lundi 30 janvier 2012

Calme après la tempête

Le soir du grand cyclone, mon grand frère démarrait un combat que nous espérons tous qu'il gagnera.
Arrivé en plein choc septique, il a déjà fallu à toute l'équipe de réa le stabiliser, afin qu'il passe au moins la nuit. Chaque jour est un pas vers la guérison, nous croisons les doigts.
Je n'en dirai pas plus, simplement que cela explique mon silence ici et ailleurs.
Les grandes terreurs me rendent muette.

vendredi 20 janvier 2012

Perturbations électorales !


"Oh pour l'instant c'est comme l'hiver en Haute Savoie, sans la neige. Il pleut, le vent, hélas, décroche les mangues qui finissaient de mûrir, et la plage est désertée, les écoles fermées. Ce soir me dit ma fille du bout du monde, pas de boîte de nuit, tous le monde restera chez soi.

Dès le mail d'Oxygène lu (impossible de mettre le lien sur son blog réunionnais, il est en rade),  où elle m'avertissait qu'un cyclone était en préparation, j'appelle ma fille. Il est un peu plus de dix heures là bas, elle attend le bulletin cyclonique, nous bavardons un peu, déjà les coupures d'électricité se font fréquentes. Je te tiens au courant dit-elle avant de raccrocher.

A l'instant elle m'écrit : "Youhou, on passe en classe 3, je rentre chez moi :)"

Son vrai premier cyclone ! (je ne sais pas si je dois m'en réjouir...)


Edit : le titre était dû au fait qu'en raison de ce cyclone, tout ce qui avait trait aux futures élections était suspendu le temps du passage de la bête.

jeudi 19 janvier 2012

voilà voilà

Il paraît que demain il neigera. Ah ? La neige c'est comment déjà ?

Dites moi, trouvez vous, vous aussi, que de plus en plus les personnes s'exprimant dans les médias audio-visuels, emploient à tort et à travers ces mots "Voilà, bien sûr, évidemment" qui ponctuent des phrases en plein milieu et bien souvent les concluent avant même que la personne ne soit arrivée au bout de son explication ?
Il y avait déjà les "absolument" pour dire oui tout simplement, les "moi personnellement" qui semble passer de mode, "au jour d'aujourd'hui" qui persiste même dans les plus hautes sphères, tous les fameux "rende contre" au lieu de rendre compte et autres inversions, et depuis quelques temps "c'est juste..." qui de rigolo est devenu horripilant.
Mais ce voilà là me hérisse le poil au point que je n'entends plus que voilà voilà voilà dans les interviews.


Cela vous le fait à vous aussi ?

Je n'en suis pas exempte et me livre à une bataille constante pour ne pas tomber dans ces tics verbaux. Au point qu'il me devient parfois difficile de les employer même à bon escient. En ce moment par exemple, je lutte pied à pied avec un "pas de soucis" répété inconsidérément à mes interlocuteurs ou le "donc" et le "et" écrits à longueur de phrases dans mes billets, que j'efface au fur et à mesure de mes relectures.



dimanche 15 janvier 2012

Délice de l'infidélité et autres activités.

Jules quitte le salon de coiffure, ni une ni deux j'abandonne les lieux sans une once de culpabilité. Et j'atterris dans un tout petit salon, bois et plantes vertes, lecture chic, musique en sourdine. Comble de l'extase, des fauteuils massant pendant le rinçage de ma couleur. Cerise sur le gâteau, la note est moins salée, je gagne cinquante euros. L'infidélité est source de plaisir !

A midi je teste le lapin au lait de coco. Il me reste cinq champignons de paris, deux oignons blancs, 4 râbles de lapin et une petite brique de lait de coco. Je fais revenir les râbles dans un peu d'huile d'olive, puis ajoute les oignons et les champignons émincés, couvre le tout de lait de coco et fait mijoter doucement durant un certain laps de temps (au pif). J'y ai glissé un piment qui traîne dans le réfrigérateur. Et dix minutes avant de servir, je verse un petit verre de boulgour dans la sauce. Un délice !

Demain je reprends un rythme de travail normal. Je me réjouis déjà de pouvoir respirer, boire tranquillement un café, me plonger dans les dossiers qui sont en souffrance. Très peu à vrai dire, j'ai réussi à maintenir en ordre le service et j'avoue que je suis assez fière de moi. Demain je quitterai la maison à huit heures et demi et cela va me faire tout drôle, l'impression d'être un peu en vacances.

