jeudi 29 avril 2010

...

C'est juste un tout petit peu rageant...Nous grimpions à cette échelle, dans ce puits si profond, sombre, je le suivais. Je venais de jeter un œil en bas, juste au dessus de nous la lumière éclairait la blondeur de ses cheveux... l'échelle donnait des signes de fatigue, menaçait de ployer et nous jeter dans une mort certaine. Il s'était légèrement penché, d'une main avait attrapé un gobelet rempli d'eau, et tout en l'approchant de sa bouche me regardait. "Dis le, me dit-il, dis le que tu m'aimes" dans un souffle j'avais dit "oui". Nous allions enfin nous embrasser, oubliant le danger nous ... le réveil a sonné.

J'ai beau savoir qu'il ne me sert à rien de vouloir l'ignorer, retourner et finir cet instant merveilleux, c'est toujours avec tristesse que j'appuie sur la touche pour éteindre celui qui si violemment m'arrache à mes rêves. A regret je me lève, encore pleine de cet amour, et tout en enfilant ma chemise bleu nuit, tente encore quelques secondes de retenir l'intemporel.

mardi 27 avril 2010

Ah non !

Un dernier regard sur le pare-choc pour constater l'étendu des dégâts, déjà résignée à rogner sur le budget pour une réparation certainement inutile mais obligatoire, j'appuie sur la télécommande, le petit bruit sec du verrouillage, journée finie, demain est un autre jour. Je sais qui est le malotru qui à rayé le blanc parfait de la petite Jazz que l'on m'a prêtée le temps de cette révision obligatoire, mais je ne peux rien faire, juste me féliciter d'avoir insisté ce matin pour faire basculer mon assurance sur cette voiture. La leur ayant une franchise de mille cinq cent euros, j'aurais dit adieu à ma prime à l'intéressement. Allons allons Valérie, plaie d'argent n'est pas mortelle, le soleil brille, les oiseaux chantent, cloches carillonnez gaiement, et d'un bon pas je file à la maison.

Première porte, vérifier la boite aux lettres, deuxième porte, pied sur l'escalier "Juste ciel, Chamade !" Une demi-seconde de stupéfaction... bien noir effectivement, mais trop petit bien trop petit pour que ce soit elle.
Apeuré, collé contre la troisième marche, un tout petit chat noir me fixe de ses yeux jaunes.
Je fais quoi là !
Lentement je me penche, tends la main, il la sent longuement, toujours tapi, tremblotant, j'avance un peu, gratouille sa tête, m'enhardis, pose mon sac à main, caresse franchement, et lui, rampe vers cette main qui le rassure. ZUT de ZUT me voilà bien.

On reste un petit moment à se sentir, se papouiller, se regarder. C'est impossible que je fasse subir à Chamade un nouvel intrus de la sorte. Comment est-il arrivé là ?
Maintenant je l'ai dans les bras, il ronronne comme un moteur, agrippé à ma poitrine, enfouissant sa tête dans mon cou. Devant notre porte, je sonne, G. m'ouvre, voit le chaton, s'exclame goguenard "Ah je savais bien que tu craquerais ! Quand on l'a vu tout à l'heure avec Papa, on s'est dit que tu ne pourrais t'empêcher de t'en occuper".
Ensemble on réfléchi à meilleure solution, il récupère mon sac à main, je vais aller sonner aux portes.
Etage après étage, je sonne, les portes s'ouvrent, les visages s'attendrissent, les mains caressent, mais non, ce n'est pas à nous, désolés, bonne chance.
En descendant je croise JP, les bras chargés de pain, que faire ? Assis sur les marches nous délibérons. Impossible de le ramener chez nous.
La mort dans l'âme, nous décidons de le laisser sur le palier, il n'ira pas bien loin.
G. vient aux nouvelles, ce chat grassouillet ne doit pas être depuis bien longtemps dehors, rien à voir avec Moïse, et malgré l'échec de tout à l'heure, il est possible qu'il soit à quelqu'un de la maison, certaines portes sont restées fermées.
Vite je griffonne un mot sur trois bouts de papier, "un chaton noir se promène dans les escaliers", je vais les coller dans l'entrée et dans l'ascenseur. J'ouvre la porte, pffuittt il est entré, guilleret, ravi de l'aubaine. "C'est la maison du bonheur" rigole JP, et nous voilà à quatre pattes, tentant de l'attraper, Chamade aussitôt isolée dans une chambre. Le bougre n'a aucune envie de retrouver le palier, il sort ses griffes, crachouille, il nous faut un moment pour le capturer.
Les petits papiers collés, assise sur le canapé, et l'autre qui gratte gratte contre la porte, miaulant son désespoir d'être seul alors qu'il serait si bien chez nous.
JP râle, "Je ne vais encore pas dormir cette nuit" et les minutes longues longues passent, le chat miaulant grattant et Chamade postée devant la porte, attentive, la tête légèrement penchée.
De temps en temps on jette un oeil par le judas, surtout ne pas le nourrir, il faut qu'il miaule pour alerter ses probables maîtres qui n'ont pas dû s'apercevoir de son absence, mais le temps passe, lentement, et l'autre s'égosille de plus en plus fort derrière notre porte. Je suis incapable de faire autre chose que d'attendre, envisage d'appeler, si cela s'éternise, l'école du chat. Le temps passe, passe, passe...

