dimanche 30 octobre 2011

Hé ho c'est le truc de Dr CaSo !


Ce Week end le truc à photographier pour le Dr CaSo doit être rare. Comme une buse atterrie sur un balcon par exemple. Mais il y a aussi des arbres dans les clochers, un dindon en balade, de la neige, des courgettes...

A vous de compléter la galerie !

The transformeur

Hannnnn mais qu'est ce qui vous est arrivé ???? Hannnnn mais c'est vous qui avez fait ça ???
Il roule des yeux, me regarde consterné, les bras se sont agités un temps puis retombent le long du corps, la tête légèrement penchée de côté. Il a l'air tellement désolé.

Ce matin j'ai pris mon courage à deux mains, j'ai décroché le téléphone, appelé pour savoir si à tout hasard ils avaient encore une place et me voilà chez le coiffeur, les cheveux marron presque noirs attachés à la va-vite, des racines d'un petit centimètre mais tellement contrastantes.
- Hannnn mais cela ne vous va pas du tout... on dirait... on dirait... Il se tait, me regarde tendrement ahuri.
Je lui souris dans le miroir. Oui c'est moi qui par pure flemme ai mois après mois fait mes racines et un jour me suis trompée en prenant une marque inconnue dont le châtain clair n'avait rien à voir avec tous les autres châtains clairs connus. Oui oui, je sais c'est abominablement sombre.
Il tourne autour de mon fauteuil, réfléchit, s'arrête devant ce qui lui semble l'horreur absolue. Il est tout jeune, même pas trente ans, absolument charmant, très très gay, adorable.
Mais là il va falloir faire un gommage Madame Nashville ! Va pour le Nashville dont il m'affuble depuis que je suis arrivée, et en route pour le gommage. Quatre heures je serai entre ses mains, gommage, séchage, mèches, séchage, racines, massage et pour finir quelques centimètres coupés.
- Depuis combien de temps vous avez fait cette couleur demande t-il alors que je suis assise, au bac, le gommage posé, effaçant lentement mes essais ratés.
Oh trois semaines je crois.
- TROIS SEMAINES !!! Je le sens qui mouline des bras, je l'imagine tournant la tête pour trouver des témoins approuvant son effarement, TROIS SEMAINES quand même !
Autour de moi grand silence de mes copines de bac, je mets quelques secondes à comprendre, sentant la gêne immense qui m'entoure.
- Vous voulez dire par là que j'ai eu du courage pour sortir trois semaines avec ça sur la tête ? Et je ris, j'adore la spontanéité de ce garçon !
Plus tard, mes cheveux ayant viré au blond presque roux, il m'inspecte, soulève doucement la masse, pose des touches de couleur pour éclaircir les endroits encore un peu sombres.
- Oh là là vous êtes tellement plus belle comme ça !
Ensuite nous passerons à  la pose de la couleur sur les racines, tellement de cheveux, trop de cheveux, trois bols de préparation qui alourdiront d'autant la facture. Et mon Jules qui n'en peut plus de poser encore et encore la couleur, ses poignets rendant l'âme.
Enfin viendra le masque réparateur, le massage, la coupe...
Je ressors délestée de cent cinquante euros plus cinq de pourboire, mais transformée. J'ai rajeuni de dix ans au moins, enchantée de ce long moment entre les mains de ce garçon si prévenant, si drôle, tellement charmant.
Je ne veux plus jamais un autre coiffeur que Jules !

mercredi 26 octobre 2011

popopopopopopo...