Je suis allée faire les soldes, je cherchais une paire de bottines antidérapantes. Je n'arrête pas de me ramasser la figure, de façon très artistique mais dommageable pour mon dos. Hier j'ai fait un grand écart sur le parking, juste devant moi une femme marchait. J'ai fait un grand ziiiippppp puis splashhhhh puis merdoyer à haute voix, elle n'a pas esquisser un geste, ne s'est pas retournée, j'aurais pu me briser la nuque qu'elle aurait continué son chemin. Cela m'a plus impressionnée que la chute elle même.
Pour ce qui est des soldes, je n'ai trouvé qu'une petite paire de boucles d'oreilles, à cinq euros mais fait exceptionnel, je ne suis pas revenue avec une fringue de la nouvelle collection plein tarif. Je fais des progrès !

jeudi 12 janvier 2012

Salauds d'proprios

Depuis longtemps maintenant je lis toutes les horreurs que l'on écrit sur ces sales profiteurs que sont les agences immobilières. Depuis longtemps je me dis qu'il faudrait que je raconte l'autre face, mais j'avoue que je crains de rameuter ceux qui sont persuadés que le mal est forcément et uniquement du côté des propriétaires, gérants et que de l'autre côté il n'y a que de doux agneaux qui se font raser le poil jusqu'à l'os.
Je sais bien que la profession que j'exerce est considérée, d'après un sondage publié en fin d'année dernière, comme la plus honnie de toutes les professions, j'avoue que je m'en fiche un peu, je fais ce que je peux pour pouvoir me regarder sans honte dans un miroir le soir.
Mais parfois, écoutant les informations, je m'énerve toute seule, éructant des insanités à l'encontre de ceux qui tronquent les informations, faisant justement passer les propriétaires, gérants, pour de grosses brutes épaisses et sans cœur, et les locataires pour des petites biches bramant au fond des bois, pleurant à se fondre les yeux... Oui certes il y a des salauds de propriétaires, j'en rencontre et les vomis, mais il y a aussi des locataires que je jetterais bien dans les flammes de l'enfer les jours où épuisée je me fais incendier pour un robinet qui goutte.
Il faudrait que je raconte les faux dossiers montés par des locataires qui une fois en place ne payent rien, absolument rien, ni loyer, ni dépôt de garantie le chèque revenant impayé, mais qui immédiatement se tournent vers une association, après avoir détruit l'appartement, pour qu'elle nous mette en demeure de refaire immédiatement l'appartement estimant que nous sommes des vendeurs de sommeil. Oui cela existe, et ce ne sont de loin pas les locataires les plus en difficultés. Il faudrait aussi que je parle de ces propriétaires, obligés de louer leur appartement pour pouvoir vivre et qui eux dorment dans leur cave, eh oui cela aussi existe, tous les propriétaires ne sont pas de gros plein de soupe qui affament les locataires.
Il y a tellement à dire, tellement d'idées fausses.
Je sais bien que certains propriétaires sont pourris, la mienne justement, qui encaisse mes loyers mais n'a jamais jamais accepté de faire la moindre réparation dans l'appartement depuis 12 ans que nous y habitons. Je sais aussi que d'autres demandent des cautions à des tiers alors que la loi Boutin l'interdit depuis le 25 mars 2009, mais je connais aussi des propriétaires qui nous demandent de ne pas appliquer automatiquement l'augmentation annuelle, qui nous supplie de faire faire les réparations en urgence pour que leur locataire passent de bonnes fêtes de fin d'année, qui préfèrent payer la taxe d'ordures ménagères directement sans se la faire rembourser...
Il y a de bons propriétaires, il y a d'adorables locataires... et le revers de la médaille.

mercredi 11 janvier 2012

une liste

Et si je faisais une liste, écrite sur du papier, punaisée au dessus de mon bureau, afin d'y penser et surtout de faire toutes ces choses que je me suis jurée de faire et que je repousse de mois en mois, parfois d'année en année ?