Cela fait maintenant deux heures qu'il est là, grattant opiniâtrement la porte, Chamade résolument plantée là, vigie attentive, gardant son territoire. Et soudain, l'on entend des cris, une sorte de dégringolade affolée d'escalier, des exclamations joyeuses.
La jeune femme heureuse, serrant dans ses bras le chaton perdu, me dit qu'effectivement elle ne savait pas son chaton perdu, et que c'est le mot qui l'a averti.

Ouf ! Chamade peut reprendre sa sieste, JP prévoir une nuit tranquille, et moi enfin profiter de ma soirée !

dimanche 25 avril 2010

Promenade printanière

En longeant le lac, la brise et les odeurs marines, donnaient un petit goût de vacances.

Nous nous sommes garés à l'entrée de l'OMC, avons traversé le grand parc pour rejoindre le petit souterrain menant au jardin botanique. Il y avait une foule bruissante, tranquille, mêlant toutes les langues dans un calme brouhaha. Les paons faisaient la roue, les biches broutaient, jetant parfois un œil sur leurs contemplateurs. Une tortue, cul au soleil, gardait la tête bien enfouie dans l'herbe grasse.

Devant la buvette où nous sommes allés boire une bière et un coca, un manège rigolo tournait lentement.



Le printemps était vraiment là, plein de fleurs, d'oiseaux et d'enfants léchant des glaces en cornet.



Accoudés au muret de pierre, nous avons regardé longuement des canards barboter, un voilier immobile tanguant paresseusement. Et puis nous sommes rentrés.

Et dans les vitres des grands hôtels, notre voiture glissait parmi ses congénères !

jeudi 22 avril 2010

Lilas

22 avril déjà, le temps file de plus en plus vite.

Hier, alors que j'arrivais au bureau, un peu avant neuf heures, je longeais une haie maintenant tout à fait verte de feuilles tendres et défroissées et je les ai vues ! Des grappes de lilas, pas vraiment ouvertes, mais lourdes et colorées. Mon dieu déjà !

Ces petits détails qui brusquement stoppent mon élan, me font prendre conscience de cette vie qui file sans attendre, sans m'attendre.

J'aurais voulu ne plus lâcher le volant, rouler jusqu'à la mer, traverser la campagne, sentir ce printemps et prendre le temps.

Prendre le temps !

mercredi 21 avril 2010

début de journée

Écrasée dans mon lit, j'entends Chamades tout au fond de l'appartement, loin si loin, qui trimballe sa petite écuelle sur le carrelage de la cuisine. Il faut que je me lève, il le faut, d'autant plus que contre toute attente je suis vivante. Je me tâte... oui, j'ai encore tous mes membres, pas de migraine, les oiseaux gazouillent.
Un pied... puis l'autre... dans le pâté je me dirige vers la machine à café, bute sur l'écuelle échouée sur le tapis de l'entrée, désespérément vide, Chamade, pythie attend devant son bol à croquette vide.

Alors, je m'ébroue, allume la machine, rince le bol, le remplis enfin de bonnes croquettes odorantes, la journée a démarré !

Hier, au bureau, c'était ma journée Fears Factor, ma journée lettres aux locataires. De temps en temps, lorsque les dossiers et commandes m'en laissent le temps, je m'empare de la pile de plaintes envoyées par les voisins, les syndics, les agences et j'écris à celui qui vomit par dessus le balcon ou saute au dessus du portail, qui fait uriner son chien sur les passants, qui grimpe sur la façade pour rentrer chez lui, qui beugle toute la nuit, qui fait des travaux très énervants le soir... cela ne sert à rien, il faut juste le faire c'est tout !

