samedi 30 mai 2009

Je fais encore des progrès !

G. s'extasie en me voyant sortir le pain du four :
"Ouahhh on dirait du vrai pain !"

Toujours le même levain qui a fêté ses un an il y a un mois déjà !

Depuis mon moule mou a rendu l'âme, et j'ai acheté un moule à manquer classique (*).
J'en recouvre le fond d'un papier cuisson légèrement huilé, ai réduit la quantité d'eau pour que la pâte soit plus ferme ce qui permet de cisailler le haut, d'où cet aspect plus professionnel.
Mais sinon je n'ai rien changé.
Juste une précision, la quantité de sel n'est valable que si l'on prend de la fleur de sel, plus aérée que le sel fin. J'ai fait un jour la bêtise de mettre deux cuillerées à soupe de sel fin, mes neveux ont cru mourir tant le pain était salé.

Et vous ? Où en sont vos essais levain ?


(*) c'est sans doute plus sain, la chaleur excessive ne réussit pas aux moules en silicone.

Ami entends-tu le cri des fauves ?



Pendant que Chamade s'époumone, au loin G. se fait tuer sur Battlefield !

mercredi 27 mai 2009

de tout de rien...

La fameuse maladie de lyme a précipité la fin de l'activité professionnelle de JP.
Arrêté sans doute définitivement, 100% maladie, une sorte de retraite anticipée à même pas cinquante ans !
Le dernier voyage en Alsace a donc achevé notre yaris-verso et permis aux tiques de transmettre cette maladie à celui qui franchement n'avait pas besoin de cela.

Et je bénis le ciel d'avoir trouvé un emploi, qui me plaît infiniment, me permet d'avoir une fenêtre ouverte sur l'extérieur et me donne la possibilité de m'évader de l'ambiance parfois pesante qui règne à la maison ! (voilà ça c'est dit ! Eh oui ! Valérie de Haute Savoie ne navigue pas toujours accrochée à son petit nuage rose de la félicité...)

Ma voyageuse est partie depuis presque un mois. Elle découvre lentement la vie à Washington, un peu déçue aux dernières nouvelles d'avoir tant de difficulté à sortir du cercle des Français de l'Ambassade. Il semble que rencontrer des autochtones soit assez ardu, mais je lui fais confiance, tenace comme elle est, elle y arrivera. Le décalage horaire couplé avec son emploi du temps surchargé ne nous donne pas vraiment le temps de dialoguer. Je la sais là, présente dans mes statistiques... une visite de WDC par jour, mon cercle des lecteurs Etasuniens c'est agrandi !

G. a démarré sa semaine au lit ! La chaleur du week end, notre visite à mon oncle, malade, en Savoie, couplé aux litres de coca ultra glacé, ont eu pour résultat une bonne gastro. Lui à qui je n'avais pas autorisé de faire le pont, l'a tout simplement déplacé à la semaine suivante.

Chamade, égale à elle même, n'a rien changé à ses habitudes, croquettes-sieste-sieste-croquettes !

dimanche 24 mai 2009

The Truman show

Il serait bon qu'elle prenne quelques cours de comédie, simuler la surprise en ouvrant la bouche en rond comme s'il lui manquait définitivement 80% de neurones, n'est pas du plus convaincant. Le casting des "lectrices" lui, est assez représentatif, sirotant leur thé tout en bavassant les banalités d'usage. "Oh qu'il est beau le toutou, qu'il est beau le bisou". Reste encore la vedette, faisant son entrée, suant et souriant du même sourire niaiseux, mais qui devrait peut être un peu réfréner ses gesticulations (à revoir tout de même l'accent de sincérité... un peu trop surjoué et manquant de conviction... Penser à vaporiser un peu plus le visage et mouiller les d'ssous d'bras).

Et tous les journalistes de nos Grands Quotidiens et Média de se pâmer... Mandieu mais comme cette femme est amoureuse ! Mandieu comme il est simple.