Je commencerais bien sûr par : Prendre rendez-vous chez un gynécologue... oui mais lequel ? Le mien chéri est mort il y a des années, celui qui l'a remplacé est parti un jour sans prévenir et depuis, depuis au moins dix ans, je ne sais plus, je ne compte pas, depuis... alors parfois je plonge dans l'angoisse, me demandant si tout va bien, si tout va mal, mais je ne prends pas le temps de chercher un nouveau gynéco, j'oublie et je laisse s'éteindre l'angoisse.
Ensuite il y a cette histoire de bouger mes fesses, faire un sport, faire du yoga, faire de l'aquagym, faire un truc qui m'enlèverai cette culpabilité qui  m'étreint lorsque passe à la radio une émission sur les problèmes cardio vasculaire... promis demain je fais une recherche sur internet, je m'inscris, je... rentre à la maison, prépare le repas, décompresse de la journée, respire et oublie... jusqu'à la prochaine alerte médiatique.
Pour la peinture de l'appartement je peux enfin le rayer de la liste, c'est fait ! Il ne m'a fallu que trois ans pour m'y mettre mais c'est fait ! Le dentiste aussi, le rendez-vous est pris, il ne reste plus qu'à attendre que le jour dit soit arrivé et surtout que j'entende l'alerte de mon iphone. Ah et puis j'ai aussi ce petit truc à faire dont j'ai déjà parlé ailleurs, encore le temps jusqu'en avril date de péremption du kit... bouhouhou...

Dans cette liste enfin, il faudrait aussi écrire en gras les promesses de rencontres que j'ai faites mais qui chaque mois sont repoussées faute d'énergie, de courage, de timidité. Un blogueur dans le sud et en Alsace, une ancienne voisine, vieille dame si seule, des copains qui peu à peu s'éloignent faute de nouvelles...

Euh oui mais.. ma liste, si je la punaise sur mon mur, je vais abîmer la peinture toute neuve...

Et me revient en mémoire l'image de ce professeur de français qui nous disait du haut de son estrade "Mesdemoiselles vous êtes de jeunes velléitaires !"

lundi 9 janvier 2012

Merci


Ce 9 janvier 1993 l'air semblait scintiller de givre tant il faisait froid. Dix neuf ans après la lune ronde éclaire une nuit blanche et glacée... dort-il encore là bas à Grenoble ?
Mon cœur déchiré béni ces parents qui se réveillent de l'autre côté des Pyrénées, s’apprêtant à vivre un anniversaire douloureux. Je voudrais tant les prendre dans mes bras et les embrasser tendrement pour nous avoir donné la joie de voir grandir notre enfant.

Merci à vous, merci d'avoir fait ce don au delà de votre douleur, Merci infiniment.


La photo dans le cadre blanc est celle qui illustrait nos voeux de 1993 - 2 jours après l'avoir faite nous étions appelés pour la transplantation.

dimanche 8 janvier 2012

Pffffiou

Voilà ! Nos vœux sont écrits, une bonne cinquantaine qui partira demain aux quatre coins du monde. Mine de rien cela m'a pris plus de quatre heures !
Cette année nous avons testé l'impression faite par un imprimeur et j'avoue que c'est assez plaisant de ne pas avoir à les imprimer puis découper au cutter. La qualité est un peu moindre mais c'est fait sur du papier recyclé ce qui explique sans doute cela.

Et voici, pour ceux qui recevront les vœux papier et qui ne peuvent pas du coup apprécier la 3D, ainsi que pour ceux qui n'auront pas eu la chance d'être dans ma liste... Tadam ! Le carrousel familial !


Maintenant je m'attaque au repassage !

Vive les ouikène moi je dis !

vendredi 6 janvier 2012

Dr Jekyll et M. Hyde

Le matin :

Tu fais quel état des lieux là ? me demande une collègue à l'accueil.
Un truc vers la douane, un T2, locataire Rigaulo.
Ahhhh ma pauvre ! Le pire locataire que l'on ait jamais eu je crois ! Et toutes de me dire combien il était désagréable, pire grossier, épouvantable, pénible... une horreur.
Bon... voilà... j'ai cinq minutes de voiture pour me persuader que ce n'est pas grave, que cela passera vite, que la vie n'est pas que ça que, que... Je roule et respire lentement avec le ventre, conduite calme, sourire accroché comme un mantra, ce n'est pas grave, ce n'est rien... Je me gare, sors de la voiture, me casse la gueule direct sur un flaque d'eau grasse, début de tempête et fatigue, ce n'est pas grave, ce n'est pas grave.
Ils ne sont pas encore là, j'en profite pour repérer la boîte aux lettres, la vider du courrier du locataire précédent et je les vois arriver, les deux, débordant de bonne humeur, grands sourires, la main tendue, s'excusant de ces cinq minutes de retard.
Tout de suite je les ai trouvés sympathique, tellement heureux de pouvoir enfin quitter leur hôtel, tellement gentils tout le long de l'état des lieux. Deux heures qui m'ont donnée la force pour celui de l'après midi qui promet d'être cauchemardesque.
Je les quitte à midi pile, ils me remercient, me félicitent pour mon professionnalisme, et je rentre à la maison en chantonnant.