Vers cinq heures il pleuvait encore puis l'asphalte a repris sa couleur mat, je me suis enfoncée sous les draps, et malgré une envie de pipi à la limite du supportable, j'ai attendu que le réveil sonne, que Chamade vienne faire sa ronronnante salutation. Il était temps de me lever, suspendre la petite lessive oubliée dans le tambour et faire le rituel café matinal.
Demain je serai une fois de plus seule au bureau, pour trois semaines. Samuel se fait à nouveau opérer, toujours ce problème de tendinite. A moi donc les états des lieux et tout l'administratif, mais le gros coup de blues de la semaine dernière a été bénéfique, j'ai lâché du lest. Je m'autorise des retards, j'éloigne l'écouteur de l'oreille lorsque les mots deviennent trop durs, je prends quelques secondes pour souffler lentement, yeux fermés, respirant des souvenirs d'embruns, de ressac, d'herbes folles couchées par la brise. Ce qui n'est pas fait à l'instant le sera rapidement, mais je quitte l'agence vide de tout stress, oubliant dès la porte fermée ce qui de toute façon ne pourrait se faire avant le lendemain.

Quatre jours de liberté se profilent et l'envie de revoir mon père se fait si insistante que je crois que j'irai faire un saut en Alsace, seule, laissant JP et Chamade profiter de leur liberté. C'est le temps pour aller fleurir l'oiseau, préparer le bois pour les vacances de Noël.

Depuis cinq jours maintenant j'ai une nouvelle cuisinière. Un bijou, dont la porte s'ouvre comme un tiroir, avec des plaques à induction et une incroyable fonction Sabbat. Mes brioches ne sont plus brûlées, les légumes cuisent à la vitesse de la lumière, je me sens reine aux fourneaux !

Mes deux enfants se sont "croutés" en vélo et scooter. Les deux ont le genou en vrac, G. sagement est allé montrer cela à l'hôpital, C. se soigne seule, et retarde d'autant son premier bain dans le lagon, après l'hiver très rude qu'elle vient de quitter. Heureusement, nous lui avions apporté des pulls qui lui ont permis de survivre à des températures avoisinant les 25°.

Migros a sorti la collection 2011 de massepains de la st Nicolas, les rayons de jouets sont en place à Géant, ne manquent plus que les guirlandes dans les rues. Et chaque jour un sondage, un nouveau scandale dsk, de nouvelles vociférations d'un membre du gouvernement.
Ainsi va la vie, je me plonge dans un bouquin, j'éteins la télévision, écoute Bashung... un jour je parlerai moins, jusqu'au jour où je ne parlerai plus...

mercredi 19 octobre 2011

fatigue

Il me semble que cela fait une éternité que je ne suis pas venue sur mon blog. En mode hibernation précoce, le matin je me réveille vers cinq heures et demie et laisse sonner deux fois mon réveil avant d'ouvrir les yeux. Je m'étire, Chamade vient quémander des gratouillis, hume avec circonspection mon visage, se couche en ronronnant comme un moteur sur mon ventre, pendant que je twitte dans le noir. La fenêtre ouverte laisse entrer les bruits de ceux qui plus courageux sont déjà dans leur voiture. Alors je me lève, m'étire, tente de trouver un élan pour ce jour sans cesse recommencé. Il est déjà six heures trente.

Aujourd'hui comme hier je serai injuriée au moins cinq fois dans la journée par des locataires qui eux travaillent, qui ont des droits, qui ont des avocats, qui savent que nous sommes tous des voleurs et des incapables. Il faudra aujourd'hui comme hier encaisser sans mot dire, j'engrangerai un peu plus de fatigue.

Samedi en passant devant les serres de la ville un panneau signalait que ce jour là était portes ouvertes. Abandonnant aussitôt la voiture sur le bord de la route je m'y suis précipitée. Depuis le temps que je passe devant les grilles fermées, rêvant de faire un tour dans ces grandes serres abritant les futures décorations des ronds points et autres jardinières et jardins de la ville. Je me suis baladée longtemps dans les chrysanthèmes au soleil, sous les serres lumineuses où des petites pousses se préparent déjà pour le printemps prochain. Un chat gris souris quêtait les caresses, nonchalant parmi les visiteurs. J'y ai retrouvé un ancien combattant d'école, avec qui j'ai évoqué des souvenirs, des espoirs futurs. En riant je lui ai demandé s'il n'aurait pas une place dans ses équipes de jardiniers, sûr que les bégonias sont de meilleure compagnie que mes locataires !

lundi 10 octobre 2011

Et pour finir

Un dernier petit tour oléronnais,

A Chassiron juste avant un bon grain marin. Il fait encore beau mais le vent affole les vagues...

