dimanche 31 octobre 2010

Twitter par défaut

La dernière photo, loin de mon bureau, ne sera visible, pour l'instant, que via Twitter. Il vous faudra cliquer sur le lien, à droite, apparaissant dans la petite fenêtre Twitter.

L'Alsace en automne (alors que je savoure un excellent gendarme)

Edit du 2 novembre :

Je suis allée repêcher la photo sur twitter, afin que ceusse qui n'ont pas de connexion rapide (suivez mon regard) puissent la voir tout de même.


samedi 30 octobre 2010

Triage

Inutile de me trimballer le matériel transporté jour après jour en prévision d'états des lieux potentiels. J'allège donc mon sac de :

- les clefs des gaines techniques de l'immeuble visité hier
- les gants en latex prévus en cas de sanitaire vraiment vraiment sale
- le paquet de lingettes qui évite aux locataires sortant  de voir noté traces diverses et variées sur les portes et encadrements fenêtres
- la poignée solitaire qui ouvre les autres gaines techniques non pourvues de serrure
- le plan de la ville et ses environs qui me rassure plus qu'autre chose
- la petite lampe de poche qui éclaire dans le noir les compteurs à relever
- mes tourne-vis sont déjà posés dans la boîte à outils, ceux-ci ne me servent que pour un immeuble et cette semaine je n'y suis pas allée.

C'est le moment je crois, de passer au sac d'hiver !

vendredi 29 octobre 2010

week end en vue

Retour d'état des lieux.

Lorsque je l'ai déposée devant le portail, je l'ai embrassée tendrement sur la joue, il faisait tellement beau, difficile de croire aux prédictions catastrophiques de ces prochains jours. Nous avions passé une heure pétillante et nostalgique, Jeanne disait au revoir à cet endroit où elle avait été si heureuse, je n'avais guère la tête à faire cet état des lieux de sortie et nous avons trouvé le moyen de nous perdre dans le labyrinthe des caves. Nous avons rit, j'ai vu ses yeux combattre la tristesse, la vie est courte décidément.

L'après midi a filé comme une flèche, une locataire qui quittait son appartement après avoir été licenciée, et qui nageait dans la dépression. Une heure durant elle a raconté un à un ses malheurs, égrenant lentement une vie emplie de trahison. Heureusement me disais-je que je n'aurai rien à lui retirer de son dépôt de garantie, je n'aurais pas eu le coeur à lui infliger encore cela.
J'ai terminé par une entrée sans l'entrant qui avait oublié de prendre une assurance. C'est seule que je suis allée voir l'appartement qui venait tout juste d'être refait à neuf. J'ai soulevé l'abattant neuf des toilettes neuves, dans ce cabinet de toilette si cosy... 15 jours que la pisse des ouvriers marinait tout au fond de la cuvette...
Il me semble avoir encore l'odeur imprégnée dans mes narines...

jeudi 28 octobre 2010

Jeanne

tout au bout, la Suisse !

Je cours d'un état des lieux à l'autre, cette journée est pleine de charme contrairement à hier où il me semblait n'avoir que des locataires hargneux grossiers, enfilant des "en fait" entre chaque mot, au point où je n'entendais plus que enfaitenfaitenfait, je hais les enfait !
Aujourd'hui j'ai démarré la journée avec un tout jeune couple de Polonais très doux, calmes, aimables, savourant le plaisir du soleil inondant leur terrasse, s'amusant avec les télécommandes de leurs volets, me laissant faire tranquillement l'état des lieux, m'écoutant poliment décrire ce que je notais page après page. En les quittant, j'ai traversé la voie ferrée, fait une photo, avant de retourner au bureau, avec l'impression d'être en vacances, l'éclairage ressemblant tellement à celui d'un matin d'été, vers six heures, le soleil déjà haut alors que la température est encore douce.

L'après midi, état des lieux sortant entrant, une jeune femme ayant perdu son emploi, un jeune homme démarrant ses études à Genève. Tout cela dans une atmosphère très sereine, l'une qui partait laissant un studio repeint à neuf, l'autre, accompagné de ses parents respectueux, polis, agréables, timide et attendrissant. pffffou que cela fait du bien.


