jeudi 28 avril 2011

Atterrissage

Nous étions donc arrivés ! Un peu hébétés par ce long voyage, nous nous étions laissés conduire vers un taxi dont le chauffeur souriant nous attendait sous un laurier rose fleuri. C. avait pris les choses en main, nous irions d'abord chez elle et ensuite on verrait.
Le taxi avait serpenté le long du lagon, traversant une forêt d'eucalyptus, effleurant de son toit les bananiers, freinant pour laisser traverser quelques chiens nonchalants. C. et moi face à face bavardions, JP finissait sans doute sa nuit. Il faisait chaud malgré l'air qui s'engouffrait par les vitres ouvertes. Cela sentait bon.


Il avait encore fallu sortir les lourdes valises, les rouler jusqu'à l'intérieur de l'appartement, nous vautrer dans le canapé et souffler.

Tout en sirotant un verre d'eau bien froide, en nage, nous avions regardé notre fille essayant l'un après l'autre les vêtements que j'avais choisis durant les semaines précédant notre voyage. Des robes, des robes, encore des robes et quelques paires de sandales. Elle virevoltait, lentement nous reprenions des forces.

Vers seize heures elle sonna la fin de la récréation, nous allions maintenant partir à la découverte de son petit caillou posé sur l'Océan Indien et surtout, prendre possession de la voiture qu'une de ses amies acceptait de nous louer le temps de ses vacances insulaires.

Il nous fallait encore descendre la longue route des Tamarins pour attraper le bus.

En route !

vendredi 22 avril 2011

en attendant

J'ai, durant une bonne heure ce matin, malaxé des mots, sans réussir à en faire un billet publiable. La semaine a passé dans une sorte de brouillard, comme si je n'avais pas encore tout à fait atterri, entre ciel et mer, ciel et montagnes. Réveillée chaque matin avant l'aurore, de trois heures je suis passée petit à petit à cinq heures. Et ce soir il me semble que je suis à nouveau à l'heure française, prête enfin à me plonger dans mes souvenirs tout frais, pour vous raconter ce voyage.... mais là voyez-vous je repars... en Alsace.

Je vous laisse avec un avant goût des merveilles engrangées dans l'appareil photo.
Une sterne blanche, appelée à Rodrigues Zoizo la Vierge, et son petit scotché sur une branche, restant exactement là où l'œuf a été pondu (et collé) par la mère, pour ne pas tomber.

A bientôt !

jeudi 21 avril 2011

Départ

A 13h30 nous foulions enfin le sol de Rodrigues.
La veille j'avais travaillé jusqu'à dix-huit heures, fini de remplir les valises à midi sous l'œil inquiet de Chamade, et laissé les dernières instructions à G. avant de sauter dans la voiture.

Voilà !

A part l'escale à Maurice où nous nous sommes fait délester des deux bouteilles de Whisky achetées en duty free sous le prétexte fallacieux qu'elles faisaient plus de 100ml (la bonne blague), tout s'était très bien passé. L'avion dans lequel nous avons passé les 13 ou 14 heures de vol n'était pas celui prévu au départ, plus petit certes, mais tout de même côté hublot. Une heure de retard et un hublot qu'il a fallu occulter dès le décollage. Pourquoi ? Aucune idée ! Ce n'est qu'une fois le soleil levé et bien levé que nous avons eu le droit, enfin, d'ouvrir le volet et de contempler, tout en dégustant notre petit déjeuner, la mer de nuage tapissant l'horizon.


A Maurice donc, nous avons fait en courant derrière une hôtesse, le tour de l'aéroport pour revenir à notre point de départ. Pourquoi ? Aucune idée ! Mais les haut-parleurs braillant nos deux noms, alors que nous trottions valise à la main dans les longs couloirs sans explication, nous menaçant de laisser l'avion pour Rodrigues partir sans nous, ont légèrement accentué notre fatigue.

Enfin, le front contre le hublot, dans le petit avion à hélices qui nous avait attendus, nous avons pu savourer la vue paradisiaque juste avant d'atterrir sur ce qui serait durant quinze jours, notre paradis. Un lagon bleu-vert, entouré d'une barre mousseuse de vagues brisées par la barrière de corail.

Le soleil, la mer, et notre fille dorée qui d'un sourire paisible a effacé notre fatigue et notre stress.

Les vacances pouvaient commencer !

mercredi 20 avril 2011

histoire d'eau

Roissy-CDG six heures du matin 17 avril 2011... au retour

Encore un peu dans les nuages, grelottant dans mes tongs fleuries, après avoir arpenté de longs couloirs où malgré l'affluence ne résonnait que le bruit du roulement des valises tirées par les voyageurs endormis, je trouvai enfin les toilettes.
Je poussai la porte et, passant devant une rangée de lavabos, un robinet se mit à déverser une eau claire et mousseuse.

Sursaut !

Là-bas, à Rodrigues, l'eau est un bien précieux, que l'on utilise avec parcimonie. Pas de source sur l'île, uniquement la pluie bienfaisante que l'on recueille dans une multitude de cuves. Autant dire qu'un robinet qui déverse de l'eau juste parce que l'on est passé à proximité semble alors une aberration.

Très vite, dès notre arrivée, nous avons été prévenus. Certains gestes ne devraient plus être automatiques, comme tirer la chasse au moindre petit pipi, faire couler l'eau pendant que l'on se brosse les dents, prendre de longues douches en rentrant de la plage. C'est une chose que l'on intègre facilement. Vérifier si l'eau coule au robinet avant de se faire un shampooing, se renseigner si dans ce bistrot-là les chasses d'eau ne sont pas que décoratives, se rincer les dents avec de l'eau en bouteille quand la cuve est vide.

Alors, lorsque la pluie tombe, drue, faisant ployer les feuilles des bananiers, on se réjouit en imaginant les cuves qui se remplissent.

mardi 19 avril 2011

léger décalage horaire


Je me réveille, il fait nuit noire, 3h30 s'affiche sur l'Iphone...

Là-bas il est cinq heures et demi, le soleil est déjà levé, l'île réveillée. Hier soir (à dix neuf heures) je tombais de sommeil, levée depuis trois heures le matin et pas un ti punch pour garder les paupières ouvertes, la bouteille de rhum s'étant cassée dans la valise.

Demain, promis, je commence à raconter cette île merveilleuse où la tolérance et le respect sont rois.

lundi 18 avril 2011

Etre là bas...

Sous les Filaos... alanguie... me laisser bercer par le clapotis des vagues léchant le sable blanc... juste à côté de ma fille dorée...

Je suis revenue

vendredi 1 avril 2011

...

Ce voyage, me disais-je ce matin, c'est un peu notre voyage de noces !

JP et moi sommes ensemble depuis le 14 février 1981. A peine nous étions nous embrassés, que nous partions aux Baléares grâce au premier prix emporté par mon artiste d'amoureux. Puis nous avons eu quelques années de guigne dirons-nous, heureusement illuminées par la naissance de C. que nous allons retrouver là bas, si loin.
Pas de voyage lointain durant ces années avant mariage.

Le 1er juin 1991 nous nous sommes dit oui devant le maire d'Annemasse et dans la foulée venait au monde G.
... l'histoire de G. suivie de près par celle de JP...
C'est pour cela sans doute que nous n'avons pas eu le temps de penser à partir loin, pas pu aussi, bien trop risqué et pour G. et pour JP...
Alors ce soir, ce sera pour nous la toute première fois que nous embarquerons ensemble pour un long voyage que nous imaginons enchanteur.

Je vous raconterai à mon retour, mais d'ici là soyez heureux !