Aujourd'hui, si le temps reste au calme et le téléphone muet (ou presque), je m'attaquerai aux états des lieux rectifiés par les locataires. Je changerai le mot "rayure" par "griffure" si cela les rassure, préciserai qu'il y a douze trous de clou et non onze, noterai la fissure du plafond même si je sais bien que cela ne peut en aucun cas leur être reproché à leur sortie, puis réimprimerai le tout et classerai la correction. Mais peut être que non, peut être suis-je au seuil d'une journée de sinistres, de robinets qui gouttent, de débordements de cuvettes de toilettes... il fait beau c'est l'essentiel.

Chamade est retournée, rassasiée auprès de C., qui une fois de plus, est rentré à l'aube. JP dort profondément. Un oiseau tweet sur la rambarde du balcon... Il est temps d'aller me laver !

mardi 20 avril 2010

Une cruche vous dis-je !

Pour l'instant ça va !

Je me scrute depuis ce matin 7 h 00, en vrai je somatise à mort, tellement qu'à midi j'ai presque vidé la boite d'euphytose.
C'est malin ! Se tromper comme ça ! Plus de dix sept ans sans faire la boulette et ce matin, au lieu de prendre tranquillement ma lécithine de soja, j'ai gobé l'advagraf de C. - Glups d'un coup !



Il était encore au milieu de l'œsophage que déjà je sentais les prémices des divers cancers et autres crises cardiaques planer au dessus de ma tête.
J'ai bien essayé, en enfonçant profondément mes cinq doigts de la main gauche au fond du gosier, de faire ressortir l'importun, mais que t'chique, bien profond il était, bien profond il est resté. Et depuis je vis en direct la fin de moi (ou presque). Et en plus j'ai mal à la gorge... je vis un enfer !

C. rigole.

JP me dit que je n'en loupe décidément pas une.

Au bureau j'ai prévenu "Si jamais de la fumée sort de mes oreilles, il faudra vite me transporter aux urgences !"
Les heures passent, je suis toujours là, le soleil brille, les robinets gouttent toujours autant et les locataires, sans aucune pitié, m'ont constamment obligée à penser à autre chose qu'à cette gélule se délitant lentement au fond de mon estomac.

Peut être survivrais-je assez longtemps pour voir les deux épisodes de Dr House ce soir... Priez pour que je passe la nuit !

lundi 19 avril 2010

des bienfaits du sport...

J"avais hésité en sortant du bureau. Peut être, m'étais-je dit, sera t-il déjà fermé, et puis ce n'est après tout qu'une formalité... j'ai toujours, une fois la journée terminée, le désir de rentrer directement à la maison, claquer la porte, allumer l'ordinateur. Une brusque chute d'énergie, vidée... allons Valérie, un tout petit détour.
Il y avait une place libre juste devant le laboratoire, personne au guichet, un calme absolu, début de week end. Elle m'avait tendue l'enveloppe, j'étais ressortie dans le soleil, tout en marchant l'avait décachetée, sorti les deux feuilles de résultats et très vaguement, avais survolé les chiffres recto ET verso. Certains en gras attiraient un peu le regard, mais je n'y prêtais pas vraiment attention, il y avait depuis toujours une des valeurs plus ou moins légèrement élevée.
Et puis, toujours assise derrière le volant, la clef de contact à la main, ce 88 m'avait péter au visage. C'était la première fois depuis des années que les transaminases dépassaient de beaucoup la norme autorisée. 88... comment dire.... c'était tout simplement énorme, si énorme que je ne savais si je devais y croire. Et puis, il était tout seul à s'affoler, les autres restaient tranquillement dans l'échelle autorisée. SGPT et gamma GT tout à fait sages, il y avait bien la bilirubine conjuguée qui était légèrement au dessus, mais par rapport aux derniers examens, plutôt en baisse. 88 ! Je reprenais le volant, légèrement abasourdie.
Fais gaffe, me disais-je, sois attentive, c'est un coup à avoir un accrochage, j'étais plongée une fois de plus dans mon aquarium.

Personne à la maison, JP sans doute devait chercher G. qui rentrait de chez son amoureuse. Rapide recherche sur internet, vite avant qu'ils ne reviennent... bien sûr il fallait faire le tri, entre les divers forum de discussions, les pages vaguement médicales, celles qui étaient si ardues qu'il faudrait des heures pour les comprendre... rien de bien évident, le cœur et les muscles étaient en première ligne, j'écrivais un mail à Catherine, croisant les doigts pour qu'elle le lise encore ce week end.

