Le hasard ? Ce matin, buvant mon café, j'essaye de m'abonner à différents flux. Je vais chez Samantdi, clique sur RSS et pouf je suis sur une page Google où un petit pavé s'affiche avec ses trois derniers articles. A côté se trouve déjà un autre pavé "Marron Show" qui s'est apparemment installé ici tout seul. Avant de le supprimer, je clique sur un des articles "des nouvelles de Tom Tom"..... stupeur.... un petit garçon au sourire tendre me renvoie 15 ans en arrière.
....Nous sommes partis tous les deux pour notre premier voyage en train le 30 septembre 1991. J'avais pris contact, sur les conseils de ma soeur, avec un médecin spécialisé dans les maladies du foie à Kremlin Bicètre. Ici je passais pour une mère un peu saoulante, agaçant le pédiatre débordé,avec mes questions angoissées. Mais le médecin que j'avais eu là bas, avait eu l'air un peu plus inquiet et lorsque je lui avais dit être encore en congé maternité et donc libre de passer la voir, m'avait donné rendez-vous le 1er octobre pour une hospitalisation de jour. "Au moins tu seras fixée" m'avait dit mon frère.
Nous devions être à 8 heures dans le service. J'avais un plan vite griffonné sur une enveloppe, et guidais le chauffeur de taxi dans cet hôpital dont je connaîtrais un jour, à force, tous les recoins.
Bâtiment entièrement dédié à la pédiatrie, 4ème étage, on nous installe dans une petite chambre, sur la porte le prénom de mon fils. Nous sommes attendus. Le programme est chargé, et la majeure partie de la journée nécessite qu'il soit à jeun. Dur pour un petit bébé à l'appétit vorace, et pour moi qui allaite et commence déjà à me sentir à l'étroit dans mon soutien-gorge.
Le médecin, jeune femme blonde aux yeux bleus, vient nous saluer et faire la connaissance de mon bébé. Il y a sur une étagère, une dizaine de petits pots dans lequel je devrais à chaque selle y mettre un échantillon. Premières prises de sang et nous filons à l'échographie. Une tétine dans la bouche, mon fils est sage et s'endort sur le lit. Le radiologue pose la sonde sur son ventre gonflé, et se concentre sur l'écran. Je suis en retrait... silence de plomb. Il se lève, va chercher un collègue et tous les deux se replongent le nez sur l'écran. Un troisième appelé en renfort, muni de la sonde, essaye visiblement de trouver une image plus claire.
Je me recule aux abois, quelques paroles murmurées me parviennent brouillées.
Je suis fatiguée, fatiguée.....
L'infirmière doucement s'approche, me prend dans ses bras, me chuchote "vous savez les greffes ont un fort taux de réussite" Chuuuuut..... je m'enfonce.....
....Nous sommes partis tous les deux pour notre premier voyage en train le 30 septembre 1991. J'avais pris contact, sur les conseils de ma soeur, avec un médecin spécialisé dans les maladies du foie à Kremlin Bicètre. Ici je passais pour une mère un peu saoulante, agaçant le pédiatre débordé,avec mes questions angoissées. Mais le médecin que j'avais eu là bas, avait eu l'air un peu plus inquiet et lorsque je lui avais dit être encore en congé maternité et donc libre de passer la voir, m'avait donné rendez-vous le 1er octobre pour une hospitalisation de jour. "Au moins tu seras fixée" m'avait dit mon frère.
Nous devions être à 8 heures dans le service. J'avais un plan vite griffonné sur une enveloppe, et guidais le chauffeur de taxi dans cet hôpital dont je connaîtrais un jour, à force, tous les recoins.
Bâtiment entièrement dédié à la pédiatrie, 4ème étage, on nous installe dans une petite chambre, sur la porte le prénom de mon fils. Nous sommes attendus. Le programme est chargé, et la majeure partie de la journée nécessite qu'il soit à jeun. Dur pour un petit bébé à l'appétit vorace, et pour moi qui allaite et commence déjà à me sentir à l'étroit dans mon soutien-gorge.
Le médecin, jeune femme blonde aux yeux bleus, vient nous saluer et faire la connaissance de mon bébé. Il y a sur une étagère, une dizaine de petits pots dans lequel je devrais à chaque selle y mettre un échantillon. Premières prises de sang et nous filons à l'échographie. Une tétine dans la bouche, mon fils est sage et s'endort sur le lit. Le radiologue pose la sonde sur son ventre gonflé, et se concentre sur l'écran. Je suis en retrait... silence de plomb. Il se lève, va chercher un collègue et tous les deux se replongent le nez sur l'écran. Un troisième appelé en renfort, muni de la sonde, essaye visiblement de trouver une image plus claire.
Je me recule aux abois, quelques paroles murmurées me parviennent brouillées.
Je suis fatiguée, fatiguée.....
L'infirmière doucement s'approche, me prend dans ses bras, me chuchote "vous savez les greffes ont un fort taux de réussite" Chuuuuut..... je m'enfonce.....