Je bous de rage. Suis-je une des rares à avoir l'impression depuis un certain temps d'évoluer dans le Truman Show ? Comment peut-on croire un millième de seconde à cette fable ?

Je sais je sais Fauvette, tous les journalistes heureusement ne sont pas dupes, mais ceux là n'ont pas de tribunes reprises par les consciencieux qui nous récitent à longueur de journaux la belle histoire tricotée par not' bon président !
Curieux d'ailleurs comme en Suisse les articles sont particulièrement mordants !

jeudi 21 mai 2009

dialogue mère-fils

Cet été tu vas travailler.
Ben nan, j'en ai pas envie.
C'est pas une question d'envie, tu vas travailler c'est tout !
Ben j'vois pas pourquoi ? J'ai pas besoin d'argent.
C'est pas une question de besoin d'argent, tu vas travailler, tous le monde travaille à dix huit ans en été.
Ah ben cool, j'vais travailler et le soir je rentrerai et j'irais direct au lit pour pouvoir travailler le lendemain, j'pourrai même pas jouer à WoW, super !
...
Un travail à mi-temps alors !
Si c'est pour que tu gagnes 400 euros, cela ne vaut pas la peine.
...
Il faut que tu te trouves un boulot.
QUOI ! Et en plus il faut que JE trouve le boulot ? Mais c'est comme si tu demandais à une souris où on doit mettre le piège à souris. "Euh excuse moi mais tu préfères dans du gruyère ou dans de l'emmenthal ?"
C'est quand même pas à MOI de chercher où je dois aller mourir non ?

Ceci est un tout petit extrait de notre dialogue que j'ai terminé pliée en deux de rire, hoquetant de le voir si drôle. Pour le boulot cet été c'est pas gagné !

lundi 18 mai 2009

CRS et autres tomates

A tout juste dix neuf ans, après avoir abandonné les cours aux Beaux Arts et du même coup mon petit boulot de femme de ménage au centre de réadaptation, il fallait que je trouve un truc un peu plus lucratif, et ce truc, je l'avais trouvé juste à côté de mon superbe appartement deux pièces-cuisine-sous les toits et sans salle de bain à 75 francs charges comprises (soit 11,43 €).

Va voir au bistrot rue Vauban, m'avait dit un copain, ils cherchent une serveuse.
Serveuse ? Pourquoi pas !
Sans trembler j'avais poussé la porte vitrée, traversé la salle où autour de petites tables carrées, devant bières et pastis, des hommes, plus ou moins jeunes, jouaient aux cartes en bavardant. Le patron, derrière son bar, m'avait regardée un peu suspicieux "Vous savez tirer des bières ?" Bien sûr ! J'avais fait cela toute ma vie et puis franchement, soulever une manette et laisser couler la bière jusqu'au trait, rien de compliqué. Hop embauchée, embauchée mais pas déclarée. Qu'importe les flics qui s'accoudaient au comptoir, je n'aurais pas à remplir une feuille d'impôts, c'était le principal.

Le lendemain, j'enfilai ma robe housse, noire à petites fleurs, un petit slip, mes spartiates et roulez jeunesse !

Il fallait être là à six heures, les oeufs qui trôneraient bientôt à côté de la caisse se trémoussaient dans l'eau glougloutante, une odeur de choux et de saucisses emplissaient l'air et devant la porte attendaient quelques petits vieux, pressés de venir boire leur café matinal.
On m'avait donné un tablier blanc bordé de dentelle blanche que j'avais ceinturé au dessus d'une sorte de porte monnaie en cuir mou, noir.