Demain j'irais chercher une de mes locataires chéries hébergée chez sa fille et qui nous quitte, ne pouvant plus vivre seule. "Je viendrai dans mon carrosse Jeanne, et nous irons ensemble faire votre état des lieux de sortie" lui ai-je dit le cœur en vrac. Je lui avais fait visiter deux appartements, nous nous étions un peu battues contre son beau fils qui l'aurait préféré dans un immeuble collé à sa maison. Mais elle avait eu le coup de foudre pour celui qu'elle devait maintenant quitter, avait tenu bon, et nous avions noué une vraie complicité. J'adorais la trouver au bout du fil, pleine de fraîcheur à l'aube de ses 94 ans. Elle me manquera, j'espère que de temps en temps je la croiserai, et que de vivre rue du centenaire sera pour elle bénéfique.

mercredi 27 octobre 2010

Habits du jour !

En montant les escaliers je cherchais encore la photo du jour. Pas eu le temps vraiment de m'arrêter au bon moment alors que la lumière rasait le Salève, réveillant les ors des feuillages. Pas pu stopper au milieu du carrefour, alors qu'une petite fille riait de bonheur, dos à dos avec sa grand'mère, chacune poussant l'autre, jouant à se déstabiliser sur le trottoir juste en face. Aurais-je réussi à immortaliser la vie qui irradiait de ce jeux complice ?

Je pouvais photographier à nouveau mon sac, détaillant ce qui s'y trouve maintenant. Ayant découvert  de façon tout à fait fortuite que le billet le plus lu depuis qu'existent des stats sur Blogger, était celui- justement (mais pourquoi pourquoi pourquoi ???).

Voyons voir, si tout simplement je me déshabillais et posait par terre le tas de ce qui m'a fait aujourd'hui avant de revêtir ma douce serpillère hivernale.

- Mes escarpins mauves
- les chaussettes Dim
- Mon jean chéri
- les indispensables slip et soutien gorge blanc brodés
- Un pull tout doux bleu layette
- Une écharpe dont les tons bleus et verts m'enchantent, (emprunté à ma fille qui n'en a pas besoin sur sa petite île)
- Mes bagues, mon Iphone et puis bien sûr le sac, annexe de mon chez moi.

mardi 26 octobre 2010

l'envolée de vigne

Il faut absolument que je photographie cette si belle vigne rouge me disais-je à chaque fois que je passais devant. Il le faut absolument, ce rouge rayonnant magnifique sera du plus bel effet sur mon blog.

Patatras ! Hier le vent a soufflé plus que de raison, en passant ce matin il ne reste plus rien de la majesté qui m'enchantait.

Et voilà comment on rate un billet du jour !

lundi 25 octobre 2010

Régime

Eh bien oui, JP et moi nous sommes mis au régime...

Je me suis réveillée cette nuit à quatre heures, désolée une fois de plus de ne plus réussir à dormir tout mon saoul une nuit complète, d'autant plus que je m'étais couchée à minuit et des brouettes. Je me suis rendormie après cinq heures et que du coup à six heures il m'était impossible d'imaginer sortir de mon lit.

Ben si !

Au réveil les Voirons étaient blancs de neige et il pleuvait des cordes, Alléluia.
Après le rituel grand café au lait, l'ampoule de ginseng et acérola, une vitamine C et trois ou quatre grands mug de café noir au bureau, mes yeux ont commencer à s'ouvrir à la vie. J'ai pu m'occuper des dizaines de radiateurs, cumulus, fours et autres machins en panne. Un petit état des lieux, quelques fous rires, un thé earl grey et pour finir la journée une gigantesque et surprenante panne d'électricité qui a plongé la totalité de la ville dans le noir absolu.
Heureusement nous venions de finir le pot de Ben & Jerry et sommes restés comme deux baleines scotchées devant l'écran noir de la nuit, échouées sur le canapé.

dimanche 24 octobre 2010

Quel beau dimanche pour la saison

Il a plu, plu plu ! Voilà !