L'après midi :

Courage Valérie, courage. Je n'entends que cela en traversant les bureaux. Je pars vers l'état des lieux reporté juste avant la nouvelle année, les locataires ayant refusé sur place de le faire puisqu'ils devaient payer jusqu'au cinq janvier.
Depuis qu'ils sont entrés ils mènent une bataille sans fin contre le syndic de la copropriété, contre la gérance, contre la compta, contre le propriétaire. Ils sont très très énervés et j'en ai eu un aperçu le 30, je sais qui je vais rencontrer, je respire, sors le ventre, souffle doux et lent tout au long du chemin.
Ce n'est pas grave, ce n'est rien, le vent s'affole dans les arbres, la pluie fouette le pare brise, en sortant de la voiture je marche précautionneusement.
J'attends devant la porte du 4ème, un peu en avance, ils arrivent en montant les marches rapidement, ils sont là et je les accueille tout sourire. Eux aussi, charmants et beaux, les deux.
Nous ferons ensemble un état des lieux, si agréable, que j'aimerais le prolonger encore un peu, juste pour me dire que la vie décidément me réserve d'agréables petits bonheurs en ce début d'année.

jeudi 5 janvier 2012

Y'a l'feu au lac !

Dire combien je vomis tout, absolument tout ce qui évoque le mariole élu de la république est peu dire. J'en suis à ne plus pouvoir regarder ou écouter tous ceux qui soutiennent encore cet abject et ridicule petit "mec" comme les Depardieu ou Lanvin. JE N'EN PEUX PLUS ! Je zappe constamment, évite comme la peste les membres du gouvernement s'exprimant, éructe d'insupportation dès que lamorano s'approche d'une caméra, que labachelot henni de satisfaction, eurkeurk les wauquiez bertrand coppé et leurs gueules de faux culs.
JE N'EN PEUX PLUS !
Il ne me semble pas avoir eu avant, lorsque Chirac et ses copains se gavaient sur notre dos, un tel rejet absolu. J'ai atteint là une telle exécration que cela en devient grave. J'ai beau vouloir maîtriser le réflexe pavlovien qui me fait jurer "mais quel con" à chaque apparition de l'un ou de l'autre, rien n'y fait, c'est plus fort que moi.

Et l'idée même de devoir peut être les supporter encore cinq ans de plus m'est tout bonnement inimaginable. Alors, lorsque Cécile Duflot ou Mélanchon tape à bras raccourci sur Hollande, j'ai envie de hurler et pourtant j'adore Cécile et je n'ai rien contre Mélanchon, mais là, franchement, il y a le feu au lac ! On pourrait pas attendre d'avoir évacuer le p'tit naze avant de se bouffer le nez ?

mercredi 4 janvier 2012

On apprend tous les jours.

L'appartement est brillant tant il a été briqué. Je peux me mirer dans les faïences et avant de partir je les remercie tous les deux d'avoir laissé le logement si propre. Je file non sans leur avoir souhaité une très bonne année, les locataires suivants, qui n'ont pu assister à l'état des lieux m'attendent à l'agence.
Ils sont là,  assis sagement, un peu fébriles, sans doute est ce la première fois qu'ils auront un appartement à eux tous seuls. D'un bond ils se lèvent et me suivent dans le petit bureau où après avoir signé l'état des lieux je leur donnerai les clefs.
Ils étaient trop en retard pour être présents et acceptent la chose sans râler. Je leur dis combien l'appartement est propre, étonnamment propre, ils l'ont visité il y a quelques jours encore habité et se réjouissent visiblement d'emménager. A un moment le jeune homme me demande, et je ne sais plus du tout ce qui a généré cette question, "C'est Monsieur et Madame Dupont ?" en parlant des anciens locataires et naturellement je réponds, sans même réfléchir, non non c'était Monsieur et Monsieur...
Silence stupéfait.
Je lève les yeux, le regarde étonnée, ce silence si lourd. "Un couple d'homo oui"
Quelques secondes encore et puis ce rire, un rire fou, hystérique, qui lui fait lâcher le stylo et plonge sa compagne dans une gêne intense. Lui hoquette, et elle rouge de honte qui tente de le calmer.
Entre deux hoquets il dit "Ah c'est pour ça qu'ils ont peint les murs en violet" et repart de plus belle dans ce fou rire incontrôlable. Toujours aussi détachée, calmement je réplique "Ben non, les murs étaient violets à leur entrée !"

