aux verts tendres, d'odeurs d'herbe coupée, d'oiseaux et de silence. Nous sommes montés à Plaine Joux, presque déserté. Quelques couples accompagnés de leurs chiens, cannes à la main, crapahutaient dans les sentiers. Une halte dans une auberge minuscule, sentant la raclette et le muguet, le temps de boire un Perrier et un jus d'ananas, et nous avons grimpé, lentement, un petit sentier bordé par un chemin de croix.


Au bout du sentier, des vaches se reposaient, faisant tinter leurs lourdes cloches.

 
Sans nul doute il est préférable de regarder la vidéo en plein écran.

Toujours à pas de sénateur, nous avons continué notre balade, croisant ça et là quelques croix en pierre monumentales, tombeaux ou simple mémoire familiale ?


Il faisait bon, les renoncules minuscules pivoines jaunes en devenir, croissaient dans des parterres d'orties. Un avion faisait des looping dans le ciel, l'air était doux

samedi 19 mai 2012

Rouge !


Eh oui c'est le chic des clics, rouge ! Gilsoub en a choisi le thème.

A vous de jouer. Rien de plus simple, photographier du rouge, envoyer la photo à red(@)chic-des-clics.fr et ne pas oublier d'aller voter dans quelques jours pour choisir le plus joli rouge.

vendredi 18 mai 2012

le son d'une cloche

Loin de la fureur des villes, une vache broute...

mercredi 16 mai 2012

Tout vient à point pour qui sait attendre.

Je n'ai pas vu la passation de pouvoir en direct, je bossais moi madame !
Mais maintenant que c'est fait, que notre nouveau président a subit les foudres climatiques, que Carlita a rejoint son homesouithomme et que nous pouvons enfin reprendre un peu de hauteur, j'avoue que je suis vraiment apaisée. C'EST FAIT !

Et je suis étonnée combien voir l'ancien exécré ne me fait plus ni chaud ni froid. Il n'existe plus. Il peut faire son jogging comme n'importe quel sac à patates, le voir ne me procure plus aucune sensation. Basta !

La suite que lui réserve ses multiples casseroles au cul, sa nouvelle vie sous le ciel marocain, l'album de l'ex-première dame, l'avenir de bonne chance mon papa et de l'ex-candidat aux législatives qui ne doit pas se présenter puisque papa a dit non... tout cela n'a plus d'importance.

Il y a bien copé et sa clique vulgaire et haineuse qui traîne dans un coin de ma tête, mais là, maintenant, je n'ai que l'envie de souffler et prendre le temps de savourer cette dignité retrouvée.

Demain est un autre jour, et ce soir je suis en week end !

mardi 15 mai 2012

Vengeance

Sous ses poils brillants et noirs se cache une teigne !

Hier matin en me réveillant, un peu dans le pâté j'en conviens, après avoir constaté que cette prise d'antibiotique ne convenait décidément pas à mon pèse personne qui enregistrait sous mes yeux consternés quelques centaines de gramme en plus, j'étais tombée stupéfaite sur un petit tas de terre sombre jonchant le carrelage de l'entrée. Damned, le monstre poilu s'était vengé du départ de G. en faisant ses crottes dans le bac à plantes !

Elle dormait tranquillement sur ma couette depuis, étant venue me faire moult câlins avant que mon réveil ne sonne.

Résignée j'avais pris la pelle, la balayette, et après avoir prélevé l'infecte manifestation de son courroux d'être une fois de plus abandonnée, avais nettoyé le tout en jurant ne plus me faire avoir.

Hier soir donc, avant de rejoindre mon lit confortable, la plante avait été mise à l'abris, dehors, sur le balcon.

L'œil torve qui surveillait avec intérêt mon réveil ce matin aurait dû m'alerter. Le rapide tour d'horizon dès le saut du lit ne révélant rien de particulier, je m'étais attelée à la préparation de mon délicieux café au lait. La poilue dormait dans la chambre de G., semblait apaisée... elle avait digéré...

Ou pas...

Empoignant mon sac à main pour chercher mon porte feuille dans le but de faire les comptes, me coula sur les pieds nus quelques gouttes du pipi de l'affreuse.
Elle avait par vengeance et dépit, le bac étant inaccessible, fait un pipi de rage sur le sac posé là où hier encore se trouvait la plante.

Si je m'écoutais...

lundi 14 mai 2012

Lundi, dieu merci...