Alors, sous la pluie, nous sommes partis au cinéma, des mouchoirs plein les poches aukazou, et non seulement nous avons eu une place, mais nous avons ri durant deux bonnes heures, j'ai retenu mes larmes et suis ressortie détendue, avec une envie de boire un verre de rosé au bord de l'Atlantique tout en dégustant des huitres.
A défaut de rosé nous avons sorti un petit rouge, une terrine aux piments d'espelette et de la tomme cerronnée, sous l'oeil énamouré de Chamade.

Et sincèrement je m'en fou que les critiques ne soient pas toutes dithyrambiques, moi j'ai passé un très agréable moment avec ces petits mouchoirs là.

samedi 23 octobre 2010

Champagne

Eh bien voilà c'est fait ! Et j'avoue que pour une fois je suis ressortie de chez le coiffeur rassurée, pas de mèches aux couleurs improbables et variées, pas de coupe nécessitant une reprise en urgence dès mon retour à l'appartement, je me suis même trimbalée dans toute la ville, sans craindre les vitrines... il est vrai que j'ai consciencieusement évité d'y jeter un œil, deux heures et demi face à moi dans le grand miroir m'ayant vacciné pour un moment.
A part ça ? J'ai trouvé un vernis à ongle pour ma fille, choisi une crème miraculeuse qui me donnera 20 ans de moins, fait les courses avec JP pour la semaine, récupéré la veste de C. au pressing, acheté un Fred Vargas pour mon dimanche matin, fait deux lessives, fini un livre triste en essuyant des larmes...

vendredi 22 octobre 2010

un certain lampadaire

Je n'y fais même plus attention. Ce petit bout de quartier banal dans sa laideur, n'évoque plus rien pour moi, j'y passe l'esprit libre, plus un seul frisson. Il s'est fondu dans mon catalogue d'images enregistrées jour après jour.
Tout à l'heure, en prenant la photo,  je regardais ce lampadaire avec détachement.
Pourtant, un certain 28 janvier 83 vers 23 heures, c'est  là que ma vie a virée de bord.

jeudi 21 octobre 2010

trente six fois

Trente six fois, j'ai compté ce matin, trente six fois, et pour chaque œil, je passe la brosse de mon mascara sur mes cils. Franchement, ce n'est pas évident lorsque l'on voit le résultat.
Non que cela soit moche, mais on pourrait s'attendre à plus de matière non ?
Pourtant, et c'est le paradoxe, il me semble que j'aurais du mal à en réduire le nombre.

mercredi 20 octobre 2010

couper le son

Château Rouge relais culturel

Je suis sa-tu-rée par les journaux télévisés qui ressassent sans vraiment se renouveler les mêmes informations traitant de  prises d'otages, de pompes à sec, de lycéens sans volonté qui suivent bêtement un mouvement alors que franchement, quel ridicule ! sachant que leur retraite ils l'auront dans cinquante ans et que d'ici là bien des choses auront changé (et là, pour tout vous dire, des bras je n'en avais plus, ceux-ci étant tombés depuis longtemps) c'est vrai Ginette, qu'est c'qui z'en ont à péter de la retraite, ils feraient mieux de travailler et rapporter plein de pépettes à la France qui n'en a bien besoin.
Ben oui quoi, l'avenir c'est pour les vieux, ces vieux croutons qui s'accrochent à leurs retraites, les jeunes y z'ont bien le temps de devenir vieux, penser à l'avenir, c'est tellement couillon. (au passé aussi d'ailleurs puisqu'il faut détruire mai 68 !)
Bref tout ça pour dire que je m'éloigne de la télé, des radios qui parlent la France, des petit journal actu qui malaxe pour faire rire, les paroles de ceux qui se battent.
Il ne me viendrait pas à l'idée de râler parce que des hommes et des femmes courageusement se battent pour nous, nos enfants, notre avenir, et je n'en peux plus d'entendre ces passants interrogés s'offusquer d'être l'otage de voyous.
Mais bon sang, comment les a-ton eus nos avantages sociaux ??