Allez coco, tu t'en remettras va !

mardi 3 janvier 2012

résolutions

L'année dernière je n'avais pris aucune bonne résolution, et je m'y suis tenue.
Cette année j'en ai prises quelques unes, essentiellement hygiéniques, telles que manger moins et faire un sport (doux de préférence pour ne pas accentuer mes petits soucis de dos). Est ce que le fait de l'écrire noir sur blanc sur ce blog me donnera plus de force pour les tenir ?

Hier je suis allée m'offrir, avec le fruit de mes heures supplémentaires, un très bel et tout petit appareil photo. Un Olympus SZ 30MR 16 mégapixel qui pourrait même, si j'en crois les symboles, faire des photos en 3D. Moi qui suis une tanche en manipulation de ces engins, j'ai déjà appris à le recharger, à ouvrir le flash après avoir cherché un bon quart d'heure, à faire une photo des narines de JP et des yeux de Chamade. Cette année je n'aurai donc plus d'excuses pour ne pas participer au Chic des clics et autres "photo de truc".

JP cette année a fini la carte de vœux avant la fin du mois de janvier, mais il aurait été trop parfait s'il les avaient imprimés dans les temps. Cette année il innove, ses mains lui faisant vraiment trop défaut, il a commandé sur internet l'impression et découpage, et nous devrions les recevoir dans deux ou trois jours. Wait and see !

C. au téléphone, me raconte son nouvel an qui se fête durant trois jours et demande ensuite quelques autres journées pour récupérer. Quant au nôtre, il a été d'un calme absolu. Point de champagne mais un délicieux bordeaux accompagnant nos oeufs de saumon et une excellente salade de champignons de paris assaisonnée avec de l'huile parfumée aux truffes. Un petit chocolat et deux navets (Rien à déclarer et The tourist) Nous étions au lit à deux heures après nous être tendrement embrassés.

Je reprends aujourd'hui, et démarre par un état des lieux dès neuf heures. Mon collègue, toujours en arrêt pour sa tendinite, ne devrait pas tarder à nous informer de la suite des évènements. Je suis sereine, quoiqu'il décide, je me débrouillerai !

première photo avec mon Olympus

lundi 2 janvier 2012

Noël (suite et fin)

J'avais, heureusement, emballé les cadeaux depuis une semaine, il ne me restait plus qu'à poser les bouquets de petites boules de Noël en verre dorées brillantes et mates juste au moment où je les déposerais sous le sapin. Pour l'instant celui-ci était encore bien vivant, enraciné.
Les parents étaient vite allés faire les dernières courses à Orbey, et les deux cousins s'amusaient à faire les "bolosses" tout en se préparant à chercher des troncs d'arbre dans la forêt que l'on tronçonnerait pour la chaudière. Moi, emmitouflée dans mon manteau, je me tâtais pour savoir si un repas à midi serait indiqué, d'ailleurs je me tâterai durant cinq jours, faisant de ce Noël, mon Noël le plus light de la décennie.
Chamade affamée s'était jetée sur ses croquettes puis repue, était partie faire le tour du propriétaire, rasant les murs lorsqu'elle rencontrait un membre de la famille.
Il faisait presque beau, la neige tombée le matin même fondait.

Les parents arrivèrent une demie-heure après, et T. le petit dernier débarqua peu après, nous étions tous réunis et les préparatifs commencèrent. Cette année point d'orgie, les menus concoctés par ma mère seraient légers et raffinés.

Entre temps le sapin avait été scié, traîné jusqu'au séjour du haut et nous avions descendu les cartons remplis de décorations. Mes deux nouveaux santons, le pompier et la bonne sœur à cornette, vraie sœur de la perpétuelle indulgence, rejoignirent la cohorte des anciens. Pendant que je disposais la crèche, JP et ma sœur, décoraient les branches du sapin. Les garçons, sur la mezzanine, reprenaient des forces après leur bûcheronnage et en bas, en cuisine, ma mère commençait à préparer le repas. Tout cela se faisait dans une ambiance bonne enfant, calmement, sans précipitation. La maison revêtait ses habits de fêtes, la nuit était tombée, le champagne au frais et les bredeles bien rangés sur les grands plats alsaciens.