Et puis JP et G. étaient revenus, j'avais attendu une bonne heure avant de lui dire ces valeurs élevées, calmement il était lui aussi allé regarder sur internet. J'aimais sa façon si mature d'enregistrer la nouvelle, son regard scrutant le mien pour y lire l'éventuelle angoisse. Je finissais de préparer le repas, il était revenu assez vite de sa chambre, pour lui c'était les muscles sans doute, sans aucun doute même.

Et le soir, Catherine parlait aussi d'une éventuelle fatigue musculaire. Mais oui bien sûr, la veille il était revenu d'un entrainement intensif de je ne sais plus quel nouveau sport qu'il découvrait. Il s'était même fait la réflexion que tous ses muscles semblaient vibrer d'épuisement.

Dans trois ou quatre semaines nous retournerons pour vérifier les transaminases et cette fois-ci dit-il, je ne ferai rien la veille, rien de rien, muscles au repos !

Faites du sport qu'ils disaient !

vendredi 16 avril 2010

EDL

J'ai imprimé l'état des lieux d'entrée, vérifié qu'il correspondait bien à celui établi avec les locataires. Noté les travaux importants faits durant leur location, pas de contentieux, numéro de téléphone au cas où ils ne seraient pas sur place à l'heure, lampe de poche, passe pour ouvrir les gaines techniques, miroir, lingettes désinfectantes, lunette... gribouillage rapide avec le stylo, c'est bon il écrit - adresse exacte, l'étage.... compteur remis zéro pour le kilométrage et zou c'est parti.

Dieu que je n'aime pas les états des lieux de sortie !

Je sonne - ils ouvrent -

Sourire toujours - rassurer - ne pas oublier que je reste la méchante, la voleuse qui forcément va vouloir rogner le dépôt de garantie. Je n'ai pas encore écrit un mot, déjà ils contestent.
Rassurer...
Certains ont vraiment fait le ménage, ils sont inquiets, attendent l'éclair d'admiration dans mon regard traqué, pour d'autres, sans aucun doute, c'est la première fois qu'ils ont empoigné un balai et une éponge... comment tourner ma phrase sans les heurter... il va falloir faire venir une entreprise de décrassage... plus tard... démarrons ce foutu état des lieux !
A haute voix je lis ce qui a été écris à leur entrée, parquet bon état, éraflure droite porte d'entrée (elle y est toujours) tache sombre côté placard - le dos se raidi de fierté, Ah oui ! On a frotté fort avec une éponge magique et voilà, c'est plus propre que lorsque l'on est entrés - grand sourire. Je raye la tache sombre, continue l'inspection séjour, cuisine - Mhmmm les faïences grasses... zut ! je note - VMC poussiéreuse - Vous n'avez pas un chiffon, il faudrait au moins épousseter - Ils fouillent fébriles leurs poches, trouvent un mouchoir, grimpent sur le plan de travail, frottent consciencieusement - Ouf rien à noter - Vitres tristounettes... mettons cela sur le dos du temps pluvieux - Salle de bain, à première vue c'est propre. Les robinets sont ternes, mousseur entartrés - allez, je ferme les yeux. Le lavabo vu du dessus est en bon état, je me penche, Beurk le dessous est a vomir - Je le dis ? Je ne le dis pas... ils sont tous à vomir, personne ne pense à passer son éponge sous le lavabo, il y a là des mois de coulures jaunâtres, le prochain locataire fera de même...
Les toilettes - la chasse fonctionne, ah ! légère fuite à l'intérieur, il faudra que je pense à envoyer un plombier. Robinet d'arrêt : fonctionnel, abattant... bof... je mets quoi état moyen ? mauvais état ? Il faut penser à celui qui va bientôt entrer et qui évidemment nous enverra un rectificatif, le mot moyen rageusement barré un grand MAUVAIS le remplaçant... Allez zou - mauvais - cela ne mange pas de pain. Cuvette du dessus entartrée dans le fond, tiens un p'tit poil qui traîne encore au bord. Le dessous ? pas fissuré... mais sale... si sale. Réservoir bon état, plastique... c'est bon il reste encore la chambre, le hall nuit, le garage... lentement, attentifs nous progressons, ne pas perdre de temps.
Restent les compteurs... trouver la bonne gaine... zut aucun n'est identifié - Vous pouvez allez faire couler un peu d'eau froide et chaude ? Je sors ma lampe de poche, pas celui du haut, du bas, Ah le voilà ! Numéro du compteur pour le prochain "EDL" perdre moins de temps... Je note l'index - 95 - eau chaude 43 - C'est bon, la consommation semble normale.
Nous allons relever l'électricité ? A haute voix je dis les chiffres 82345 - Notez le, on vous le demandera pour la fermeture de votre compte.
Voilà, il faut encore vérifier les clefs - bref regard à mon iphone - je suis dans les temps.
Dernières précisions - Je vous enverrai une copie de cet état des lieux dans la semaine. Je vais sans doute devoir faire venir une entreprise de nettoyage... Ils hochent la tête - Pour les toilettes qui fuient ? Non, ça c'est de l'usure normale, je ferais intervenir un plombier c'est tout. Il faudra nous envoyer au plus vite votre facture d'eau réglée. Notre caution ? On la récupérera quand ? Légalement nous avons deux mois... mis à part le ménage, éventuellement la taxe d'ordures ménagères si elle ne vous à pas déjà été facturée, la régulation de charges... il ne sera rien déduit d'autre de votre dépôt de garantie. Je n'attendrai que votre facture d'eau pour donner votre dossier au comptable.
Il faut encore faire parapher le tout - Ils ont bien signé la dernière page - demander la nouvelle adresse, un dernier coup d'œil à l'appartement vide OUFFFF !
Sur la parking on se serre la main... Je leur souhaite un bon démarrage dans leur nouvelle vie...