mardi 19 octobre 2010

petits bouts d'un jour

Je passe tous les matins dans cette rue où le glamour a pignon sur rue. Il y a juste à côté un bistrot minuscule, et longtemps je me suis demandée pourquoi les clients prenaient leur café sur le trottoir moche et bordé de voiture même lors de grand froid. Ben pour fumer pardi m'a dit G. un jour que je m'interrogeais.
Tout à l'heure, en rentrant, j'ai vu que ma jauge clignotait. Je suis allée à la première pompe à essence. Pas de queue, une pompe libre, hop le plein, je paye, je repars et voilà ! L'avantage de vivre dans le trou du cul du monde, chez nous il y a de l'essence. Certes plus de gazoil, mais ça c'est les suisses qui viennent nous le piquer, parce que chez eux c'est plus cher.
Ce soir on a boycotté le Grand Journal, et c'est fou comme ni arianemassenet, ni jeanmichelapathie, ni toutes les autres grannndes vedettes qui font l'actualité ne m'ont pas manqués mais alors pas du tout.
G. est parti à Grenoble en prenant le bus jusqu'à Annecy, puis ensuite Grenoble. Chamade ,qui se révèle ma foi un petit animal très intelligent, a repris aussitôt ses nouvelles habitudes. Sans doute que de revoir son grand chéri l'a rassurée et qu'elle intègre ce nouveau concept d'un amour volage mais qui revient parfois lui prodiguer la tendresse nécessaire.
Ce matin j'ai refermé l'Histoire d'Edgar Sawtelle avec un petit pincement au coeur. J'ai beaucoup aimé ce livre, beaucoup, il me laissera un souvenir très doux et sans doute garderai-je longtemps l'image du père fantôme de pluie.

lundi 18 octobre 2010

Vive la Grève !

Oups me dis-je en entrant dans la voiture, ma journée a filé tellement vite que je n'ai pas pensé une seconde à ma photo du jour. J'empoigne l'appareil, ressort un instant, clic-clac, les arbres du petit parc le long duquel je me gare feront l'affaire.

Je demande à JP, "A quelle heure G. est parti ?"
Vers 16 heures, 16 heures trente.
- Tu as eu le temps de faire des courses avec lui ?
Oui dit-il, et nous avons même pris un cadeau pour toi.
Il me fait un grand sourire, se dirige vers le bureau, je le suis et là...
 G. en riant me prend dans ses bras "Y'avait grève, pas de train !"

dimanche 17 octobre 2010

dimanche familial

A midi nous goûtions le fameux Paneer, parfait, grillé doucement dans une poêle pendant que dans le faitout cuisaient les épinards. Au four deux petits pains ciabatta et au micro onde les maquereaux. Un délice absolu.

G. s'est manifesté vers treize heures, JP est allé le chercher, de mon côté j'ai fait un brin de ménage pour l'accueillir agréablement. Chamade, en bon chat qui se respecte, lui a fait la tête... durant au moins... cinq minutes.

Puisque le film que nous voulions voir ne passait plus à Gaumont, nous sommes partis à Balexert. En passant sur le pont du Mont Blanc, les mouettes luttaient contre le vent, les vagues donnaient une impression de grand large et les passants courbés marchaient sans jeter un œil sur les nuages filant dans le ciel. La salle était déjà complète, nous sommes repartis, traversant Genève sous un soleil automnal, magnifiant les feuillages brique et dorés.

J'ai préparé ma soupe au poulet et légumes, puis me suis attelée au repassage, deux heures durant.

Demain j'aurai à nouveau du choix pour m'habiller !

samedi 16 octobre 2010

Ah l'Amour !

C'est lorsque le soleil s'est couché que le ciel a arrêté de pleurer. 