Brancher le jude box, allumer les lustres, les premiers clients, dès la porte ouverte, foncent vers leurs places attitrées.
Un CRS s'il vous plait. Ils ont le sourire tendre pour la petite nouvelle ! Un CRS vous savez ce que c'est ? Ils rigolent. Depuis le temps ont la couleur des nappes, des murs ou des carrelages, s'installent à six heures trente, repartent la nuit tombée. Un CRS, Mademoiselle, c'est un café rhum sucre !
Va pour des CRS jusqu'à dix heures, puis nous passerons aux tomates.
Ah ! ma première tomate ! L'air ahuri de celui qui m'a vue poser un verre, le sel de cèleri, et ouvrir délicatement la petite bouteille de jus de tomate. C'est quoi ça ? Ben... une tomate non ? Éclat de rire ! Mais ma petite, c'est pastis grenadine qu'on boit nous !
Et puis il y a eu la première bière, qui sort sauvagement de la tireuse, ne fait que de la mousse, éclabousse tout alentour. Vous êtes sûre d'avoir déjà tiré une bière ? Penaude... Mais qui très vite allait être juste comme il faut, pas de faux col, belle et pétillante, glacée, un vrai délice.

Chaque jour je jouais ma pièce, heureuse, valsant autour des tables, taquinant les vieux messieurs qui lentement s'inclinaient comme décline le jour.
"Y'a du monde au balcon" disaient-ils, le nez dans mon décolleté. Et je me retournai. Ah bon ? Quel balcon.
Ils adoraient ma naïveté, et juste pour me voir onduler, choisissaient mon morceau chéri des Sparks délaissant Johnny et Elvis qui croupissaient au fond du Jude Box.


Ah oui vraiment, j'adorais être là !

dimanche 17 mai 2009

Homophobie

Il est venu avec son compagnon, il aimerait faire changer le bail, le mettre à leurs deux noms. Ils sont jeunes, souriants et puisqu'ils sont venus à l'agence ils en profitent pour énumérer toutes les petites choses qui vont de travers.
Des robinets qui fuient, des stores qui ne ferment plus, des carrelages menaçant de tomber... bien sûr me disent-ils, ils n'ont guère d'espoir, le propriétaire refuse presque toujours de faire quoique ce soit. Ils disent cela tranquillement, presque résignés.
J'ai pris des notes et après les avoir raccompagnés j'écris un mail au propriétaire. C'est un propriétaire qui demande qu'aucune réparation ne soit faite sans son accord, nous en avons quelques uns comme cela, il faut dans ce cas être très diplômate.
Je pèse chaque mot, tourne et retourne mes phrases, rassure, je commence à les connaître, je sais comment parvenir à mes fins.

Le lendemain il appelle. Oui il a reçu mon mail, il veut quelques précisions. Toujours rassurer, dire que jamais il n'y a eu retard de loyer, qu'il m'a semblé vraiment très correct...

Pfff celui là il casse tout, dit-il.
??... Comment cela ?
"Hun on les connait ! C'est la cage aux folles" ! Il rit, d'un rire gras, vulgaire.
Mon ton baisse d'une octave "Je ne vois pas vraiment le rapport ?
Il hésite un peu... le rire s'éteint "Enfin, ces gens là, ils ne pensent qu'à casser, je le sais bien !"
Je me tais, un silence lourd...
Mal à l'aise il reprend "Bon, enfin, je vais envoyer quelqu'un pour qu'il voit ce qu'il y a à faire. Je vous rappellerai la semaine prochaine"

Je raccroche "Quel con !"


Heureusement qu'il y a :
Soph' et ses toujours ouvrables
Djou's blog
Olivier
Marcel

Liste bien évidemment non exhaustive

jeudi 14 mai 2009

Sou-la-gée !

"Dire que dans une semaine j'aurai un an de plus !"

OUI ! Et dire aussi que dans une semaine tu seras en vacances et que tombent à l'eau toutes mes manœuvres pour t'offrir un cadeau commun ! Cela valait bien la peine qu'Agathe m'appelle pendant ses vacances pour que je m'en occupe !
C'est exprès que tu as pris tes congés juste la semaine de ton anniversaire ?

"Mais non ! J'ai des jours à récupérer... Mais, tu n'auras qu'à m'envoyer le cadeau à la maison" Il sourit

Pfff on t'enverra un mail ! Tu me fileras ton adresse... ah mais non, je l'ai ! Tu sais, tu m'avais envoyé un jeux pour partir à New York ! T'avais choisi quoi toi ?