Derrière mon volant, pendant que rapidement je me passe une lingette de désinfectant sur les mains, je pousse un soupir de soulagement... celui là s'est bien passé, pas de menace, pas de tension...
En fait, ce n'était pas si terrible !

mercredi 14 avril 2010

Un chat...


Il n'y pas que le matin que les tweets me ravissent !
Voilà que l'ennemi juré des chats (dit-il !) Embrun pour ne pas le nommer, me fait découvrir cette vidéo...

lundi 12 avril 2010

L'inconnu dans le métro

Pour me donner un peu d'élan, alors que j'émerge avec difficulté de mes rêves, je lis les derniers tweets sur mon iphone, allongée, dans le noir, plissant les yeux... mais ce matin, le lien que François Granger relayait était parfaitement illisible sur mon écran minuscule.
Intriguée par ce "chouette blog dites donc", je me suis levée pour le regarder sur l"écran gigantesque de mon nouvel ordinateur.
Quelques secondes plus tard (hé hé, il me fallait une bonne vingtaine de minutes avec l'ancien avant de pouvoir enfin accéder à internet) j'ai pu voir ce fameux blog et j'avoue que, tout comme @fgranger, j'ai immédiatement eu envie de vous le faire connaître.

dimanche 11 avril 2010

Neige

Avant dernier dimanche au ski...

Pendant que Pablo courait, nous étions au soleil, les pieds dans la neige.

Assis à une terrasse, les deux grands lâchés sur les pistes, JP et moi avons paressé, bronzant tranquillement, sirotant l'un un vin chaud, l'autre un grand crème. La station se préparait tranquillement à quitter la saison, groupes de tiges colorées piquées en bouquets épars, ayant déserté les chemins balisés des promenades éphémères. Télésièges nus, parking vide, auberges aux volets clos. Tout respirait l'absence douce.

Vers cinq heures nous sommes redescendus, il me fallait encore apprivoiser mon nouvel ordinateur, cadeau d'anniversaire du compagnon de mes jours.

...sur mon Iphone je lisais que Pablo avait mis quatre heures et dix huit minutes pour accomplir l'exploit...

jeudi 8 avril 2010

Ah mais c'est qui k'ya 53 ans aujourd'hui ?

C'est Moi !

mercredi 7 avril 2010

De couleur

Neuf heures pile, elle piaffait derrière la porte depuis quelques minutes, l'air revêche elle fonce à l'accueil. Ah c'est qu'elle n'aime pas attendre Madame Grand'champ, une de nos plus vieilles propriétaires, une des plus importantes aussi.
Je m'éclipse, mug en main, ma journée est chargée, Samuel est en vacances et c'est le début du mois.
Elle fait le tour des services, d'abord l'accueil, ensuite je sais qu'elle ira voir mes collègues du syndic, j'ai un peu de temps.
Vient mon tour, elle s'avance clopinant, toute pimpante, je l'aime bien. Son regard survole notre bureau, pas de Fred, pas de Samuel, les deux collègues qui les remplacent lui sont inconnues, soulagée de me voir fidèle au poste, elle accroche mon regard, je lui souris.
Depuis bientôt deux ans que nous travaillons ensemble, j'ai appris à connaître ses regards, ses demi-mots, je sais lorsqu'elle est contrariée... aujourd'hui elle est en forme, à près de 84 ans.
Elle revient de Paris où elle a fêté Pâques avec un de ses fils. Je lui demande des nouvelles de la maison de Ré touchée en pleine face par la tempête. Tout en bavardant je continue à préparer mes états des lieux de l'après-midi, faire quelques bons de travaux rapides, elle aime passer du temps à l'agence, elle m'amuse.