Je venais tout juste d'enfiler une longue chemise, je m'apprêtais à faire mon café, Chamade finissait sa nuit roulée en boule sur son coussin lorsque la sonnette a carillonné gaiement. Le facteur de très bonne humeur m'a tendu le cadeau commandé par G. pour son amoureuse qui fêtait aujourd'hui ses dix huit ans. Une petite signature, il est reparti sifflotant, j'étais contente que le timing soit respecté, J. aurait son cadeau à temps, ne me restait plus qu'à le livrer.
Vers onze heures j'ai prévenu G. qui je l'espérais serait réveillé, là haut dans la maison de son amoureuse qu'il avait retrouvée hier soir, directement sans passer par la case parents.

A onze heures trente je suis partie vers Fillinges, le cadeau sous le bras, sous la pluie. G. m'attendait sur la route, nous nous sommes embrassés tendrement, avons échangé quelques mots, il m'a remercié, remercié, remercié, confus mais si heureux, puis je suis revenue sous la pluie, émue.

Demain c'est son père qui ira le récupérer là bas, chez son amoureuse, enfin, sur la route passant près de chez son amoureuse... nous sommes encore tenus à la discrétion la plus absolue.

En attendant, il y en a une dont le sixième sens est en alerte. Depuis hier soir Chamade est excitée comme une puce, et demain je crains la crise cardiaque de bonheur !

vendredi 15 octobre 2010

çé quoi cette bouteille de lé

Aujourd'hui, contrairement aux prévisions météo, nous avons eu plein de rayons de soleil. Curieuse météo qui nous gratifiait depuis trois jours sur l'écran, d'un joli soleil tout jaune sans nuage alors qu'un plafond bas et gris nous servait de toiture. C'est donc sous le soleil que je suis allée faire l'état des lieux d'un couple de jeunes femmes qui quittaient la région pour partir au Brésil, les bienheureuses. Leur chat, très intéressé accompagnait mon inspection. Entrant dans les placards, vérifiant le bon état des robinets, approuvant d'un miaulement mes considérations. Tout cela était vraiment très agréable et je prolongeai juste pour le plaisir, ma visite.
Je démarre mon week end sous de très bons hospices, même si notre étonnante météo nous promet cette fois-ci de la pluie. Wet and see !
Ce week end j'ai des projets culinaires, grâce à Tippie, qui m'a donné l'envie de faire du paneer, ainsi que Dr CaSo et sa soupe au poulet qu'une de ses commentatrices a défini comme la pénicilline juive (rien que d'y penser, et malgré le carré de chocolat que je viens de laisser fondre sur la langue, j'en salive d'avance). Je pourrai d'ailleurs, pour la recette du paneer, chercher mon lait à un de ces distributeurs de lait frais que l'on trouve depuis quelques temps à Annemasse, et dont la photo illustre ce billet.
Et si  le temps est vraiment trop maussade nous irons voir l'extraordinaire voyage de Samy, en relief, et pourquoi pas cette exposition dont l'affiche a attiré mon regard alors que j'étais coincée tout à l'heure dans les bouchons.

jeudi 14 octobre 2010

Grisouillage

Depuis quelques jours le ciel reste désespérément gris, il n'y a guère qu'à dix huit heures qu'il se déchire et l'on devine alors juste au dessus une luminosité qui nous ferait presque croire à un hypothétique retour du soleil... un jour... peut être... sait-on jamais...

Ma veste en laine est encore dans la housse du pressing, j'ai ressorti mes châles, m'enveloppe le matin d'un gilet, rehausse mes joues d'un peu de terre de soleil, et ferme les yeux en passant devant les rayons de jouets qui voudraient nous pousser dans les bras de Noël. Allez zou bientôt la saint Valentin et pourquoi pas des lapins de Pâques !

JP est malade, il traîne son mal être, ses douleurs, sa déprime, du canapé au fauteuil puis du fauteuil au canapé, pas un mot, il n'y a guère que Chamade pour entamer un dialogue.

Heureusement heureusement heureusement il y a le bureau et nos fous rires quotidien Vivement demain !