Oui lundi, et dieu merci juste trois jours pour se remettre en selle. Les vacances finies, il me faut reprendre le rythme que j'aurai bien cette fois-ci oublié. Une semaine en Alsace, à lire et redonner à la maison un air un peu plus habité. A force de ne plus y aller autant, elle avait pris un air d'abandon apprécié par les souris et les fouines. Mais nous y avons mis le holà ! Fenêtres grandes ouvertes, chat en liberté, four à pain allumé chaque soir, nettoyage, musique, lecture, tout ceci sentait la vie.
De retour le samedi soir pour être à pied d'oeuvre le lendemain devant les urnes. En tremblant, et souffrant mille morts d'une infection sournoise ayant élue domicile dans l'os de ma mâchoire, nous avons attendu les résultats. Vrai ouf, mais sans l'immense joie naïve éprouvée lors de l'élection de Mitterrand. Trop de haine avait été déversée durant les dernières semaines, et malgré notre retrait alsacien, nous en avions encore le goût infecte dans le cœur.
Il me restait encore une vraie semaine pour flemmarder. J'ai terminé "La tristesse du samourai" déprime assurée, mais très bon livre, puis lu rapidement "Avril enchanté", ravissante histoire un peu surannée pour me plonger enfin dans "le club des incorrigibles optimistes" que tous le monde à lu sauf moi. Il était temps de remédier à cette lacune. J'avais commencé mes vacances avec "Le Chinois" de Mankell, livre que j'avais offert à Noël à mon père et qu'il avait apprécié au point de vouloir lire la série du commissaire Wallander.

Une semaine qui a filé sans laisser de trace, et se termine par un très beau soleil. Quelques plantations sur le balcon, cerfeuil, olivier, épinards et futures salades, le dernier week-end, l'envie de partir loin.

mardi 8 mai 2012

Pour elle

Nous étions allés, le lendemain de notre arrivée, boire un délicieux granité de Jamalas chez Valérie, la pâtissière de l'île. C'est assis face au lagon, une brise légère agitant les feuilles d'un manguier, que nous avions vraiment commencé à savourer ces vacances au milieu de l'Océan Indien. Nous étions ses seuls clients, il était encore un peu tôt, et Valérie s'était mise aux fourneaux pour nous faire un des meilleurs petits déjeuners de notre vie.


Son mari nous avait fait faire le tour de leur grand jardin, les poules très heureuses de leur nouvel enclos baguenaudaient sous le soleil déjà chaud. Nous avions froissé des feuilles de basilic qui dégageaient une odeur délicate d'anis. Elle nous avait rejoints, très fière de ce petit paradis où poussaient des salades, fruits et herbes aromatiques qui parfumeraient ses pizzas tant appréciées.
Nous y étions retournés avant de quitter l'île, pour acheter ses conserves de limon, piment-coco, confitures et gâteaux merveilleux.

Le jeudi 26 avril, Valérie s'est fracassée en tombant de sa terrasse.


Alors, pour l'aider dans son combat, un album plein de gâteaux a été ouvert sur un coin de la toile.
Pour que son sourire brille à nouveau sur le mont Lubin, envoyons lui, nous aussi, par delà les mers, toutes nos ondes bénéfiques.

Edit : des gâteaux d'espoir pour Valérie

Celui de Lce

Hello


La dernière semaine de campagne présidentielle m'a été fatale. Trop d'angoisse, trop de haine déversée par celui qui menaçait l'avenir... pétrifiée dans la terreur de devoir replonger cinq ans encore dans cette infecte façon de gouverner, une infection de l'os de la mâchoire m'a mise à plat et explique ce long silence. 
Je reviens, mais avant tout je voulais vous remercier de tous vos commentaires auxquels je n'ai pas répondu. Blogger avec l'iphone est long et manque singulièrement d’attrait.

Je suis, malgré l'inconfort encore très présent de ce désagrément dentaire, très, vraiment très heureuse de changer d'ambiance gouvernementale.

Je vous félicite tous, d'avoir permis cela (spécial BigUp à Dr CaSo qui a affronté une tempête de neige et sept heures de route pour accomplir son devoir citoyen !).

A tout à l'heure sans doute !

mercredi 2 mai 2012

Vacances, j'oublie tout... ou presque

Juste l'aïfaune pour tous contacts, le soleil et le meuglement des vaches. Twitter me glace le sang en signalant la remontée du nain abject. Je fais des cauchemars de lendemains noirs comme un jour sans fin. Au retour je vous parlerai de soupe aux orties, de salade d'ail de l'ours, tempête et Côte de Rhône Bio. En attendant, ne lâchez rien, tous aux urnes dimanche !