Les arbres en ont l'habitude, courbant l'échine...

Le phare lui, dressé fièrement, n'en a cure.

Et voici la Durandière, tout près de la maison. Prête pour l'hiver, volets fermés.

Au Fort Louvois le temps s'est nettement dégradé. Pluie vivifiante, vagues grises, mais même comme cela nous l'avons aimé.

Et puis comme toujours sur une île, le mauvais temps s'est effacé. Le ciel a perdu ses nuages, La mer calmée a reflété encore quelques instants le soleil déclinant.

Les pins ont accroché les derniers rayons du soleil...

Pour nous il était temps de rentrer boire un pineau d'Oléron.

jeudi 6 octobre 2011

Dans les terres

Il suffit de prendre son vélo, ne pas oublier son appareil photo et bien sûr l'iphone. Un short, tee-shirt et tongs, quelques euros pour les arrêts bistrot ou achats importants, tel qu'une bouteille de pineau et l'on peut démarrer la balade. Pas de pentes hormis les quelques dénivellations au hasard des chemins s’enfonçant dans les terres. En septembre les routes sont vides ou presque et c'est un vrai bonheur de pédaler sous le soleil.

Les animaux tranquilles nous regardent passer sans bouger.

Les chevaux broutent sagement

Et les cygnes glissent lentement dans le sens du vent

Quelques moulins sans ailes, abandonnés par les vacanciers témoignent fièrement d'un passé où une soixantaine parsemaient l'île.

Dix sept parmi lesquels celui-ci

Surmonté du coq (tiens, mais c'est mon signe chinois !).

et son mécanisme rongé par le vent salé

Et pour finir, nos deux vélos,

Le mien avec son panier en osier dans lequel je trimballe durant toutes les vacances mes indispensables

Et celui de JP, panier d'acier

mardi 4 octobre 2011

Automne au sommet

Un jour, alors que nous étions tout jeunes parents, nous étions montés au Col de la Colombière, dans le seul but de déboucher le nez de notre fille.
Le médecin adepte comme nous de médecines douces, nous avait conseillé en effet, pour éviter force médicaments, de grimper dans les montagnes, ce que nous avions aussitôt fait. Direction le Grand Bornand puis crapahutage tranquille dans les verts pâturages. C'était là haut, dans le magasin de souvenirs qu'elle était tombée en pâmoison devant un tabouret recouvert de fourrure de chèvre et dont les pieds étaient sculptés comme les pattes de l'animal. Longuement elle l'avait caressé, lui chuchotant des mots d'amour.

Dimanche point de nez à déboucher, mais une envie de quitter la ville, de retrouver encore un temps un semblant d'été finissant.
En suivant les lacets de la route, des images d'Heidi me sont revenues, une sorte de douce tristesse d'antan.

Au retour nous nous sommes arrêtés à cette ferme pour y acheter un reblochon parfaitement délicieux et boire un verre d'eau pétillante. Les cloches des vaches résonnaient dans la montagne et juste en face, des chèvres acrobates  cavalaient dans les rochers.



Vers cinq heures lentement le soleil a décliné derrière les sommets laissant la lune ronde et transparente prendre les rênes des cieux.


Point de colchiques, mais quelques bleuets et chardons et même des campanules, des marguerites, des boutons d'or...


Et puis nous sommes redescendus, toutes fenêtres ouvertes, ravis de notre escapade.

dimanche 2 octobre 2011

Chaque jour

Un truc que je fais tous les jours ? Lire sans aucun doute, lire absolument. Et si je n'oublie pas, me parfumer suivant l'humeur de l'instant la nuque, à la racine des cheveux, et juste entre les seins. Pour qu'au travail, alors qu'assise devant l'ordinateur, remonte vers mon nez les effluves choisies.

C'est Dr CaSo qui sonne la rentrée de la photo de truc, allez y et complétez cet inventaire de notre indispensable.