Et sinon, vous ne trouvez pas que la météo à Port Mathurin est banale à pleurer ? 23° le jour 22° la nuit ! Et ça depuis que C. y est installée.

mercredi 13 octobre 2010

Bon sang !

Je n'ai décidément aucune stratégie commerciale !

Jamais je ne tweet mes nouveaux billets, je publie n'importe quand, je n'ai aucune ligne directrice.
Nulle nulle nulle !

Ce matin, Chamade surveille mon bain, pendant que je lis l'histoire d'Edgar Sawtelle pris au hasard sur un rayon en faisant les courses samedi dernier et qui, je crois, va beaucoup me plaire.
Il faut encore que je me maquille, que je repasse vite un truc, et je file !

mardi 12 octobre 2010

Sous le signe de Marloute

Hier soir les rebords de fenêtre de Marloute m'avaient donné l'envie de rose et en levant la tête ce matin je suis tombée sur cette jardinière toute pleine de douceur. Oh, me suis-je dit, voilà une photo toute trouvée, petit clin d'oeil à celle qui bientôt découvrira le bonheur d'être mère.
Je me suis assise à mon bureau, chargé les photos prises du jour. Tiens un nouveau commentaire... en l'ouvrant j'ai fondu de tendresse, Akynou me prévenait que nous étions LE grand jour, Marloute allait mettre au monde sa petite fille.
Et c'est Leeloolène la messagère qui nous ouvre les portes pour nous permettre de déposer un message.

lundi 11 octobre 2010

fièvre catarrhale

A midi cela bouchonnait fort au carrefour Décibel. Nous avancions au pas, je prenais des photos, au hasard, au ca'zou, pour le blog. Quelques policiers tranquilles empêchaient de continuer tout droit vers chez moi, impossible de savoir pourquoi, mais la rue Léandre Vaillat était bouclée. J'ai donc obliqué sur la droite, rejoint ma rue sans encombre.
La voiture garée, je m'apprêtais à rentrer chez moi lorsque, attrapant au vol une conversation entre deux passants, ma curiosité a pris le dessus. Oubliant ma faim je suis allée, marchant vite, rejoindre les paysans qui bloquaient la circulation. Tombée en pleine conférence traitant de la fièvre catarrhale, des vaccins obligatoires qui ne l'étaient plus, entourée de charmants et très jeunes paysans et accueillie par un buffet des plus tentant garni de reblochons, tartes au pommes, lards fumés, cidre doux, et autres douceurs je suis restée là, revigorée par cette énergie positive.
Avant de partir je suis allée dire au revoir à la jolie vache si tranquille, qui broutait sagement en attendant que le procès se passe.

dimanche 10 octobre 2010

troisième dimension


J'avais prévenu JP, "S'il fait aussi gris dimanche que samedi, nous irons nous changer les idées au cinéma".
Me balader dans la grisaille ne me tentait pas, je m'étais fait une petite liste des choses impératives à faire avant lundi, je l'avais respectée. Coudre les boutons de mon grand gilet gris (ceux qui menaçaient de tomber et celui que j'avais récupéré par miracle sur la terrasse à Oléron en juillet). Écrire enfin à l'agence pour qu'ils s'occupent en urgence du mur de faïences qui va bientôt s'effondrer, et éventuellement qu'ils acceptent de participer aux travaux de réfection du reste de l'appartement. Faire l'ourlet du châle Hermès déchiqueté lors d'un lavage ( passé en machine par pure flemme au lieu d'un délicat lavage manuel) et enfin, mis à part les classiques tâches de fin de semaine, classer les papiers administratifs débordant de la bannette.