Il rigole... "L'Angleterre ! Tout le monde doit choisir New York alors je me suis dit que j'aurais plus de chance en prenant Londres. Ah oui au fait ! Il faut que tu me donnes l'adresse de ton blog !"

QUOI ? Tu n'as pas noté l'adresse quand je te l'ai donnée ?

Un soulagement incommensurable me donne envie tout le reste de la journée d'éclater de rire. Je traverse l'après midi, le sourire explosé sur mon visage.
Il n'a pas mon adresse ! Il n'a pas mon adresse YOUPIIII ! Je me sens légère , soulagée, à nouveau chez moi !

Pfffffffou quel bonheur !

J'adore Samuel, mais je réalise que je me sentais bien moins chez moi depuis que je croyais qu'il venait lire en silence.

Pfffffff ! Là vraiment je suis sou-la-gée !

mercredi 13 mai 2009

l'amour !

Il appelle juste avant dix huit heures, il a un problème à résoudre en urgence, un problème de valve de pression qui a lâché. Il veut maintenant, tout de suite, instantanément, un plombier. Parce que sinon il devra aller dormir chez sa belle-sœur.
Il est exaspéré, n'écoute pas ce que je lui dis. Il est en préavis d'accord, mais là non il ne peut pas vivre sans eau - Et puis il y a ce fameux diagnostic électrique que nous demandons presque automatiquement dès l'instant où le locataire nous donne son préavis. Et là... comment dire... ce n'est pas un petit dysfonctionnement qui a été diagnostiqué, c'est un cauchemar électrique ! Et lui, depuis que l'électricien est passé pour faire le devis, il n'en dort plus, il tremble :

"Quand je pense, quand je pense que pendant des années j'ai laissé ma femme et mes animaux dans la maison, le matin quand je partais au travail.
Mais j'ai cru devenir dingue moi, quand l'électricien nous a dit que l'on aurait pu griller mille fois !
Quand je pense que je les ai laissé là-haut ! Que je partais tranquillement travailler et ils pouvaient brûler vifs !!
Enfin... c'est plus pour mes animaux... parce que ma femme..."

Ils viennent de se séparer... alors sa femme !



mardi 12 mai 2009

histoire de fesses

Hélas, il faut me rendre à l'évidence, cette fois-ci le miracle ne s'est pas produit... bien au contraire !

Mes longs mois de chômage m'avait lestée d'une bonne dizaine de kilos. Mais me disais-je in petto, le jour où je retrouverai du travail, tout cela va fondre comme beurre au soleil. Et puis, n'ai-je pas toujours eu cette faculté à prendre dix kilos pour les reperdre en quelques mois ?

Mai 2008 me remet le pied à l'étrier, début foireux, mais début tout de même. Arrive le jour béni où je suis embauchée dans l'Agence de mes rêves. Las, je n'y suis pas depuis quinze jours que l'on m'invite pour une soirée gastronomique sur le Libellule, suivie très rapidement de divers pots "anniversaires" "naissances" "départ" "retour"... sans compter les gâteaux divers et variés ou autres chocolats déposés devant la cafetière. C'est l'été, les pantalons légers sont larges, et comme disait un ami de la famille "il faut sans cesse élargir les limites de son moi" ! Un kilo, deux puis trois, pour l'instant je rentre encore dans mes pantalons... arrivent les soldes, j'opte alors pour une taille légèrement supérieure et snobe mon pèse personne. Je me sens bien, tellement bien, tellement à l'aise que les freins qui ont régis ma vie depuis ma plus tendre adolescence lâchent ! Le moindre café, le moindre déplacement au syndic si proche de la cuisine, est prétexte à plonger ma main dans les friandises si tentantes. Je rigole, dis que bientôt je ne passerai plus les portes, évite de plus en plus les miroirs, puis mon reflet dans les fenêtres.

J'enfle ! J'explose ! Un boudin !