Chamade entre temps avait retrouvé le chemin de la couette, enfouie profondément pour plonger dans une sieste réparatrice. Chacun, ayant fini sa tâche, se faisait beau pour le repas. On se parfumait, se maquillait, arrangeant un nœud papillon, vaporisant des paillettes sur les cheveux. Les garçons en chemise, coiffaient leur cheveux de gel. La maison sentait bon et le sapin dans la pénombre attendait que l'on allume ses bougies, le disque chantant la nativité glissé dans le lecteur cd.

Noël Noël chantons Noël !


Les festivités pouvaient commencer, tous le monde avait mis de côté sa susceptibilité, ce soir il n'y aurait que douceur et tendresse, cela faisait si longtemps que nous n'avions été réunis un 24 décembre. Et même si là bas, tout là bas, C. et J. fêtaient Noël l'une sur son île et l'autre à Santiago, l'une et l'autre avait trouvé le temps de nous appeler et nous envoyer des messages, elles étaient là, avec nous, dans nos cœurs.

dimanche 1 janvier 2012

Noël

Nous avions prévu de partir vendredi soir, dès la fin de ma journée. J'avais même dans l'idée de partir un peu plus tôt du bureau, pour qu'à dix huit heures nous soyons en route, ou presque.
Jeudi matin j'avais pris le volant en chantant et au moment où je m'engageais sur le dernier rond point avant l'agence, je m'étais faite la réflexion en souriant que : Franchement c'était dingue cette santé insolente dont je faisais preuve, dingue !
A midi il y avait le repas de la boîte et je n'avais qu'un état des lieux de la journée. Au restaurant nous avions bien rit comme d'habitude, l'ambiance était détendue et le repas, bien que ne cassant pas trois pattes à un canard, n'était pas mauvais. Crevettes, saumon fumé puis magret avec quelques courgettes et du riz basmati et en dessert une poire belle Hélène. La flûte de kir royal et un demi verre de vin m'avaient laissée les idées tout à fait claires, bien qu'une sorte de lourdeur à l'estomac ait accompagnée mon après midi. Avant de rentrer j'étais encore vite aller acheter du café, des tisanes et des papillottes pour que durant mon absence mes collègues ne manquent de rien. A la caisse je m'étais étonnée de mon épuisement et en rentrant j'avais sauté le repas.
C'est au moment où j'allais me coucher que "Surprise !" Je découvris ce qu'intoxication alimentaire veut dire.

Je vous passe ma nuit... aux toilettes...

Le lendemain, vers cinq heures trente, il me devint évident que je ne pourrais quitter le lieu d'aisance pour une durée supérieure à dix minutes et qu'il était donc absolument impossible d'aller travailler. Garglllle !
L'idée même de faire des bagages et d'envisager un voyage dans la soirée était tout bonnement surréaliste, mon cerveau s'étant absenté pour une durée indéterminé et mes muscles asséchés par cette nuit magique. Je restai donc scotchée à la cuvette des toilettes et prévint que l'on ne nous attende pas ce soir en Alsace.

Dans la soirée, allégée de quelques kilos, je retrouvai un peu de force et fis les bagages, aidée par G. et JP, Chamade se contentant de vibrer d'angoisse en regardant les valises s'amonceler devant la porte. Puis j'allais me coucher.

Le lendemain elle était souriante, à sa fenêtre fleurie chaque soir, elle arrosait ses petites fleurs grimpantes, avec l'eau de son petit arrosoir...

Partis à huit heures tapantes, nous avons eu une route parfaite, longs rubans d'asphalte vides, soleil, neige et pluie, manquait juste le vent. Un expresso à Estavayer le lac, un dernier cadeau pour mon neveu chéri, quelques meringues et l'indispensable double crème de Gruyère. Nous sommes arrivés à treize heures après avoir encore fait un petit arrêt au Cora-Colmar pour acheter des croquettes à Chamade, nous avions oublié les siennes.

Et cette année mes parents avaient tous leurs enfants encore en vie autour d'eux pour fêter Noël, ce qui n'était plus arrivé depuis plus de quinze ans...

zéro heure zéro seconde


Je nous souhaite à tous une très belle année 2012.