Munis de nos lunettes 3D, nous sommes allés voir - Moi Moche et Méchant -, je n'avais jamais vu de film en 3D, je me suis régalée. Même si je ne comprends pas bien la pub qui a été faite au sujet du doublage de Gru par Gad Elmaleh et que l'histoire est cousue de fil blanc, les petits personnages annexes, les Minions, m'ont franchement fait rire et pas un instant je n'ai été dérangée par ma double paire de lunettes sur le nez (myope et lunettes moches), ni par les mangeurs fous de popcorn.
La 3D a vraiment été une découverte, et je me demande si je ne vais pas me refaire une toile dans la semaine, un petit voyage extraordinaire avec Samy par exemple.

samedi 9 octobre 2010

des moutons

Matin gris, je reviens des courses, m'arrête pour jeter les bouteilles et le papier dans les conteneurs qui jouxtent la gendarmerie.
Tiens ? Les moutons sont de sortie. Photo du jour, je lâche le sac de bouteilles, attrape l'appareil photo, clic-clac. Les moutons prennent peur, se sauvent en courant, seul l'un deux, de trouille peut être, stoppe brusquement et...

vendredi 8 octobre 2010

Au feu rouge

Il y a longtemps, très longtemps, à l'angle du carrefour était Magoga, magasin de meubles contemporains, très chic et très cher. Nous y avions acheté notre premier clic-clac écru, cher mais chic.
Les meubles contemporains se sont trouvés un local plus spacieux, bien moins chic, moins cher aussi sans doute, et le Modem profitant de l'angle stratégique de la place, y a installé son QG de campagne. Les splendides affiches orange collées sur les vitrines, mèneraient Bayrou à la gloire.
Lentement, la campagne finie, elles se sont délitées.
Plus personne ne jetait un œil en passant devant la façade au marbre terni.
Puis un jour, après quelques semaines de travaux intenses cachés par de grands panneaux de bois, s'est ouvert ce magasin de musique.
Et chaque fois que je m'arrête au feu rouge je pense à Jipes, qui j'en suis sûre, ne résisterait pas longtemps avant d'y faire un tour.

jeudi 7 octobre 2010

Juste juste avant d'entrer

Vous cliquez sur la photo pour la voir en grand, vous la regardez en tournant légèrement la tête comme si vous jetiez un dernier regard avant de pousser la porte, vous êtes moi, ce matin, à huit heures et demi, juste juste avant d'entrer dans l'immeuble.

Ce n'est qu'à dix huit heures trente que j'en suis ressortie.
A midi Fred était venue présenter sa fille d'à peine un mois. Ensemble nous avons pique niqué, nous passant la petite si calme de bras en bras, bu quelques verres de bourru, un dernier café avant de retourner chacun à notre poste.
Et ce n'est que ce soir, une fois la porte de l'appartement refermée, que j'ai réalisé que je n'avais fait que cette photo, la photo du matin.

mercredi 6 octobre 2010

Etat des lieux


Ce matin, en partant pour mon premier état des lieux j'ai traversé la campagne, longer des forêts aux tons rouge et orangé, un champ hérissé des piques de tiges rabotées, pas encore broyées labourées.
Arrivée un peu trop tôt, je me suis garée sous un cognassier baigné de soleil, dont les fruits exaltaient une odeur délicate et raffinée.
Une jeune femme est passé tranquillement, assise sur son cheval dont la tête avait été complètement couverte d'un tulle blanc. Quelques villageois sortaient de temps en temps de leur maison, déposer une poubelle sur le trottoir. Un chat noir et blanc nonchalamment remontait, longeant les murets, la rue en pente.
J'ai pris quelques photos, lu un mail de C., parcouru quelques tweets, et puis elle est arrivée, souriante, son badge Air France encore clippé sur sa veste, pile à l'heure.
Ensemble nous avons monté les quelques marches de bois, elle a ouvert la porte et nous avons démarré l'état des lieux.