Au grands maux les grands remèdes (de flemme). J'ai acheté une culotte spéciale qui serait capable dit-on, de transformer ce que je vois le moins mais suppose le pire, en une paire de merveilleuses fesses rebondies et fermes, tout cela alors que je lirais mes blogs et polars préférés.
Reçue jeudi, j'ai passé le week end à me faire pétrir voluptueusement. Et vous me croirez si vous voulez, il semblerait que l'on voit déjà un résultat prometteur !
Du coup me voilà encouragée à réfréner mes piochages impétueux, pour privilégier légumes et poissons frais.

De là à remonter sur une balance...

dimanche 10 mai 2009

un dimanche en province

C'est toujours, toujours comme çà ! Alors que je suis au sommet de ma beauté, les racines bien apparentes, le jean un tout petit peu limite mais bon je le mettrai à la machine dès que j'aurai fini, le tee shirt que oui je sais je ferais mieux de le donner à plus mince que moi, les baskets d'il y a quelques années elles étaient super tendance mais là... Bref au sommet de ma beauté disais-je !
Je parcours les allées de Botanic, choisis les plantes qui feront de mon balcon un jardin magnifique, d'une main un bac gigantesque, de l'autre deux sacs déjà bien remplis et passablement lourds... "Vous ne faites pas que visiter des appartements alors ?"
Un temps... juste ciel pourvu que cela ne soit pas pour moi... je me retourne et suis nez à nez avec une tête qui me dit vaguement quelque chose. Il est tout sourire, un peu commercial, retire ses lunettes de soleil, je ne peux lui tendre la main au risque de faire chuter une bonne partie de ma cargaison. Et voilà, ne jamais jamais sortir sans m'être un tant soit peu maquillée, le cheveu propre et joliment teint, éviter autant que faire se peut les schlappas vieillotes, jamais oublier que dorénavant le risque est particulièrement élevé de tomber sur un client !
On échange deux trois phrases, son épouse arrive tout sourire... putain que je me sens moche !

Bon, je n'en mourrai pas !

Vite oublié, les sacs dans le coffre, je suis rentrée, pressée de m'attaquer aux plantations. Un peu de rose, une touche violette, du rouge, du jaune, du haut, du ras la terre, du touffu, tout cela sous le soleil. Les deux bacs par terre, si chers à Chamade qui croit encore que ce sont des caisses à caca estivales, sont maintenant débordantes de lavandes, géraniums sauvages, et autres petites plantes, décourageant je l'espère, ses envies de terre fraîche à remuer une fois son forfait terminé.

Et puis bon, je me suis occupée de ma chevelure juste avant le repassage, passer l'aspirateur, préparer le repas... les trucs classiques, pas du tout passionnants, à faire parce que je le vaux bien !

Pour finir, voilà une photo du cube qui dès réception avait follement plu à la miss. Elle s'acharne dessus jour et nuit (la nuit c'est un peu pénible, elle semble y mettre toute son énergie dans le seul but de nous réveiller afin d'être moins seule), a réussi à arracher la queue d'une des souris, et surtout déchiqueter les cordes avec rage.



mercredi 6 mai 2009

une nuit

Si seulement je pouvais réussir mon bac, avoir le bac et je serai enfin heureuse !

Le sable est maintenant froid, le ressac si près... seigneur si seulement si seulement...

Nous sommes emmitouflés dans nos sacs de couchage, chacun s'est fait son lit, un coussin de sable, le ciel noir. Personne d'autre que nous sept, couchés l'un à côté de l'autre.
Et soudain, un trait vif, juste au-dessus, traversant là, l'avons-nous vue, l'un s'exclame, l'autre se désole, une étoile filante, un vœux ! Une autre, c'est un cri, oubliés les moustiques qui nous attaquent depuis le soleil noyé ; encore et encore... une pluie de merveilles qui tombent tout autour, il y en a tellement, une magie fabuleuse... des vœux, il faut faire des vœux... Mon bac mon bac ; je n'ai pas le temps de dire toute la phrase magique "Oh faites faites que j'ai mon bac !"
Rien à faire, des étoiles qui pleuvent et pas une qui ne traverse assez longtemps pour que je puisse la dire toute entière, je tremble, mon dernier espoir...