- Vous avez vu, elles m'ont loué les deux appartements des mes fils ?
petit silence, j'attends, je sais déjà...
- Mais... elle se dandine doucement, prend appui sur mon bureau, penche un peu la tête, son regard se perd...
- Dans cet immeuble il n'y aura bientôt plus que des... elle hésite... elle se sait sur des sables mouvants... Que des... je vrille mon regard dans le sien, souriante, j'attends, pas un mot, je la laisse seule se perdre... dans un souffle elle soupire... Que des noirs !
Mon visage s'illumine, d'un mouvement je m'approche, plus près, lui tapote doucement le bras... un temps... Madame Grand'champ, il faut tout de même que je vous le dise... le mari de Garance... il est noir !
Sursaut, elle hoquette les yeux exorbités... d'une toute petite voix... Garance ? A l'accueil ?...
Eh oui Madame Grand'champ !
- Mais... Vous auriez dû me le dire, depuis un an qu'elle travaille ici... J'ai... J'ai si souvent dit... Je...
Je ris, je suis même tellement hilare que brusquement, soulagée, un petit sourire naît sur ses lèvres "C'est une blague, vous me faites une blague !"

Alors tendrement, en riant toujours, je la prends par la veste, la regarde bien droit dans les yeux "Non non Madame Grand'champ, on ne peut pas faire plus noir... un sourire... et c'est bien fait pour vous !"

samedi 3 avril 2010

Pose

Parce que se faire traiter de conne ou de connasse, d'incapable et de voleur, n'est pas toujours très gratifiant... Hier nous nous sommes offert un instant de plaisir... Champagne !

jeudi 1 avril 2010

Tiens ? C'est mon 700ème billet !

Le réveil sonne, six heures... tranquille, je coupe la sonnerie... m'étire voluptueusement... je suis en vacances... en vacances de billet !

Depuis un mois je m'endors avec cette question parfois un peu stressante "Mais quel souvenir vais-je pouvoir évoquer demain matin dès le saut du lit ?"
Cette histoire m'a un peu prise par surprise. Le premier mars ne sachant pas vraiment comment aborder cette saison de "1MPTS" à laquelle j'avais déjà participé l'année dernière, j'ai raconté ce foulard qui réparait chaque soir, un peu, mon narcissisme. Moi qui rêvais de cheveux longs et que ma mère emmenait chez le coiffeur constamment. Le deux je parlais de notre chat et plongeais définitivement dans l'égrenage des souvenirs d'enfance.
Sans doute me suis-je éloignée de ce que devrait être ce fameux Mois pour tout savoir, mais qu'importe, l'exercice me plaisait et un peu de discipline intellectuelle ne peut pas faire de mal.

Je m'endormais donc, en me creusant les méninges, fouillant dans ma mémoire, cherchant quel petit moment de ma vie d'enfant je pourrais écrire au réveil. Il m'est arrivé de ne pas trouver, me réveiller la nuit, perdant le sommeil, et brusquement avoir une image qui surgissait, rassurante, me donnant le sujet et me permettant de replonger dans le sommeil.
Dès le réveil je sautais du lit, allumais mon ordinateur tout en préparant mon café, et dès six heures dix commençais à écrire, chaque matin, une heure durant. Au moment où le réveil sonnait pour la deuxième fois, l'heure de G., je n'avais en général plus qu'à vérifier si je n'avais pas trop parsemé mon récit de fautes et hop ! Publiais le message.

Un seul billet m'a donné du fil à retordre, celui du zoo, que je tournais et retournais des heures durant. D'autres sont sortis sans douleur, pouf !

Bien souvent j'ai cru que je n'y arriverais pas. Pourquoi le mois de mars a-t-il trente et UN jours , pourquoi ne faisons-nous pas ce jeux en février ?!

A tous ceux qui sont venus me lire, qui m'ont laissé des messages, Merci ! Sans vous je n'aurai pas tenu !