J'ai eu de la chance, toute la journée il a fait beau.

mardi 5 octobre 2010

Insomnie

Tout à coup je suis là, allongée, passée du songe à la nuit noire. Aucune des fenêtres en face ne laisse filtrer le plus infime rayon de lumière, je suis réveillée, bien présente, pestant de cette énergie déjà vive, quelle heure est-il ?
Deux heures cinquante huit, bien trop tôt pour écourter mon sommeil, un peu tard pour espérer vraiment me rendormir, quoique, avec un peu de volonté. Il me faut pour cela empêcher mon cerveau de se mettre en branle, il décortique déjà le travail de demain.
MAIS NON ! rendors toi imbécile, je n'ai pas trop de mes nuits pour me tricoter des voyages, des plaisirs, des rencontres qui me feront tenir les minutes, les heures, les jours, à venir.
Rien de plus pernicieux qu'un cerveau qui a décidé de prendre de l'avance, même en pleine nuit.
Je me lève, le roucoulement léger de celle qui veille mes nuits accompagne mes pas. - Viens donc, semble t-elle me dire, puiser dans ma sérénité. - Je la caresse doucement, elle pose de biais sa tête contre la mienne.
Dans le noir je me recouche sous la couette, apaisée, et sans doute me rendors.

A six heures c'est bien le réveil qui cette fois-ci m'a tirée de mes rêves.

lundi 4 octobre 2010

la douane


Troisième semaine d'états des lieux bi, tri, quadri quotidien. Je cours d'un bout à l'autre de la ville, grimpe des routes escarpées, surplombe des vallées, plonge dans l'infâme crasse de certains, admire des points de vue magnifiques, suffoque, avant de me mettre en apnée pour ne pas tomber raide, sous des haleines pestilentielles.

Certains sont charmants, d'autres tellement hargneux qu'il me faut puiser dans ma réserve d'indifférence pour ne pas répondre et envenimer les choses. J'avais rendez-vous avec elle à 14h15, elle quittait son garage n'ayant jamais réussi à y garer sa mini. A 14h13 j'attendais, sous le soleil, à deux pas de la douane, personne. Un quart d'heure plus tard elle était arrivée, ulcérée, vociférant, sur son vélo.
"Une demi-heure ! J'attends depuis UNE DE-MI-HEURE !".
Elle était arrivée en avance, au bout de dix minutes, était partie téléphoner, insulter une de mes collègues qui n'en pouvait mais, et pendant ce temps j'étais arrivée à l'heure, exactement à l'heure.

NB : Pour voir les photos en grand il faut cliquer dessus

dimanche 3 octobre 2010

les mondes du dimanche


Vers quinze heures j'ai décroché mon téléphone. A deux reprises l'appel a échoué, la troisième fois elle était là, juste au bout du fil, mon aventurière chérie. Nous avons bavardé, apprivoisant la distance, le silence à respecter le temps que les mots traversent les mers. Oui elle va bien, oui elle aime son île, oui là bas c'est vraiment le paradis, se lever et voir le lagon, si tranquille, splendide, elle est heureuse.
Bientôt elle aura un vélo, puis plus tard un scooter, sa malle est arrivée. En raccrochant j'avais retrouvé l'énergie pour affronter une troisième semaine seule à la barre, Samuel ayant prolongé son arrêt.

Ensuite nous sommes allés nous promener au bord du lac, visiter le musée des sciences dans cette villa Bartholoni si bien restaurée, goûter au soleil faisant croire au retour de l'été pour finalement terminer notre balade en déambulant lentement le long de terres colorées.

samedi 2 octobre 2010

la Mairie

Partie à la poste, je me suis trouvée devant porte close "en raison de la grève...". Mon paquet cadeau sous le bras je suis allée, comme le suggérait la pancarte, à la poste principale qui elle, ne faisait pas grève.
Au retour j'ai traversé la place de la Mairie, écrasée sous le soleil, curieusement vide, la terrasse de l'Alsacienne pas encore disposée pour le repas de midi.
On nous promet encore une belle journée demain...

vendredi 1 octobre 2010

petit déjeuner

Cela fait quelques jours que cela me trotte dans la tête, chaque jour du mois d'octobre poster une photo d'un instant de ma journée, pour d'une part me remettre le pied à l'étrier et puis, surtout, faire un clin d'oeil quotidien à mon aventurière rodriguaise.

Puisque ma journée démarre toujours par la dégustation lente devant l'écran d'un café au lait, il était naturel que cela soit ça qui illustre le tout premier jour du mois d'octobre.

Un mug posé sur le bureau de mon père.