Pas une seule fois je n'ai réussi, lentement le ciel reprend sa noirceur, malédiction !

Sur cette plage d'Alicante, enfoncée dans mon sac de couchage, impossible de m'endormir, il y a les moustiques, et cette folle angoisse, si je n'ai pas le bac... je n'aurai pas le bac, quel avenir ?
Noir, si noir, rejetée, inimaginable, la honte absolue et pourtant je sens que cette catastrophe va bien arriver. Mille étoiles filantes ne changeront pas la malédiction, maudite !

A côté ils dorment, ils l'auront c'est écrit...

lundi 4 mai 2009

...

J'aurais voulu raconter ce qu'est ma sœur. J'avais déjà le titre du billet, "ma sœur, ma douleur". Une histoire de paire de barrettes, une dont l'intérieur était ovale et l'autre carré, reçues au retour d'un des voyages de nos parents. Je tourne et retourne les phrases, les écris, les triture, appuie sur la touche retour, et recommence... une demi-heure de passée.
Avoir une sœur, combien d'autre en rêverait...

Sans doute pour elle étais-je de trop. En riant, pour définir notre relation, je dis souvent qu'au premier regard jeté sur moi elle a dû se dire "celle là il faudra l'éliminer... et vite !". Reine dans son nid.

Cela tombait bien, j'avais hérité du rôle de la méchante.

Dix ans d'analyse, un jour, calmement, j'ai décidé que ce rôle si pratique pour la famille, je n'en voulais plus. Libre à eux de me voir comme ils voulaient, si c'était plus simple pour eux, ils n'avaient qu'à me garder comme ça, mais moi c'était fini.

Un acteur qui abandonne son rôle, l'équilibre rompu, qui va prendre la place ?
Et puis... si je ne suis plus la méchante... qui alors ?

Elle n'est pas "méchante"... elle se raconte des histoires, des histoires de méchants qui ne pensent qu'à lui faire du mal... elle ne sait pas être heureuse, c'est ma sœur, et ce serait si pratique de lui refiler ce rôle.


Un jour donc, il y a longtemps, nous avions combien... sept, huit ans ? Mes parents revenant de voyage nous avaient rapporté à chacune, une paire de barrettes imitation écaille. Les miennes avait l'intérieur évidé en rectangle, celles de ma sœur, ovale. Très semblables, mais différentes. Carré et ovale, les carrés pour moi, les ovales pour ma sœur !
Peu de temps après, elle perd une de ses barrettes, j'en ai toujours deux. Mais elle dit haut et fort, pleurant sans retenue, que les carrés sont les siennes, que j'ai perdu moi l'ovale, que je lui vole ses barrettes. Bien sûr je suis tranquille, papa et maman savent bien celles qu'ils nous ont offertes, elle trépigne de rage.
J'oubliai que j'étais la méchante, la voleuse sans nul doute. Elle a eu mes barrettes, dans mon tiroir est restée, solitaire, celle évidée en ovale.

Longtemps j'ai gardé au fond de moi un sentiment brûlant d'injustice, je l'ai pleuré, crié, raconté à celui qui allait me donner le droit d'abandonner mon rôle.

Des histoires de barrettes il y en a eu plein.

Et puis... Je me suis donnée le droit d'être aussi un peu gentille. Un peu méchante, un peu gentille...

Elle s'est racontée de plus en plus d'histoire de méchant... c'est ma sœur, ma douleur.

dimanche 3 mai 2009

Célébrez le printemps avec Tili

Le printemps, cela peut être une grenouille se réchauffant aux premiers jours de mai,

ou cette glycine blanche, enchantant le regard...

Courez chez Tili pour y découvrir les blogs amoureux du printemps !

(il n'est pas trop tard pour participer et gagner peut être des graines de son jardin !)


Ma grenouille si discrète une fois numérisée, sait aussi donner de la voix !

Chanter le printemps